Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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mercredi 30 juin 2021

jacques Halbronn Amalgames autour des idées de dieux et d'hommes

Amalgames autour des idées de dieux et d’hommes Par Jacques Halbronn Une grande confusion régne présentement dès qu’il est question de dieux et/ou d’hommes comme s’il n’y avait qu’une seule catégorie de dieux et/ou d’hommes. Dans le Livre de la Genése, notamment, de quoi s’agit-il ? Et même , il nous faut nous demander s’il est question du même dieu dans les premiers chapitres de ce Livre ? Pour nous, le dieu du premier chapitre de la Genése est un dieu qui a structuré notre humanité terrestre ainsi que le systéme solaire, ce qui est somme toute fort peu de choses en comparaison de l’immensité de l’Univers. Ce dieu n’est ni le dieu de Spinoza –Deus sive Natura- ni l’homme-dieu en tant que créateur au niveau artistique, technique, politique. Pour nous Möïse –s’il a existé ou en tout cas ce qu’il représente- tout comme Jésus, appartiennent à ce troisiéme stade qui est celui du « génie », et au prisme de notre anthropocosmologie, du Jupitérien ; D’ailleurs le terme même d’anthropocosmologie met l’accent sur la dualité entre Terre et Ciel Dans l’Evangile selon Mathieu, on connait ce célébre passage « Que ton régne arrive sur la Ciel comme sur la terre » qui fait écho à Genése I « Dieu créa le Ciel ET la Terre » Toujours cette dualité qui figure dans la Table d’Emeraude. Selon nous, il y a trois niveaux de divinités, la première qui serait à l’origine de l’Univers dans sa totalité et qui serait à comparer à une plante qui ne cesse de croitre –ce que nous désignerons en hébreu par « Tsémah » pour l’opposer à « Tsélem », que l’on trouve dans Genése I : « à l’image de Dieu », ce qui est fait à sa ressemblance, donc qui reléve d’une toute autre dynamique, mimétique/ Ce deuxième niveau est le moins bien appréhendé , coincé qu’il est entre le « Deus sive natura » de Spinoza et le troisiéme niveau qui est celui de « messies » comme Moise ou Jésus, qui sont des Jupitériens capables de subvertir les anciennes coutumes que ce soit sur le plan des pratiques, des savoirs. On évitera de commettre des confusions, par ailleurs, à propos de la notion d’Homme à commencer par l’homme jupitérien (qui s’inscrit dans le troisiéme niveau de divinité) et l’homme saturnien. Ce dernier est à considérer en tant que couple, à l’instar des Chapitres II et III du Livre de la Genése qui voit se créer la femme, la ‘Isha ». Au sein de cette humanité duelle, hommes-femmes-il y a un équilibre à trouver certes mais on ne saurait confondre un tel enjeu avec la dualité Jupiter-Saturne ! si la femme peut se mesurer avec l’homme saturnien, il serait vain qu’elle le tentât avec l’homme jupitérien. Or, l’on ne cesse de confondre ces deux plans. Si l’égalité au sein du couple saturnien fait sens, elle est irrecevable pour le Jupitérien du premier chapitre de la Genése, à la fois masculin et féminin – zakhar /neqéva. En conclusion, il importe de corriger deux erreurs : celle de confondre Jupiter et Saturne, d’une part et de l’autre l’homme jupitérien et le dieu « jardinier » qui aménagea notre binome Ciel et Terre. Pour nous Jésus appartient au troisiéme type. Ni plus ni moins/. Et en ce sens, il est le prototype du Jupitérien, c’est-à-dire du « Juste » (Tsadiq) au sens du dialogue entre Dieu et Abraham au sujet du sort de Sodome (Genése xV) Et Jésus aura bel et bien été victime du « peuple » saturnien en précisant que les Jupitériens n’appartiennent pas au « peuple ». dont ils ont la charge de le libérer de ses chaines. JHB 30 06 21 JHB 30 06 21

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Jacques Halbronn Le type jupitérien comme vecteur de l'évolution

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samedi 26 juin 2021

Jacques Halbronn Présentation de 'Paroles d'astrologues", propos recueillis par Michèle Nucci en 1996-97

Paroles d’astrologues », propos recueillis par Michèle Nucci ( 1996-97) Nous envisageons de mettre en ligne prochainement cette enquête peu connue menée par Michèle Nucci., voilà une quart de siècle, auprès de 12 astrologues, de signes zodiacaux divers, ce qui nous fait penser à la collection Zodiaque de Tchou, au début des années 80 . Dans les deux cas, nous avions été choisis grâce à notre signe de naissance, le Sagittaire : Paule Houdaille, Jean-Pierre Nicola, Lynn Bell, Pascale Bergeron, Solange de Mailly-Nesle, Iréne Andrieu, André Barbault (décédé), Luc Bigé, Jacques Halbronn, Joelle de Gravelaine (décédée), Robert Amadou,(décédé) Jacques Berthon (décédé). Une telle entreprise n’est d’ailleurs pas sans rappeler le Nouveau Guide de la Vie Astrologique, paru en 1994 (Ed . de la Grande Conjonction) et qui déjà était constitué par des échanges par le biais de la télécopie et nous y voyons un complément et en fait,Michèle Nucci était la bonne personne pour mener à bien une telle entreprise Une notice (auto) biographique (avec la date de naissance) introduit chaque entretien. En ce qui nous concerne, certains éléments de l’entretien datent quelque peu, à plus d’un titre et cela doit valoir pour d’autres également. Les propos que nous tenions correspondent à la réédition en 1993 de nos Clefs pour l’Astrologie (Ed Seghers) et ne correspondent plus à notre approche actuelle que nous qualifions d’Anthropocosmologie. (cf aussi L’astrologue face à son client, les ficelles du métier, Paris, Ed. La grande conjonction, 1995) Cela reste un panorama sociologiquement très riche de l’Ecole Française d’Astrologie à la fin du siècle dernier., une fascinante entrée en matière au cours de près de 200 pages. A partir des personnalités interviewées, bien d’autres noms apparaissent comme ceux de Daniel Verney, de Dane Rudhyar, Bernard Dumont, René Allendy, Alex Ruperti, Jacques Dorsan, Jean Carteret, Maurice Privat, Yves Christiaen. Il serait bon de retenter une même expérience de nos jours auprès de Denis Labouré, de Patrice Guinard, Roger Héquet, Franck Nguyen, Gilles Verrier, Catherine Gestas, Yves Lenoble, Maurice Charvet, Alain de Chivré, Emmanuel Leroy, Samuel Djian, Catherine Aubier, Didier Geslain, Bernard Blanchet, Béatrice Crozat et quelques autres. Trois questions (se) pose Michèle Nucci : » conception de l’astrologie, où se situe l’astrologie, c’est quoi un astrologue. Mais à chacun de raconter son parcours. JHB 26 06 21

Jacques Halbronn Le rôle de l'astrologie : faire comprendre comment ...

Jacques Halbronn Astrologie Le Jupitérien se succéde à lui même en rai...

Jacques Halbronn Astrologie Le Jupitérien : autoconnexion et autocor...

jacques Halbronn La dimension anthropocosmologie de l'Astrologie Mondiale des Grandes Conjonctions

La dimension anthropocosmologique de l’Astrologie Mondiale des Grandes Conjonctions Par Jacques Halbronn Dans notre thèse de 3e cycle en Etudes Orientales (1979 Paris III EPHE Ve section, parue en 1985 sous le titre « Le Monde Juif et l’Astrologie » (Ed Arché, Milan), nous avons consacré un de nos trois volets, à Abraham Bar Hiyya et à Abraham Ibn Ezra et si le second est bien connu, il semble que le premier ait été négligé par certains historiens de l’astrologie des Conjonctions Jupiter Saturne . On pense notamment à Denis Labouré dans son récent ouvrage « Astrologie et Religion au Moyen Age ». qui ne mentionne d’ailleurs pas notre thèse dont le titre initial était La problématique astrologique chez les principaux penseurs juifs du Moyen Age espagnol (cf Le Monde Juif, pp. 139 et seq). En fait, Labouré semble vouloir ignorer la contribution juive à l’Histoire de l’Astrologie Mondiale en se focalisant sur l’apport des astrologues musulmans, suivant en cela Richard Lemay (Abu Mashar, Beyrouth, 1962) On retiendra qu’un certain consensus existait pour fixer une échéance importante pour la fin du XVe siècle (LE RECOURS AU LANGAGE ASTROLOGIQUE DANS. LA FORMULATION DE LA PENSEE JUIVE AU MOYEN AGE. par JACQUES HALBRONN Commmunication congrès SIEPM ; Bonn, 1980), et force est de constater que des changements majeurs eurent lieu à cette époque (Réforme, Grandes Découvertes, intégration des Juifs dans la culture occidentale etc) Nous pensons utile de mettre en perspective cette théorie des Grandes Conjonctions par rapport à l’Histoire de l’Astrologie Mondiale au XXe siècle. D’aucuns nous reprocheront de nous intéresser à la modernité de l’astrologie mais celle-ci éclaire rétrospectivement les siècles antérieurs. C’est ainsi que l’on ne met pas suffisamment l’accent sur l’importance accordée par la dite théorie au zodiaque en se focalisant sur les planètes. Il est vrai qu’au prisme de l’astronomie, les configurations astrales offrent une réalité « scientifique » plus évidente que le cycle des saisons et notamment les équinoxes et les solstices dont on serait tenté de penser que cette référence reléve du métalangage astronomique. Albumasar, en tout cas, n’aurait pas songé à déconnecter les dites conjonctions des signes qui les accueillaient ou en tout cas des Eléments auxquels les dits signes appartenaient : Feu, Terre, Air, Eau – ce qu’on nomme Triplicités puisque chaque Elément regroupe 3 signes formant un triangle. On peut certes avoir des doutes sur la pertinence d’un tel classement et d’une telle répartition mais ce que nous retiendrons, c’est la dialectique structurelle entre cycle planétaire et cycle saisonnier (tropique). C’est cette dialectique qu’André Barbault dans ses travaux en astrologie « mondiale ». Il n’aura retenu que l’idée de conjonction entre deux planétes en évacuant le référentiel saisonnier, à savoir à quel endroit de l’écliptique la rencontre avait lieu, ce qui lui permettait d’espèrer d’être mieux vu par les astronomes, comme on l’a expliqué plus haut. C’est bien là une question majeure pour la pensée astrologique que d’intégrer ou non une telle dialectique que nous qualifierons d’anthropo-cosmologique, c’est-à-dire connectant phénoménes terrestres et célestes, ce qui nous renvoie évidemment à une forme de géocentrisme, d’anthropocentrisme. Pour notre part – car notre démarche d’historien n’exclue pas, en ce qui nous concerne, notre propre recherche dans le domaine en question- nous pensons que la recherche doit commencer par noter si certains événements ou séries d’événements n’ont pas lieu dans les mêmes régions de l’écliptique (cf notre Astrologie selon Saturne, ed La grande conjonction, 1994) et ce n’est que dans un deuxiéme temps qu’il conviendrait de déterminer quels sont les facteurs qui ont pu impacter les zones en question, ce qui est d’ailleurs assez secondaire, à un premier niveau. Que nous importe, en effet, si telle ou telle configuration astrale avait lieu dans les- dites zones, ce qui compte n’’est-il pas que ces zones soient bel et bien circonscrites. On pourrait certes qualifier d’empirique une telle méthodologie mais cela évite d’inverser la démarche en partant du cosmos pour aller vers l’anthropos au lieu du contraire. En effet, le cosmos englobe toutes sortes de facteurs et de combinatoires, d’aspects entre planétes sans oublier les étoiles fixes, les constellations - alors que l’anthropos se contente de noter que certaines zones de l’écliptique sont particulièrement sensibles. Avec Barbault, on est en présence d’une astrologie « hors sol » qu’il s’agisse de la conjonction Saturne-Neptune ou de l’indice cyclique (cf Le Pronostic Expérimental en astrologie, Paris, Payot, 1973). Rappelons que chez Albumasar, tout son systéme repose sur le passage périodique d’une triplicité élémentaire à une autre. Pour notre part, nous observons plutôt le passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, ce qui reléve des quadruplicités – les signes dits cardinaux- et non des triplicités. Notons que les triplicités s’articulent sur les trigones et les quadruplicités sur les carrés et les opositions. Cela dit, nous comprenons qu’une astrologie liée au cycle des saisons puissent faire probléme car les dits axes ne sont pas matérialisés par astres repérables. Que peut signifier en effet le passage d’une planéte sur l’ axe équinoxial ? On peut à la rigueur préférer une configuration entre une planéte et une étoile fixe. Or,qu’est ce qui a permis de découvrir la précession des équinoxes, n’est ce pas le fait de noter l’étoile fixe correspondant aux dites équinoxes et notamment à celui de printemps dans l’hémisphère nord ? Cela prouve bien que la pratique de connecter les équinoxes avec des étoiles fixes a été établie de longue date. (cf les textes de l’astrologue britannique William J. Tucker). On voit qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre zodiaque saisonnier et étoiles fixes, contrairement à ce que pensent les astrologues dits « sidéralistes ». En refusant d’ancrer l’astrologie planétaire sur le cycle saisonnier – sous une forme ou sous une autre- André Barbault- et ceux qu’il entraina derrière lui allait se priver ipso facto d’une méthodologie valable comme celle décrite plus haut, commençant par relever les zones de l’écliptique impactées par telle série d’événements du même ordre, au regard de l’anthropologie. Si l’on prend le cas des Deux Guerres Mondiales, note Barbault (cf Les astres et l’Histoire, Paris, Pauvert, 1967), on remarque des « amas » planétaires (planetarium), du fait d’une non « répartition » (cf Dictionnaire de Gouchon) égale des planétes, lors de ces moments historiques. Mais Barbault tombe alors dans l’excés inverse, à savoir que cette notion de « concentration » planétaire (de Jupiter jusqu’à Pluton en un seul et même graphique ) ne comporte aucune cyclicité régulière, ce qui est le propre de l’analyse astronomique du systéme solaire et par ailleurs, les régions zodiacales impactées dans les deux cas ne relévent pas davantage d’une quelconque cyclicité saisonnière. JHB 26. 06 21

