L’astrologie et le cycle des empires au prisme de Saturne
par Jacques Halbronn
Ill y a 40 ans, dans Clefs pour l’Astrologie, nous avions déjà abordé la question des empires qui nous avait toujours fasciné et que nous considérions comme un objet privilégié de la recherche astrologique.
Mais qu’est-ce qu’un empire? Quand on entend mener une telle recherche, il importe de ne pas s’enfermer dans des définitions par trop rigides. Mais surtout il convient de déterminer ce qui s’oppose à la dynamique « impériale » car toute cyclicité implique à la base une certaine dualité. Bref quels sont les enjeux qui sous -tendent un tel questionnement?
Au départ, force est de constater que les empires se font et se défont et qu’ils viennent toujours perturber un certain statu quo, une certaine routine qui suppose des limites, des frontières bien dessinées une fois pour toutes. En ce sens, l’empire fait souvent scandale et on a pu l’observer encore récemment à propos de l’Etat Islamique (DAESH) à cheval sur la Syrie et l’Irak. Pourtant, dans tous les domaines de l’action mais aussi de la connaissance, tout n’aura-t-il point cessé de bouger, de fluctuer, au cours des âges?
I y a à l’évidence, par conséquent, une dimension créatrice dans la construction d’un empire qui s’oppose à la routine, au train train. Or, notre Humanité semble se diviser entre ceux qui tendent à s’inscrire dans une certaine spécialisation, une spécificité, et à s’y tenir indéfiniment et ceux qui, tout au contraire, entendent faire « bouger les lignes ».. Lutte à mort, en quelque sorte entre ces deux sensibilités qui selon nous recoupent respectivement les femmes et les hommes. (cf nos travaux sur la sexo-cyclologie).
L’année 1989 aura interpellé les astrologues d’autant que plus de 30 ans plus tôt – 36 ans en fait-André Barbault avait pointé cette échéance en rapport avec l’histoire de la Russie et de l’URSS. I s’était servi pour ce faire de la série des conjonctions de Saturne avec la « nouvelle planéte » Neptune (découverte seulement en 1846). 1989 fut en effet un ‘annus horibilis » pour Moscou, se voyant dépouillé, en peu de temps, de tout un empire, même si la Russie à elle seule constituait un empire, celui des tsars, qui parvint à se maintenir.
Dans notre systéme astrologique saturnien, 1989 correspond à ce que nous appelons la configuration du « triangle sidéral » qui se forme en moyenne tous les 7 ans. On est donc loin de la périodicité de 36 ans!) C’est une période de 3 ans et demie, environ, qui favorise une certaine cristallisation, voire un certain corporatisme capable d’ébranler les ambiitions impériales; Le printemps arabe en 2011 correspondra au même type de configuration « triangulaire » et fera tomber quelques leaders de leur piédestal. Or, il ne semble pas que l’on puisse relier ces deux dates dans le systéme de Barbault, sur la base en tout cas d’un seul et même cycle Saturne-Neptune. Il faudrait placer dans cette série la chute de Saddam Hussein (mars-avril 2003) et l’on comprendra qu’il s’agissait bien d’un empire tant les dissensions se multiplieront et se creuseront par la suite car le rôle d’un empire passe par la régulation de la diversité de composantes que l’on pourrait éventuellement juger incompatibles, ce qui est précisément le défi à relever pour toute entreprise impériale. On aura donc compris que la formation du triangle sidéral apparait comme une épée de Damoclés pour toute construction « impériale » et ce dans les champs les plus divers, économique,monétaire, intellectuel, sociétal, politique etc.
Inversement, la conjonction fait lever les obstacles aux projets impériaux, de dépassement des frontières et l’on pense à la création de la « monnaie unique » , miis en circulation le Ier janvier 2002./ Cela correspond à une phase conjonctionnelle, à mi-chemin entre le triangle de 2004 et celui de 1997, année mémorable du fait de l’arrivée au pouvoir de la gauche, dans le cadre d’une cohabitation résultant de la dissolution de l’Assemblée Nationale. On notera qu’actuellement en 2016, on est à nouveau en « conjonction » 14 ans (un demi-cycle de Saturne) après 2002. On remarquera que notre dispositif est d’une ergonomie très pratique et que l’on peut à la rigueur se passer d’éphémérides quand on dispose de quelques points de repéres fiables.
