Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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mardi 27 décembre 2016

jacques Halbronn Recherches sur le traitement de l'iconographie des mois, des signes et des enfants des planétes

Recherches sur le traitement de l’iconographie des mois, des signes  et des enfants des planétes
par  Jacques Halbronn
Nous  aborderons d’un point de vue critique   le traitement tel qu’il est attesté par deux ouvrages relativement récents figurant sur les rayonnages du site Richelieu de la BNF.
Time in the Medieval World. Occupation of  the months & signs of the Zodiac in the index of Christian Art Edited   by  Colum  Hourihane  Princeton university-  Penn State University 2007
et
Astrologia, arte e cultura in eta rinascimentale/ Art andCulture in the Renaissance,   a cura du Daniele Bini,  testi di E. Milano; Grazia Mirti, Leandro  Ventura,  Anna Rosa Venturi   Il Bulino 1996-1997
On trouve dans le corpus ainsi constitué trois séries de documents: la représentation des occupations mensuelles, celle des signes zodiacaux et la série des « Planetenkinder » qui comporte à la fois une représentation du dieu planétaire, le  ou les signes zodiacaux  associés à ce dieu et les occupations qui lui sont associées. Or, ce qui nous frappe, c’est le peu d’attention accordée par les auteurs et collaborateurs de ce deux ouvrages aux connexions entre ces diverses séries. C’est ainsi que l’on nous indique que tel signe zodiacal est associé à tel mois de l’année mais sans chercher pour autant à établir de liens entre ces deux plans
Au vrai, cela n’est pas vraiment pour nous surprendre car il semble  bien que l’on ait depuis longtemps renoncé à toute tentative de mise en rapport des iconographie respectives alors même qu’un tel corpus d’images aurait du et pu servir à  s’interroger sur l’évolution voire la corruption du dit corpus.
Prenons le cas de Vénus dans l’ouvrage dirigé par  Daniele Bini  (pp 126 et seq). On nous montre en dessous du personnage féminin de Vénus les signes de la balance et du taureau, tous deux associés à Vénus, ainsi que des couples qui conversent, se proménent, s’enlacent..
Puis vient la partie consacrée àMercure, selon le même schéma de présentation . Cette fois ce sont les signes des Gémeaux et de la Vierge qui sont reliés à la planéte.

Dans l’autre ouvrage, dirigé par Colum  Hourihane,  chaque signe zodiacal est associé à un mois (pp. LIX  et seq) C’est ainsi que l’on apprend que le Bélier Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. Lest le « signe pour le mois de Mars », le Taureau le signe d’Avril, les Gémeaux, le signe de Mai  et ainsi de suite Mais le probléme, c’est que l’on ne prend pas la peine ou l’on n’est pas en mesure de nous expliquer quelle relatiion iconographique-iconologique- fonde un tel rapprochement en dehors du constat que la dite relation est attestée.
Le seul cas où l’on nous propose un semblant de connexion semble être le signe de la Vierge en ce qu’elle tient un épi de blé à la main (cf p.  LXII), d’où d’ailleurs, le nom donné à une étoile de cette constellation, Spica (l’épi en latin),on l’associe avec Déméter, la déesse de l’agriculture.Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. L
A  contrario, les descriptions des occupations mensuelles pour les derniers mois de l’année ne suscitent aucun semblant de rapprochement. On pense notamment aux deux derniers signes que sont le sagittaire et le capricorne: dans les deux cas, le porJacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. Lc  est le personnage principal, qu’il se nourisse de glands de la forêt ou qu’on le dépéce à des fins alimentaires en une sorte de crucifixion (on recueille son sange comme dans graal). Or, le porc est totalement absent du Zodiaque et cela peut tenir au tabou de sa consommation dans certaines régions.
Mais revenons au cas des Gémeaux. En fait, on dispose de deux traditions, l’une qui en fait des « jumeaux » comme le nom du signe l’indique (en latin Gemini) alors que l’autre représente un couple. Le probléme, c’est que  l’on se trouve alors -dans le second cas- en présence d’une symbolique vénusienne. Or, le signe en question n’est pas associé à Vénus mais à Mercure.
Prenons un dernier exemple, le verseau, considéré, dans le présent corpus comme le début de l’année et correspondant au mois de janvier. On nous indique certes que ce mois est souvent associé à une scéne de banquet et que par ailleurs mais l’on ne nous signale pas que le personnage même du verseur d’eau fait partie d’une telle scéne. Autrement dit, qu’il y ait ou non de lien entre le signe et l’occupation mensuelle, cela ne sera signalé ni dans un cas ni dans l’autre. On ajoutera que l’on retrouve dans la première arcane majeure du Tarot – le Bateleur- une représentation très proche de celle du premier mois de l’année (verseau), tel qu’il est fixé dans les dites représentations.
Quel enseignement retirer d’un tel constat? Que l’on a affaire à un syncrétisme présentant en vrac divers systèmes constitués de façon autonome. Comprenons que la répartition des planétes avec les signes telle qu’on la trouve notamment dans la Tétrabible de Ptolémée  n’aura tenu aucun compte des « occupations des mois » pas plus d’ailleurs que la répartition des signes entre les Quatre Eléments n’aura été fondée sur la symbolique des signes, comme le montre le rapport établi dans la littérature astrologique entre le verseau (Aquarius) et l’Elément Air.
Il nous semble qu’au départ, les signes zodiacaux  émanaient en effet des dits « travaux » mensuels mais que diverses corrruptions ont fait leur oeuvre. Cela n’empêche d’ailleurs pas les astrologues d’affirmer le lien entre la symbolique zodiacale et le cycle des saisons mais sans en apporter de preuve d’ordre iconographique. Cette mise en rapport se limite au vrai à une certaine forme d’exégèse articulée sur l’évolution de la Nature alors même que l’on sait que les occupations mensuelles sont fortement anthropocentrées et concernent la façon dont les sociétés vivent le cours des saisons, c’est ainsi que le feu va figurer pour les mois d’hiver, quand on a besoin de se réchauffet alors que les astrologues associent le feu à l’Eté, en raison de la chaleur régnante.
Un autre cas intéressant concerne le signe du bélier, associé avec le début du printemps  mais relié au mois de juin dans l’iconographie des mois de l’année./ En effet, c’est au début de l’Eté que l’on tond les moutons, quand il commence à faite chaud et non à la sortie de l’Hiver! Mais les astrologues nous expliqueront que le bélier symnbolise le début d’un nouveau cycle saisonnier. Or,  à l’évidence, c’est le mouton et non le bélier qui font l’objet d’un tel traitement.
Ajoutons que le symbolisme zodiacal  est combiné avec le dispositif du tétramorphe (taureau, lion, aigle, homme), ce qui en fait un ensemble hybride. Ce disositif  s’articule autour de ce qu’on apppelle les 4 étoiles fixes royales, Aldébaran, Régulus,Antarés et Fomalhaut, respecitivement. On retrouve le dit dispositif dans l’arcane majeure du Tarot, « Le Monde » et dans l’iconographie des 4 Evangélistes.
On se demandera si certaines représentations zodiacales n’ont pas été déterminées selon des critères proprement astrologiques – et d’ailleurs nous avons montré ailleurs l’empreinte de l’astrologie sur le récit mythologique dans lequel Kronos dévore ses enfants à l’exception de Zeus/ Or les enfants ainsi avalés correspondent aux dieux qui n’ont pas reçu de planéte en partage, du moins pas avant la fin du XVIIIe siècle: Neptune, Pluton, Cérés, Pallas, Junon et Vesta (pour les désigner sous leur appellation astronomique récente) C’est ainsi que la chèvre qui correspond au mois de janvier, un des signes associés à Saturne, pourrait représenter Amalthée qui permit à Zeus d’échapper à son père. Quant au signe du scorpion (nom sous lequel l’archer (sagitarius) est représenté, il pourrait symboliser Mars qui lui est associé.
Quant à la  façon dont les 12 représentations  furent établies, il est assez évident qu’il s’agit là de la combinaison de deux paramétres, les 4 saisons et le nombre de mois de l’année -(lui même déterminé par le nombre moyen de conjonctions entre soleil et lune). Il est donc évident que s’il y avait eu davantage de conjonctions, on se serait débrouillé pour trouver 4 et non 3, par exemple, « occupations » (et donc signes) par saison.









Bibliographie
Jacques Halbronn Le signe des Gémeaux au prisme de l »exégése astrologique. (you tube)
The Labors of the months in antique and mediaeval Art.  by James Carson Webster.  Princeton University Press etc. 1938

JHB
27 12 16

mardi 20 décembre 2016

Jacques Halbronn Clef de la prévision : De l'extérieur vers l'interieu...