jeudi 24 juin 2021

Jacques Halbronn Le Jupitérien et les changements de paradigme dans le milieu astrologique depuis cinquante ans

Le jupitérien et les changements de paradigme dans le milieu astrologique depuis cinquante ans. Par Jacques Halbronn Dans ce texte, nous adopterons une approche autobiographique, ce qui correspond assez bien à une approche anthropocosmologique devant s’ancrer dans la réalité de ce que nous vivons ici- bas avant de se demander quelles relations établir avec le cosmos. Rappelons que pour nous, le jupitérien est en dialectique avec le monde saturnien et qu’il a mission de guider, ce qui implique qu’il puisse changer périodiquement les paradigmes institués qui sous- tendent et encadrent la vie sociale des Saturniens. Comme on le voit dans le Livre de l’Exode (ch. III), un seul personnage suffit à changer le destin de toute une communauté. On commencera en 1974, au sein du Centre International d’Astrologie qu’André Barbault avait décidé de reprendre en main, ce qui avait finalement conduit à la création du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU). Cela donna lieu à l’émergence d’un nouveau paradigme qui rompait avec le cadre associatif traditionnel, lequel paradigme tendait vers un fédéralisme informel mobilisant toutes sortes de groupes dispersés géographiquement, couvrant notamment toute la France mais aussi les parties francophones de la Belgique et de la Suisse. Le vecteur principal en était le « congrès », lequel mobilisait des participants bien au-delà du périmétre parisien, ce qui avait été le champ clos du CIA depuis sa naissance en 1946, un an avant notre naissance. Le Guide astrologique venait compléter cette dynamique fédérale en recensant l’ensemble des événements et des participants, passés et futurs. Cela débuta en 1981 avec la parution d’un « Bottin Astrologique »édité par le MAU dans le cadre de ses éditions de la Grande Conjonction, ce qui aboutira à une co-édition avec les Editions Guy Trédaniel jusqu’en 1995. En 1984 paraitra le « Guide de la Vie Astrologique » (GVA). L’activité d’édition avait été « boostée » par notre publication à partir de 1979 du Traité de l’Heure dans le Monde de « Gabriel ». Comme le reconnaitra Barbault, dans sa préface à la réédition de Jupiter Saturne aux Ed. Traditionnelles, c’est à partir de 1974 que le CIA se marginalise. Il nous faut à présent parler des événements de 1986 qui nous opposèrent à Maurice Charvet qui avait décidé de reprendre en main comme Barbault 12 ans plus tôt le GERAS (Groupe d’Etude et de Recherche en Astrologie Scientifique) fondé par Patrice Louaisel en 1974. On ne reviendra pas sur l’imbroglio qui conduisit Louaisel à se faire élire Président de la dite association qu’il avait délaissée des années durant. En effet, nous avions été élu en 1986 Vice Président du GERASH comme nous l’avions été en 1973 pour le CIA. Or, Louaisel avait finalement décidé de démissionner à peine élu, ce qui nous plaçait à la tête du GERASH. Pendant l’Eté 1986 Charvet obtint la dissolution du GERASH et la dévolution de ses biens à une association lyonnaise créée pour la circonstance, quelques jours plus tôt, le CEDRA (Centre d’Etudes et de Recherche en Astrologie). Le problème, c’est que les enjeux au sein de telle ou telle association étaient devenus secondaires face à la dynamique fédérale du MAU lequel avait d’ailleurs organisé en 1984 un Congrès en plein centre de Lyon et qui avait développé à Genéve, une activité de congrès depuis 1979, ce qui ferait de la Suisse Romande le lieu des tout premiers congrès astrologiques helvétiques avant l’essor des Congrès de Zurich et de Lucerne. Par ailleurs, nous avions contribué à la formation d’une Fédération des Enseignants en Astrologie en 1985, autour de Denise Daprey (cf Congrès d’Orléans) réunissant divers responsables de structures d’enseignement tant et si bien que la dissolution du GERASH devenait une affaire assez secondaire dans le contexte de l’époque. Rappelons que dans le domaine des fédérations, nous avions suscité diverses expériences, à Lille (avec un axe Espagne, France- Belgique-Allemagne) en 1978, avec la présence de Denis Labouré, alors président du GERASH, à Bruxelles, en 1980 et à la suite à Luxembourg autour d’une Fédération des Astrologues francophones, avec la participation de Charvet sans oublier la création en 1979 de la FIMA, la Fédération International Méditerranéenne avec une participation italienne, espagnole et israélienne) fondée à Nice avec notamment la présence de la grecque Theodora Dakou qui organisera dans ce cadre en 1982 un Congrès à Athènes / D’ailleurs, dans son compte rendu de notre GVA dans la revue Astralis, Charvet avait observé avec énervement un tel processus fédéral informel. D’ailleurs, le MAU avait remplacé « Universitaire » par « Unifié », ce qui soulignait la démarche fédérale. On aura compris qu’en notre qualité de jupitérien nous avions changé les régles du jeu dans le milieu astrologique, le Congrès étant mis au service du fédéralisme. D’ailleurs, en 1984 s’était formée une Fédération Française d’Astrologie (FFA) avec pour présidente Danièle Rousseau, qui convoquera l’année suivante un congrès à Cannes. La dissolution du GERASH allait ouvrir un boulevard sur Lyon au RAO (Rassemblement des Astrologues Occidentaux) de Robert Jourda, ce qui serait un coup de grâce pour Charvet, le dit RAO s’affirmant notamment pour longtemps avec l’organisation de Colloques lyonnais. En 2000, le RAO participera au Colloque du MAU et du CURA (Centre Universitaire de Recherche en Astrologie (fondé par Patrice Guinard), à Paris. Notons cependant que le RAO donnera naissance à la Fédération des Astrologues francophones (FDAF) du fait d’une scission menée par Alain de Chivré en 1995, avec lequel nous avions organisé un congrès dans sa ville de Nantes en 1983 et qui avait participé à la création de la FEA en 1985. En 1997, une nouvelle édition de notre GVA paraitra sous le titre de Guide Astrologique (Ed. O. Laurens) puis une autre encore sur CD en 2006 (à présent en ligne). On peut dire que pour nous le couronnement de cette période allait être le grand congrès national de 2004 à Paris,célébrant les 30 ans du premier congrès que nous avions suscité, en présence de Julienne Mullette Sturm (International Society for Astrological Research ISAR)revenue à Paris pour la circonstance. Ce congrès d’ailleurs correspondra à la fin des congrès annuels organisés à Paris par Yves Lenoble (ARRC, Association pour la Recherche des Rytmes Cosmiques) et Catherine Gestas(Source) et du Salon des Astrologues au Palais des Congrès de la Porte Maillot juste en face de l’Hotel Méridien où s’était tenu le congrès de Paris de 1974. En 2003, Lenoble, qui sera présent à notre Colloque de 2004 avait fait une communication sur l’Arbre généalogique du milieu astrologique français qui était loin de donner une représentation correcte du domaine.(cf aussi son dernier ouvrage dont nous avons fait la critique par ailleurs) Mais l’histoire ne se termine pas là. En 2008, le jupitérien que nous sommes, à la suite de TV Urania de Roger Héquet lancera Teléprovidence, axée sur des vidéos avec toute une tournée des astrologues, avec comme moment majeur le congrès astrologique de Montréal en 2009. Notre chaine sur YouTube comporte actuellement plus de 18000 vidéos car nous avions pris l’habitude de filmer nos activités en 1978-79 puis en 1984 à Lyon, et à Paris en 1988-89 et bien entendu en 2004.En1995, nous avions sorti un cassette vidéo recensant nos activités sur 20 ans (l’épopée du MAU en ligne) Mais en termes de paradigmes, on ne saurait oublier nos publications relatives à la science astrologique elle-même : de Clefs pour l’Astrologie, Ed Seghers 1976, en passant en 1986 par la Pensée Astrologique (Ed Artefact –Veyrier) en préambule de la réédition de l’Histoire de l’Astrologie de Serge Hutin jusqu’à l’Astrologie selon Saturne (La grande Conjonction 1994) où nous annoncions des mouvements sociaux pour l’année suivante. Actuellement, nous avons lancé le concept d’anthropo-cosmologie et nous pensons qu’il est temps de sortir de ce ghetto astrologique que nous avons animé durant des décennies, depuis 1973 et notre élection à la vice -présidence du CIA, en repensant en profondeur notre domaine. Tel est notre nouvel enjeu.. JHB 24 06 21

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mercredi 23 juin 2021

Jacques Halbronn avec catherine poncet, présidente de l'ORA. depuis...

LE RAO devient ORA Organisation pour la recherche astrologique

L'ORA est une association réunissant amateurs et professionnels de l’astrologie. Elle vise à promouvoir et développer une pratique astrologique de qualité. Anciennement RAO (Rassemblement des Astrologues Occidentaux), elle a changé de nom et de Bureau en janvier 2021. L’association se consacre à l’étude des différents courants de l’astrologie dite "occidentale". Mais elle est également ouverte aux rapprochements avec d’autres traditions astrologiques. Elle développe son action autour de trois grands axes : Apporter au public et aux praticiens eux-mêmes les meilleures conditions possibles pour favoriser la qualité de la recherche, de l’enseignement et du conseil en astrologie. Promouvoir l’astrologie auprès du grand public, en montrant comment une pratique sérieuse et responsable de l’astrologie contribue à la compréhension de la nature humaine et à l’épanouissement de la vie individuelle et collective. Favoriser les échanges entre les différents courants de pensée et de pratique astrologique. ~~~~~~~~ Le Conseil d'Administration est composé des membres du Bureau : - Catherine PONCET, présidente & trésorière - Nathalie JOLY, vice-présidente - Sylvie FUMEX, secrétaire & trésorière et de - Jocelyne ANTOINE - Françoise MILLET - Franck NGUYEN

Jacques Halbronn Astrologie Paradoxes: Le Jupitérien introverti et le...

