par Jacques Halbronn
Au cours d'un cycle saturnien de' 7 ans, nous avons deux temps, l'un est dit con,jonctionnel (conjonction de Saturne avec l'une des 4 éroiles fixes royales) et l'autre disjonctionnel (Saturne au mi-point de deux étoiles fixes royales). On illustrera cette méthode au moyen de quelques exemples. La conjonction est fatale pour les institutions - comme le montre les menaces de démantalément (Grexit, Brixit) alors que la disjonction dessert les intérêts des leaders charismatiques.
I L’ASTROCYCLON ET LA CHUTE DE L’ALLEMAGNE (1944-1945)
Ian Kershaw écrit : " L'attrait charismatique de Hitler auprès des masses s'était de longue date dissous mais les mentalités et les structures de son pouvoir charismatique perdurèrent jusqu'à sa mort dans le bunker."
On nous décrit ainsi empiriquement la dialectique conjonction-disjonction. La conjonction permet au chef d’incarner à lui seul tout un peuple, d’en être l’âme, le génie. La disjonction prolonge la conjonction, en passant du singulier au pluriel , le peuple prenant le relais de son leader, du moins pour un temps.
Si l’on prend la période allant de l’attentat contre le chancelier à son suicide (Juillet 1944-Mai 1945), on observe que Saturne est entré dans le signe du cancer, s’éloignant donc du lieu conjonctionnel qu’est l’étoile fixe Aldébaran.(8° Gémeaux). Les historiens s'étonnent de la résilience du régime. Ils ne comprennent pas que même quand le chef vacille, il est relayé par la masse. C'est le passage de la conjonction à la disjonction laquelle poursuit l'action par d'autres moyens. L’Astrocyclon permet de mesurer et donc de prévoir –puisqu’il s’articule sur des données astronomiques précises tant pour le passé que pour l’avenir- quels rapports se nouent entre le chef et « son » peuple, celui qu’il s’est choisi et l’évolution des dits rapports. Rappelons que Hitler est né autrichien. La disjonction ne défait pas ce qui a été réalisé lors de la conjonction mais poursuit l’entreprise par d’autres moyens. Il est clair que la volonté de Hitler aura été relayée par une myriade d’auxiliaires, et que s’instaura un conformisme (disjonction) qui soudait le peuple même en l’absence de son chef. Si Hitler savait ce qu’il faisait, son peuple se contentait de vivre selon un certain consensus, finalement assez indifférent et interchangeable .
Si l’on se reporte à l’époque actuelle, la crise qui plane sur l’Union Européenne et la zone « euro » (grexit, brixit) s’explique par le fait que Saturne est en conjonction avec l’étoile Aldébaran, ce qui confère plus de poids aux personnes qu’aux institututions. Mais toute crise – au regrd de l’Astrocyclon- est circonscrite dans le temps et l’important est de ne pas être prisonnier des sensations du moment et de pouvoir les relativiser. Mais tout dépend évidemment de quel côté l’on se place.
II LE MODELE POMPIDOLIEN DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN FRANCE
Nous ne manquons pas d’occasion d’ironiser sur l’arbitraire des calendriers électoraux. A quoi tient notamment le fait qu’en France depuis 40 ans les élections présidentielles aient toujours lieu au printemps alors qu’en 1958 et 1965, elles avaient eu lieu à l’automne ?
En 1974, le président Georges Pompidou –élu en 1969- décède avant la fin de son mandat. On est au printemps, au début avril, et donc les élections pour un nouveau président auront désormais lieu au printemps. Si Pompidou était mor en Eté, on aurait pris l’habitude d’élire un président en cette même saison. Il est vrai que Pompidou lui-même avait été élu au printemps du fait de la démission de De Gaulle en, 1969 alors qu’il avait été, réélu à l’automne 1965, sept ans après sa première élection à la fin de 1958. (mais cette fois pas encore au suffrage universel)
Apparemment, personne ne s’est offusqué de ce que tout le calendrier électoral, du moins pour les présidentielles, se situe au printemps en raison de la mort du dit Pompidou ! Cela en dit long sur l’existence d’une sorte de point aveugle quant à la justification des échéances électorales. Le hasard semble avoir toujours présidé à leur fixation dans tous les pays concernés. On nous répondra que tout cela est sans
importance, ce qui est révélateur du manque de conscience du facteur Temps dans notre civilisation, considéré comme une donnée non pas objective mais subjective ou pis comme une donnée aléatoire et qui doit le rester. La science politique, ici, ne cherche aucunement à asseoir le fonctionnement de nos institutions sur des mécanismes purement conventionnels. A l’instar de la Nouvelle Histoire en quête de soubassements, les politologues doivent avoir périodiquement l’angoisse du vide.