Le cycle de 7 ans


L'âge est très important. Bien que certaines personnes puissent sembler “vieilles” à vingt ans et que d'autres puissent sembler toujours “jeunes” à soixante ans, il est toutefois important de tenir compte des cycles de 7 ans qui, reliés aux cycles de la Lune progressée et de Saturne, sont primordiaux quant au comportement psychologique de tout individu. A ce sujet, je vous conseille aussi de lire l'admirable livre d'Alexander Ruperti, Les cycles du devenir, qui est entièrement consacré aux cycles.
Cycle de 0 à 7 ans Cycle de 7 à 14 ans Cycle de 14 à 21 ans Cycle de 21 à 28 ans Cycle de 28 à 35 ans Cycle de 35 à 42 ans Cycle de 42 à 49 ans Cycle de 49 à 56 ans Cycle de 56 à 63 ans Cycle de 63 à 70 ans Cycle après 70 ans Division d'un cycle de 7 ans

lundi 12 décembre 2016

Jacques Halbronn La fable de l'aveugle et du paralytique : l'alliance de...

Jacques Halbronn L''Europe de la façade atlantique doit assumer fièremen...

Colette Cholet, Gilles Verrier, mercredi 14 dévcembre Astrologie Mondiale: 2017

Le mercredi 14 décembre 2016, de 19h à 21h30. Conférence sous l'égide de la SFA. Avec Colette Cholet et Gilles Verrier.
Sur le thème "Astrologie mondiale : 2017, une année d'élections diverses sous l'opposition Uranus-Jupiter au carré de Pluton..."
Lieu de la conférence : Le Forum, 104 rue de Vaugirard, Paris 75006. Métro St Placide ou Montparnasse.

mercredi 7 décembre 2016

Jacques Halbronn Le basculement de la politique juive de l'Allemagne nazie au prisme de l'astrologie

Le basculement de la politique juive de l'Allemagne nazie au prisme de l'astrologie
par  Jacques  Halbronn

Nous emploierons ici les termes de fascisme et d’antifascisme dans un sens très large qui va probablement  au delà des usages en vigueur mais il nous a semblé que c’était la meilleure façon -du moins   jusqu’à nouvel ordre, de nous faire bien comprendre. Le climat politique actuel nous conduit à proposer une telle grille de lecture.
Le terme fascisme indique historiquement que l’on met l’accent sur l’unité, – c’est le faisceau  des licteurs – sur le fait que le peuple et son chef ne feraient qu’un et combien de fois, ces derniers temps, aura-t-on entendu asséner ce besoin d’unité, que l’on a pu qualifier de populisme, ce qui revient à peu près au même tout comme le terme totalitarisme (cela fait un « tout » d’un seul tenant)
Selon nos travaux en cyclologie, on qualifiera la conjonction de Saturne avec l’une ou l’autre des 4 étoiles fixes royales (Aldébaran Regulus, Antarés, Fomalhaut) de « fascisante », ce qui convient fort bien à l’idée même de conjonction, lorsque l’astre mobile se rapproche et finit par rencontrer l’astre fixe pour commencer ensuite à s’en éloigner progressivement. Inversement, ,nous appellerons phase antifasciste le processus de séparation entre les deux facteurs, la planéte et l’étoile, ce qui correspond à un aspect d’opposition sur la base d’un cercle complet et à un aspect de semi-carré lorsque le cercle est découpé en 4 (quadrature du cercle) du fait des 4 conjonctions (180/4 = 45°)
C’est ainsi que cette fameuse date de 1989 qui a vu la chute d’un certain nombre de leaders des démocraties « populaires » ou des républiques « démocratiques » (comme la RDA) correspond à un moment antifasciste tout comme le printemps arabe de la fin 2010 et de 2011. Mais cela vaut aussi  pour mai 68. En fait, ce moment antifasciste a lieu en gros tous les sept ans avec une orbe d’un an (avant et après)  et l’élection de François Hollande au printemps 2012 est contemporaine à nos yeux, toutes proportions gardées, du dit printemps arabe, en cela qu’elle s’explique avant tout par un rejet du personnage Nicolas Sarkozy.
La séparation  des deux astres, le mobile s’éloignant évidemment du fixe, peut être qualifiée de relâchement, comme un étau qui se desserrerait, comme si la conjonction  antérieure avait  contraint  les sociétés- de par le monde –  à se conformer à  un processus unitaire. Cela ne signifie pas qu’elles en profitent toutes pour exfiltrer  leurs leaders respectifs mais elles en ont en tout cas l’opportunité et en tout cas, cela peut se produire sous les latitudes les plus diverses sur notre Terre, car nous ne pensons pas que l’astrologie permettre de localiser quoi que ce soit en focalisant sur telle ou telle région du monde. Si l’on engage une étude sur telle région,; ce sera parce que cela nous semblera  une probabilité au vu des données extra-astrologiques dont on dispose.
Le rôle de l’astrologue est de prévoir avant que les choses aient pris une nouvelle tournure, ni trop tôt, ni trop tard, à point nommé. Cela signifie prévoir un retour des tendances fascisantes avant que cela ne devienne évident pour tout le monde ou au contraire d’annoncer l’implosion de certaines structures « totalitaires » avant que cela ne devienne absolument manifeste.
Bien entendu, il sera loisible de suivre l’évolution politique d’une situation donnée, ce qui constitue un outil précieux et qui leur manquait  pour les biographes.
Le recours aux éphémérides, on l’aura compris, s’avère ici assez minimal puisque les positions des étoiles fixes sont stables et donc connues une fois pour toutes et puisque Saturne -selon l’astrologie alpha-oméga- met environ 7 ans pour passer d’une conjonction à la suivante, ce qui fait que chacune des deux phases  ne saurait durer au delà de 3 ans et demi (7/2). Tout cela se calcule aisément de tête  si ce n’est que l’on finit par tout mémoriser sans recourir au moindre document.
On appréciera tout l’avantage qu’il peut y avoir à utiliser une grille d’une aussi grande économie de conception mais aussi d’interprétation. Les astrologues ont en effet tendance à préférer des modéles beaucoup plus « chargés ».
En vérité, nous pensons avoir ainsi déterminé l’axe principal de la recherche astrologique en mondiale car, au bout du compte, les enjeux politiques ne tournent-ils pas autour d’une telle problématique d’unité ou de séparation?
Etoffons un peu plus nos définitions
En phase alpha, l’attraction sociale est majeure et l’on est dans un déni des différences, on prône une synergie entre les humains mais aussi entre les humains et les animaux, les machines. Tout cela ne ferait plus qu’un et serait aspiré dans un énorme creuset (melting pot). Tout doit être intégré, assimilé, ne faire plus qu’un.  Or, un tel phénoméne est désormais parfaitement prévisible. Bien évidemment, plus la prévision sera à long terme, plus elle restera dans le vague car il importe d’appliquer notre grille à  tel ou tel terrain, pour un instant T  et ce sont là des données qui viennent compléter ce qui est d’ordre astrologique.
En phase oméga, l’attraction sociale s’atténue peu à peu et les différences ressortent de plus en plus au point que l’affirmation unitaire est ressentie comme une imposture, un mensonge. Les yeux se décillent et le principe de réalité l’emporte de plus en plus sur les chimères utopiques si ce n’est que la conjonction  génére elle même aussi  une certaine réalité du fait même de la négation et de ses effets.  Le  fait  de reconnaitre les différences au sein d’une société, ne signifie nullement  leur rejet; mais conduit à une certaine volonté de ne pas tout mélanger, tout confondre, en ne cherchant pas à unifier ce qui ne peut l’être raisonnablement.
La phase alpha  fonctionne verticalement,  hiérarchiquement,  de haut en bas  alors que la phase oméga  tend à  s’étendre spatialement, produisant ainsi des juxtapositions. On dira que la phase alpha c’est la construction de la Tour de Babel et la phase oméga la dispersion, le pluralisme dont parle le Livre de la Genése. .La phase oméga sépare, divise,  en un grand nombre d’entités censées fonctionner de manière autonome. C’est la leçon du Shabbat notamment que de ne pas se laisser aliéner par la machine et plus largement par ce que nous avons appelé la maisonnée.
Le passage de la phase oméga  à la phase alpha  impliquera un tel changement d’optique. Dans un premier temps, on cherche à isoler, à séparer géographiquement,, à éloigner dans un autre espace et dans un second  temps, l’on sera amené à placer certaines populations tout en bas de l’échelle, les réduisant à un statut d’esclaves, de sous-hommes.
On peut ainsi expliquer l »évolution de Hitler par rapport aux Juifs. En phase oméga, il voulait qu’on en  débarassât l’Allemagne, qu’on les plaçât au delà de ses frontières. Puis vint la phase alpha, où le projet se métamorphosa, il ne s’agissait plus alors  de les évacuer mais de les asservir, ce qui fut notamment la tâche des camps de concentration lesquels  n’étaient pas en soi des camps d’extermination mais dont les conditions de vie étaient telles que cela revenait à terme à les anéantir, en en faisant un peuple d’esclaves à la façon dont ils avaient été traités en Egypte  avant l’arrivée de Moïse (cf Le livre de l’Exode)