Jacques Halbronn Jupiter et la question de l'instinct comme prison s...

lundi 21 juin 2021

Astrologie. Le système des 9 planétes et les 9 chiffres

Astrologie. Le système des 9 planétes et les 9 chiffres Par jacques Halbronn Nos travaux consacrés aux maitrises planétaires auront commencé à la fin des années soixante, soit depuis plus de cinquante ans (cf Clefs pour l’astrologie, Ed Seghers, Ed 1976 et 1993 (plus traduction espagnole, Madrid 1978) et nous continuons à tirer de ce dispositif de nouveaux enseignements C’est ainsi que la succession des planétes dans le système solaire serait marquée par une série de dualités avec chaque fois un pole masculin et un pole féminin/. Lune (fémin) Soleil (masculin) domiciles Cancer & Lion [Mercure] Vénus(féminin) Mars (masculin) Domiciles Balance & Scorpion Jupiter (masculin) Saturne (féminin) Domiciles Sagittaire & Capricorne Et Uranus (masculin) Neptune (féminin) Domiciles Verseau & Poissons Sans oublier Mercure, le neuviéme facteur « neutre », qui s’intercale en vierge entre Lune –Soleil et Vénus Mars. Cela va donc du cancer aux poissons, dernier signe du zodiaque. Nous pensons que Pluton ne fait pas partie du dispositif et d’ailleurs il n’a plus depuis 2006 le statut de planéte à part entière et est assimilé à un astre du type « Cérés ». L’attribution de Pluton au signe du scorpion serait aberrante si l’on s’en tient à notre schéma du Cancer jusqu’aux Poissons, qui constituent une limite structurelle Ce qui est remarquable, c’est que ces 9 facteurs célestes seraient à rapprocher des 9 chiffres »arabes ». Or, au-delà des six premières planétes, l’on note une étrange correspondance phonétique avec le sept pour Saturne, le (h)uit (en latin octo) pour Uranus et le neuf pour Neptune. Est-ce une simple coincidence ? On nous objectera peut être que notre rapprochement concerne le nom des dieux « romains » ; Et pourtant, il y a bien là quelque chose/ En ce qui concerne, par ailleurs, l’origine des glyphes de ces 9 chiffres, nous avions déjà produit une étude (in Mathématiques Divinatoires, préface de Jean-Charles Pichon, Paris, Trédaniel-La Grande Conjonction, 1983) où nous montrions les liens entre la cursive hébraique et dessin des dits chiffres) L’étude des maitrises planétaires aura d’ailleurs induit en erreur avec la notion d’exil accordée au signe opposé. En réalité, les signes opposés sont en harmonie, ils appartiennent à la même quadruplicité (au même « mode ») et au même genre et c’est pourquoi, notamment nous plaçons Lune et Saturne dans le même groupe alors que la Lune est domiciliée en cancer et Saturne en capricorne. A contrario, les signes qui se suivent –demi-sextile- sont de nature radicalement différente, pas du même genre et pas de la même quadruplicité (cardinaux, fixes, mutables). JHB 21 06 21

Colloques du Rassemblement des Astrologues Occidentaux (2001-2018)

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=  Sommaires des actes des Colloques 2001 2018 La famille – L’astrologie du XXIe siècle – 2018 Le pouvoir – Les jumeaux astrologiques – 2017 Comment trouver sa vocation grâce à l’astrologie – 2016 L’art de la consultation astrologique – 2015 La force du destin – 2013 Mars-Saturne, chemin de croix ou de sagesse – 2012 Vénus-et-Jupiter, que du bonheur – 2011 L’Astrologie au quotidien -  2009 Astrologie et argent – 2008 Astrologie et Prévisions - 2007 Manque frustration et addiction - 2006 Astrologie et Enfance- 2005 Astrologie et relations affectives -  2004 Astrologie et Destinées – 2003 Astrologie et langage corporel – 2002 Astrologie et Psychogénéalogie – 2001

Jacques Halbronn Astrologie Le masculin/.féminin est la clef de toute ...

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Jacques Halbronn Entre création divine et création humaine, le Surhomme

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samedi 19 juin 2021

Jacques Halbronn Obstacles épistémologiques. Cyclicité et typologie : une cohabitation délicate

Obstacles épistémologiques à la recherche. Cyclicité et typologie : une cohabitation délicate Par Jacques Halbronn L’astrologie et le prophétisme exposent le chercheur à des dilemmes. Le prophétisme semble pouvoir échapper à l’argument de l’anachronisme dans la mesure où si l’on observe que tel texte renvoie à une date plus tardive que celle à laquelle il est censé correspondre, il sera toujours possible de répliquer que le texte prophétique annonce des événements à venir ; un tel argument est brandi par certains spécialistes de Nostradamus – genre Patrice Guinard- chaque fois que l’on met le doigt sur la marque d’un événement postérieure à la date affichée de l’édition. En ce qui concerne la recherche astrologique, la difficulté résidera dans le caractère cyclique des facteurs. Comment savoir si tel événement est lié au caractère de telle planète ou à la phase par laquelle passe telle planète ? Cela est cause d’un grand nombre d’errements et d’égarements. En effet, l’existence de phases ne suppose-t-elle pas, par elle- même, que les effets de la planète considérée peuvent varier d’une phase à l’autre ? On signalera le cas du Soleil lequel agira différemment selon le signe zodiacal dans lequel il se trouvera en un instant T. Les maitrises planétaires ne nous indiquent -elles pas que les signes sont liés à une diversité de tonalités et donc que cela influera sur la planète qui s’y trouve à tel ou tel moment ? Disons qu’il n’est pas aisé de déterminer et de distinguer entre ce qui relève de la planète et ce qui relève du signe qu’elle traverse, d’autant que les signes sont eux-mêmes marqués par telle fonction planétaire, comme le montrent les maitrises planétaires en question. C’est un véritable labyrinthe sémantique dans lequel l’on risque fort de se perdre. La meilleure solution ne serait-elle pas de n’utiliser qu’une seule planéte car dès lors qu’on en utilise plusieurs, il sera bien difficile de les distinguer entre elles selon les arguments que nous avons avancés. ? L’anthropocosmologie que nous défendons s’efforce de recourir à un langage simple, c’est-à-dire binaire, dialectique et didactique. Autrement dit, il faut prendre la peine d’expliquer au « client » comment on procéde et quels sont les stades successifs que l’on couvre, de façon à donner une vue d’ensemble aussi contrastée que possible. Une typologie à 12 signe ne nous semble pas la présentation la plus heureuse car nous pensons que le vivant fonctionne selon un processus binaire jour/nuit, ouvert/fermé, C’est pourquoi nous avons opté pour l’alternance entre l’universel, l’union et le singulier, le limité. L’humanité passerait par des temps de mondialisme et des temps de souverainisme, chaque fois pour sept ans, ce qui correspond au cycle de Saturne quand on le divise en 4 « saisons » ou mieux encore entre une tendance équinoxiale (printemps –automne) et une tendance solsticiale (Eté -Hiver) On peut appliquer de tels critères assez aisément : tantôt, la Société humaine dépasse les frontières, d’où la formation d’empires, de fédérations et tantôt, la dite Société se fragmenterait, chaque entité s’accrochant à son identité propre/ Quel contraste entre la formation de blocs et leur dislocation ! Aucune tendance ne saurait se perpétuer indéfiniment et il y aura toujours, à un certain moment un revirement inhérent au systéme. Ainsi, le moins que l’on puisse attendre d’une prévision astrologique, c’est d’une part qu’elle couvre une période suffisamment longue et d’autre part qu’elle signale l’alternance avec une période offrant des traits bien distincts. Le tort d’André Barbault dans son interprétation du cycle Saturne-Neptune – piste qu’il suit depuis 1945 (il avait alors 24 ans, ce qui correspond à une cyclicité jupitérienne) avec son « Introduction à l’astrologie mondiale », en annexe de son Astrologie météorologique (préfacée par Robert Ambelain, Paris, ed Niclaus), c’est de ne pas avoir posé de dialectique si bien qu’il ne nous propose pas d’alternance si ce n’est- en creux- celle du plein et du vide. Dès lors, quand il traite du cycle en question –entre autres- il ne nous donne aucune idée de la nature de l’événement : il ne dispose pas d’une véritable typologie événementielle correspondant à un fonctionnement normal de la Société. Toutes les conjonctions seront censées se ressembler, tous les 36 ans ! En revanche, si l’on tient compte du passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, alternativement, l’on se donne les moyens de distinguer les conjonctions entre elles. Mais tout le probléme vient d’une combinatoire planétaire se substituant à une combinatoire « tropique ». Comment distinguer une conjonction d’une autre sans repére zodiacal comme ne cessera de le proposer Barbault dans une démarche extrémement réductrice ? Cela dit, avec son indice cyclique, Barbault nous propose, à partir de 1967 (Les astres et l’Histoire) un graphique qui monte et qui descend, sans toutefois suivre une sinusoïde régulière vu qu’il regroupe 5 planétes (de Jupiter à Pluton) pour ce faire. Quand la courbe monte, c’est un temps de repos et quand la courbe descend, du fait du nombre de conjonctions, il y aurait déséquilibre, en raison d’une répartition inégale des dites planètes sur l’écliptique (sur cette question voire dans le « Dictionnaire astrologique » de Gouchon à l’entrée « répartition des planétes ») Il reste que Barbault avait compris que l’astrologie avait besoin de formulations aussi simples que possible, au point de ne plus vouloir distinguer les planétes entre elles ni leurs positions zodiacales. C’était aller un peu loin dans une autre extrémité. Il nous semble nécessaire de rechercher un juste milieu car pour nous un cycle est fonction d’une planéte et non d’un conglomérat de planétes. JHB 19 06 21

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vendredi 18 juin 2021

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Jacques Halbronn Nouvelles méthodoogies pour la recherche en astrologie

Nouvelles méthodologies pour la recherche en astrologie par Jacques Halbronn Selon nous, il faut partir de questions que se pose le public non pas par rapport à l’astrologie mais par rapport à une événementialité dérangeante. Nous distinguerons deux cas : celui de changements au sein l’opinion publique d’une époque à l’autre et celui de la permanence, la récurrence de certaines personnes sur une longue période. I Les revirement de l’opinion Ce qui doit interpeller le public tient à ce que des gens très différents suivent peu ou prou les mêmes trajectoires. C’est cette convergence qui devrait conférer sa légitimité scientifique à la recherche en Astrologie. Autrement dit, l’astrologie n’aurait rien à gagner à se présenter comme l’étude des personnes, dans leur spécificité ! Nous préférons d’ailleurs parler d’anthropocosmologie pour signaler la nécessité pour l’astrologie de tenir compte de ce que l’on peut observer sur terre et dans le ciel, en suivant une approche double. Il ne s’agit donc pas ici, on l’aura compris, d’étudier le thème natal de telle ou telle personne mais de montrer la dépendance de toute une population à un seul et même déterminisme (cf L’astrologie selon Saturne, 1994-1995),avançant « comme un seul homme ». Or, ce caractère collectif sera mis en lumière en raison même d’une certaine cyclicité. Non seulement les gens suivent la même orientation mais en plus ils changent ensemble d’orientation. L’astrologie ne peut que fixer les dates de tels changements dans un sens ou dans un autre, à savoir sur la base de l’équinoxialité et de la solsticialité, de 7 ans en 7 ans, selon le cycle de Saturne. :passage sur l’axe Bélier Balance ou sur l’axe Cancer-Capricorne. Que l’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas d’étudier des cas isolés mais des comportements collectifs, donc de regarder autour de soi. Ce n’est peut- être pas très flatteur de se percevoir au sein d’un collectif mais il n’y a de science que du général, ce qui rejoint l’approche statistique et les sondages d’opinion. Le Saturnien n’existe, selon nous, et c’est ce qui fait sa force qu’au sein d’un mouvement social. II La pérennité des leadeurs Mais, il y a une approche inverse et complémentaire que nous qualifierons de jupitérienne et cette fois, il convient d’observer une personne donnée sur la longue durée parvenant toujours, d’une façon ou d’autre, à garder la main et à poursuivre son entreprise de prise de pouvoir, par son charisme, par son aptitude à créer un certain déséquilibre au sein d’un groupe, ce qui est la condition propre à la marche. Mais, selon l’anthropocosmologie, il ne s’agit pas cette fois de fixer le ciel et la planéte Jupiter comme c’était le cas, plus tôt, pour la planéte Saturne. En effet, le processus jupitérien est « intégré » (chrono)biologiquement – comme dirait Roger Héquet (ACB)- sur la base d’une succession de cycles de 12 ans en 12 ans. .Autrement dit, tous les 12 ans, depuis la naissance, le jupitérien reçoit une nouvelle impulsion qui lui confère un élan, qui le « recharge », jusqu’à l’impulsion suivante. Là encore, il ne s’agit pas de s’intéresser au thème de naissance et le rôle de l’astrologue sera d’identifier, de reconnaitre les Jupitériens au sein de la foule en vérifiant cette série de 12 ans en 12 ans, de 12 ans à 84 ans (ce qui recoupe le zodiaque chinois), ce qui permet un certain travail statistique. Autrement dit, l’astrologue du XXIE siècle aura à répondre à deux questions : le caractère collectif dans sa dimension spatiale, quantitative et le caractère individuel des leadeurs dans sa dimension temporelle, qualitative. Cela dit, l’on peut raisonnablement penser que le rôle des jupitériens consiste à « libérer » les saturniens de leurs chaînes, de leurs liens. Telle pourrait bien être leur mission et l’on peut dire que Jésus aura été l’exemple même du Jupitérien avec tous les risques que cela représente quand on entend changer les attitudes et les habitudes. JHB 18 06 21

