Jacques Halbronn Des hérésies astrologiques et judaïques.
Des hérésies astrologiques et judaïques
par Jacques Halbronn
Qu’est-ce qu’une hérésie? C’est ce qui s’éloigne de la pensée originelle d’une doctrine, d’un systéme pour lui en substituer une autre, ce qui constitue une dévoyance, un savoir qui se dévoie, qui se fourvoie. Parfois, ce sont ceux qui entendent dénoncer une hérésie qui se voient qualifier d’hérétiques.
On abordera deux cas: l’astrologie dans son rapport à l’astronomie et le judaïsme dans son rapport au christianisme.
I L’astrologie dévoyée.
Nous avons montré que l’astrologie du thème astral est une hérésie dès lors qu’elle opte pour une approche globale du ciel, prenant en compte toutes les données astronomiques brutes. LEs travaux de Gauquelin ne valident aucunement une telle tendance en ce qu’ils n’appréhendent qu’un seul facteur planétaire et ne le relient point à d’autres, notamment par le biais des aspects.
A contrario, les aspects jouent un rôle majeur en astrologie mondiale puisqu’ils sont à la base de toute forme de cyclicité. Il est donc regrettable qu’une technique valable en astrologie mondiale ait été récupérée par l’astrologie individuelle.
Il est faux de croire que l’astrologie doive se servir de tous les facteurs du systéme solaire et Jean-Pierre Nicola a jugé bon, bien à tort, de théoriser un tel postulat avec son « RET’ qui englobe trois transsaturniennes.
NOus avons montré que l’importance du 7 n’était pas numérologique car c’est un nombre premier (cf infra) mais bien cosmique, à savoir que le quart du cycle de la Lune et de celui de Saturne donne 7.
Pour nous la vraie astrologie mondiale ne recourt qu’à Saturne dans son rapport avec 4 étoiles fixes royales qui en divisent le cycle en 4 fois 7 ans.
Autrement dit, l’astrologie qui se sert des aspects en astrologie individuelle entre tous les astres du système solaire est une monstruosité, un syncrétisme.
On peut soupçonner les astronomes d’avoir entrainé l’astrologie sur ce terrain en croyant bien faire.
Ce n’est pas parce que cette hérésie est déjà attestée par Claude Ptolémée dans sa Tétrabible (IIe siècle de notre ère) qu’elle a une quelconque légitimité à se substituer à un état plus ancien de l’astrologie et ce n’est pas parce que cet état plus ancien réapparait de nos jours qu’il ne serait qu’une invention moderne!
II Le judaïsme dévoyé
On sait que le christianisme a largement emprunté au judaïsme. Encore faudrait-il en tirer toutes les conséquences, à savoir qu’il pourrait avoir conservé certains éléments qui auraient disparu du judaisme plus tardif. On rappellera que l’on trouve dans l’histoire des textes et des langues maints exemples de données recueillies par les emprunteurs, les traducteurs et dont l’original serait perdu.
C’est dans cet esprit de respect qu’il importe d’analyser la doctrine chrétienne non pas comme un corpus étranger mais comme une source du judaisme, en quelque sorte, si l’on admet que cette doctrine serait susceptible de nous aider à restituer un judaisme authentique. Mais par ailleurs, le christianisme du fait qu’il se référe à l’Ancien Testament en véhicule certaines errances. C’est donc à une révision du christianisme que l’on invitera, par ailleurs.
On désignera ainsi tout ce qui concerne le solstice d’hiver et l’importance accordée à minuit. Force est de constater que pour les Juifs l’heure de minuit est fortement connotée comme chrétienne et qu’aucun événement religieux n’est censé se relier à Minuit ni d’ailleurs au solstice d’hiver, par analogie.
En fait, l’axe midi-minuit est de la plus grande importance et semble avoir été délaissé par le judaisme au profit de l’axe équinoxial. Quant au méridien, il est remplacé par l’horizon (lever et coucher du soleil) comme le montre le fait que l »on célébre l’entrée du Shabbat à l’entrée de la nuit, ce qui correspond d’ailleurs au moment de l’apparition des étoiles. Le judaisme serait ainsi stellaire et non solaire puisqu’il en arrive à négliger la culmination et l’anti-culmination – midi/minuit (Zénith/Nadir)- du Soleil. Ou si l’on préfére, il remplace l’unité solaire par la multitude stellaire, ce qui semble bien éloigné de l’esprit du monothéisme!
Cet axe prend également tout son sens avec le cycle de 7 ans qui a gardé quelque importance dans le judaisme puisque le Shabbat boucle une semaine de 7 jours. Mais selon nous, il est tout à fait aberrant de décomposer le 7 en 6 + 1 alors que toute division doit se faire en parties égales, comme le veut précisément l’équinoxe (égalité des jours et des nuits). Comment donc expliquer un récit de la Création sur le modéle assymétrique 6 + 1 calqué sur la structure de la semaine?
Or, si l’on divise 7 jours en deux parties égales, on obtient 3 jours et demi. La semaine commence le dimanche matin à 0h (c’est alors que le jour amorce un nouveau cycle)/ Au bout de trois jours et demi, on arrive à mercredi midi. Et si l’on ajoute encore 3 jours et demi, on retrouve samedi à minuit (c’est à dire dimanche à 0h)
Abordons enfin la question même de « Jésus Christ », c’est à dire d’un homme-dieu ou d’un dieu-homme. Est-ce une idée si étrangère au judaïsme originel? Ou si l’on préfére que penser d’une doctrine qui sépare cette entité homme-dieu en deux entités distinctes? Nous y voyons là une volonté d’amoindrir l’image de l’homme, du chef, du « mâle dominant » bref un processus de castration, de désacralisation qui est tout à fait manifeste dans un judaisme « moderne » et « libéral » de nos jours .
Conclusion
Nous avons montré que l’enjeu n’était pas simplement doctrinal mais bien scientifique car pour nous tant l’astrologie que la religion juive sont censées véhiculer des clefs précieuses pour appréhender l’organisation de nos sociétés. Dès lors que l’on nous propose de fausses clefs, c’est comme se doter d’une boussole qui n’indique plus le Nord.
JHB
01 03 16
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire