Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 16 janvier 2021

Jacques Halbronn Descriptif épistémologique de la pensée astrologique contemporaine

Descriptif épistémologique de la pensée astrologique contemporaine par Jacques Halbronn Nous avons récemment pris connaissance du travail assez fouillé de Richard Pellard, réalisé à l'occasion du décès d'André Barbault, à la fin de 2019 "André Barbault, l’astro-symbolisme et le dernier âge d’or de l’astrologie") et nous y observons les mêmes défauts d'analyse que chez Yves Lenoble (cf nos textes sur Nofim et nos vidéos sur notre chaine YouTube teleprovidence subconscience). qui l'auront empêche de dresser un tableau epistémologiquement cohérent quant aux véritables enjeux et clivages. Pellard, comme bien d'autres, semble être victime d'un réflexe corporatif consistant à stigmatiser ou à ignorer les horoscopes de presse comme s'il s'agissait d'une question hors champ d'une recherche astrologique qui se voudrait un tant soit peu sérieuse En ce sens, l'on risque fort de basculer dans une forme d'anti-astrologie assez primaire qui réconcilierait en quelque sorte astrologues et astronomes! Car; le spectre des écoles d'astrologie que Pellard décrit n''est pas aussi varié qu'il semble le croire. Ces écoles ont en effet un point commun: le thème natal, de Nicola à Rudhyar, de Hadés à Santagostini pour citer des auteurs dont il traite, entre autres mais l' on sait à quel point au sein de certains milieux, les micro-clivages pullulent sur un mode byzantin.. Pellard nous rappelle en passant que Jean-Pierre Nicola aura collaboré, il y a une cinquantaine d'années à l'entreprise Ordinastral/Astroflash, ce qui dénote tout de même une certaine compatibilité C'est ainsi que Pellard au lieu de faire ressortir le clivage entre partisans d'une approche globale du thème astral et partisans d'une approche que l'on pourra qualifier de sélective, tend à ignorer cette seconde option, ce qui conduit à un déséquilibre patent de son processus descriptif. On a ainsi l'impression que les différences entre "écoles" se réduiraient à des grilles de lecture différentes d'un seul et même su pport, ce qui serait dû notamment à la variété des influences externes subies, notamment dans le domaine psychologique.(Freud, Jung etc). Cela dit, aussi bien Barbault que Nicola auront rédigé des ouvrages consacrés à la typologie zodiacale, l'un dans les années cinquante (Ed du Seuil), l'autre dans les années 80 (collection "Les grands Livres"(chez Tchou) On fera remarquer pourtant que dès 1976 (nlle édition 1993, Ed esoagnole 1978 ) dans le volume Astrologie de la Collection Clefs (ed Seghers), cela fait 45 ans, nous proposions de prendre nos distances avec le thème natal du fait de son caractère spatial aux dépends de l'axe prévisionnel. La traduction espagnole de la quatrième de couverture confond nacimiento et conocimiento naissance et connaissance!/ Clefs: 1976 Jacques Halbronn entend condamner une certaine astrologie qui a pour nom "horoscopie" et qui est axée sur le seul moment de la naissance (..)redonner à 'l'astrologie son assise traditionnelle en discernant les différentes couches qui se sont ajoutées au noyau initial" Pelllard aurait du mentionner notre ouvrage, paru un an avant le "Pour une astrologie moderne" Ed du Seuil de Jean-Pierre Nicola, immédiatement suii par notre étude "L'astrologie sensorielle" (hors texte dans la revue Cosmopolitan de Noel 1976.) qui préfère recourir à des tests qu'à l'étude de thèmes. ! A l'opposé de Barbault, nous afficgions notre choix en faveur d'un monoplanétatisme en astrologie mondiale limité au quatuor Mars Jupiter Saturne Uranus, à l"exclusion donc de Neptune et de Pluton, ce qui remettait en question le postulat selon lequel l'astrologie devrait impérativement se servir de toutes les données fournies par l'astronomie. En bref, Pellard ne prend pas conscience de l'option monoplanétaire et n'entend en tout cas pas la présenter comme une option., tant cela va à l'encontre de sa motivation envers l'astrologie. On peur parler dans son cas d'obstacle, de blocage épistémologique,(cf Bachelard qu'il cite) de ce qu'il vit