Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 27 décembre 2016

jacques Halbronn Recherches sur le traitement de l'iconographie des mois, des signes et des enfants des planétes

Recherches sur le traitement de l’iconographie des mois, des signes  et des enfants des planétes
par  Jacques Halbronn
Nous  aborderons d’un point de vue critique   le traitement tel qu’il est attesté par deux ouvrages relativement récents figurant sur les rayonnages du site Richelieu de la BNF.
Time in the Medieval World. Occupation of  the months & signs of the Zodiac in the index of Christian Art Edited   by  Colum  Hourihane  Princeton university-  Penn State University 2007
et
Astrologia, arte e cultura in eta rinascimentale/ Art andCulture in the Renaissance,   a cura du Daniele Bini,  testi di E. Milano; Grazia Mirti, Leandro  Ventura,  Anna Rosa Venturi   Il Bulino 1996-1997
On trouve dans le corpus ainsi constitué trois séries de documents: la représentation des occupations mensuelles, celle des signes zodiacaux et la série des « Planetenkinder » qui comporte à la fois une représentation du dieu planétaire, le  ou les signes zodiacaux  associés à ce dieu et les occupations qui lui sont associées. Or, ce qui nous frappe, c’est le peu d’attention accordée par les auteurs et collaborateurs de ce deux ouvrages aux connexions entre ces diverses séries. C’est ainsi que l’on nous indique que tel signe zodiacal est associé à tel mois de l’année mais sans chercher pour autant à établir de liens entre ces deux plans
Au vrai, cela n’est pas vraiment pour nous surprendre car il semble  bien que l’on ait depuis longtemps renoncé à toute tentative de mise en rapport des iconographie respectives alors même qu’un tel corpus d’images aurait du et pu servir à  s’interroger sur l’évolution voire la corruption du dit corpus.
Prenons le cas de Vénus dans l’ouvrage dirigé par  Daniele Bini  (pp 126 et seq). On nous montre en dessous du personnage féminin de Vénus les signes de la balance et du taureau, tous deux associés à Vénus, ainsi que des couples qui conversent, se proménent, s’enlacent..
Puis vient la partie consacrée àMercure, selon le même schéma de présentation . Cette fois ce sont les signes des Gémeaux et de la Vierge qui sont reliés à la planéte.