Jacques Halbronn comme dix -septièmiste Astrologie-Alchimie

Outre ses éditions consacrées à Jean Baptiste Morin (Ed Retz, 1975) et à Nicolas Bourdi (ed Trédaniel-La Grande Conjonction, 1993), on signalera des études de Jacques Halbronn traitant de l’astrologie au XVIIe siècle, parues au sein d’ouvrages collectifs entre 1980 et 2015 Halbronn J.. ... Recherches autour de l'édition française du Splendor Solis (1612) • in revue française d’Histoire du Livre, 2015 Halbronn (J.), ‘Pierre Gassendi et l’astrologie ju-diciaire: approche bibliogra-phique’, Quadricentenaire de la Naissance de Pierre Gasendi, 1592-1655. Annales de Haute-Provence 113 (1993), pp. 255–270. Jacques Halbronn, Questions autour du texte sur l'éclipse de 1654 attribué à Gassendi –in Gas-sendi et la modernité, dir Sylvie Taussig 2008 Halbronn (J.), ‘L’empire déchu ou l’astrologie au XVIIe siècle’, Politica Hermetica 11 (1997), pp. ?–?. Halbronn (J.), ‘Les résurgences du savoir astrolo-gique au sein des textes alchimiques dans la France du XVIIe siècle’, in Aspects de la tradition alchimique au XVIIe siècle. Actes du colloque interna-tional de l’Université de Reims-Champagne-Ardenne (Reims, 28 et 29 novembre 1996), ed. F. Greiner, Paris-Milano, 1998, pp. 193–205. Halbronn (J.), ‘L’astrologie sous Cromwell et Mazarin’, Politica Hermetica 17 (2003), pp. 70–94. Halbronn (J.), ‘The Importance of Comets for the Cause of Astrology: the Case of Pierre Bayle in the Years 1680-1705’, in Astrology and the Academy. Papers from the Inaugural Conference of the Sophia Centre, Bath Spa University College, 13-14 June 2003, eds N. Campion, P. Curry, M. York, Bristol, 2004, pp. 181–201. Halbronn J. Introduction bibliographique à l’étude de l’astrologie française de la fin du XVe siècle à la fin du XXe siècle. 1989, sur la plate-forme SCRIBD Halbronn compte rendu du livre d’Elisabeth La-brousse. L’entrée de Saturne en lion, Nijhoff 1974 in Revue d’Histoire des Sciences ; 1980 Halbronn Jacques H., Les variations d’impact des comètes en France. Etude bi-bliographique(fin XV e -fin XVIII E siècles) , in La Comète de Halley et l’influence sociale et politiquedes astres , Actes du Colloque tenu à Bayeux au Centre Guillaume Le Conqué-rant en Octobre 1986, Bayeux, Ville de Bayeux, 1991, pp. 53-10 Halbronn, J. Article sur Jean-Baptiste Morin, Cahiers Astrologiques, Nice, 1976 Halbronn J. The Astrologer Marquis, Astrological Review , Hiver 1974 (sur Nicolas Bourdin)

jeudi 17 juin 2021

Jacques halbronn Sur la toxicité des rapports Astronomie-Astrologie

Sur la toxicité des rapports Astronomie-Astrologie par Jacques Halbronn On connait de Louis Gastin (alias Arcturus, alias Thot Hermés, cf Encyclopédie d'Herbais de Thun, Bruxelles, avril 1944, pp. 85 et seq) un Plaidoyer pour l'astrologie scientifique en réponse à une interview de .M Ernest Esclangon, astronome, directeur de l'Observatoire de Paris. (Ed de s Ephémérides Gastin. Nice, 1936) fascicule d'une quinzaine de pages. (Cote BNF 8°R 20656 pièce) Gastin proteste quant à la compétence d'Esclangon de traiter de l'astrologie, ce qui met le doigt sur un probléme récurrent à savoir le nombre de fois où des astronomes ont pu être invités à traiter de l'Astrologie. Couderc sera chargée du volume Astrologie dans la collection Que Sais je et Zarka est actuellement l'auteur du Que Sais Je sur ce même sujet chez le méme éditeur. Entre 1936 et 2005, date de cette nouvelle mouture, 70 ans se seront écoulés. Louis Gastin, nous l'apprenons par ailleurs, a enseigné, après la guerre, dans le cadre d'une Société Astrologique de France, fondée en 1926-27, dont il fut un des vice présidents, dans les années 1940, avec Marc Breton, le président étant le lieutenant colonel Firmin Maillaud (cf son Almanach astrologique et de la vie mystérieuse pour 1948, Les éditeurs réunis, comportant une préface du dit Maillaud intitulée « la Renaissance de l'astrologie », laissant entendre que la mission des associations astrologiques est bien de réhabiliter ce domaine. C'est d'ailleurs l'occasion de préciser que dans les années 40, trois associations jouaient un certain rôle, dont deux déjà avant la guerre, la dite SAF et le CAF (Collége Astrologique de France (sa revue Sous le Ciel paraitra jusqu'en 1962, selon le dépôt légal de la BNF) et un nouveau venu, fondé en 1946 par Edouard Symours, le CIA 'Centre International d'Astrologie lequel d'ailleurs en 1975 avait voulu reprendre le nom de la SAF pour finalement adopter celui de SFA (Société Française d'Astrologie) sous la présidence de Paul Colombet. Gastin terminait son Plaidoyer de la sorte : « N''est-il pas admirable que malgré les condamnations officielles,malgré son absorption consécutive par le charlatanisme, pendant plus de trois cents ans, réputé sa seule représentation, l'astrologie ait pu sortir de sa gangue dans les temps modernes, attirer de nouveau l'attention, l'interet et la protection d'esprits scientifiques, indépendants, de chercheurs instruits et investigateurs et qu'elle se trouve aujourd'hui en mesure de s'affirmer comme une science auprès de savants négateurs par la voie de leurs propres méthodes et au nom de leurs propres concepts ? » Gastin n'oublie pas dans son plaidoyer d'incriminer Colbert ; « la proscrivant de l 'Académie des Sciences » et par là de la conscience scientifique officielle en voie d'évolution. Si lors des expériences de Volta et de Franklin une pareille proscription avait pu être infligée à l'étude de l'électricité que connaitrions nous aujourd'hui de ses merveilles ? » Vingt ans avant la Défense et Illustration de l'Astrologie (Grasset, 1955) d'André Barbault. La question que nous poserons est la suivante : l'astrologie a-t-elle montré ce qu'elle pourrait apporter à la Société ? Il semble bien que la plupart des gens-encore de nos jours, pensent que l'on peut fort bien s'en passer. Nous pensons qu'elle ne trouvera sa place qu'en mettant en évidence les failles des dispositifs qui ne tiennent pas compte d'elle. On pense notamment, à quelques jours des élections régionales, aux fondements du systéme électoral, selon quels critères fixe-t-on les périodicités, les durées des mandats ? 4 ans, 5 ans, 7 ans et tutti quanti. Tout cela, en effet, n'est pas très « scientifique ». Comment se fait-il que les « réussites » prévisionnelles revendiqués par un Gastin ou un Barbault ne soient point parvenues à changer la situation ? D'autres ont pensé procéder autrement comme un Jean Pierre Nicola en reformulant les notions utilisées (Pour une Astrologie moderne, Ed Seuil, 1977) tout en les conservant dans leur ensemble en l'état. Mais force est de constater que c'est bien le rapport de l'astrologie à l'astronomie qui fait probléme. Les astrologues du Xxe siècle restent pour la plupart persuadés de devoir s'aligner sur le systéme solaire tel que décrit et baptisé par les astronomes. Un autre texte de Gastin paru vers 1935 (contemporain de la série de Maurice Privat) retient notre attention ; la Clef de l'horoscope personnel. Son interprétation, ses applications pratiques, & la prévision de l'avenir (Nice, Editions des Ephémérides Gastin) ; premier manuel d 'un projet intitulé L'astrologie à la portée de tous (Cours pratique d'astrologie scientifique simplifiée) On y lit « L'astrologie ne s'oppose en rien à l'astronomie, elle la compléte (…) On ne peut, de toute manière, relever aucun antagonisme rationnel entre l'astronomie et l'astrologie : bien au contraire, il y a entre elles un lien nécessaire, au moins du point de vue de l'astrologie, laquelle ne saurait se passer des données de l astronomie, base inéluctable de toutes ses déductions ». On trouve encore cette « définition » dans le même ouvrage « L'astrologie est l'étude des rapports observés entre les phénoménes de la vie terrestre-notamment la destinée humaine- d'une part et d'autre part les mouvements des corps célestes,leurs positions respectives et leurs aspects mutuels » (p. 27) Et Gastin de conclure « A la base de la science astrologique est l'Horoscope »c'est à dire la « carte du ciel » avec l''ensemble des données concernant la totalité du système solaire. Il est clair que pour Gastin, la base de l'astrologie est l'astronomie, son étalon or. Dès lors, pourquoi, comment s'étonner que les dits astronomes croient avoir leur mot à dire à la façon d'Esclangon ? Pour notre part, nous sommes d'avis que l'astrologie est saturée par un rapport toxique avec l'astronomie. Pourquoi ne pas parler plutôt d'une instrumentalisation de l'astronomie par l'astrologie (cf notre Pensée astrologique, en préambule à la réédition de l'Histoire de l'astrologie de Serge Hutin ( voir nos « annotations », Paris, Artefact, 1986, pp 162-169) ? Gastin s'en prend aux « charlatans « , c'est à dire à ceux qui ne respectent pas assez strictement le référentiel astronomique et qui croient pouvoir se passer de la connaissance de l'heure et du lieu de naissance, condition sine qua non de toute pratique astrologique digne de ce nom, d'où l'importance accordée à l'enseignement. Autrement dit, l'astrologie n'a pas besoin de toute la panoplie du systéme solaire, ce que n'a pas compris Nicola (Nombres et formes du cosmos). On n'a pas coupé le cordon ombilical. Récemment, dans un précédent texte, il apparaissait que certains astrologues, il y a un siècle, exprimaient des doutes quant à l'intérêt d'intégrer les « nouvelles » planètes dans le dispositif astrologique. Pour nous, l'astrologie devrait se rapprocher de la théologie plutot que de l'astronomie et se demander quel rôle les astres étaient censés jouer dans le plan divin, dans la « Création ». Il importe aussi que l'astrologie se rapproche de la philosophie et notamment de la dialectique. D'aucuns croient que l'astrologie doit prouver qu'elle « marche » mais ne comprend on pas que l'on ne demande des preuves que lorsque l'on a des doutes. C'est l'étrangeté de l'astrologie qui conduit à la rejeter. Pour nous, l'avenir de l'astrologie passe par la dualité aussi bien dans le temps que dans l'espace social. A l'image du systéme électoral, notre civilisation s'imagine qu'elle peut structurer la Société à sa guise en niant une quelconque structure binaire. Or, avec la profusion des facteurs astronomiques qu'elle se charge de gérer, l'astrologie se met dans l'incapacité de traiter de cette dualité essentielle et structurelle . Les cadeaux que lui offre l'astronomie sont empoisonnés. Gastin ne se demande pas quelle est l'interface entre astronomie et astrologie, c'est à dire ce dont elle a besoin pour remplir sa mission au regard des besoins de la Cité. Pour lui, être astrologue, c'est croire que tout ce qui reléve de l'astronomie du Ciel qui nous entoure doit et devra – si un jour d'autres astres sont découverts - impérativement faire sens pour l'astrologie.En ce sens, les astronomes travaillent pour les astrologues en lui permettant de parvenir à son accomplissement et donc à sa perfection encore en devenir au point que l'on puisse se demander comment les astrologues ont pu travailler pendant des millénaires sans l'aide d'Uranus ou de Neptune. Or, pour nous, les valeurs projetées sur ces deux planétes – au cœur de la théorie des grandes conjonctions d'Albumasar correspondent aux archétypes du Soleil et de la Lune ou de Jupiter et de Saturne et n'ont pas être prises en compte quant à leur position astronomique (cf notre étude « . Les deux premiers chapitres du Livre de la Genése au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne ») En fait, pour nous, le Ciel « utile » pour l'astrologie se limite au couple Jupiter-Saturne, ce qui exclue et les astres invisibles à l'oeil nu et l'escorte solaire (soleil-Mercure- Vénus) dont les positions restent toujours proches les unes des autres – et se cantonnent peu ou prou à l'année terrestre – d'autant plus que par leur proximité avec le Soleil elles n'offrent pas une bonne visibilité. Gastin s'interroge sur le nom qu'il faudrait utiliser à la place de celui d'astrologie, si déprécie. Pour notre part, nous proposons Anthropocosmologie, insistant, ce faisant, sur un certain dosage à trouver. Une cosmologie à taille humaine, l'homme étant, dit-on, la mesure de toute chose, l'astrologie d'un Gastin étant, a contrario, démesurée. En ce sens, une approche sociologique autour de la vie de la Cité nous semble mieux appropriée qu'une approche psychologique, par trop individuelle, n'en déplaise à un Dane Rudhyar. Il importe que l'on s'en tienne à des questions basiques, permettant de déterminer si une personne reléve de Saturne ou de Jupiter et ce n'est pas en dressant le thème qu'on le saura mais en recourant à des tests,ayant une double valeur d'identification et de vérification. Il ne s'agit pas de nier l'individualité mais celle-ci ne ressort que par rapport à une norme. C'est d'ailleurs apparemment ce que le public attend de l'astrologie, à savoir la description limitative d'un certain nombre de types, ce qui n'exclue pas la diversité en aval. Gastin n'a pas de mots trop durs pour ces astrologues qui se contentent d'un nombre réduit de cas donnant lieu à des portraits préétablis. Or, pour nous, le rôle premier de l'astrologue praticien consiste à déterminer le type de son client, et ce, non pas en dressant son thème mais en examinant son comportement social, ce qui permet de savoir quel est son rapport au cosmos. (cf notre Astrologie Sensorielle, Cosmopolitan, janvier 1977) Terminons par cette image : l'astronomie est un fruit dont il ne faut pas consommer la « peau » ou l'écorce, un légume à éplucher faute de quoi on a quelque chose d'immangeable. Il est temps de réfléchir sur la partie comestible de l'astronomie en évitant de se laisser berner par son métalangage. Ce fut d'ailleurs la voie empruntée par André Barbault dans son Indice Cyclique où il ne tient même pas compte du nom des planétes et encore moins des signes du zodiaque où les configurations se produisent..(cf Les astres et l'Histoire, Paris, Pauvert, 1967) Selon nous, l'astrologie, à l'avenir, ferait mieux de prendre appui sur l'anthropologie que sur l'astronomie, autrement dit d'aller de l'anthropologie vers l'astronomie que l'inverse. JHB 17 06 21