III L’ALTERNANCE CYCLIQUE
Si l'on peut extrapoler à partir du binôme 2001-2015, de 7 ans en 7 ans, de 15 ans en 15 ans, de 21 ans en 21 ans et de 28 ans en 28 ans, on obtient une cyclicité parallèle en décalant tout de 45° et dans ce cas, ce ne sont plus des événements permettant à quelques-uns de faire pendant à tout une nation mais c'est la nation qui l'emporte sur quelques leaders, comme on a pu le voir en 2011 lors de ce qu'on a appelé le "printemps arabe" qui a vu tomber toute une brochette de "guides" (Ben Ali, Kadhafi) sans parler de ceux qui ont été fortement ébranlés (El Assad etc.). Si l'on remonte 21 ans avant 2011, on tombe sur les événements de 1989 qui ont touché de nombreux leaders dans les "démocraties populaires" (Allemagne de l'Est, Roumanie etc.). Et en remontant encore de 21 ans, on en arrive à 1960 qui vit la dislocation de l'empire colonial français en Afrique et un De Gaulle devant céder sur tous les fronts.
Sept ans plus tard, De Gaulle devra à nouveau subir un vent de contestation avec Mai 68 qui sera suivi l'année suivante de son départ du pouvoir. C’est la disjonction marquée par une volonté de la part du système de se débarrasser de sa dépendance à l’égard des pères fondateurs.
On notera aussi que 2005 aura été une année fatale pour l’Union Européenne avec le non au référendum de la part de l’un des Etats fondateurs, à savoir la France. Toutes proportions gardées, au regard des conséquences, on est en droit, selon nous, de comparer 2005 à 1989 avec ces deux chocs qui affecteront Est et Ouest de l’Europe, en raison d’un manque de gouvernance de la part de Gorbatchev et de Chirac qui aurait pu se dispenser d’un référendum pour faire accepter le projet de constitution, prenant ainsi un risque inconsidéré mais en fait se déchargeant sur le peuple – en phase disjonctionnelle de Saturne- de la responsabilité de la décision.
Il ne s'agit pas ici de partir d'une quelconque date de naissance - on l'aura compris-mais de dire qu'une fois un certain type d'événement identifié, on doit s'attendre à ce que le même type d'événement se reproduise, dans des contextes qui peuvent singulièrement varier, selon un rythme obéissant à une cyclicité septénaire, par ailleurs, largement attestée dans la Bible. Bien entendu, cela ne dispense pas de consulter les éphémérides mais nous insistons sur la nécessité d'une astrologie comprise de tous et non pas des seuls astrologues/astronomes d'autant que cela correspond à des configurations astrales aisément repérables à l'œil nu.
L’approche comparative nous apparait comme un impératif incontournable de la recherche astrologique. Le XXe siècle aura été marqué par deux réunifications mythiques, celle de Jérusalem en 1967 du fait de la Guerre des Six Jours et celle de Berlin, incarnée par la chute du Mur en 1989, soit 22 ans plus tard/ Saturne dans les deux cas se situe dans le deuxième décan[1] de l’un des quatre signes cardinaux, respectivement le bélier et le capricorne.
On notera qu’en 1917, la Déclaration Balfour, émanant du ministre britannique, promettait aux Juifs l’instauration d’un Foyer –en Palestine, soit 50 ans avant la Guerre des Six Jours, soit 7 x 7 et l’on sait que les dates séparées d’un multiple de 7 fournissent des données comparables. Ce résultat avait été obtenu du fait de la puissance britannique dans la région aux côtés des Arabes [2]. Mais on a déjà vu que la disjonction sous-tendait le démembrement de l’Afrique française en 1960 comme le Printemps arabe en 2011, à 41 ans d’écart, ce qui se rapproche d’un multiple de 7 (6x7 =42), Saturne étant respectivement en capricorne et en Balance, deux signes cardinaux. . La disjonction est la révolte contre le Père, qu’il s’agisse de tel « raïs » (1967 (Israël contre Nasser) 2011), ou de telle puissance « coloniale » (Paris en 60, Mosou en 89)
Que peut dire l’astrologie cyclique face à une prochaine échéance ?