Dans l’autre ouvrage, dirigé par Colum  Hourihane,  chaque signe zodiacal est associé à un mois (pp. LIX  et seq) C’est ainsi que l’on apprend que le Bélier Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. Lest le « signe pour le mois de Mars », le Taureau le signe d’Avril, les Gémeaux, le signe de Mai  et ainsi de suite Mais le probléme, c’est que l’on ne prend pas la peine ou l’on n’est pas en mesure de nous expliquer quelle relatiion iconographique-iconologique- fonde un tel rapprochement en dehors du constat que la dite relation est attestée.
Le seul cas où l’on nous propose un semblant de connexion semble être le signe de la Vierge en ce qu’elle tient un épi de blé à la main (cf p.  LXII), d’où d’ailleurs, le nom donné à une étoile de cette constellation, Spica (l’épi en latin),on l’associe avec Déméter, la déesse de l’agriculture.Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. L
A  contrario, les descriptions des occupations mensuelles pour les derniers mois de l’année ne suscitent aucun semblant de rapprochement. On pense notamment aux deux derniers signes que sont le sagittaire et le capricorne: dans les deux cas, le porJacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. Lc  est le personnage principal, qu’il se nourisse de glands de la forêt ou qu’on le dépéce à des fins alimentaires en une sorte de crucifixion (on recueille son sange comme dans graal). Or, le porc est totalement absent du Zodiaque et cela peut tenir au tabou de sa consommation dans certaines régions.
Mais revenons au cas des Gémeaux. En fait, on dispose de deux traditions, l’une qui en fait des « jumeaux » comme le nom du signe l’indique (en latin Gemini) alors que l’autre représente un couple. Le probléme, c’est que  l’on se trouve alors -dans le second cas- en présence d’une symbolique vénusienne. Or, le signe en question n’est pas associé à Vénus mais à Mercure.
Prenons un dernier exemple, le verseau, considéré, dans le présent corpus comme le début de l’année et correspondant au mois de janvier. On nous indique certes que ce mois est souvent associé à une scéne de banquet et que par ailleurs mais l’on ne nous signale pas que le personnage même du verseur d’eau fait partie d’une telle scéne. Autrement dit, qu’il y ait ou non de lien entre le signe et l’occupation mensuelle, cela ne sera signalé ni dans un cas ni dans l’autre. On ajoutera que l’on retrouve dans la première arcane majeure du Tarot – le Bateleur- une représentation très proche de celle du premier mois de l’année (verseau), tel qu’il est fixé dans les dites représentations.
Quel enseignement retirer d’un tel constat? Que l’on a affaire à un syncrétisme présentant en vrac divers systèmes constitués de façon autonome. Comprenons que la répartition des planétes avec les signes telle qu’on la trouve notamment dans la Tétrabible de Ptolémée  n’aura tenu aucun compte des « occupations des mois » pas plus d’ailleurs que la répartition des signes entre les Quatre Eléments n’aura été fondée sur la symbolique des signes, comme le montre le rapport établi dans la littérature astrologique entre le verseau (Aquarius) et l’Elément Air.
Il nous semble qu’au départ, les signes zodiacaux  émanaient en effet des dits « travaux » mensuels mais que diverses corrruptions ont fait leur oeuvre. Cela n’empêche d’ailleurs pas les astrologues d’affirmer le lien entre la symbolique zodiacale et le cycle des saisons mais sans en apporter de preuve d’ordre iconographique. Cette mise en rapport se limite au vrai à une certaine forme d’exégèse articulée sur l’évolution de la Nature alors même que l’on sait que les occupations mensuelles sont fortement anthropocentrées et concernent la façon dont les sociétés vivent le cours des saisons, c’est ainsi que le feu va figurer pour les mois d’hiver, quand on a besoin de se réchauffet alors que les astrologues associent le feu à l’Eté, en raison de la chaleur régnante.
Un autre cas intéressant concerne le signe du bélier, associé avec le début du printemps  mais relié au mois de juin dans l’iconographie des mois de l’année./ En effet, c’est au début de l’Eté que l’on tond les moutons, quand il commence à faite chaud et non à la sortie de l’Hiver! Mais les astrologues nous expliqueront que le bélier symnbolise le début d’un nouveau cycle saisonnier. Or,  à l’évidence, c’est le mouton et non le bélier qui font l’objet d’un tel traitement.
Ajoutons que le symbolisme zodiacal  est combiné avec le dispositif du tétramorphe (taureau, lion, aigle, homme), ce qui en fait un ensemble hybride. Ce disositif  s’articule autour de ce qu’on apppelle les 4 étoiles fixes royales, Aldébaran, Régulus,Antarés et Fomalhaut, respecitivement. On retrouve le dit dispositif dans l’arcane majeure du Tarot, « Le Monde » et dans l’iconographie des 4 Evangélistes.
On se demandera si certaines représentations zodiacales n’ont pas été déterminées selon des critères proprement astrologiques – et d’ailleurs nous avons montré ailleurs l’empreinte de l’astrologie sur le récit mythologique dans lequel Kronos dévore ses enfants à l’exception de Zeus/ Or les enfants ainsi avalés correspondent aux dieux qui n’ont pas reçu de planéte en partage, du moins pas avant la fin du XVIIIe siècle: Neptune, Pluton, Cérés, Pallas, Junon et Vesta (pour les désigner sous leur appellation astronomique récente) C’est ainsi que la chèvre qui correspond au mois de janvier, un des signes associés à Saturne, pourrait représenter Amalthée qui permit à Zeus d’échapper à son père. Quant au signe du scorpion (nom sous lequel l’archer (sagitarius) est représenté, il pourrait symboliser Mars qui lui est associé.
Quant à la  façon dont les 12 représentations  furent établies, il est assez évident qu’il s’agit là de la combinaison de deux paramétres, les 4 saisons et le nombre de mois de l’année -(lui même déterminé par le nombre moyen de conjonctions entre soleil et lune). Il est donc évident que s’il y avait eu davantage de conjonctions, on se serait débrouillé pour trouver 4 et non 3, par exemple, « occupations » (et donc signes) par saison.









Bibliographie
Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. (you tube)
The Labors of the months in antique and mediaeval Art.  by James Carson Webster.  Princeton University Press etc. 1938

JHB
27 12 16

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