Jacques Halbronn Le milieu astrologique et ses crises de rejet; de Patrice Guinard à André Barbault

Le milieu astrologique et ses crises de rejet Par Jacques Halbronn En notre qualité d’observateur du milieu astrologique depuis un demi-siècle, nous y avons noté des symptômes, des comportements de rejet de l’Astrologie, de saturation. Nous aborderons successivement la tentation poétique et la tentation astronomique. I La tentation de la poésie Nous-mêmes, nous avons consacré beaucoup de temps à des domaines qui tendent à s’éloigner sinon à se démarquer de l’astrologie, d’où nos thèses de doctorat de 1999 et de 2007 qui se situent à la marge du champ proprement astrologique. Cela se comprend en raison d’une certaine aridité de la littérature astrologique. Un cas particulièrement caractéristique est celui de Patrice Guinard qui fond à la fin des années 90 le CURA, le Centre Universitaire de Recherche Astrologique, après avoir soutenu une thèse, en 1993, sur les fondements de l’astrologie. Or, dans le cours de la première décennie du XXIe siècle, le gros des parutions sur son site, en tout cas celles qui sont de cru, vont toucher au « Corpus Nostradamus » et notamment à un Nostradamus prophéte et poéte, auteur supposé de centaines, d’une « milliade » de quatrains au point de s’en prendre vivement à ceux qui, comme nous, entendent dégager le « vrai » Nostradamus de telles dérives prophétiques. Selon nous, un tel glissement est le signe d’un malaise ou d’un mal être par rapport à l’astrologie que l’on retrouve d’ailleurs chez Serge Bret Morel, passé par la Fédération des Astrologues Francophones avant de s’illustrer, avec d’ailleurs un certain succès, dans le camp des astrosceptiques. Pour Guinard, il est scandaleux de vouloir contester le volet poético-prophétique de l’œuvre de Michel de Nostredame, le réduisant ainsi à un faiseur d’almanachs annuels besogneux. Ce serait trahir la mémoire de Nostradamus que de contester que celui-ci pourrait ne pas être le génial prophéte dont il ne s’agit plus de chercher à comprendre comment il a été inspiré, puisque le lien entre la plupart des quatrains, y compris ceux des almanachs, n’ont pas de substrat astrologico-astronomique identifiable. (cf Pierre Brind’amour , Nostradamus astrophile, Ottawa 1993) En revanche, sa correspondance manuscrite (étudiée par Jean Dupébe) et ses études annuelles regroupées sou le titre de Recueil des présages prosaïques (étudiés par Bernard Chevignard, Seuil, 1999) sont truffées de données Astronomico-astrologiques. Selon nous , même les quatrains des almanachs de Nostradamus ne seraient pas de sa plume mais reléveraient du zéle de quelque versificateur de ses prédictions annuelles en prose. Autrement dit, Guinard, par ses positions, effectue un virage, une déviation grâce à l’œuvre ambivalente d’un Nostradamus revue et corrigé vingt ans après sa mort survenue en 1566. Il convient d’ailleurs de resituer la production centurique du dernier quart du XVIe siècle au prisme d’un certain déclin de l’astrologie, étant entendu qu’un nouvel élan astrologique se manifestera dans les années 1640-1650 autour de Nicolas Bourdin et de Jean-Baptiste Morin (dit de Villefranche) si bien que la fin du XVIIe siècle sera nettement plus féconde pour la production astrologique que la fin du XVIe siècle, contrairement aux représentations courantes. Trente ans après sa première parution, le manuel de Ferrier sera réédité, à Rouen, en 1583 et ce jusqu’au début du siècle suivante, ce qui dénote une forme de déclin.(cf notre DEA sur Auger Ferrier, Lille III, 1981, sur SCRIBD) Du temps de Nostradamus, l’astrologie française était florissante (cf le traité de Claude Dariot, 1558, réédité chez Pardés en 1990) mais dans les années 1580, la roue a tourné. Ce glissement de l’astrologie vers le prophétisme est périodique, c’est le cas de la Pronosticatio de Lichtenberger qui se retrouvera dans le Mirabilis Liber, recueil de prophéties (cf notre étude dans la Revue Française d’Histoire du Livre, 2015 et notre catalogue d’exposition à la BNF, en 1994, Astrologie et prophétie. Merveilles sans images) II la tentation de l’astronomie Abordons à présent le cas d’André Barbault lequel aura, selon nous, traversé une crise par rapport à la doxa astrologique, à la fin des années Soixante, qui se manifestera avec son « Indice Cyclique ». Nous avons montré par ailleurs que celui-ci prolonge une approche déjà marquante dans les années trente, celle de la « répartition des planètes », pour reprendre une entrée du Dictionnaire Astrologique d’Henri Gouchon, réédité régulièrement jusqu’à nos jours. Le nom de Caslant est mis en avant dans cet article et le dit Gouchon appliquera, à la fin des années 40, à l’astrologie mondiale ce qui avait été avancé initialement pour l’interprétation du thème natal. Barbault reprendra en 1967 cette méthode dans les Astres et l’Histoire (Pauvert) sans faire référence à l’article de Gouchon dans son célébre Dictionnaire mais en signalant une brochure introuvable du dit Gouchon/ Or, que nous raconte ce glissement survenu entre la crise mondiale parue, quelques années plus tôt dans cette même décennie, chez Albin Michel ? Que Barbault ne veut plus entendre parler de la tradition astrologique et préfére tout reconstruire à partir de données astronomiques pures et dures. Qu’on en juge : plus question de distinguer les planétes entre elles par leur nom, plus question de noter dans quel signe les rencontres planétaires ont lieu-Albumasar quant à lui, quand même, notait dans lequel des Quatre Eléments, les conjonctions Jupiter Saturne se tenaient/ Seule va importer désormais la ‘répartition » des planétes « lentes, de Jupiter à Pluton, sur l’écliptique. Non pas que cela fasse sens pour les astronomes en termes d’équilibre et de déséquilibre, mais au moins ce sont là, n’est ce pas, des données objectives qui ne doivent rien à la question du cycle des saisons, notamment. Autrement dit, une approche qui refuse de s’appuyer sur une quelconque tradition astrologique ou même sur quelque forme de météorologie. On fait table rase et l’on attend que la concentration de planétes se resserra pour annoncer une grave tension au niveau mondiale comme dans le cas des deux guerres mondiales, dans l’attente d’une troisième échéance, pour le début des années 80. N’est ce point -là un symptome de rejet, de crise de confiance vis-à-vis d’un savoir proprement astrologique souvent d’ailleurs calqué sur le métalangage astronomique, à commencer par le nom des nouvelles planétes ? A ce stade, les significations accordées par les astrologues à telle ou telle planéte n’ont plus cours, Uranus et Neptune sont mis dans le même sac ! Plus la peine de chercher à les différencier ! Voilà donc quelques cas d’astrologues qui ont pris leurs distances, du moins à un certain moment de leur carrière avec ce qu’on avait pu leur transmettre en astrologie. Et force est de constater que ces glissements se produisent à des points de contact :la prose de Nostradamus rendue en vers, les bases astronomiques de l’astrologie prenant le dessus. JHB 17. 06 21

