Les
conditions du discours scientifique relatif à la constitution et à
la reconstitution de l’objet. Théorie générale
Présentation
du projet
Par
Jacques Halbronn
Le
discours scientifique vise à décrire un objet donné. Mais cet
objet comment se constitue-t-il et comment, éventuellement et
préalablement, se reconstitue-t-il ? Or, la finalité du
discours scientifique ne vise-t-elle pas précisément à répondre à
de tels questionnements ?
Définition
de l’Objet.
Notre
propos visera d’abord à définir ce qui permet de dire qu’il y a
objet, ce qui conduit à une métaphysique de l’objet. Qu’est-ce
qui permet à quelque chose de devenir objet et faut-il des
conditions particulières pour qu’il y en ait un ?
Selon
nous, il y a de la « mort » dans l’objet, ou en tout
cas l’objet est peu ou prou figé, « arrêté » à un
certain moment pour pouvoir être observé et quand il y a mouvement,
ce mouvement même est enfermé dans un processus qui n’est plus
alors que répétitif.
Il
y aurait ainsi du nécrologique dans l’application du discours
scientifique.
Ce
qui nous conduit à un autre thème, celui de la Technique comme
palliatif, lié à une absence, à une disparition et donc à une
forme de mort.
En
fait, il y a une double mort car cet objet peut se dégrader,
se corrompre, se préter à des emplois qui ne correspondent pas à
ce pour quoi il était initialement destiné et ce en l’absence, en
l’éloignement, du point origine (auteur, contextualité)
Cette
double problématique détermine notre plan : constitution et
reconstitution, selon que se situe en amont ou en aval de l’émergence
de l’objet en tant qu’objet. Le discours scientifique peine à
éviter de se situer trop en amont ou trop en aval.
. S’il
est trop en amont, l’objet est en quelque sorte « prématuré »,
à l’image d’un accouchement précipité et s’il est par trop
en aval, l’objet est alors « déformé », « dévoyé »,
« défiguré » du fait du Temps écoulé, notamment dans
le domaine des sciences de l’Homme où l’objet est confronté,
a priori,
à plus d’interférences que dans celui des sciences « dures »,
ce qui confère d’autant plus d’importance à la phase de
« reconstitution » que nous affectons au Discours
Scientifique..
I
Constitution de l’objet
Nous
distinguerons avant tout les situations où prévaut l’émetteur et
celles où prévaut le récepteur, ce qui recouvre, peu ou prou,
l’opposition sus nommée entre sciences de l’Homme et du Vivant
et Sciences « dures ».
A
Prédominance de l’émetteur
B
Prédominance du récepteur
Actif
et passif
Langue
et langage.
II
Reconstitution de l’objet
Dans
ce second volet de notre travail, nous mettrons l’accent sur la
nécessité de « toiletter » l’objet tel qu’il nous
est parvenu avant de décider de la fonction initiale du dit objet,
tout en évitant de réduire l’objet à ses sources et à ses
composantes, ce qui serait remonter trop en amont.
L’on
peut certes étudier les transformations subies, en aval, par le dit
objet mais cela ne peut se faire que si le point de départ a été
cerné.
Nous
nous proposons d’illlustrer notre propos dans le champ
linguistique.
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