Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 25 juin 2016

Jacques Halbronn L'asbus toponymique en astrologie. Critique de l'approche symboliste

 L'abus toponymique en astrologie.  Critique de l'approche symboliste
A  Serge Bret-Morel, astrosceptique

par  Jacques  Halbronn
Le terme quelque peu barbare de "métalangage"   s'inscrit  dans un  processus de description. En pratique, nous sommes bien obligés de donner un nom aux objets, aux personnes. Mais Est-ce à dire que de telles appellations soient significatives? On sait qu'il y a  des dictionnaires des prénoms, des atlas, des encyclopédies, des dictionnaires qui nous permettent de savoir à quoi tel mot renvoie. Mais le plus souvent,  nous n'épiloguons pas sur  le fait que ceci ou cela "porte" tel ou tel nom. Nous savons qu'il faut bien trouver un moyen de désigner un lieu par exemple, on use  ainsi de  la  toponymie.
Or quel usage les astrologues font-ils de cette toponymie qui vient  "enchanter" notre monde du fait de ses expressions souvent bien pittoresques?  Serait-il indifférent de naitre sous  tel signe? Les astronomes vous répondront que ce n'est jamais qu'une façon de baptiser une certaine région du ciel et que l'on aurait pu aussi bien agencer l'ordre des signes zodiacaux autrement. Quant aux noms des planétes, les astronomes auront certainement la même réponse: il fallait bien leur donner des noms à tous ces astres!
Les astrologues ne semblent pas être de cet avis et c'est bien là que le fossé se creuse entre deux corporations autrefois plus liées et recourant pourtant  à un même langage, aux mêmes "glyphes" (ou symboles,  comme ceux que l'on trouve dans les éphémérides)
Récemment, nous avons interpellé les astrologues sidéralistes en leur disant que le débat qui les passionne est somme toute bien secondaire puisqu'il reléve de la toponymie et qu'une toponymie en vaut une autre. Est- ce cela "croire en l'astrologie" que d'être persuadé que le nom des astres, des constellations/signes  a quelque chose à nous dire? si c'esr le cas, pour notre par, nous ne croyons pas à l'astrologie? Mais ajoutons immédiatement que pour nous l'astrologie ne se réduit pas à une telle toponymie, à un tel "métalangage", qui n'a rien de scientifique même quand il est  usité par les  astronomes.
Kepler-il y a 400 ans -  qui était à la fois astrologue et astronome (cf l'ouvrage paru chez Gaillimard sous ce titre, en  1979) avait pris ses distances avec cette toponymie céleste, cette uranographie faisant pendant à notre géographie, sur terre.
Ne voilà donc pas nos astrologues sidéralistes se metre en tête de protéger le public contre la terrible erreur qui consisterait à se tromper au regard de la toponymie, les gens croyant être nés "sous "  tel signe alors qu'en vérité ils l'auraient été sous tel autre! C'est dire toute l'importance que cette "école" (de Dorsan à Bouriche, de Labouré à Marie  Delclos,  de Barbara  La Motte Saint Pierre à Cyrile Fagan) accorde aux noms des signes du zodiaque,  à l'instar du public des média avec lequel il se solidarise en vue de le déniaiser!
Quant aux planétes, c'est le même scénario:  il est hors de question de supposer un instant que les noms attribués aux astres soient dénuées de toute satisfaction et cela vaut aussi bien pour les dénominations anciennes que pour les modernes, que l'on doit à l'amabilité sinon à la complaisance des astronomes, pratiquant une toponymie qui tant qu'à faire prolonge la liste déjà établie de longue date en puisant dans les mythologies. Ce qui fait les choux gras des astrologues lesquels s'imaginent que ce faisant, ils rentreront en grâce auprès des astronomes en affichant ainsi tout le respect qu'ils doivent à cette corporation. N'en font-ils pas de facto des pour le moins des poétes sinon des prophétes inspirés? Et là encore, les astrologues font preuve d'un certain fétichisme à l'endroit des "trouvailles" des astronomes au point de leur suggérer pour l'avenir les noms de Proserpine et de Vulcain - à l'instar d'un Jean Carteret, dans les années Soixante, pour les "transplutoniennes" (Proserpine étant l'épouse de Pluton, découverte et baptisée  en 1930).