D’une part, il est clair que ce sont là des défis, des risques auxquels il est possible de répliquer de diverses manières et l’on peut dire que la connaissance des processus en cours permet de gérer ces problématiques de façon plus responsable : un homme averti en vaut deux .
IV LA CYCLICITE DES SYNERGIES
Nous entendons mettre l’accent sur la dimension sociologique, à savoir la façon dont les leaders parviennent ou non à s’entendre entre eux. Ce serait en fait bien là le créneau central de l’Astrologie et cela s’articule sur la dialectique amis/ennemis, à savoir qu’à certains moments, les ennemis deviennent amis et à d’autres les amis deviennent amis. Cohabitation, coalition sont alors au menu. C’est ce chassé-croisé qui nous apparait comme notre principal objet d’études.
Du Traité de Rome aux accords de Lausanne (1957-2015)
En 1957, 12 ans après la capitulation de l’Allemagne, fut signé le Traité de Rome, entre la France, l’Allemagne, l’Italie et le BENELUX[3]. Saturne est bel et bien en position conjonctionnelle , à proximité de l’une des 4 étoiles fixes royales. Le traité se décide au sommet, sans passer par un quelconque référendum populaire.
On signalera aussi l’expédition de Suez en 1956, dans le même cas de figure, qui associe de facto la Grande Bretagne et Israël alors que les Britanniques avaient été depuis les années 1920, en général du côté des intérêts arabes.
A un niveau franco-français, notons en 1972, la mise en place du « Programme commun » de gouvernement , qui relie le PS et le PCF, deux formations qui décident ainsi d’unir leurs forces.
En 1978, les Accords de Camp David, signés en présence de Jimmy Carter, président des Etats Unis, entre le président égyptien Anouar El Sadate et le premier ministre israélien Menahem Begin, font suite à la venue à Jérusalem de Sadate l’année précédente, à la suite de la Guerre du Kippour. Un prix Nobel de la Paix sera accordé à cette occasion
En 1994, nouveaux accords concernant les rapports Israël/Palestine, à Oslo, avec Yitzhak Rabin et Arafat, Clinton étant président des USA. Les configurations sont analogues à celle de 1978.
En avril 2015, à Lausanne, les Etats Unis et l’Iran signent des accords, qui mettent fin à un long embargo. Les configurations sont comparables aux trois autres exemples fournis.
Dans tous ces cas, les accords concernent les rapports entre des chefs de gouvernements ou de partis.
Bien évidemment, toutes ces alliances sont vouées au bout d’environ 3 ans à connaitre une crise, c’est le passage à la phase de disjonction, laquelle ne dure guère au-delà de ce même laps de temps.
V Des accords de Munich au printemps arabe ( 1938 -2011)
En 1938-1939, on a coup sur coup les Accords de Munich qui conduisent à un démantèlement de la Tchécoslovaquie, en raison de la question des Sudètes. Peu après, la Russie, alliée de la France, signe avec l’Allemagne nazie un pacte qui prévoit un nouveau partage de la Pologne, alliée également de la France. Astrologiquement, Saturne est en position disjonctionnelle caractérisée. C’est le rejet du traité de Versailles voire de la Société des Nations.(SDN). En vérité, tôt ou tard, ne sommes-nous pas amenés à nous renier alors qu’en fait, nous vivsons dans la dualité qui nous enseigne l’ambivalence ?
Si l’on prend la France de 1960, De Gaulle laisse partir l’Afrique tout comme le fera Gorbatchev un cycle sidéral de Saturne plus tard à la fin des années 80, lequel déclare qu’il ne fera rien pour enrayer le processus qui s’engage en « Europe de l’Est ».
En 2011, c’est ce que l’on appellera le « Printemps arabe » avec la chute des leaders tunisien, lybien, égyptien et de graves remous en Syrie menaçant Bachir El Assad. Une fois de plus, le peuple refoule les leaders en place qui n’y peuvent mais. Dans un cas comme dans l’autre, Saturne occupe une position disjonctionnelle.
Dans tous les cas signalés, il aura manqué une volonté politique au sommet pour éviter la désagrégation et c’est typique de la phase de disjonction de Saturne.
JHB
16.06. 15
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