JHB
07. 12  16

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Claire Henrion La Cagouille Céleste

mardi 22 novembre 2016

Jacques Halbronn Des effets pervers de l'emprunt mythologique sur l'identité de l'Astrologie


Des effets pervers de l’empruntr mythologique sur l’identité de l’Astrologie
par  Jacques  Halbronn
L’alliance Astrologie-Mythologie pose de graves problèmes d’ordre épistémologique, qui sont aggravés par l’alliance Astrologie-Astronomie. En effet, l’esprit de la mythologie n’est nullement celui de l’Astrologie, contrairement à ce que croient devoir ou pouvoir affirmer d’aucuns.
En ettet, la « philosophie » de la mythologie est marquée par le panthéisme, d’où le nom de Panthéon qui englobe l’ensemble des dieux. Autrement dit,  la mythologie tend à une certaine forme d’universalité dans la mesure où les diverses divinités se répartissent plus ou moins équitablement la diversité même du monde. Il y aurait en quelque sorte des dieux pour toutes  choses, pour quelque activité que ce soit.
Est-ce  bien là l’esprit de l’astrologie? On pourrait être tenté de répondre par l’affirmative en s’appuyant sur l’astronomie, laquelle est parvenue à « caser »  planétairement toutes les divinités. Et des penseurs aussi lucides qu’un Jean-Pierre Nicola sont bel et bien tomber dans le panneau avec son systéme RET qui englobe dix planétes (du soleil jusqu’à Pluton, plus la Lune, notre satellite)
Pour notre part, nous pensons qu’il s’agit là d’une évolution relativement tardive de la pensée astrologique qui aura conduit à ce « mariage » avec l’astronomie du systéme solaire- et la mythologie. A l’origine, selon nous, l’astrologie ne « communiquait » avec l’astronomie que par un seul et unique canal que l’on pourrait qualifier de « phallique », ce qui souligne l’unicité du dispositif, lequel  pourrait être comparé à un pont.(rappelons que le pape est qualifié de pontife), à savoir Saturne, dont la révolution est  en analogie avec celle de la Lune, sur la base d’un an pour un jour. De même d’ailleurs, le parcours de la dite planéte n’était pas balisé par 12 secteurs mais par 8.(4×2)
Nous n’avons certes rien contre la mythologie ou contre l’astronomie, si ce n’est que les astrologues y recourent de façon tout à fait excessive et hors de propos. Ils ejn arrivent, de par une telle dérive, à se convaincre que l’astrologie peut traiter de tout et de n’importe quoi puisqu’il y des dieux  appointés aux tâches les plus variées .Cela signifie aussi que l’astrologie serait une sorte de savoir total à l’instar du langage qui, lui aussi, n’a pas de limites. Et l’on sait le rôle du langage dans la consultation  astrologique, du fait que l’astrologue est sommé de traduite, d’étoffer, de transposer sous une forme accessible les notations symboliques.
L’identité de l’astrologie ne peut que pâtir de tels rapprochements, de telles intrusions qui la dénaturent. L’astrologue est conduit à penser que rien ne saurait être étranger à l’astrologie puisqu’elle est dotée de ce double bagage, astronomico-(mythologique. Cela ne peut que séduire des esprits qui n’ont pas été formés à la recherche et qui ne savent pas s’informer à différentes sources, à tenir compte de plusieurs paramétres par delà celui de l’astrologie.
Pour une grande partie des usagers de l’astrologie, l’arsenal astrologique ne connait pas de limites en ce qui concerne les domaines qu’il permet d’aborder, la seule restriction serait en matière de précision plus ou moins grande. L’astrologue pourrait parler de tout un peu.
Il y auralt là, pourrait-on diagnostiquer, comme un refus de l’altérité, ce ce qui n’est pas soi, projeté sur l’astrologie. Autrement dit,  on voudrait voir l’astrologie comme l’on se voit soi-même. Il y aurait tout dans l’astrologie et point ne serait utile d’aller voir ailleurs. Et l’alibi d’une telle démarche, on l’aura compris, c’est bien évidemment la mythologie. A partir du moment où l’astrologie trouve son assise dans la mythologie, rien ne saurait lui être étranger puisque la mythologie englobe une grande variété de dieux et que ces dieux nous sont repérables par le biais de l’astronomie qui les « loge ». Ainsi, la boucle est bouclée, n’est-il pas vrai?
La prévision astrologique doit, selon nous, prendre en compte d’autres paramètres que ceux fournis par cette troîka  qu’elle forme avec la mythologie et avec l’astronomie. Pour cela, il lui est nécessaire de se limiter à un seul vecteur planétaire, à savoir Saturne et de circonscrire son domaine à ce qui reléve de la dualité puisque selon nous tout ce qui revêt une forme duelle la concerne. L’astrologie serait épistémologiquement d’essence dialectique. Elle peut ainsi apporter un éclairage qui lui est propre mais en acceptant que d’autres facteurs puissent intervenir et interférer, ce qui débouche sur un dialogue avec des spécialistes d’autres disciplines.
En fait, ce n’est pas au départ l’astrologie qui aura emprunté à la mythologie et à l’astronomie mais ce sont ces deux savoirs qui se seront inspirés de l’astrologie, comme nous l’avons montré ailleurs, notamment à partir des travaux du statisticien Michel Gauquelin lequel a montré que Mars, Jupiter  et   Saturne ( ce furent là du moins ses premiers résultats, parus en 1955. L’influence des astres. Paris, Ed. Du Dauphin). Ce n’est donc pas par hasard que les actvités que Gauquelin a associées à ces trois astres correspondent grosso modo aux significations accordées à ces trois divinités.(Gauquelin ajoutera Lune et Vénus, par la suite) et c’est encore moins par hasard que les dieux qui ont été dévorés par Kronos sont justement les dieux qui n’ont pas été associés, du moins dans l’Antiquité, à des planétes: Neptune,Pluton, Cérés, Pallas, Junon, Vesta, ces dieux n’ayant été récupérés par l’astronomie qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle. C’est pourquoi, le moins que l’on puisse recommander, c’est de cesser de se servir en astrologie de ces dieux-planétes que la mythologie avait  fait disparaitre à l’instar de l’astronomie antique, pour des raisons évidentes, à savoir que l’on n’avait pas de place pour tous les dieux de l’Olympe. D’aucuns voudraient que l’on complétât  un tel dispositif en intégrant ces astres inconnus et invisibles dans l’Antiquité. Ils sont même disposés à croire que l’Humanité ayant évolué psychiquement, il serait logique de faire un bon accueil à de nouveaux astres. Or, nous venons de montrer que l’alliance entre astronomie et mythologie s’était scellée sur la base du septénaire au point que même le récit mythologique s’en trouvait marqué.
En conclusion,  il existerait d’une part  une typologie astro-mythologique englobant un certain nombre d’astres tous  visibles à l’œil nu mais qui n’aurait aucune vocation cyclique- que Gauquelin serait parvenu à baliser (et nous avons des doutes sérieux en ce qui concerne ses travaux sur l’empreinte lunaire)- et cela ne concerne que le mouvement diurne et non la révolution sidérale  et de l’autre, un seul et unique cyclique- sidéral  celui de Saturne- rendant compte d’une cyclicité duelle, bien plus dépouillée, au demeurant, que ne le voudrait le recours aux 12 symboles zodiacaux car nous pensons qu’un tel symbolisme doit rester  tout à fait en dehors du champ de l’astrologie, si ce n’est à des fins purement de localisation des astres dans le ciel., à l’instar de l’astronomie.