Mais le probléme de la tioponymie ne se limite pas au recyclage de noms de mois de l'année, désignés par leur activiité saisonniere qui leur correspond- ce qui aura conduit aux 12 signes zodiacaux, calqués sur les 12 mois de l'année.  Le nombre 12 sera ainsi entré en astrologie, puisque les astronomes y recourent, puisqu'ils ont trouvé commode de diviser l'écliptique en 12 secteurs (et par ailleurs  les heures de la journée (cf. les 12 chiffres de nos cadrans)  pour en faire des "maisons astrologiques" Un Jean-Pierre Nicola s'est laissé prendre au piége du 12 tout en évacuant la toponymie planétéro-zodiacale. Son Zodiaque "réflexoligique" reste structuré en 12 tout comme il aura tenu à inclure les 3 trranssaturniennes dans l'un des trois groupes de planétes formant le RET, à savoir le groupe T (pour transcendance).
On nous objectera que l'on jette ainsi -selon la formule chère à Kepler- le bébé avec l'eau du bain en  faisant passer par dessus bord ce "riche" matériau symbolique,  aux couleurs de la mythologie et du bestiaire. Mais Kepler (qui ignorait évidemment  son temps les transsaturnniennes)  ne le pensait car il avait compris que l'astrologie  n'avait nullement besoin d'un tel équipement  pour fonctionner. Les aspects planétaires lui suffisaient si ce n'est qu'il crut bon d'en ajouter quelques uns ( désignés généralement comme "mineurs" )
Citons Richard Pellard,  un disciple de Nicola:
" Les Aspects kepleriens
Les Aspects majeurs consonants (sextile, trigone), dissonants (carré, opposition) ou neutres (conjonction) et les mineurs consonants (semi-sextile) ou dissonants (semi-carré) appartiennent à la même famille harmonique ; ce n’est pas le cas de deux autres Aspects mineurs, le sesqui-carré et le quinconce. C’est pour cette raison que l’astrologie les rejette. En revanche, les Aspects dit "kepleriens" : le décil (36°), le quintil (72°) et le bi-quintil (144°), pourraient bien avoir une subtile influence."
On notera, en passant, que dans le dispositif des doubles domiciles (cf la Tétrabible de Ptolémée), les deux domiciles de Saturne correspondent au semi-sextile et ceux de Vénus et de Mars au quinconce (Taureau-balance, Bélier-scorpion) mais il est vrai que Nicola n'a pas retenu dans son astrologie  un tel agencement.
En conclusion, nous dirons qu'il n'y a aucune raison pour diviser en astrologie le parcours d'une planéte en 12 secteurs, que c'est bien trop lourd, et encore moins d'accorder quelque  signification à la toponymie zodiacale.
Il reste un chantier à exploiter en ce qui concerne les aspects : nécessité de mieux définir le cadre de la cyclicité qui nous apparait comme le cœur même de l'Astrologie. Nous pensons pour notre part indispensable de tenir compte des aspects entre planétes  et étoiles fixes. En fait, nous considérons que la raison d'être des aspects- ce que n'avait pas compris Kepler- est la connexion  entre ces deux types de corps célestes. Certes, les étoiles fixes n'appartiennent-elles pas à notre systéme solaire et c'est pourquoi, entre autres, Ncola ne les a  pas retenus. Mais cela ne nous semble pas un argument pas plus d'ailleurs que de se servir d'office de toutes les planétes du systéme solaire, d'ailleurs. Du point de vue de la Terre,  ce qui compte ce sont les signaux visibles et  sans avoir besoin de lunettes ou de télescopes, les Anciens étaient parfaitement en mesure de connaitre les aspects entre planétes et étoiles.  D'ailleurs, l'astrologe semble être née de cette dualité entre ces deux types d'étoiles, les fixes et les mobiles (le mot planéte signifiant "errant" et étant un adjectif et non pas un nom)
L'astrologie du XXIe siècle se doit de se délester de toute cette double  toponymie symbolique (zodiaque/planétes), aussi attractive soit-elle.  ainsi que du cadre à base 12 pour adopter un cadre plus léger en rapport avec le Yin Yang.  Les aspects  sont perçus de façon assez manichéenne en "bon" et "mauvais", harmoniques et dissonants.  Le présent article n'entend pas exposer nos idées à ce sujet (cf nos articles sur le site "nofim" ou en passant par Google) mais nous pensons qu'il s'agit là d'un chantier capital et qui devrait  primer sur tous les autres.




JHB
23 06 16

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