Qu’en est-il précisément du climat actuel à la veille d’un vote britannique sur le « brexit »? D’aucuns diront que pour une phase conjonctionnelle, ce n’est pas très convainquant! Mais à y regarder de plus près, qui ne voit que l’Angleterre est tentée par ses vieux démons impériaux qui lui font vouloir le beurre et l’argent du beurre, rien n’étant, en phase conjonctionnelle, comme « incompatible »? Mettons-nous à la place de nos voisins britanniques et ce d’autant plus facilement que les profils de la France et du Royaume Uni ne sont pas sans similitude en matière d’empire. L’idéal pour les tenants du Brexit serait de maintenir des relations avec l’Union Européenne tout en s’accordant une bonne marge de manoeuvre, sans parler du cadre du Commonwealth.. Pari intéressant et qui à n’en pas douter correspond à une logique d’expansion, à un refus d’un carcan par trop contraignant;
On aura compris que pour utiliser notre outil, il importe de bien appréhender l’Histoire du monde, la géopolitique et en cela nous pensons que nous fournissons là un outil qui pourrait se révéler précieux pour les chercheurs en science politique en l’appliquant à une multitude de dossiers. Il est clair que la phase « triangulaire » met des bâtons dans les roues des partisans de la formation d’empires et autres formes de fédération impliquant la coexistence d’éléments des plus divers, des plus éloignés.
Comment comprendre la politique actuelle du gouvernement à l’aune de notre outil d’analyse? Il faut y voir une volonté de réformer, donc de changer des pratiques, de changer les rapports de force notamment en ce qui concerne certains corporatismes, des situations acquises de longue date; Il y a là comme un compte à rebours puisque cette phase conjonctionnelle ne durera pas indéfiniment.
Nous ajouterons que les pays qui n’ont pas su assumer une dimension impériale, laquelle implique de faire cohabiter des entités très diverses n’auront pas su gérer correctement leurs victoires militaires en praitquant une politique de ségrégation voire d’élimination allant à l’encontre de la démarche de tolérance que tout empire doit mener. Ce fut le cas d’un Adolf Hitler incapable de trouver une place dans son ‘Reich » pour la population juive, non seulement allemande mais celle demeurant dans les pays conquis tant à l’Ouest qu’à l’Est. Ce fut probablement aussi le cas de la politique algérienne de la France qui aboutit à une sécession et également de l’après Guerre des Six Jours (1967) en Israël. Vivre une situation impériale avec une mentalité ‘ »triangulaire » ne fait pas sens pas plus que l’inverse d’ailleurs.
).
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JHB
08 06 17
par Jacques Halbronn
Ill y a 40 ans, dans Clefs pour l’Astrologie, nous avions déjà abordé la question des empires qui nous avait toujours fasciné et que nous considérions comme un objet privilégié de la recherche astrologique.
Mais qu’est-ce qu’un empire? Quand on entend mener une telle recherche, il importe de ne pas s’enfermer dans des définitions par trop rigides. Mais surtout il convient de déterminer ce qui s’oppose à la dynamique « impériale » car toute cyclicité implique à la base une certaine dualité. Bref quels sont les enjeux qui sous -tendent un tel questionnement?
Au départ, force est de constater que les empires se font et se défont et qu’ils viennent toujours perturber un certain statu quo, une certaine routine qui suppose des limites, des frontières bien dessinées une fois pour toutes. En ce sens, l’empire fait souvent scandale et on a pu l’observer encore récemment à propos de l’Etat Islamique (DAESH) à cheval sur la Syrie et l’Irak. Pourtant, dans tous les domaines de l’action mais aussi de la connaissance, tout n’aura-t-il point cessé de bouger, de fluctuer, au cours des âges?
I y a à l’évidence, par conséquent, une dimension créatrice dans la construction d’un empire qui s’oppose à la routine, au train train. Or, notre Humanité semble se diviser entre ceux qui tendent à s’inscrire dans une certaine spécialisation, une spécificité, et à s’y tenir indéfiniment et ceux qui, tout au contraire, entendent faire « bouger les lignes ».. Lutte à mort, en quelque sorte entre ces deux sensibilités qui selon nous recoupent respectivement les femmes et les hommes. (cf nos travaux sur la sexo-cyclologie).
L’année 1989 aura interpellé les astrologues d’autant que plus de 30 ans plus tôt – 36 ans en fait-André Barbault avait pointé cette échéance en rapport avec l’histoire de la Russie et de l’URSS. I s’était servi pour ce faire de la série des conjonctions de Saturne avec la « nouvelle planéte » Neptune (découverte seulement en 1846). 1989 fut en effet un ‘annus horibilis » pour Moscou, se voyant dépouillé, en peu de temps, de tout un empire, même si la Russie à elle seule constituait un empire, celui des tsars, qui parvint à se maintenir.