comme impensable, inaudible, comme un sacrilège envers ce merveilleux savoir des astronomes. -cf Lenoble, l'astronomie comme base de l'astrologie, Paris, ARRC 1978) Celui qui n'accepte pas une telle connaissance se condamnerait à l'ignorance et à l'errance. Et pourtant, ne parle-t-on pas de "son" signe à partir de la seule position du soleil à la naissance et n'est ce point là une forme de monoplanétarisme se diversifiant sur un mode monocyclique? D'ailleurs, Barbault, auquel Pellard est en cette occasion censé rendre hommage, n'a t il pas choisi en astrologie mondiale les seules planètes "lentes", à partir de Jupiter? Bien plus, n'a -t-il pas en quelque sort élaboré une cyclicité unique telle que cela apparait dans son graphique? Et quant à l'ère du verseau n'est-elle pas fondée sur le passage du seul "point vernal" sur des constellations? En effet, un vecteur unique peut donner lieu à des variations au fur et à mesure de son cycle. On rappellera aussi qu'un Dom Néroman faisait progresser, dans les années 30-40, le Milieu du Ciel (rebaptisé Fatum) au travers des différents secteurs. Quant à Manilius (Ier siècle) que Pellard cite, il associe aux signes non pas des planètes mais douze divinités, sans rapport avec les données astronomiques. Et en ce début de XXIe siècle, le monoplanétarisme ne marque-t-il pas des points avec ce nous avons appelé "Astro-horoscopie" en se focalisant sur la seule planète Jupiter, ce qui rend bien plus accessible la prévision? Cette école est vouée à redonner un nouvel élan à l'horoscopie de presse en étudiant les transits de Jupiter au soleil de naissance sur la base de deux hémicycles (d'une durée de 6 ans) articulés sur les conjonctions, carrés et oppositions. Mais dès 1994, donc 15 ans avant la rédaction du dit texte par Richard Pellard, nous avions publié une 'Astrologie selon Saturne" qui avait produit un beau résultat prévisionnel en rapport avec les mouvements sociaux qui se produisirent un an plus tard. L'astrologie en ce sens doit fonctionner ni dans le trop court terme, ni dans le trop long terme. En fait, Pellard nous parle que du point de vue d'un certain entre soi au sein d'une certaine secte astrologique, celle de ceux qui ne jurent que par le seul thème natal. L'ennui, c'est que son texte cherche à se faire passer pour un panorama complet, ce qu'il n'est pas. Tout se passe comme s'il entendait souligner la diversité existante au sein de la dite secte pour justifier un "parti unique" si bien que le lecteur, impressionné, a l'illusion qu'on aura ainsi fait le tour de la question. Certes, le travail de Pellard est-il louable et bien documenté dans son genre mais nous relèverons néanmoins quelques erreurs. Barbault n'a fait que reprendre la traduction de Nicolas Bourdin, date de 1640 (Ed du Félin Philippe Lebaud). Edgar Morin a publié son enquête en 1971 sous le titre Le Retour des Astrologues (Ed du Nouvel Obs) et en 1982, il ne s'agit que d'une réédition amplifiée (La croyance astrologique moderne, Ed L'Age d'homme). Mais la plus grosse bévue de Pellard est son traitement de l'histoire des Quatre Eléments, il semble ignore qu'au Xe siècle, la théorie des Grandes Conjonctions Jupiter-Saturne s'articulait sur la correspondance des signes sur la base des triplicités et à ce propos ces grandes conjonctions s'apparentent quelque peu à une forme de monoplanétatisme, en ce qu'elles instaurent un cycle unique. Force est de constater que l'histoire de l'astrologie, dans le cas de Pellard que de Lenoble, est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux professeurs d'astrologie qui ne songent qu'à leur chapelle.. En fait, l'historien de l'astrologie, aujourd'hui a enfin compris que les relations entre astrologie et astronomie auront eu des effets toxiques en agitant notamment le mirage de la Modernité!. L'astrologie, comme le reconnaissait Barbault dans De la psychanalyse à l'Astrologie (Seuil 1961) aura cru trouver dans les méandres de la psyché la justification à sa pléthore planétaire en forme de mandala.(cf notre article dans l'Encycopaedia Universalis 1993) JHB 16 01 21

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