JHB
22. 11.16

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lundi 21 novembre 2016

Jacques Halbronn Vers une redéfiniton des politiques de gauche et de droite au prisme de la dialectique peuple/élite

Vers une redéfinition des politiques de gauche et de droite au prisme de la dialectique peuple/élite
par  Jacques  Halbronn
Dans le domaine poliitque comme dans le domaine religieux, on assiste à une déperdition de sens des discours. Entendez par là que l’on fait comme si les pratiques en vigueur étaient nécessairement fidéle à l’esprit qui leur avait donné naissance. Comme nous l’avons fait pour la notion de « Shabbat », nous allons ici traiter  des notions de Gauche et de Droite par delà ce qui figure présentement dans les programmes respectifs. Selon nous, une telle déperditiion expliquerait le désamour  tant envers le religieux qu’envers le politique. Mais cela vaut évidemment pour d’autres domaines comme le linguistique.
Qu’est ce qui distingue donc une politique de gauche d’une politique de droite de nos jours, alors que l’on est en plein débat  en vue de l’élection présidentielle de 2017, en France? Selon nous, la gauche imite la droite et vice versa, ce qui ne contribue guère à clarifier les enjeux ou si l’on préfére les deux camps tendent à faire à peu près la même chose, si ce n’est avec des dosages différents, qui peuvent d’ailleurs varier au sein même de chaque camp, comme il ressort des primaires, celles de droite et prochainement celles de gauche.
En fait aucun camp n’assume pleinement les positions qui, selon nous, lui correspondent et que l’on peut  résumer ainsi;  politique de l’emploi face à politique sociale. Or, quand François Hollande annonce qu’il va faire reculer la courbe du chomage, reliant cela à  la candidature pour un nouveau mandat présidentiel, il tient selon nous un discours de droite. On sait d’ailleurs le malaise de ceux qui essaient de nous expliquer qu’une politique sociale ne saurait dissuader les gens de chercher un emploi. Il n’empêche que l’idée de revenu universel (envisagée par Manuel  Vallls)  est bien une idée qui appartient à l’esprit de la Gauche et certainement pas de la Droite. et il s’agit d’en assumer le principe face aux valeurs de la Droite/ On voit donc le danger de s’approprier le programme du camp adverse, voire de surenchèrir sur ses propositions.
En réalité, les deux politiques ne diffèrent pas tant que cela, quand on y regarde de près et le cas de la fonction publique est emblématique : combien de fonctionnaires ne sont-ils pas de facto des bénéficiaires d’une sorte de traitement social, à la façon de ce qui se passait  dans les pays socialistes, il y  a quelques années? Quand François  Fillion, le probable vainqueur  des Primaires propose de supprimer des emplois publics, il est dans une logique de Droite en ce qu’il s’en prend par ce biais à une politique sociale.Toute forme de privatisation appartient à la Droite et de  natonalisation  à la Gauche
Tout cela be ferait guère sens si l’on ne se situait dans l’optique d’alternance, un coup à gauche, un coup à droite et toute la question est de savoir si à telle époque, la politique appropriée est celle de Droite ou celle de Gauche, du moins dans les termes que nous avons précisés plus haut.
Pour ce faire, il importe d ‘accepter la dualité  peuple/élite sans laquelle on risque fort de ne pas comprendre grand chose. Il y a deux façons de traiter le peuple, soit par le biais de l’emploi, soit par celui des allocations et on l’ a dit, cela n’est pas si différent si l’on admet que dans bien des cas donner un emploi à quelqu’un, c’est l’aider à survivre et que dans bien des cas, les emplois sont iinutiles, faisant « double emploi »,  ou factices. On dira que le peuple de Droite  préfére l’aide par l’emploi alors que le peuple de Gauche a mieux intégré le principe de solidarité, à commencer par ceux qui ne sont pas ou plus en état de travailler. mais en l’étendant bien au delà.. Il y aurait donc des rhétoriques différentes mais qui reviendraient peu ou prou au même et dans les deux cas qui sont couteuses mais pas de la même façon.

Si l »on admet que l’élite  -avec son potentiel créatif, sous les angles les plus divers- est celle qui  féconde le peuple, deux cas de figure se présentent: soit  l’on mobilise une main d’oeuvre qui secondera la dite élite, ce qui pose des problémes de  formation, de compétence pouvant se révéler contre-productifs, soit l’on accorde des « droits » à une certaine masse de gens sans les utiliser pour autant, ce qui peut se révéler préférable.Car pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Pourquoi faire à dix ce que l’on peut faire tout seul?
Il reste que le climat social ne sera pas le même dans les deux cas, avec la Droite, il y a une mise au travail d’un maximum de gens aiors qu’avec la Gauche, l’on pratiquera une politique fiscale assez lourde pour couvrir les allocations et autres retraites. Dans les deux cas, tout dépendra du dynamisme de l’élite à créer du travaill, à engranger des excédents au niveau des échanges.C’est dire l’importance qu’il y a – dans tous les cas de figure- à favoriser l’élite, que l’on soit de Droite ou de Gauche, si l’on entend par là non pas la « bourgeoisie »  mais ceux qui ont la faculté de créer.  Que les ressources dégagées par le « travail » de cette élite – et qui s’appuieront toujours plus sur la robotisation -  servent une politique de Droite ou de Gauche importe assez peu mais il est vrai que sous un climat de Droite,  ceux d’en haut communiquent beaucoup plus avec les gens d’en bas que sous un climat de Gauche. On sait que les allocataires ne sont guère sollicités pour entrer ou rentrer dans la vie économique et se trouvent donc marginalisés davantage (on est dans « du pain et du cirque »)  que les « salariés ». Leur seul point commun est la consommation, que l’on soit allocataire de « droits » ou titulaire d’une fiche de paie tout comme l’élite quel que soit son  bord politique a peu ou  prou le même profil,  le même train de vie, et la même formation.
Actuellement, au regard de nos travaux sur la cyclicité, .la crédibilité sera du côté qui prendront la question de l’emploi à bras le corps, en proposant des solutions prometteuses et courageuses.. Solidarité dans le travail et non dans la protection sociale.
Quid de la question  du communautarisme, liée à celle de l’immigration? Là encore deux discours chez les hommes politiques, d’un côté, une volonté unitaire qui refoule les différences et de l’autre, une disposition à assumer la « multi-culturalité ».. Qu’est ce qui est ici de gauche et de droite?
Là encore, il importe de considérer la nécessité d’une certaine alternance. Tantôt, favoriser un certain brassage intercommunautaire et tantôt  accepter la multi-cultturalité avec non pas un peuple et une élite mais une élite pour chaque « peuple » au sein de l’Eatt. C’est donc le statut de l’Etat qui va diffèrer. Soit l’Etat  est voué à réguler la dite multi-culturalité et se pose en arbitre, l’espace public se trouvant  réduit à la portion congrue, soit l’Etat impose le respect d’une laïcité au sein d’un espace public élargi. Qu’est ce qui ici est plutôt de gauche ou plutôt de droite? Si le travail est standardisé, la cuisine, la musique, la langue, diffèrent d’une communauté à l’autre. On dira donc que la Droite serait plutôt « populaiste », unitaire, avec un brassage par le travail alors que la Gauche laisserait à chacun le loisir de dépenser sa « pension » comme il l’entend, ce qui est plus compatble avec  une certaine diversité culturelle.  On ne s’étonnera donc pas de voir que l’extréme droite soit hostile à cette multi-culturalité.

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JHB
21/10 16

Jacques Halbronn Féminisme et populisme au prisme du suffrage universel,...

L'astrologuie nord américain Robert Hand, Que signifie postmoderne?


   
   
 
Franck Nguyen a publié dans RAO Astrologie.
 
   
Franck Nguyen
21 novembre, 10:19
 
L'article ci-dessous est la transcription (révisée) d'une conférence prononcée par Robert Hand lors du Congrès astrologique 2005 de la British Astrological Association à York, G.B.

Que signifie postmoderne?

Je devrais d'abord définir le mot "postmoderne". Le terme postmodernisme tel qu'il est utilisé aujourd'hui décrit un ensemble de mouvements philosophiques issus de la philosophie française contemporaine représentés surtout par les travaux de Jacques Derrida, le post-structuralisme et le philosophe et historien Michel Foucault.

Je ne suis pas en train de parler de cela ici parce qu'il s'est aussi passé autre chose en astrologie. L'astrologie n'a jamais fait partie du monde moderne et ne peut donc pas traverser une période postmoderne similaire. Je suggérerais plutôt que l'astrologie est idéale pour être appelée tant pré-moderne que postmoderne dans le sens philosophique français.

"Ensuite, au 18e siècle, il y eut une très longue pause. Les historiens traditionnels appellent cette époque le Siècle des Lumières. Je préfère le mot "Siècle de l'Obscurité" en raison de ce qui est arrivé à l'astrologie: elle a presque disparu."

