Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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vendredi 5 février 2021

Jacques Halbronn Nouvelles recherches sur les maitrises planétaires

Nouvelles recherches sur les origines de l’exposé des maitrises planétaires dans la Tétrabible de Prolémée par Jacques Halbronn Nous avons traité cette question depuis une bonne cinqantaine d’années, puisque l’on peut remonter dans nos archives jusqu’en 1969. C’est en 1976 que nous avons, autant que nous nous en souvenions, publié nos travaux (Clefs pour l’astrologie, Paris, Seghers 1976 cf « L’évolution de la pensée astrologique face aux découvertes des nouvelles planètes du système solaire ( 1781-1930) communication au Congrès des Sociétés Savantes, Nancy, 1978, sciences, fasc. V, pp/ 145-156) Mathématiques divinatoires, Paris, Trédaniel, pp. 79 et seq) ) pour la première fois mais nous en avions fait la base de notre enseignement dès les années 1970-71, notamment auprès de certains membres de l »association des Amis de Dom Néroman (Jacques Moine, Max Duval, Maurice Béquart notamment), sujet qui les intéressait en raison du travail de leur maître dès les années trente.(cf Grandeur et pitié de l »astrologie, Paris Sorlot 1940 pp 75 et seq » Les dieux du zodiaque ». Durant l’Eté 1971, nous nous étions entretenus avec l’Italienne Lisa Morpurgo, lors d’un Colloque international de l’ISAR, à Aalen(RFA) laquelle avait développé des études de son coté, ce qui donnera en 1972 son Introduzione all’astrologia e decifrazione dello Zodiaco. Longanese, pp. 31 et seq. L’ouvrage parut en français, en 1974 sous le titre Introduction à la Nouvelle Astrologie. En 1975, nous donnerons un exposé sur ce sujet, au séminaire de Bernard Jaulin (Jussieu, Paris VII). Sautons 25 ans : en 2000, les Congrès d’Hermés publient leurs Actes de leur rencontre parisienne sous le titre « Les maitrises planétaires » avec des contributions de Yves Lenoble, Denis Labouré, Danièle Jay, Gilles Verrier, Solange de Mailly Nesle Marie Noelle Baudron, Fanchon Pradalier Roy, Jean de Larche. On ne nous y avait pas invité à intervenir. D’ailleurs, c’est peu après que nous reprendrons notre travail sur ce sujet, nous étant longtemps consacré au prophétisme (cf notre thèse d’Etat 1999, Le texte prophétique en France. Formation et fortune. Presses Universitaires du Septentrion) mais nos Clefs étaient reparues en 1993. Toutefois, dans l’article « Astrologie » paru dans l’Encyclopaedia Universalis, à la même époque, nous avions consacré un développement à la question (p. 288 vol. 1) Nous avions signalé la possibilité d’une discordance entre les attributions planétaires et la symbolique des signes proposée: » C’est ainsi que les deux signes de Vénus, tels qu’ils avaient été conçus à une période pré-ptoléméenne , correspondent bien à deux signes représentés par un couple et par une vierge, souvent accompagnée d’une licorne aux valeurs phalliques. Car dans l’iconographie astrologique, les Gémeaux sont souvent campés comme un couple qui s’enlace (..) Dès lors, les deux signes de Mercure auraient d’abord été le taureau et la Balance » Plus loin, nous évoquions la permutation soleil et lune dans le dispositif des exaltations : » Cela aurait tenu à la prise en compte de la précession des équinoxes qui aurait amené à constater que le point vernal se trouvait plutôt dans la constellation du bélier que dans celle du taureau » En 2001 et 2002, nous ferons deux commmnications dans des Colloques espagnols sur ces sujets. On trouvera ces textes dans la revue Beroso n°5 (Primeras jornadas de Historia de la astrologia en la antiguedad, Barcelone) « Ptolomeo y las astrologias del « Tetrabiblos » et dans le volume « Homo Mathematicus » Actos del Congreso Internacional sobre Astrologis griegos y romanos, Malaga 2002 « Comparaison du Tétrabible attribué à Ptolémée de la Mathesis de Firmicus Maternus » Dans le premier exposé l’on trouve un texte « Las exaltationes, estructura verdadera o fictitia? » nous signalions l’étrange opposition entre Mercure exalté en Vierge et Vénus en poissons », ce qui était une impossibilité astronomique, du fait de leurs élongations limitées respectivement à 28° et 48° du soleil! Dans le second exposé, quelques mois plus tard, nous constations que les explications fournies par les auteurs sur les rapports planètes-signes montraient que les dits dispositifs étaient transmis sans leurs clefs.(p. 151) On en arrivait à la conclusion que le Tétrabible pouvait ne pas avoir été l’oeuvre de Ptolémée » Cette astronomie fictive ne semble pas correspondre aux intentions affichées dans le premier livre et qui dénonce de tels procédés pseudo-astronomiques qui ne pouvaient que choquer un astronome comme l’auteur de l’Almageste » Rappelons que nous avons consacré une étude à Nicolas Bourdin, l’auteur de la traduction française du Tétrabible ainsi que du Centiloque (Trédaniel, 1993): Etudes autour des éditions ptolémaiques de Nicolas de Bourdin (1640-1651) in Le Centilogue de Ptolémée ou la seconde partie de l’Uranie. et plutôt encore rappelons, dès 1976, notre édition des « Remarques Astrologiques sur le commentaire du Centiloque par Nicolas de Bourdin » de Jean-Baptiste Morin ou le Fanal de l’astrologie »(Ed Retz) Avant d’aborder notre nouvelle description des « Maitrises planétaires » selon une tradition certainement antérieure à Ptolémée, il nous semble opportun, en effet, de nous intéresser quant à l’intérêt d’un tel dispositif pour l’astrologie et en ce sens, l’on comprend que Jean-Pierre Nicola ne l’ait point retenu dans son oeuvre. Bien des facteurs nous conduisent à penser que nous sommes en face d’une construction mathématique d’astronomes, désireux d’intégrer dans une théorie générale de leur métalangage les signes et les planètes, sans se préoccuper aucunement du symbolisme zodiacal ou mythologique (cf ce que nous avons signalé plus haut sur les domiciles de la déesse Vénus) Cela pose toute la question des rapports entre astronomie et astrologie et à n’en pas douter, ce petit jeu aura continué à partir de la fin du XVIIIe siècle lorsqu’il s’agira de nommer les astres nouvellement découverts : Uranus, Cérés et autres astéroides, Neptune – et à un certain moment l’ihtramercurielle Vulcain, Pluton et consorts en les intégrant dans un certain tissu mythologique, ce qui sera tout autant adopté avec enthousiasme par les astrologues, heureux de bénéficier d’une réelle complicité de fait Cela dit, il nous semble assez évident que les maitrises planétaires, telles qu’elles furent élaborées au départ, devaient observer une certaine cohèrence structurelle laquelle se sera altérée au fil des age tant et si bien qu’un Ptolémée, si tant est que ce soit lui, transmet sans rien y comprendre ou chercher à y comprendre grand chose. A ce propos, rappelons le traité d’Abraham Ibn Ezra (XIIe siècle) « le livres des raisons » (cf notre traduction, Retz 1977) et son chapitre II commentant le chapitre correspondant de son premier traité, Le Commencement de la Sapience (pp 238 et seq) « J’ai déjà cherché, écrit-il, dans les oeuvres des astrologues la raison des domiciles et je n’ai rien trouvé de correct si ce n’est qu’ils disent « Ainsi veut l’expérience le résultat auquel nous sommes arrivés (..) Hénoch dit que le Cancer est le signe du monde, c’est à dire qu’il culminait quand celui-ci fut créé » Ce qui nous renvoie à l’idée de « thema mundi » (cf