jacques Halbronn La double crise de la phase et de la typologie en astrologie

La double crise de la phase et de la typologie en Astrologie par Jacques Halbronn Nous diagnostiquons un certain nombre de symptomes liés au vertige de la multiplicité des facteurs, ce qui conduit à un double blocage, d’une part avec les « orbes », de l’autre avec les « signes ». I Les orbes et la question des phases On peut comprendre que lorsque l’on dispose d’un grand nombre de configurations, de facteurs –le gâteau du temps va devoir être partagé en portions réduites, ce que nous avait expliqué Roger Héquet, lors de nos entretiens vidé. L’avantage de cette pénurie, c’est la précision puisque les territoires se trouvent par la force des choses sensiblement circonscrits car à une configuration fera suite, très vite, une autre. D’où la condamnation des orbes qui accorderait trop de place à une configuration donnée aux dépens d’autres. Le nombre de facteurs met la pression sur l’interprète mais en compensation, il fera de nécessité vertu et n’aura pas le choix de la période à couvrir puisque celle-ci se trouvera réduite ipso facto à la portion congrue/ A contrario, moins on aura à gérer de facteurs et plus l’on pourra octroyer à chacun en plus grand espace de temps, ce qui rejoint l’idée de phase, inhérente à la notion de cycle. Est- ce qu’une saison se limite au moment équinoxial ou au moment solsticial stricto sensu ? Est-ce que le printemps ne dure que le temps du passage du soleil sur le 0° Bélier tropique ou bien plutôt se prolonge-t-il jusqu’à l’arrivée du soleil à 0° Cancer, ce qui lui donne trois mois pour se retourner ? Quelle est la pression que tel astrologue va mettre ? Par ailleurs, une prévision à un seul coup n’est guère convaincante car ce qui caractérise justement le fait astrologique, c’est une succession inhabituelle d’événements du même type sur une période relativement brève. Une (seul) hirondelle ne fait pas le printemps ! Cela dit, l’on peut comprendre une telle façon de procéder en raison d’une volonté de s’en tenir aux données purement astronomiques. Car astronomiquement, on peut situer précisément une configuration alors que la notion de phase ne correspond pas à une telle exigence d’orthodoxie astronomique. Autrement dit, la phase serait une notion problématique pour un astrologue qui ne jurerait que par les faits astronomiques brutes, à savoir l’instant où telle configuration se forme, pas avant et pas après ! Il y a là- comme nous l’indiquions dans notre précédent texte sur « la crise de rejet » en milieu astrologique-la marque d’un malaise par rapport à la tradition astrologique à laquelle on voudrait substituer des critères exclusivement d’ordre astronomique avec l’obligation de se servir de toutes les planètes du systéme solaire, ce qui serait la base d’une sorte de contrat tacite entre les astronomes et les astrologues, sommés d’appliquer l’astronomie aux événements sublunaires. II Les signes et le thème astral On sait que l’astrologie dite des Horoscopes est mal vue par les astrologues de cabinet recourant à un support informatique sophistiqué. On n’a pas de mots trop durs pour fustiger la typologie, qu’elle soit zodiacale ou planétaire car cela serait beaucoup trop, nous dit-on, réducteur, simplificateur et ne permettrait pas d’utiliser pleinement le « clavier » astronomico-astrologique. Comprenons que la « carte du ciel » a l’avantage de représenter, comme son nom l’indique, un cliché du ciel à un moment donné, ce qui produit le « thème », natal, horaire ou autre alors que le type planétaire ou zodiacal n’est qu’un fragment d’un ensemble, sachant que le découpage en 12 de l’écliptique – base de la typologie zodiacale est apparemment arbitraire et aléatoire, au prisme, en tout cas, de l’astronomie. En outre, on aurait là une vision très panoramique de notre Humanité, ce qui ne permettrait pas d’accéder à une véritable dimension individuelle, personnelle. Là encore, il faut de la précision, nous rappelle-t-on comme dans le cas des phases. Mais là encore, on se prive de toute approche statistique en coupant les cheveux en quatre. Ce qui a l’avantage, certes, d’éviter les comparaisons et les recoupements. Or, le public, depuis des décennies, semble assez bien apprécier l’idée d’appartenir à tel groupe, à tel signe et non pas d’être tout seul en face de son thème ! Ajoutons la réticence à recourir à des tests pour déterminer à quel type appartient une personne. (cf notre Astrologie sensorielle, Revue Cosmopolitan janvier 1977 ; sur plateforme SCRIBD) / Cela ne peut que pousser certains astrologues à la crise de nerf car l’on ne se fierait pas dans ce cas au seul verdict de la carte du ciel, on passerait par-dessus sa tête, ce qui serait un casus belli Conclusion On connait les arguments anti-phase et anti-signe . Il suffit de noter que tous les gens d’un même signe ne se ressemblent pas en tous points ou qu’au cours d’une même phase, il n’y a pas que des événements du même ordre. Mais les gens de tel signe savent pertinemment qu’ils ne sont pas semblables en tous points. Il serait caricatural d’en douter (cf les attaques de Serge Bret Morel sur les horoscopes de presse). On trouve toujours des exceptions mais elles confirment la régle. Pour notre part, il importe de déterminer des phases d’une certaine ampleur : on n’élit pas un président pour un mandat de quelques jours ! Ce serait plutôt entre 4 et 7 ans ! Il faut laisser du temps au temps et les clients , au fond, ne sont pas mécontents qu’on leur donne une certaine fourchette englobant une seule et même tendance, pendant un certain temps plutôt qu’on leur fixe des échéances à très court terme. Evidemment, la phase et le type ne risquent-ils pas de mettre les astrologues au chomage puisque pour un temps relativement long, le client sera en roue libre tout comme il ne se perdra pas dans le labyrinthe de son thème. Nous dirons donc (cf notre texte sur la toxicité des rapports entre astrologie et astronomie) qu’il convient de concevoir une astrologie qui corresponde à une certaine réalité anthropologique et qui ne plaque pas des modéles dictés par une astronomie hors sol. JHB 17 06 21

mercredi 16 juin 2021

Jacques Halbronn Les deux premiers chapitres du Livre de la Genése au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne

Les deux premiers chapitres du Livre de la Genése au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne par Jacques Halbronn On commencera par une observation linguistique : la langue française - ou en tout cas celle qui est pratiquée en France- mais non en Belgique et ailleurs -n'aime pas les chiffres au delà du Six et refuse de parler de septante, octante ou nonante pour leur substituer d'étranges formules ; soixante dix, quatre vingt et quatre vingt dix. Ce qui nous renvoie précisément à l'articulation entre le premier et le deuxième chapitre du Livre de la Genése qui ouvre l'Ancien Testament ou plutôt le « Premier Testament », la première Alliance que nous qualifierons de Jupitérienne,au nom de l'astre du sixiéme jour par opposition à celui du septième, à savoir Saturne. Le deuxiéme chapitre de la Genése tranche de façon marquante par rapport au premier au point que l'on peut tour à fait y voir quelque forme d'ajout, d'addition, dans un deuxiéme temps. Cette addition est aussi celle de la Femme, « créée » dans la foulée et que certains veulent voir apparaître dès le premier jour. Selon nous, le chapitre premier aura été modifié dans ce sens au point de rendre certains passages assez incohérents. La formule biblique même du « Croissez et multipliez' montre bien qu'il faut un point de départ pour opérer une multiplication, passante du singulier au pluriel, du premier au second, de l'ancien au nouveau. Jupiter représente cet état premier, primordial alors que Saturne en serait le prolongement, l'accomplissement, tout comme la femme par rapport à l'homme.Passage du temps à l'espace, du qualitatif au quantitatif. Cela dit, on est dans la cyclicité , on passe de Jupiter à Saturne puis de Saturne à Jupiter et ainsi de suite car Saturne ne saurait avoir le dernier mot, pas plus que l'Hiver qui doit laisser la place à un retour du printemps. En tout état de cause, nous sommes en présence de deux séries de trois facteurs : d'une part Soleil-Jupiter-Uranus et de l'autre Lune-Saturne-Neptune, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il faille prendre autant de planètes en considération au niveau cyclique. Pour nous, les seuls astres opérationnels sont Jupiter et Saturne, les autres ayant une fonction symbolique et projective ; Ce que les astrologues disent sur les autres astres ne fait que broder autour de l'axe Jupiter-Saturne, ne sont que le reflet par rapport au dit axe. Saturne part de quelque part et Jupiter raméne aux fondamentaux, aux principes. On retrouve cette dialectique au niveau préfixal ; le de et le re. Jupiter est en phase avec le commencement des choses, avec le concept et la conception tandis que Saturne .est à relier à la naissance qui n'est jamais qu'un second temps,celui de l'accomplissement, comme il est dit dans les Evangiles mais cet accomplissement implique le respect du plan initial, voué à la corruption. Dans le débat autour de la représentation on perçoit un rapport de force entre saturniens et jupitériens, les Saturniens affirmant que l'élite jupitérienne ne fait que les représenter comme si le second temps devait précéder le premier. Confusion des genres et des temps. En réalité, le jupitérien reformule, restructure, réaménage, reconfigure, réagence ce qui autrement serait condamné à s'altérer, à se corrompre, à se scléroser. En réalité, c'est Saturne qui représente, qui incarne Jupiter, qui le prolonge. Il ne faudrait pas inverser les rôles. Cela dit, Jupiter va travailler , oeuvrer – comme il est dit au début du premier chapitre de la Genése- dans un rapport dialectique avec le chaos, ce qui a perdu sa forme première laquelle est à restituer, à régénérer. A la première alliance succéde la nouvelle alliance mais cette nouvelle alliance devra elle même être à nouveau remise en question du fait de l'usure tant et si bien que tout créateur se doit de remettre sur le tapis la création antérieure. Il reste que si l'on en revient au Livre de Jérémie, au centre de l'Ancien Testament, en son deuxiéme volet, il existe constamment un tel besoin de renouvellement car tout renouvellement est voué à terme au dépérissement, à la dégradation, à la perte de sens et de conscience.L'astrologue ne devrait pas se laisser influencer par quelque idéologie communiste ou féministe – ce qui est bien tentant- dans sa formulation de la problématique des planètes en cherchant à inverser la chronologie des énergies. .(cf sur Lune Soleil, notre ouvrage en ligne sur la plateforme d'Eric Le Nouvel) JHB 16 06 21

mardi 15 juin 2021

Jacques Halbronn L'Astrologie et Freud. Eros Saturne et Thanatos Jupiter

L’Astrologie et Freud. EROS Saturne ET THANATOS Jupiter Par Jacques Halbronn Comment définir la dialectique Jupiter Saturne en évitant un certain nombre de piéges idéologiques ? C’est ainsi que spontanément, bien des astrologues auraient pu être tentés « spontanément » d’associer Eros à Jupiter et donc Thanatos à Saturne, pour employer une dialectique popularisée par Freud, dans les années trente, celle de l’Amour et de la Mort (cf Malaise dans la civilisation). Pour notre part, nous prendrons le contre-pied d’une telle proposition qui semble ignorer la nature du rapport entre le chef et le peuple et il est regrettable que les astrologues, qui sont censés voir les choses d’en haut, avec philosophie, épousent certains lieux communs. Pourtant, nombreux ont été les auteurs qui ont mis en garde contre un certain mirage du bonheur. On pense à Aldous Huxley et son « Meilleur des Mondes » (Brave new World), on pense au communisme dont André Barbault, né en 1920, avait adopté après la guerre, les représentations, produisant un article pour le Premier janvier 1953 dans un quotidien –l’Yonne Républicaine- appartenant ostensiblement à cette mouvance. Or, si l’on ne comprend pas que les peuples sont prisonniers de toutes sortes de liens, de coutumes s’imposant strictement et également à tous, alors on ne sera pas en mesure de capter le rôle du Chef censé le libérer de ses chaînes mentales et morales. En ce sens, Jésus incarne bien cette stature du chef jupitérien venu émanciper une population de préceptes rigides, ce qui n’a d’ailleurs rien à voir avec l’idée de Nouvelle Alliance (cf le Livre de Jérémie, Chapitre XXXI) laquelle annonce pour plus tard un monde dystopique lobotomisé, où la faute ne sera plus possible, tant les gens seront programmés à subir les mêmes pratiques – circoncision pour les garçons et excision pour les filles – par exemple. Selon nous, un tel « bonheur » est la marque d’une société totalitaire. Dès lors, Jupiter, s’il n’est pas du côté d’Eros le sera de Thanatos ? On sait qu’en astrologie, le signe du Scorpion est associé à la maison VIII dite de la Mort, dont l’iconographie est passée dans l’arcane XIII du Tarot. On pense au chirurgien qui sait crever l’abcès, opérer un membre gangrené. Le Sagittaire, signe –faisant suite au scorpion, placé en rapport avec Jupiter est un archer (d’où son nom) .D’ailleurs, l’archer est présenté comme un « homme scorpion » (cf Volguine Le symbolisme de l’aigle). En d’autres terme, Jupiter ne peut se révéler efficace que s’il sait déconstruire, dénouer les liens mortifères saturniens. Nous avons montré, dans de précédents textes et vidéos, que Saturne était une pièce rapportée du système solaire – ce qui correspond au septième jour, au Shabbat (Saturne en hébreu se dit Shabtaï) / Saturne met en œuvre la « Nouvelle Alliance » celle qui ne permettra plus la faute parce que les hommes seront automatisés. Et d’ailleurs, en ce sens, l’astrologie saturnienne serait celle de la Nouvelle Alliance et l’astrologie jupitérienne celle de l’Ancienne Alliance et l’on voit bien de nos jours, quels sont les pays Jupitériens assumant la place de la liberté et les pays saturniens égalitaires. Nous avons insisté sur la nécessité pour le chef de faire preuve d’esprit critique, faute de quoi il ne saura ouvrir les portes de la cage saturnienne. On aura compris que ceux qui prônent la « paix » offrent un fruit empoisonné, toxique relevant de Thanatos, la mort en grec (d’où le mot euthanasie, la « bonne mort ») D’ailleurs, ce sont les Saturniens qui lynchentt, qui mettent à mort les héros jupitériens qui entendent guider les peuples vers de nouveaux horizons. On pense à la crucifixion de Jésus. JHB 15 06 21

Jacques Halbronn La convivialité n'est pas vécue pareillement pour Jup...