Ce dont je parle est plutôt d'un phénomène historique très réel en astrologie, et c'est le suivant: il y a eu jusqu'à environ 1700 une astrologie composée de certains schémas, d'idées et de principes constants qui se voulait une tradition plus ou moins continue de ce qui remontait - cette date est très vague - à peu près au cinquième siècle avant notre ère. Ensuite, au 18e siècle, il y eut une très longue pause. Les historiens traditionnels appellent cette époque le Siècle des Lumières. Je préfère pour ma part le terme "Siècle de l'obscurité" en raison de ce qui est arrivé à l'astrologie: elle a presque disparu. Une réviviscence s'est amorcée plus tard, au cours de la majeure partie du 19e siècle et a ranimé une portion de la tradition presque disparue en 1700.

Voilà cependant qu'avec Alan Leo et, plus récemment, avec Dane Rudhyar et, à un autre niveau, avec l'école de Hambourg et la Cosmobiologie d'Ebertin, un nouveau type d'astrologie, qu'il serait peut-être opportun d'appeler l'astrologie du 20e siècle mais que j'aimerais appeler l'astrologie moderne, a commencé à voir le jour. Je vais en réalité traiter de la question suivante: que va-t-il se passer maintenant?

Le début de ce que j'appellerai, à défaut d'un meilleur terme, l'astrologie postmoderne remonte à quelques années déjà. Principalement deux personnes sont à l'origine de ce nouveau départ. Elles sont, aux États-Unis, Robert Zoller, qui a commencé à étudier l'astrologie médiévale dans les textes latins originaux au cours des années '70, suivi de près ici (en Grande-Bretagne) par la défunte Olivia Barclay, qui a enseigné l'astrologie horaire à ses étudiants directement des textes de William Lily. Les enseignements de ces deux personnes ont constitué un retour de l'astrologie pré 1700 ou pré-moderne. Leurs travaux ont eu d'énormes répercussions. Aux États-Unis, ils ont mené au mouvement dont je faisais partie, ou dont je fais partie mais auquel je ne suis plus associé de nom et qui s'appelle le Projet Hindsight, dont Robert Zoller et moi, de même que Robert Schmidt, avons été les fondateurs. Plus tard, Robert Zoller a continué son chemin comme j'ai continué le mien, mais le mouvement existe toujours. Il y a aussi bien sûr un mouvement de traduction très important en Espagne, et aussi en Italie.

Ainsi, le type d'astrologie pré 1700 pré-moderne effectue un retour assez rapide. L'influence de ces mouvements n'est pas tout à fait ce à quoi nous pourrions nous attendre. Oui, il y a des gens, et je pense que je peux exprimer ceci sans insulter personne, tels que Robert Zoller, qui tentent vraiment de ranimer entièrement une astrologie pré-moderne intacte, par ailleurs connue sous le nom d'astrologie traditionnelle. Cependant, comme certaines personnes considèrent l'astrologie d'Alan Leo comme l'astrologie traditionnelle, le terme "pré-moderne" est peut-être plus précis pour les styles d'astrologie pré 1700. Mon image favorite de Robert Zoller - et croyez-moi, je ne pense pas qu'il s'objecterait à ma description - est celle-ci: il sourirait, se frotterait les mains avec délices et dirait: "Les vieilles méthodes sont les bonnes méthodes!"”

Ce qui semble pourtant se produire et ce que je crois moi-même n'est pas vraiment une réviviscence de l'astrologie traditionnelle. Il s'agit plutôt d'une guérison de la fracture qui s'est produite au 18e siècle. Nous n'essayons pas de pratiquer l'astrologie exactement comme elle était pratiquée, nous essayons plutôt de recréer l'astrologie comme elle serait si elle n'avait jamais cessé d'être une tradition active. Il est très important de comprendre ce point parce qu'on a souvent dit et souvent cru que l'astrologie traditionnelle ne doit pas avoir été très efficace pour avoir disparu, ou presque. Certains disent qu'elle devait sûrement être terriblement incomplète et que l'astrologie moderne en est une amélioration évolutive.

Ce n'est pas le cas. L'astrologie traditionnelle a disparu pour des raisons beaucoup plus sociopolitiques que scientifiques. Si vous désirez un exemple de ce que je veux dire, consultez l'excellent travail de Patrick Curry, Prophecy and Power, dans lequel il décrit le processus de la disparition de l'astrologie en Grande-Bretagne. Je vous assure toutefois que ce processus n'était pas limité à la Grande-Bretagne. Nous ne faisons donc pas d'astrologie traditionnelle, nous guérissons la fracture qui s'est produite au 18e siècle.
L'astrologie traditionnelle

En premier lieu, qu'est-ce que l'astrologie traditionnelle? Malheureusement, la seule définition générale que je peux en faire est de la décrire comme l'astrologie pré 1700. À cet égard, elle est comme presque tout le reste de l'Histoire. Je pense que si vous faites un petit calcul rapide, vous verrez que le gros de l'Histoire s'est déroulé avant 1700, des milliards et des milliards d'années en fait. Cela mis à part, elle est difficile à décrire. Nous devons nous demander "Quelle astrologie traditionnelle?" L'hellénistique/classique? Le Jyotish? Le Jyotish est un terme que je préfère de beaucoup à védique, d'abord parce que c'est le terme indien correct et ensuite parce que (je sais, je vais recevoir des objections là-dessus plus tard) il n'y pas beaucoup d'astrologie horoscopique dans les Védas. Parlons-nous d'astrologie arabe ou, comme je préfère l'appeler, d'astrologie perso-arabe, parce qu'elle est en fait beaucoup plus persane qu'arabe? Parlons-nous de l'astrologie médiévale écrite en latin, qui est essentiellement la même que l'astrologie arabe? Ou parlons-nous des débuts de l'astrologie moderne, et je ne veux pas dire Alan Leo? Les débuts de l'astrologie moderne sont composés de gens comme Placide, Morinus, Kepler, qui ont tous analysé l'astrologie traditionnelle telle qu'ils avaient apprise et ont tous cru au besoin d'une réforme.

"Nous n'avons pas entièrement digéré les astrologies traditionnelles; pour utiliser le bon terme, nous n'avons pas maîtrisé leurs techniques."

De quelle astrologie parlons-nous alors? J'ai de mauvaises nouvelles: de toutes! Nous n'avons pas entièrement digéré les astrologies traditionnelles; pour utiliser le bon terme, nous n'avons pas maîtrisé leurs techniques. Par exemple, on n'utilise pas et on n'expérimente pas encore beaucoup avec les techniques prédictives de l'astrologie hellénistique et même certaines des techniques prédictives de l'astrologie médiévale. Elle peuvent s'avérer ne pas être très utiles, tout comme elles peuvent signifier une percée très importante. Je ne sais pas vraiment et nous ne le saurons pas jusqu'à ce qu'on les ait étudiées systématiquement.
L'astrologie au 20e siècle

Cette infusion d'éléments de traditions diverses à la tradition astrologique moderne représente l'essence du passage de l'astrologie moderne à l'astrologie postmoderne. Certains ont appelé cette astrologie traditionnelle néo-classique, mais c'est vraiment mettre l'accent sur le mauvais mot. Ce n'est une astrologie néo-classique qu'au sens du terme que lui donne la langue ordinaire.

Bien! Que faire alors du 20e siècle? Je vais vous prouver de manière conclusive que je ne suis pas traditionaliste: nous allons le garder! Nous allons en garder les meilleurs éléments. Le progrès le plus important réalisé par l'astrologie du 20e siècle a été l'acceptation que l'astrologie pouvait réellement devenir un outil du potentiel humain et de la réalisation de soi. On trouve peut-être un peu de ça dans le Jyotish, mais certainement pas dans l'astrologie hellénistique, arabe ou médiévale latine. Ces trois traditions étaient entièrement axées sur la vie quotidienne, les situations ordinaires. Par contre, Dane Rudhyar en particulier a introduit une manière radicalement nouvelle de penser à l'astrologie. La notion d'astrologique psychologique est très proche de sa pensée. Je ne partage pas le mépris que de nombreux traditionalistes affichent pour l'astrologie psychologique. Je pense qu'elle est extrêmement importante. Ma seule critique est que dans les mains de certains de ses praticiens les moins habiles, elle est devenue une purée astrologique dans laquelle tout peut vouloir dire n'importe quoi, selon l'état d'âme du client et de l'astrologue. Le langage de l'astrologie du 20e siècle est un langage imprécis, vague, obscur et flou. Par contre, les objectifs de l'astrologie du 20e siècle sont parfaitement louables.