R. Gleadow sur les exaltations, in Les origines du zodiaque, trad. de l’anglais, Paris, Stock, 1971; pp. 251 et seq) Selon nous, la meilleure approche est celle consistant à restituer une vraisemblance astronomique minimale, si l’on admet justement qu’un tel dispositif émane du milieu astronomique lequel ne saurait se confondre avec le milieu astrologique, même si à certaines époques, des confusions auront pu se produire. On admettra que l’on aura respecté a minima le phénomène des élongations évoqué plus haut mais alors comment expliquer que l’on puisse dans l’exposé des domiciles du Tétrabible (cf W .J Tucker, L’ astrologie de Ptolémée, commentaire du Tetrabiblos de Ptolémée, trad. de l’anglais, Paris, Payot, 1981 pp 73 et seq) avoir Mercure à la fois en gémeaux et en vierge, alors que le soleil est domicilié en lion, ce qui va pour Mercure en Vierge mais non en Gémeaux, car alors il serait trop éloigné du Soleil? De même Vénus ne peut elle avoir domicile en Taureau car la planète serait trop éloignée du dit soleil en Lion. La clef du problème tient au fait que l’on a affaire à deux référentiels et non à un seul à savoir qu’aux luminaires en cancer et en lion, il faut joindre les luminaires en bélier et taureau. Pourquoi cette autre position des luminaires ne figure pas dans le tableau du Tetrabiblos? Réponse:parce qu’on les en a ôtés. Question: et pourquoi? Réponse: pour faire de la place à Saturne! En effet, si l’on enlève Saturne, on peut réintégrer une autre position des luminaires et alors Mercure en Gémeaux et Vénus en Poissons respectent les distances à condition toutefois, comme on l’a signalé plus haut, de placer la Lune en bélier et le soleil en taureau, ce qui s’inscrit dans le tétramorphe des signes « fixes » avec le lion. On obtient ainsi le dispositif suivant: Poissons Vénus Bélier Lune Taureau Soleil Gémeaux Mercure, Cancer Lune, Lion Soleil, Vierge, Mercure, Balance, Vénus, Scorpion, Mars, Sagittaire, Jupiter, Capricorne Jupiter, Verseau Mars. Soit un double sénaire en rapport avec le duodénaire zodiacal CQFD. L’ajout de Saturne aura conduit à déstructurer complément le système et le décrocher de la réalité astronomique à laquelle Ptolémée substitue une logique symétrique factice du dédoublement des domiciles autour de l’axe Cancer-Lion Autrement dit, le dispositif dit des domiciles du Tétrabible est en réalité un double dispositif des domiciles et des exaltations avec un référentiel solsticial pour les uns et équinoxial pour les autres . Mais attention, que les astrologues ne se précipitent pas pour « vérifier » par la pratique un tel dispositif restitué car comme on l’a dit, il ne s’agit là que d’une « récréation » d’astronomes. Reste la question de Saturne. Notons que Saturne est le seul dieu- planéte qui n’appartient pas à l’Olympe. Il a du exister une tradition qui mettait cet astre à part et d’ailleurs de nos jours, les astronomes placent une frontière entre Jupiter et Saturne quant à leurs fonctions respectives au sein du système solaire. Au fond Saturne ouvrirait au monde « transjupitérien » avec Uranus, Neptune etc. et il faudrait renoncer à la formule » transsaturnien » car Saturne est déjà dans un autre champ.. A propos d’exemples de tentatives de faire correspondre le premier groupe au 7 au lieu du 6, nous renvoyons au Sefer Yetsira ou Livre de la Création où le classement des 22 lettres en trois groupes : 4 plus 6 plus 12 a laissé la place à 3 plus 7 ¨plus 12 (cf Clefs pour l’astrologie, 1976 p. 191) et ce aux dépends de la réalité grammaticale puisqu’en hébreu, il n’y a que six lettres qui ont une double prononciation (en abrégé : bagadkaphat) JHB 05 02 21

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