Dans notre systéme astrologique saturnien, 1989 correspond à ce que nous appelons la configuration du « triangle sidéral » qui se forme en moyenne tous les 7 ans. On est donc loin de la périodicité de 36 ans!) C’est une période de 3 ans et demie, environ, qui favorise une certaine cristallisation, voire un certain corporatisme capable d’ébranler les ambiitions impériales; Le printemps arabe en 2011 correspondra au même type de configuration « triangulaire » et fera tomber quelques leaders de leur piédestal. Or, il ne semble pas que l’on puisse relier ces deux dates dans le systéme de Barbault, sur la base en tout cas d’un seul et même cycle Saturne-Neptune. Il faudrait placer dans cette série la chute de Saddam Hussein (mars-avril 2003) et l’on comprendra qu’il s’agissait bien d’un empire tant les dissensions se multiplieront et se creuseront par la suite car le rôle d’un empire passe par la régulation de la diversité de composantes que l’on pourrait éventuellement juger incompatibles, ce qui est précisément le défi à relever pour toute entreprise impériale. On aura donc compris que la formation du triangle sidéral apparait comme une épée de Damoclés pour toute construction « impériale » et ce dans les champs les plus divers, économique,monétaire, intellectuel, sociétal, politique etc.
Inversement, la conjonction fait lever les obstacles aux projets impériaux, de dépassement des frontières et l’on pense à la création de la « monnaie unique » , miis en circulation le Ier janvier 2002./ Cela correspond à une phase conjonctionnelle, à mi-chemin entre le triangle de 2004 et celui de 1997, année mémorable du fait de l’arrivée au pouvoir de la gauche, dans le cadre d’une cohabitation résultant de la dissolution de l’Assemblée Nationale. On notera qu’actuellement en 2016, on est à nouveau en « conjonction » 14 ans (un demi-cycle de Saturne) après 2002. On remarquera que notre dispositif est d’une ergonomie très pratique et que l’on peut à la rigueur se passer d’éphémérides quand on dispose de quelques points de repéres fiables.
Qu’en est-il précisément du climat actuel à la veille d’un vote britannique sur le « brexit »? D’aucuns diront que pour une phase conjonctionnelle, ce n’est pas très convainquant! Mais à y regarder de plus près, qui ne voit que l’Angleterre est tentée par ses vieux démons impériaux qui lui font vouloir le beurre et l’argent du beurre, rien n’étant, en phase conjonctionnelle, comme « incompatible »? Mettons-nous à la place de nos voisins britanniques et ce d’autant plus facilement que les profils de la France et du Royaume Uni ne sont pas sans similitude en matière d’empire. L’idéal pour les tenants du Brexit serait de maintenir des relations avec l’Union Européenne tout en s’accordant une bonne marge de manoeuvre, sans parler du cadre du Commonwealth.. Pari intéressant et qui à n’en pas douter correspond à une logique d’expansion, à un refus d’un carcan par trop contraignant;
On aura compris que pour utiliser notre outil, il importe de bien appréhender l’Histoire du monde, la géopolitique et en cela nous pensons que nous fournissons là un outil qui pourrait se révéler précieux pour les chercheurs en science politique en l’appliquant à une multitude de dossiers. Il est clair que la phase « triangulaire » met des bâtons dans les roues des partisans de la formation d’empires et autres formes de fédération impliquant la coexistence d’éléments des plus divers, des plus éloignés.
Comment comprendre la politique actuelle du gouvernement à l’aune de notre outil d’analyse? Il faut y voir une volonté de réformer, donc de changer des pratiques, de changer les rapports de force notamment en ce qui concerne certains corporatismes, des situations acquises de longue date; Il y a là comme un compte à rebours puisque cette phase conjonctionnelle ne durera pas indéfiniment.
Nous ajouterons que les pays qui n’ont pas su assumer une dimension impériale, laquelle implique de faire cohabiter des entités très diverses n’auront pas su gérer correctement leurs victoires militaires en praitquant une politique de ségrégation voire d’élimination allant à l’encontre de la démarche de tolérance que tout empire doit mener. Ce fut le cas d’un Adolf Hitler incapable de trouver une place dans son ‘Reich » pour la population juive, non seulement allemande mais celle demeurant dans les pays conquis tant à l’Ouest qu’à l’Est. Ce fut probablement aussi le cas de la politique algérienne de la France qui aboutit à une sécession et également de l’après Guerre des Six Jours (1967) en Israël. Vivre une situation impériale avec une mentalité ‘ »triangulaire » ne fait pas sens pas plus que l’inverse d’ailleurs.
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JHB
08 06 17
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