Pourquoi la tradition, à tout le moins les branches dont j'ai parlé, n'a-t-elle jamais traité de la question de la réalisation de soi? Ils avaient les outils s'ils avaient eu des raisons philosophiques de le faire. La raison est très simple: tant dans le monde musulman que chrétien, cette question était régie par autre chose, nommément, par la religion, dont l'astrologie était largement dissociée. Tant les astrologues musulmans que chrétiens devaient expliquer constamment que l'astrologie ne nuisait pas à la religion, ne traitait pas des mêmes questions, elle était donc acceptable. Il existe en fait en astrologie occidentale une tradition d'atténuation, comme il en existe une aussi dans l'astrologie hindoue, et cette tradition a toujours été souterraine. C'est la magie. Mais nous, les astrologues, avons dû prétendre que nous n'y étions pas liés pour survivre dans ce qui était jusqu'à tout récemment un monde chrétien ou musulman.

"Nous conservons l'astrologie du 20e siècle dans la
mesure où elle fonctionne, a du sens et est suffisamment
précise pour être vérifiable."

Donc, nous conservons l'astrologie du 20e siècle dans la mesure où elle s'adresse aux besoins de l'humanité moderne. Chaque astrologie compose avec la culture dans laquelle elle vit, et si elle ne le fait pas, cela n'a pas d'importance. Nous devrions conserver l'astrologie du 20e siècle dans la mesure où elle fonctionne, a du sens et est suffisamment précise pour être vérifiable. Pour vous montrer ce que je veux dire par "suffisamment précise" (ou plutôt, suffisamment imprécise), voici un exemple de prédiction (absurde, j'en conviens) qui illustre le problème: "Il se produira des événements au cours de l'année prochaine." Vous riez, mais j'ai entendu des prédictions astrologiques qui étaient tout aussi 'précises'.”

Je pense aussi que certains outils de l'astrologie du 20e siècle méritent d'être gardés, comme les mi-points, le cadran de 90 degrés, et des idées extrêmement valables présentées par plusieurs écoles, trop nombreuses pour êtres citées ici. L'astrologie du 20e siècle ne doit pas être mise à la poubelle, mais voici ce dont elle a besoin:

Tout d'abord, la question qu'on pose souvent: l'astrologie traditionnelle, quelle que soit sa forme, est-elle meilleure que l'astrologie moderne? Naturellement, les traditionalistes répondent immédiatement "Mais bien sûr!". Ils disent qu'elle est plus efficace. C'est probablement vrai, mais pas pour les raisons auxquelles on pense. L'astrologie hindoue, l'astrologie arabe, l'astrologie médiévale et, à cet égard, l'astrologie hellénistique possèdent toutes une langue beaucoup plus précise que celle de l'astrologie du 20e siècle. En termes simples: ces langues, en tant que langues, sont plus claires; ces premières astrologies expriment les choses clairement et dans la mesure où elles expriment les choses clairement, on peut savoir si ce qu'elles disent est vrai ou non.

"J'ai offert un compliment étrangement équivoque à la cosmobiologie du système Ebertin, j'ai dit que je l'aimais parce que c'était un des rares systèmes astrologiques qui me permettaient de savoir quand il ne fonctionnait pas."

J'ai offert un compliment étrangement équivoque à la cosmobiologie du système Ebertin, j'ai dit que je l'aimais parce que c'était un des rares systèmes astrologiques qui me permettaient de savoir quand il ne fonctionnait pas. Je vais vous faire une déclaration que certains penseront scandaleuse et que d'autres ont contredit plusieurs fois au cours de ce congrès: je n'ai jamais monté une carte incorrecte qui fonctionnait mieux qu'une carte correcte. Je ne dis pas que cela ne peut pas se produire, mais cela ne m'est jamais arrivé. J'ai toujours attaché une grande importance à la formulation du langage astrologique, de sorte que je peux savoir si la déclaration que je fais est correcte ou incorrecte. Je me souviens d'une conférence de Geoffrey Dean, dans laquelle il parlait d'une carte qui était supposée être celle de Petula Clark. Geoffrey ne se souvient pas de cette anecdote, mais moi, oui, et cette carte présentait une étroite conjonction de Mars et Neptune. Geoffrey s'exprimait en un charabia astrologique moderniste sur la nature altruiste et généreuse de cette personne, etc. etc. Je me disais "C'est complètement fou, cette carte ne peut pas du tout être bonne." Plus tard, après avoir convaincu tout l'auditoire, il a révélé qu'il s'agissait en fait de la carte de Charles Manson. Juste une petite remarque, dans la carte astro-carto-graphique de Charles Manson, la ligne de la conjonction Mars Neptune traverse le désert juste à l'est de Los Angeles. Alors quand il a enfin admis que c'était la carte de Charles Manson, je me suis dit: "Je savais que cela ne pouvait pas être celle de Petula Clark!" Ils sont nés le même jour à un an d'intervalle. C'est la raison pour laquelle Geoffrey a pu berner tout le monde. Le problème, c'est qu'il a tiré parti du caractère imprécis d'une bonne partie du langage astrologique moderne du 20e siècle. Il faut que cela change! La réalisation de soi, l'exploration psychologique ou même l'illumination par le biais de l'astrologie sont des objectifs, des tâches, tout à fait nobles, mais il faut le faire en s'exprimant clairement parce que sinon, l'astrologie ne servira plus à rien, excepté de divertissement, ce que, je suppose, certains trouveront parfaitement acceptable.

En plus de son langage imprécis, l'astrologie moderne a été affligée d'une faille tragique: l'absence complète d'une base philosophique cohérente issue d'une tradition philosophique ou spirituelle, à l'exception du Jyotish. Le Jyotish possède un passé philosophique et spirituel cohérent dérivé des religions de l'Inde. Pour ceux d'entre vous qui l'ignorent, l'astrologie occidentale (et je parle plus précisément de l'astrologie du Moyen-Orient, nous n'en pratiquons que la branche occidentale) possède également une fondation solide dans une philosophie dérivée de gens comme Platon, Pythagore, Aristote, Plotin, et a des racines dans d'autres philosophies que nous ne pouvons attribuer à une personne précise, comme les philosophies de Hermès. Nous devons retourner à ces philosophies (et demain j'espère y arriver en partie) parce que toute la philosophie occidentale moderne, à l'exception possible et probable de la phénoménologie, émane d'un ensemble d'idées qui ont vu le jour après que l'Occident eut emprunté la voie philosophique qui rendait l'astrologie intrinsèquement impossible.

"En plus de son langage imprécis, l'astrologie moderne a été affligée d'une faille tragique: l'absence complète d'une base philosophique cohérente issue d'une tradition philosophique ou spirituelle du monde."

Nous devons donc retourner aux philosophies qui ne rendent pas l'astrologie intrinsèquement impossible, replanter des racines, en moderniser notre compréhension et les ramener au 20e ou 21e siècle. Nous avons un exemple brillant de tout cela dans le travail de John Addey, dont l'astrologie, fermement enracinée dans le néoplatonisme, pointait vers une forme d'astrologie radicalement nouvelle. Nous ne voulons cependant pas nous servir des philosophies mystiques du 19e siècle comme celles de Mme Blavatsky, Alice Bailey et les autres, en partie parce qu'elles ne sont pas réellement des philosophies de base. Elles enseignaient une forme obscure et modernisée du néoplatonisme. Je ne dis pas que leurs travaux ne valent rien, mais en ce qui concerne la philosophie, retournons à la base.

Alfred North Whitehead est peut-être lui aussi un philosophe qui a des choses à nous dire, mais jusqu'à ce que j'arrive à lui faire dire quelque chose que je comprendrai vraiment - ceux d'entre vous qui ont essayé de lire Whitehead savent ce que je veux dire - je ne saurai pas ce qu'il a à offrir.ead Whitehead will know what I mean – I cannot tell what he may have to offer.
L'astrologie manque de base théorique

Il faut avoir de bonnes bases philosophiques parce qu'elles mènent à la création en une forme quelconque de ce qui, répètent les scientifiques, manque à l'astrologie: une base théorique. Il faut bien sûr comprendre qu'une base théorique n'a pas besoin d'être correcte d'emblée. Elle doit être corrigible. La théorie astrologique, même fondée sur ses nouveaux liens avec la philosophie ancienne, ne sera pas une théorie reconnue par la science, mais elle fonctionnera de fait comme une théorie scientifique. C'est juste qu'elle ne fonctionnera pas conformément au paradigme scientifique, quel qu'il soit, à tout le moins pas à tout paradigme constitué à partir du plus vaste métaparadigme de la science moderne.

Permettez-moi de vous expliquer pourquoi: le paradigme scientifique contemporain, à l'exception de quelques domaines de la physique quantique, ne tient à peu près aucun compte du rôle de la conscience dans l'univers. Dans les termes les plus forts: la vie et la conscience, selon la version dominante du paradigme scientifique moderne, sont des épiphénomènes des lois de la nature inanimée. Un épiphénomène est un phénomène superficiel de second niveau, non essentiel au système entier. En d'autres mots, nous sommes insignifiants, négligeables, le monde n'a essentiellement aucun dessein, il ne fait que tourner vers une fin stupide, vaine et vide de sens.