lundi 14 juin 2021

Le statut astrologique d'Uranus et de Neptune, d’Alan Leo à Jean Carteret Par Jacques Halbronn (supplément à l'ouvrage de P. Curry, N. Campion, J. Halbronn La vie astrologique il y a cent ans d'Alan Leo à F. Ch. Barlet. ed Guy Trédaniel - Ed. La Grande Conjonction 1992.) par Jacques Halbronn Une question cruciale pour l' histoire de l'astrologie "contemporaine" est celle des "nouvelles" planètes. En 1781, Herschell pointe un astre au- delà de Saturne que l'on baptisera d'abord du nom de son "inventeur", d'où le H majuscule qui continuera à lui servir de glyphe alors que le nom d'Uranus finira par s'imposer en suivant une veine mythologique. et en 1846 ce sera le tour d'Urbain le Verrier avec Neptune. En ce qui concerne l'accueil de ces nouveaux venus dans la littérature astrologique de l'époque, c'est surtout outre Manche qu'il faut aller chercher (cf . Alfred John Pearce, The Text Book of Astrology. Londres, Cousins and Co, [1879]-89). Il ressort que la découverte d'Uranus sera interprétée au prisme des événements révolutionnaires du mo-ment. Et de fait la représentation que la communauté astrologique va se forger de l'influence de la dite pla-nète semble bien avoir été marquée par l'esprit du temps (Zeitgeist). On peut parler d'un duo Uranus- Neptune jusqu'à l'arrivée d'un troisiéme larron, Pluton en 1930 dont le nom était déjà présent dans le Manuel d'astrologie sphérique et judiciaire de Fomalhaut (alias Nicou-leau). Le nom de ces deux astres n'a pas de lien évi-dent avec les descriptions qui sont actuellement généralement admises d'où la thèse que nous avancerons à savoir que les astrologues auront pour la circonstance puisé dans un certain Inconscient Collectif, d'où l'émergence d'une dialectique Uranus Neptune qui recoupe selon nous la dialectique Jupiter-Saturne, les valeurs "uraniennes" de l'astrologie contemporaine correspondant à Jupiter et les valeurs "neptuniennes" à Saturne. Entendons par là que nous ne considére-rons pas ces valeurs comme émanant des dites planétes mais comme des projections sur celles-ci, dans le cadre de ce que l'on peut appeler une anthropocosmologie. Autrement dit, il n'est pas question de prendre en considération leur "influence" au prisme de leur cyclicité astronomique, contrairement aux pratiques en vigueur (cf l'astrologie conditionnelle de Nicola et le RET) On abordera successivement les textes d’Alan Léo et Alfred Barley d’une part et d’André Barbault et Jean Carteret de l’autre, à un demi -siècle environ de dis-tance. I Alan Leo et Alfred Barley (editions françaises 1906-1908) – pages 104-107 On y note l’usage de l’octave que reprendra André Barbault (dans son traité pratique). Alan Léo est marqué par la théosophie d’Héléna Blavatsky). « la planète Uranus frappe l’octave la plus haute à laquelle nous « de la cinquième sous-race de la cinquième race-mère »sommes capables de répondre. Il y a un nombre considérable d’humains encore incapables de répondre aux vibrations d’Uranus » Leo présente Uranus comme l’octave de Mercure. «Tous ceux qui aujourd’hui pensent en avance de leur race, qui ne sont pas limités par les lois conventionnelles, mais qui savent au contraire conserver leurs propres idées, libérées des préjugés personnels ou des opinions publiques sentent l’étonnante influence de cette planète etc » A propos de Neptune, Leo note : « On discute encore la question savoir si Neptune posséde réellement une influence appréciable sur la présente race (…) L’action de Neptune produit un état d’affaires embarrassé, chaotique, nébuleux , les projets, les complots , les embuscades et les hantises forment son royaume spécial, soit qu’il les crée ou les découvre » Passons à l’autre volume (Analyse raisonnée de l’astrologie) où il est déclaré ‘ Nous nous abstiendrons de parler de ces deux derniers corps puisqu’ils gouvernent des fonctions de l’existence seulement soupçonnées par la science orthodoxe. On peut dire que la première est liée au « mental abstrait » et l’autre à la dévotion « abstraite » et qu’elles n’affectent que les sujets anormaux de notre présente humanité ou les personnes ordinaires d’une manière anormale, par des occurrences singulières » (p. 20) En 1930, c’est la découverte de Pluton – dont le nom avait déjà été avancé en 1897 (cf La vie astrogique années trente-cinquante), ce qui mobilisera très vite tout particulièrement les astrologues allemands (cf Barbault. Uranus-Neptune-Pluton, Paris, 2002, Ed. Traditionnelles pp. 137 et seq). Ne voulant pas s’’arrêter en si bon chemin, on aborde la question des « transplutoniennes » que Carteret désigne sous les noms de Proserpine et de Vulcain, terminologie que reprendra André Barbault dans son Traité Pratique. On s’efforce ainsi de relier planétes et signes (. Dom Néroman, Planètes et dieux. Clé scientifique de la mythologie grecque, la Kabbale justifiée par la science Maurice d'Hartoy, Paris 1933, ) cf Nos Clefs pour l’astrologie, Ed Seghers 1976) II André Barbault et Jean Carteret (1950) Dans le collectif qu'il anima en 1951; Jupiter & Sa-turne,(reed. 1980) André Barbault propose de répartir les planètes entre "valeurs Uraniennes" et "valeurs Neptuniennes"(pp. 40 et seq) Dans le premier groupe, il place Soleil, Mars et Saturne et dans le second Terre, Lune, Vénus et Jupiter. Barbault "considère qu'Uranus et Neptune représentent des forces originelles auxquelles on peut rapporter les planètes du septénaire (..) nous sommes en présence de deux familles planétaires/ D'une part, les planètes séches, rétractées, intensives, de nature rationnelle et volontaire, donnant un développement vertical -///= désir de grandir"l (...) D'autre part, les planètes humides, extensives, de nature instinctive, donnant un développement horizontal ...) besoin de s'étendre" A partir de là l'auteur décrit ainsi Uranus et Neptune: "Saturne: L'abstraction, la théorie, la science, l'ana-lyse, la spéculation (intellectuelle), la recherche des causalités, la spécialisation, la limitation; la systématisation, le rationalisme" "Jupiter: La puissance des instincts vitaux, l'ampleur, la conciliation, le sens collectif, la cohésion la sympathie, l'unité, l'ensemble, l'humanité et la bonté universelle" (…)Comme dieu du ciel, maniant la foudre, comme maître des dieux, père de Minerve, Jupiter présente un caractère uranien/Mais n'oublions pas qu'il est de nature double, étant à la fois raison et instinct; il participe donc de la nature uranienne et de la nature neptunienne " (p.49) En 1950, André Barbault avait publié- avant le Jupi-ter Saturne- avec Jean Carteret, Analogies de la dia-lectique Uranus-Neptune (rééd. Ed Traditionnelles, 1981)/ Jusqu’à la découverte de Pluton, l’astrologie allait ainsi disposer d’une « dialectique » et Barbault signale que l’on tend à rapprocher Uranus du Soleil et Neptune de la Lune. Dans une représentation gra-phique due à Maurice Munzinger ( dessins repris in Manuel pratique de Barbault, Ed Seuil), l’on trouve une ressemblance entre le type Uranien et le type sa-turnien, d’une part et le type Neptunien avec le type jupitérien (cf p. 11 de la réédition de 1981 et page de titre de Jupiter & Saturne, Réed Ed Traditionnelles 1980). Nous avons contesté un tel rapprochement (cf notre étude sur Jupiter – Saturne) qui semble validé par les maitrises planétaires, avec Saturne donnant un de ses domiciles à Uranus et Jupiter donnant un de ses domiciles à Neptune. (cf notre étude « L’évolution de la pensée astrologique face aux découvertes des nouvelles planétes du système solaire (1781-1930) » CIIIe Congrès National des Sociétés Savantes, Nancy 1978 Quelque part, l’émergence de la planète Pluton vient perturber la dialectique Uranus Neptune et Jean Pierre Nicola (La Condition solaire), au milieu des années soixante, proposera un groupe constitué des trois planétes « transsaturniennes », à coté d’un groupe Soleil-Mercure Vénus et d’un groupe Mars-Jupiter Satune. Or, nous pensons qu’il importe de préserver la dialectique Uranus-Neptune en la rapprochant non seulement des luminaires mais aussi de Jupiter-Saturne et pourquoi pas de Mars et de Vénus. En fait, pour nous, toutes ces polarités n’en feraient qu’une . Pour nous, l’astrologie traiterait des rapports entre les chefs et les peuples. Ni plus, ni moins . Dans notre étude jumelle sur le couple Jupiter Saturne, nous rappelions la théorie des Grandes Conjonctions d’Albumasar (cf Labouré Astrologie et Religion, 2019) articulée sur le couple Jupiter- Saturne. C’est pourquoi nous pensons que la découverte de Pluton aura fait régresser la pensée astrologique laquelle aurait du s’en tenir à la dia-lectique Uranus-Saturne ce qui n’est pas la position de Barbault lequel va publier un ouvrage englobant en 2002 les trois transsaturniennes. Or, depuis 2006 Pluton a été déclassé par le monde de l’Astronomie. Signalons que les adversaires de l’astrologie sommeront dès le début du XIX siècle, les astrologues d’intégrer ces nouvelles planètes s’ils ne veulent pas être déconsidérés. (cf en 1838, T. H. Moody A Complete Refutation of Astrology: Consisting Principally of a Series of Letters, which Appeared in the Cheltenham Chronicle, in Reply to the Arguments of Lieut. Morrison and Others, in which Its Principles are Proved to be Unphilosophical ... : with Additional Re-marks, Notices of the Royal Nativities, and an Intro-duction ... : Also Observations on the Weather Prophets, and Anecdotes of Several Astrologers. Editeur: W. Wight; Mais restons justement sur le terrain du “couple” Uranus Neptune” et demandons-nous si nous pouvons suivre Bar-bault et Carteret dans leurs connexions avec Jupiter et Sa-turne. En tout état de cause, ces planétes ne sauraient être appréhendées autrement que comme l’expression, la projec-tion des archétypes de Jupiter et de Saturne et n’ont donc pas à être étudiées au prisme de leurs cycles astronomiques, ce qui ferait désordre. Ensuite, il semble que régne une certaine confusion : Barbault semble vouloir relier Uranus à Saturne et Neptune à Jupiter, ce qui tiendrait au fait qu’Uranus a été découvert en premier, ce qui explique d’ailleurs son nom puisque Ouranos est dans la mythologie le père de Kronos. On comprend mal en revanche pourquoi on a pu choisir le nom de Neptune, un des frères de Jupiter comme ce sera le cas d’ailleurs dans le cas de Pluton. Généalogiquement, cela ne tient pas. On aurait aussi bien utiliser d’abord Pluton. Pour notre part, nous proposons que les « valeurs » asso-ciées à la planète Uranus soient jupitériennes et celles asso-ciées à la planète Neptune soient saturniennes. Et non l’inverse. Pour nous, le jupitérien se doit d’être doté d’une énergie « mercurienne » lui permettant de « miner » le groupe qu’il entend controler en mettant en évidence les failles du socle sur lequel le dit groupe s’est ancré. Diviser pour régner.. Ce faisant, Jupiter vient ôter les chaines qui emprisonnent toute entité sociale. Jupiter est capable de te-nir tête au plus grande nombre puisque toute élite est par définition minoritaire. En ce sens, le personnage de Jésus est jupitérien puisqu’il propose de renoncer à divers pré-ceptes de la loi des Juifs. D’ailleurs, il est assez étrange que Barbault place Saturne et Neptune dans des groupes planétaires opposés (cf son Jupi-ter & Saturne) alors qu’il est très attaché, en astrologie mon-diale, au cycle Saturne-Neptune qu’il associe au comm-nisme ! Il est clair que les valeurs de Saturne et de Neptune convergent tout comme celles de Jupiter et d’Uranus. Il importe de comprendre que la vie sociale est faite de toutes sortes de contraintes et de « liens » alors que l’axe Jupiter-Uranus est marqué par un esprit de liberté et d’indépendance. Autrement dit, le jupitérien n’est pas l’être enjoué et sociable. Saturne et Neptune, c’est le peuple, les moutons de Panurge, qui agissent « comme un seul homme » et suivent les mêmes normes, ont la même idée de la « normalité ». Opposition entre Liberté et Egalité. Il semble que Barbault ait été marqué par une certaine idéolo-gie communiste - ce qui explique notamment le sens de ses prévisions dans la Crise mondiale, à propos de l'opposition Saturne-Neptune- qui voulait faire passer Saturne pour Jupiter en présentant la vie dans le monde communiste comme idéale et épanouissante. Ce faisant, il est à craindre qu’il ait pour des décennies contribué à fausser la pensée astrologique. Mais paradoxalement, répétons-le, dans les années cinquante, Barbault n’opposait-il pas Jupiter Uranus d’une part et Saturne-Neptune (cf son article de la revue Destins de janvier 1954) ? D'ailleurs, Barbault a associé dès 1952 Saturne et les mouvements sociaux (cf son article de l'Yonne Républicaine, Janvier 1953), ce qui fait bien de Saturne une valeur neptunienne. On ne se fiera donc pas trop au dispositif des domiciles planétaires (cf notre étude L’évolution de la pensée astrologique face aux découvertes des nouvelles planétes du système solaire (1781-1930) CIIIe Congrès National des Sociétés Sa-vantes, Nancy 1978) qui engageraient à associer Saturne et Uranus. Nous avons montré que le dispositif original des maitrises planétaires s'arrêtait à Jupiter et ignorait Saturne, pièce rapportée incarnant la Nouvelle Alliance et le septiéme jour et donc l'entreprise consistant à placer Saturne dans le dispositif des deux fois six, du soleil à Jupiter, était vouée à l'échec et c'était encore plus vrai quand il s'est agi d'y placer Uranus et Neptune et plus tard encore Pluton sans parvenir pour autant à boucler la boucle des 12 planètes, ce qui laisse un chantier avec Mercure et Vénus avec deux domiciles, plus les exaltations. Bibliographie Dom Néroman, Planètes et dieux. Clé scientifique de la mythologie grecque, la Kabbale justifiée par la science Maurice d'Har-toy, Paris 1933, André Barbault Uranus-Neptune-Pluton Réédition Ed Traditionnelles, 2002 André Barbault Jupiter Saturne, Réédition Ed Traditionnelles, 1980 Jean Pierre Nicola Nombres et formes du cosmos, Ed Traditionnelles. 1977 Fomalhaut (Charles Nicoullaud) ; Manuel d’astrologie sphérique et judiciaire Ed Vigot 1897 et 1933 1987 Alan Léo L'astrologie de tout le monde, Guy Trédaniel éditeur (reprint de l’édition française Ed Publications astrologiques de 1906) Alfred H. Barlet L’analyse raisonnée de l'astrologie Ed Publications astrologiques, 1908 Ibidem P. Curry, N. Campion, J. Halbronn La vie astrologique il y a cent ans d'Alan Leo à F. Ch. Barlet. ed Guy Trédaniel - Ed. La Grande Conjonc-tion 1992. Jacques Halbronn: L’évolution de la pensée astrologique face aux découvertes des nouvelles planétes du système solaire (1781-1930) CIIIe Congrès National des Sociétés Sa-vantes, Nancy 1978 La vie astrologique, années trente-cinquante, de Maurice Privat à Dom Néroman. Ed Guy Trédaniel – La Grande Conjonction, 1995 Recherches sur l’histoire de l'Astrologie et du Ta-rot, avec Etteilla L'astrologie du Livre de Toth (11785), Ed Trédaniel Ed la Grande Conjonction 1993