Bien sûr, la question se pose: Qui juge le monde "vide de sens"? Il ne peut pas y avoir d'absence de sens à moins qu'il n'y ait aussi quelqu'un pour juger une chose vide de sens. Malheureusement, quand le 19e siècle a extirpé Dieu de la science, il a rendu indéfinissable, hors de propos et spéculative toute la question de sens/absence de sens. Selon un auteur "scientifique" moderne, nous sommes comme des bactéries qui vivent sur une des particules de poussière d'un éternuement. Voilà la description donnée de la vie dans le Big Bang. On dit que nous vivons sur une planète qui tourne autour d'une petite étoile dans une galaxie sans importance dans un univers infiniment immense. Pour qui n'avons-nous pas d'importance? S'il n'y a pas de vie dans l'univers, qui donc nous juge sans importance et depuis quand la magnitude seule est-elle devenue le critère de l'excellence? Des milliards et des milliards d'étoiles disait Carl Sagan, comme si l'ajout de zéros après le un rendait les choses encore plus importantes et plus sensées.

"À mon humble avis, l'astrologie n'a aucun sens à moins de postuler que la vie, l'esprit et la conscience sont essentiels au fonctionnement de l'univers et précèdent de manière significative la matière et l'énergie ou en sont à tout le moins les concomitants, ce qui signifie coéternels."

À mon humble avis (entendez par là qu'une "déclaration arrogante" va suivre) l'astrologie n'a aucun sens à moins de postuler que la vie, l'esprit et la conscience sont essentiels au fonctionnement de l'univers et précèdent de manière significative la matière et l'énergie, ou en sont à tous le moins les concomitants, ce qui veut dire coéternels. Quelque chose nous parle et les choses qui parlent doivent être vivantes et conscientes. L'idée que la vie et la conscience sont des épiphénomènes est à l'opposé exact de la vision astrologique du monde. C'est pourquoi nous sommes des hérétiques. De grâce, restons-le!

Je crois que plusieurs astrologues ne comprennent pas les répercussions logiques de ce qu'ils font. Ils sont des astrologues quand ils sont dans leur salle de consultation et des matérialistes mécanistes ordinaires du 21e siècle quand ils font autre chose - bien que je trouve cela de moins en moins vrai avec le passage du temps, et cela me fait bien plaisir. Il faut toutefois reconnaître que oui, en effet, l'astrologie, et la métaphysique de la science également connue sous le nom de scientisme, sont réellement incompatibles. Dieu merci!

Passons maintenant à une autre facette de la nouvelle forme d'astrologie: je rejette totalement, absolument et complètement toute forme d'astro-intégrisme. Laissons ça à certains fanatiques lunatiques des communautés juive, musulmane et chrétienne. Il ne faut pas récupérer entièrement quelque forme d'astrologie ancienne que ce soit seulement parce c'est la seule à être entièrement, absolument et positivement vraie pour toujours. Nous les reprenons au meilleur de notre habileté, pour apprendre d'elles, mais elles ne sont pas nécessairement "plus vraies" que ce que nous faisons. Nos ancêtres étaient des êtres humains, comme nous. Est-ce que je crois que l'astrologie est née d'une révélation divine au sens biblique? Peut-être que oui dans un autre sens, mais pas au sens biblique étroit. Elle n'a pas été révélée pleine, entière, parfaite et complète à qui que ce soit à quelque moment que ce soit. Elle sera peut-être complète et parfaite éventuellement, mais seulement parce que nous aurons accompli le travail de découvrir cette révélation. Les choses ne se passeront probablement jamais comme ça, mais je ne veux exclure aucune possibilité.
Équilibrer les positions modernistes et traditionalistes

Nous devons donc équilibrer les positions modernistes et traditionalistes. En passant, je désire être très clair sur un point: si je semble insulter certains membres de la communauté Jyotish/védique en parlant d'intégrisme astrologique, croyez-moi, je ne le fais pas. Il y a aussi les intégristes de Lilly, les intégristes hellénistiques, les intégristes arabes... On peut croire à n'importe quel système, à condition qu'il ne soit pas moderne, à la manière d'un intégriste ou, pour utiliser un terme encore plus à la mode dans les cercles religieux, d'un littéraliste... une personne qui croit que les livres sont littéralement et entièrement vrais.

La position moderniste prétend que seuls les plus récents travaux sont valables et la position traditionaliste croit que tout ce qui est moderne est entièrement mauvais et corrompu. Je suis catégorique, ces deux positions sont erronées. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, très bien, mais c'est ma position, à prendre ou à laisser (j'ai la Lune en Scorpion).

L'astrologie postmoderne doit reconnaître que l'astrologie est un art acquis. Bien que nous invitions l'enthousiaste et l'amateur à participer, nous devons également reconnaître que l'astrologue amateur jouera un rôle semblable à celui du scientifique amateur, un rôle loin d'être insignifiant, mais un rôle plus limité. L'astrologie n'est pas plus un divertissement que la psychologie; c'est à dire que les deux peuvent devenir des divertissements amusants, mais ce n'est là ni leur but ni leur valeur.

À cette fin, et je sais que plusieurs le savent déjà, un mouvement s'est amorcé vers la création d'institutions scolaires astrologiques. L'une de celles-ci est le collège Kepler. On y enseigne un programme authentique d'arts libéraux qui est toutefois (et c'est justement la devise non officielle de l'école) "filtré par la lentille de l'astrologie", mais c'est bel et bien un programme d'arts libéraux. Qu'est-ce que j'y enseigne? J'enseigne l'histoire ancienne et médiévale et le latin. Naturellement, il n'y a pas que Cicéron qui a écrit en latin. Nous lisons Jean de Séville et d'autres comme lui. (Nous ne lisons pas Manilius, parce que personne ne peut lire Manilius.) Ici en Grande-Bretagne, il y a bien sûr le programme de Bath Spa, le programme de Southampton, de l'Université de Canterbury et probablement d'autres encore que je ne connais pas.

C'est une avancée très intéressante parce que nous en sommes désormais au point où le prochain niveau de l'astrologie doit s'accomplir dans des milieux similaires à ceux des universités, où il y a des congrès entre professionnels du domaine, qui présentent des travaux très importants mais trop techniques ou ésotériques (dans le sens original du terme) pour une conférence astrologique générale. Par exemple, nous avons plusieurs styles de directions primaires médiévales, leur origine, leur importance, leur application etc., c'est certainement un sujet qui n'intéresse que les spécialistes.

Je vais vous parler d'une chose que j'ai remarquée, je suis convaincu que Masha Allah ou le travail qui lui est attribué vient de deux personnes, parce qu'on y trouve deux méthodes d'astrologie, mais je n'ai pas encore trouvé le moyen d'en présenter une preuve rigoureuse. Ce n'est pas le type de sujet qui attirerait une grande foule même à une conférence de la AA, et les conférences de la AA sont pourtant beaucoup plus subtiles que bien d'autres.

"Le côté "l'astrologie et votre toutou" de l'astrologie existe depuis pas mal de temps et je ne dis pas que cela doit cesser."

L'option? Chez Astrolabe, la compagnie où j'ai travaillé dans le passé, nous avions une caricature sur le mur qui montrait une femme rondelette à la poitrine généreuse debout derrière un lutrin, une expression sévère sur son visage, et qui disait: "Nous ne connaîtrons pas de repos jusqu'à ce que l'astrologie trouve sa place à l'université." Sur le mur derrière elle, une affiche disait: "La semaine prochaine: l'astrologie et votre toutou".

Bon, il n'y a rien de mal à ça, mais ce sont les deux faces de l'astrologie. Le côté 'l'astrologie et votre toutou' de l'astrologie existe depuis pas mal de temps et je ne dis pas que cela doit cesser. J'en suis maintenant à ma quatrième année d'enseignement au deuxième cycle, je commence donc à savoir ce qu'il se fait de bon et d'utile au niveau universitaire pour faire progresser l'astrologie. Nous ne l'avons pas encore en grande partie, mais nous y arrivons. Cette "théorisation", si je peux inventer un mot, ce remaniement de l'astrologie pour la rendre plus théorique est une étape extrêmement importante.

Je dois maintenant vous dire quelque chose de très important sur ce processus. Nous ne tentons pas de rendre l'astrologie respectable. Nous tentons de forcer l'astrologie à se structurer de l'intérieur. Ce n'est pas la même chose. Nous ne convaincrons pas les universitaires que nous appartenons à l'université rien que parce que nous le disons; il n'est même pas certain que nous serons un jour intégrés à l'université. Ce n'est pas important. C'est pour nous, pour l'efficacité de notre art, pas pour notre respectabilité. Nous serons plus efficaces si nous faisons ces choses. Nous avons besoin de bibliothèques internationales contenant des textes astrologiques, imprimés ou virtuels. Nous devons retrouver tous ces vieux journaux astrologiques qui moisissent sur nos tablettes, en faire des scans et les rendre disponibles aux chercheurs.

"Nous ne tentons pas de rendre l'astrologie respectable.
Nous tentons de forcer l'astrologie à se structurer de l'intérieur.
Ce n'est pas la même chose."

Je ne sais pas combien d'entre vous le savez, mais il y a sur Internet un truc qui s'appelle "Early English Books Online". Chaque livre encore existant imprimé en Angleterre avant 1700 se retrouve dans cette base de données. Vous pouvez les lire ou les télécharger, à votre gré. C'est exactement ce qu'il nous faut en astrologie. Nous avons besoin de tous ces journaux, de tous ces vieux textes, de mettre tout à la disposition des chercheurs. Une vaste quantité de connaissances astrologiques est sur le point de disparaître pour toujours. Nous avons besoin de chercheurs modernes pour écrire sur ce qui s'est passé au 20e siècle, qui a dit quoi, ce qu'ils voulaient dire, pour expliquer leurs idées, parler de leur vie, il faut préserver tout ça. Ironiquement, la partie la plus menacée de l'histoire de l'astrologie est celle du 20e siècle. Elle est déjà sur le point d'être oubliée. C'est pourquoi ce mouvement grandissant vers l'université est nécessaire, pas pour nous rendre respectables, mais pour notre propre usage.

Voici le point le plus important: nous aurons réussi à créer une astrologie postmoderne dans la mesure où notre astrologie sera complètement continue, historiquement, avec toutes les astrologies du passé. Cela ne veut pas dire que nous utiliserons toutes leurs techniques, tous leurs éléments, mais que nous pourrons à un certain moment parler d'une tradition entièrement restaurée et continue. L'astrologie postmoderne ne retournera pas simplement vers William Lilly, ou Bonatti, ou Vettius Valens, Vahara Mihira ou qui que ce soit d'autre; mais ils seront là, leurs travaux seront connus, étudiés et utilisés au besoin. Et leur pertinence sera déterminée par nos besoins modernes, pardon, nos besoins postmodernes.

Je pourrais maintenant vous donner une longue liste des choses que j'aimerais changer sur le plan technique en astrologie, mais je dois m'avérer d'accord avec Geoffrey Cornelius, qui disait hier dans sa conférence qu'une technique améliorée, dans le sens qu'on lui donne habituellement, n'est pas notre objectif ici. En chimie, à titre d'exemple, si on se sert de la mauvaise technique pour analyser une substance inconnue, on n'y arrivera pas. En chimie, la technique est un ensemble de procédures absolument nécessaires pour obtenir un résultat spécifique. Or, la technique astrologique est en réalité l'expression d'un langage, pas juste un ensemble de bonnes procédures.

Permettez-moi de vous donner un exemple concret. Si vous feuilletez n'importe quel livre d'astrologie traditionnelle influencée par Ptolémée, vous verrez qu'il pose une série de questions. La nativité est-elle viable? C'est à dire, l'entité qui vient de naître va-t-elle survivre? Quelle est la richesse des parents? Leur rang? Celui des frères et des soeurs? Que voit-on concernant l'argent, la carrière, les enfants? Voilà une série normale de ce que j'appelle les questions ptolémaïques.

On se sert de techniques très précises pour répondre aux questions ptolémaïques. La question n'est pas de savoir si ces techniques sont "bonnes", la question est de savoir si ces techniques sont formulées clairement. Nous préférerons ne pas poser certaines questions, par exemple, nous continuerons probablement de ne pas parler beaucoup de la nature et de la manière de la mort d'une personne. Nous pourrions toutefois apprendre à mieux nous exprimer quand nous disons: voici les domaines de votre vie que vous devez surveiller, ils sont dangereux et peut-être devriez-vous y porter plus d'attention pendant ces moments-là. Mais j'ai démontré à ma satisfaction une chose là-dessus et sur d'autres choses semblables en astrologie. Pour utiliser le terme philosophique, elles sont éventuelles. Le moment de notre mort n'a pas encore été fixé à moins qu'il ne se produise très prochainement à la suite de circonstances qui ne peuvent plus être changées. Il existe pour chacun de nous un certain nombre de fois où nous pouvons mourir. Il y a cependant des choses que nous pouvons empêcher maintenant qui ne pouvaient pas l'être dans les temps anciens. Alors nous chercherons des moments qui peuvent être dangereux, pas le moment de la mort. Le vrai problème est de savoir comment répondre à la question et de voir si la réponse est suffisamment claire pour permettre de dire si elle est bonne ou mauvaise.
Destin contre libre-arbitre

Parlons du merveilleux problème du destin contre le libre-arbitre. J'ai réellement trouvé une réponse à cette question que je vais vous donner brièvement. J'ai trouvé la réponse dans un des fragments Stoebaeus du Corpus Hermeticum, dans lequel Hermès parle à son disciple Tat, tel qu'on transcrit habituellement son nom. Tat demande "Parle-moi encore du destin, de la providence et de la nécessité." Hermès, après avoir couvert bien d'autre matériel, finit par dire que "Le destin affecte le corps, la nécessité affecte cette partie de l'esprit qui ne fonctionne qu'avec le corps et la providence affecte l'esprit pleinement conscient."

Ce que cet énoncé clarifie, c'est qu'il n'y a pas de destin. Il y a le destin inhérent au fait d'être des créatures physiques d'une certaine espèce. Malgré tous vos efforts, aucun libre-arbitre ne vous transformera jamais en chien ou en chat pendant votre vie actuelle. Vous ne pouvez pas voler sans avion, à moins (peut-être) que ne vous ne soyez un méditateur, vous ne pouvez pas traverser de murs sans porte, vous ne pouvez pas voir à travers les murs sans fenêtre, vous êtes limité par la loi naturelle. C'est le sens essentiel du destin dans l'ancienne philosophie grecque. C'est la loi physique.

Il y a ensuite la grosse partie du destin, le destin dû à l'ignorance, qu'on appelle la nécessité. On s'empêtre dans des circonstances qui ne nous permettent de penser à aucune option parce que nous avons toutes ces idées sur ce qui doit être ainsi et ne pas être ainsi, et les conséquences de nos décisions passées et de nos stupidités courantes déterminent notre sort. Notre destin consiste en gros de tout ça. Il n'a rien à voir avec les planètes!

"L'astrologie postmoderne ne sera pas une astrologie fataliste de bonne aventure, elle sera une astrologie d'illumination, de réalisation de soi, d'actualisation de soi et de conscience qui inclura en même temps tout le reste de l'astrologie."

Il y a enfin cet autre destin qui est absolument irrévocable, qu'on appelle la providence. Nous n'avons pas le choix d'être qui nous sommes. Nous n'avons que le choix d'être ou de ne pas être qui nous sommes au plus haut niveau possible. J'irais jusqu'à dire que qui nous sommes réellement préexiste qui nous sommes en ce moment et nous attire à lui, et que cette attirance est inévitable. Notre cheminement, notre pleine réalisation, ne sont toutefois pas inévitables. Les circonstances, les accidents et bien sûr, la sempiternelle stupidité ou l'inconscience, appelez ça comme vous voulez, avec toutes ses variétés de niveaux, nous empêchent d'arriver à cette parfaite réalisation de soi. Ce n'est pas écrit dans le ciel que nous serons un jour réalisés pleinement. Ce qui est écrit dans le ciel, c'est la façon de procéder, si seulement nous pouvions lire la carte dans cette optique.

C'est l'une des choses que nous a enseignées le 20e siècle, mais le 20e siècle ne savait pas trop comment s'y prendre. Par contre, j'ai trouvé des techniques en astrologie grecque et médiévale qui montrent réellement comment y arriver, comment la voir (la façon de procéder) dans une carte. L'astrologie postmoderne ne sera pas une astrologie fataliste prédictive, elle sera une astrologie d'illumination, de réalisation de soi, d'actualisation de soi et de conscience qui incorporera en même temps tout le reste de l'astrologie.

Nous évaluons, nous jugeons et nous intégrons. C'est ce que je vois venir.

Merci beaucoup.

Copyright Robert Hand 2006

Traduit de l'anglais par Ghislaine Delorme