Jacques Halbronn La pédagogie implique un travail préparatoire critiq...

Jacques Halbronn Il faut faire apparaitre un probléme avant de prop...

vendredi 11 juin 2021

JACQUES halbronn Le couple Jupiter Saturne d'André Barbault à Denis Labouré

Le couple Jupiter Saturne, d’André Barbault à Denis Labouré Par Jacques Halbronn L’histoire de la dialectique Jupiter-Saturne est au cœur de notre approche de la pensée astrologique. Nous avons voulu ici aborder cette question par le biais d’ observations autour de deux ouvrages, Jupiter & Saturne, un collectif sous la direction d’André Barbault ( Ed du CIA, 1951, réédition 1980 avec une nouvelle présentation par André Barbault, Editions Traditionnelles) et Astrologie & Religion au Moyen Age de Denis Labouré Suivi de la traduction en langue française par le Dr Giuseppe Nastri de la Concordantia astronomie cum hystorica narratione du cardinal Pierre d’Ailly, Domuni Press 2019) I Jupiter & Saturne La page de couverture présente deux visages, l’un dilaté (de Jupiter), l’autre contracté (de Saturne), ce qui résume bien l’orientation général de ce collectif Guy Fradin avertit «  La découverte d’Uranus et Neptune, celle de Pluton, ont fait perdre aux conjonctions de Jupiter et de Saturne leur ancienne prépondérance (p. 39) Maurice Lunzinger, à qui l’on doit les dessins,note » C’est l’étude sur l’opposition des deux types Jupiter et Saturne qui a amené le Dr Louis Corman à édifier tout son système de morpho-psychologie. C’est ainsi qu’il déclare dans son Manuel de Morpho-psychologie (1948) » L’opposition de Jupiter et de Saturne (..) Par exemple, la bonne humeur habituelle, la bienveillance, l’esprit de société, le sens pratique, l’attachement aux choses du monde s’expliquent aisément chez le Dilaté Jupiter par son excellente adaptation au milieu. Inversement, l’humeur inquiète , la misanthropie, l’indépendance, le goût des spéculations théoriques se rattachaient chez le Rétracté Saturne aux difficultés d’adaptation » Jean Carteret Mythologie : « L’histoire de ce dieu est qu’il n’a pas été avalé par son père  (…) Le Jupiter mythologique déborde singulièrement le Jupiter astrologique » (p. 54) Brahy : Les tendances sociales « Dans le jeu des influences planétaires, Jupiter et Saturne forment ce que l’on peut appeler « un couple » de forces inversement polarisées ou encore les deux pôles d’expression d’une même force. Il n’y qu’à considérer les hiéroglyphes (sic) de ces deux planètes pour s’en rendre compte » (pp. 181 et seq) Notre commentaire : il nous semble que les propos ici tenus en 1950 se fondent sur une représentation faussée du processus social. On voudrait croire que la vie en société est épanouissante alors que l’individu isolé serait en souffrance. Or, nous pensons que rien n’est plus contraignant que l’intégration sociale que l’on nous présente comme une « adaptation » mais à quel prix ? L’on sait d’ailleurs à quel point les exigences d’intégration, d’assimilation font désormais probléme. La « socialisation » passe par l’apprentissage d’une langue, d’une, d’une discipline ; d’une culture commune, le terme assimilation renvoyant à la similitude, au conformisme. Cela ne signifie pas que les gens ne soient « heureux » de leur sort… C’est pourquoi, nous pensons que Saturne est lié au processus de socialisation en ce qu’il a de plus pesant. A l’inverse, nous pensons que le chercheur, le créateur, dans leur « tour d’ivoire » sont bien plus libres que l’homme moyen, prisonnier de toutes sortes de conventions, de préjugés dont, éventuellement, l’homme « libre » saura le libérer en lui ouvrant sa cage. Autrement dit, la survalorisation de l’adaptation conduit à une inversion : l’assimilation est saturnienne avec ce qu’elle peut avoir de tatillon, de mesquin mais c’est bien le Saturnien qui est « sociable » si l’on ne prend pas cette expression comme une valeur d’épanouissement du moi. Celui qui a un Moi puissant n’est pas « sociable », il faut une certaine faiblesse de caractère pour l’être ! L’on assiste donc ici à une certaine projection idéologique sur l’astrologie dont il faut absolument s’émanciper et purger l’astrologie/ Les ouvrages comme Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley ou 1984 de Horwell nous dressent le portrait d’une société lobotomisée. On notera qu’en 1945, Barbault dans son Astrologie agricole (.) classe Saturne avec Uranus et Jupiter avec Neptune. Il est vrai que l’un des domiciles de Saturne, le Verseau a été attribué à Uranus et que l’un des domiciles de Jupiter , les Poissons, a été attribué à Neptune mais il reste que le couple Saturne-Neptune et le couple Jupiter Uranus sont plus pertinents ! Cela dit, il nous semble bien que le binome Uranus Neptune élaboré par les astrologues au milieu du XIXe siècle, à la suite des découvertes de 1781 et 1846 doive avant tout être considéré comme une projection des valeurs Jupiter-Saturne, à partir de l'Inconscient Collectif. Il ne faudrait donc pas considérer les significations comme visant les « nouvelles planétes » mais au contraire comme l'émergence d'archétypes genérée par ces découvertes. D'ailleurs, on ne saisit pas le lien qui peut exister entre le dieu Ouranos et ce qui est dit par les astrologues sur cette planéte. En fait, Uranus est associé à l'époque avec l'idée de révolution à commencer celle de 1789 alors que Neptune correspondrait au phénoméne communiste qui prend forme au moment de la découverte de cette planéte. Or, il y a bien là une polarité : Jupiter, pour nous, est une énergie de transformation dans le temps alors que Saturnne s'inscrit dans une spatialité, dans une uniformité sociale. Et selon nous, cette dualité résume bien la combinatoire des enjeux dont traite l'Astrologie. II La conjonction Jupiter-Saturne en astrologie mondiale Il est question du De magnis coniunctionibus d’Albumasar (pp. 117 et seq) – les « grandes conjonctions » Labouré en rappelle les régles bien connues ; « Les conjonctions de Jupiter avec Saturne se produisent tous les 20 ans mais elles se produisent pendant deux siècles dans les signes de même élément « ‘(p. 136) Ce qui donne un cycle global de 960 ans (4x240 ans) Le changement de « triplicité » (cf les 4 Eléments) désigne une conjonction majeure, tous les 240 ans. A propos de la « fortune » des spéculations de Pierre d’Ailly en rapport avec la venue de l’Antéchrist - Bulletin de la Société Historique de Compiégne, 1993 (Colloque européen 16-17 mai 1992 de Pierre d’Ailly à Christophe Colomb) « Pierre d’Ailly et l’Antéchrist » (pp. 49-78)/ En 1994, Laura Ackerman Smoller fit paraitre à l’Université de Princeton « History, prophecy and the stars. The Christian Astrology of Pierre d’Ailly 1350-1420 » Notre étude ignorée de Labouré, précéde donc celle de Smoller. En 1998, signalons notre communication « Accomplissement des prophéties / Pierre DuMoulin » in Colloque Formes du millénarisme en Europe à l'aube des temps modernes. Année: 2001, Pages: 233-245, on ne peut s’empêcher de décéler une influence « alliacienne » dans la refonte centurique de l’Epître contrefaite de Nostradamus à Henri II, datée de 1558 (et qui se calque sur celle de 1556), vraisemblablement parue, en fait, dans le cours de la décennie 1590. On y trouve la « persécution de l’Eglise » et l’année 1789 rendue comme 1792. Antoine Couillard en 1556 ironisera sur cette date avancée de 1789 reprise en 1550 par Richard Roussat dans son Livre de l’Estat et Mutation des temps. Signalons aussi que Nostradamus s’était bel et bien intéressé à l’arrivée de l’Antéchrist dans son Epitre au Pape Pie IV dans ses publications pour 1562 (cf la réédition au début du XXe siècle bet notre article en 1991 dans la revue Réforme Humanisme Renaissance) ce qui ressort de l’un de ses quatrains autour de « Macelin » (déformation de Marcellin), naissance qu’il situait autour de 1566-67, ce qui correspondra surtout à la date de sa propre mort. Autrement dit, les contre façons de la production de Nostradamus reprennent toujours peu ou prou des textes authentiques. On regrettera que cette Epitre au pape ait été éclipsée au moins nominalement par celles à César et à Henri II . A la même époque où paraissait la mouture contrefaite de la première épitre à Henri II (cf Prophética aleph Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat 2002) le juriste angevin Jean Bodin reprendra le terme « mutation » dans les Livres de sa République en rapport avec les conjonctions Jupiter-Saturne. Bodin polémiquera avec Auger Ferrier sur ce sujet (cf notre DEA 1981 Lille III, en ligne sur la plateforme SCRIBD) Il est clair que Pierre d’Ailly entendait au moyen de l’astrologie refondre la science historique. On sait que ces deux domaines seront in fine recalés, à la fin du XVIIe siècle, par l’Académie Royale des Science, ce qui ne se serait pas produit si la connexion avait vraiment pu être établie. ¨Parmi les précureurs de Pierre d’Ailly, signalons le Meguilat Hamegalé d’Abraham Bar Hiyya au XIIe siècle ( cf Le monde juif et l’astrologie, Milan, Arché 1985) Pour notre part nous avions émise l’hypothèse selon laquelle Pierre d’Ailly, en 1414, avait surtout voulu repousser les échéances prophétiques de son temps. Pour conclure sur la dualité Jupiter Saturne, il semble bien qu’elle doive occuper une place centrale pour l’astrologie du XXIe siècle (cf notre brochure l’Astrologie selon Saturne, 1994-1995) On notera que la théorie des grandes conjonctions n'aborde pas la signification spécifique de Jupiter d'une part et de Saturne de l'autre mais se fixe sur la combinatoire des deux. JHB 11. 06 21