Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 19 juin 2021

Jacques Halbronn Obstacles épistémologiques. Cyclicité et typologie : une cohabitation délicate

Obstacles épistémologiques à la recherche. Cyclicité et typologie : une cohabitation délicate Par Jacques Halbronn L’astrologie et le prophétisme exposent le chercheur à des dilemmes. Le prophétisme semble pouvoir échapper à l’argument de l’anachronisme dans la mesure où si l’on observe que tel texte renvoie à une date plus tardive que celle à laquelle il est censé correspondre, il sera toujours possible de répliquer que le texte prophétique annonce des événements à venir ; un tel argument est brandi par certains spécialistes de Nostradamus – genre Patrice Guinard- chaque fois que l’on met le doigt sur la marque d’un événement postérieure à la date affichée de l’édition. En ce qui concerne la recherche astrologique, la difficulté résidera dans le caractère cyclique des facteurs. Comment savoir si tel événement est lié au caractère de telle planète ou à la phase par laquelle passe telle planète ? Cela est cause d’un grand nombre d’errements et d’égarements. En effet, l’existence de phases ne suppose-t-elle pas, par elle- même, que les effets de la planète considérée peuvent varier d’une phase à l’autre ? On signalera le cas du Soleil lequel agira différemment selon le signe zodiacal dans lequel il se trouvera en un instant T. Les maitrises planétaires ne nous indiquent -elles pas que les signes sont liés à une diversité de tonalités et donc que cela influera sur la planète qui s’y trouve à tel ou tel moment ? Disons qu’il n’est pas aisé de déterminer et de distinguer entre ce qui relève de la planète et ce qui relève du signe qu’elle traverse, d’autant que les signes sont eux-mêmes marqués par telle fonction planétaire, comme le montrent les maitrises planétaires en question. C’est un véritable labyrinthe sémantique dans lequel l’on risque fort de se perdre. La meilleure solution ne serait-elle pas de n’utiliser qu’une seule planéte car dès lors qu’on en utilise plusieurs, il sera bien difficile de les distinguer entre elles selon les arguments que nous avons avancés. ? L’anthropocosmologie que nous défendons s’efforce de recourir à un langage simple, c’est-à-dire binaire, dialectique et didactique. Autrement dit, il faut prendre la peine d’expliquer au « client » comment on procéde et quels sont les stades successifs que l’on couvre, de façon à donner une vue d’ensemble aussi contrastée que possible. Une typologie à 12 signe ne nous semble pas la présentation la plus heureuse car nous pensons que le vivant fonctionne selon un processus binaire jour/nuit, ouvert/fermé, C’est pourquoi nous avons opté pour l’alternance entre l’universel, l’union et le singulier, le limité. L’humanité passerait par des temps de mondialisme et des temps de souverainisme, chaque fois pour sept ans, ce qui correspond au cycle de Saturne quand on le divise en 4 « saisons » ou mieux encore entre une tendance équinoxiale (printemps –automne) et une tendance solsticiale (Eté -Hiver) On peut appliquer de tels critères assez aisément : tantôt, la Société humaine dépasse les frontières, d’où la formation d’empires, de fédérations et tantôt, la dite Société se fragmenterait, chaque entité s’accrochant à son identité propre/ Quel contraste entre la formation de blocs et leur dislocation ! Aucune tendance ne saurait se perpétuer indéfiniment et il y aura toujours, à un certain moment un revirement inhérent au systéme. Ainsi, le moins que l’on puisse attendre d’une prévision astrologique, c’est d’une part qu’elle couvre une période suffisamment longue et d’autre part qu’elle signale l’alternance avec une période offrant des traits bien distincts. Le tort d’André Barbault dans son interprétation du cycle Saturne-Neptune – piste qu’il suit depuis 1945 (il avait alors 24 ans, ce qui correspond à une cyclicité jupitérienne) avec son « Introduction à l’astrologie mondiale », en annexe de son Astrologie météorologique (préfacée par Robert Ambelain, Paris, ed Niclaus), c’est de ne pas avoir posé de dialectique si bien qu’il ne nous propose pas d’alternance si ce n’est- en creux- celle du plein et du vide. Dès lors, quand il traite du cycle en question –entre autres- il ne nous donne aucune idée de la nature de l’événement : il ne dispose pas d’une véritable typologie événementielle correspondant à un fonctionnement normal de la Société. Toutes les conjonctions seront censées se ressembler, tous les 36 ans ! En revanche, si l’on tient compte du passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, alternativement, l’on se donne les moyens de distinguer les conjonctions entre elles. Mais tout le probléme vient d’une combinatoire planétaire se substituant à une combinatoire « tropique ». Comment distinguer une conjonction d’une autre sans repére zodiacal comme ne cessera de le proposer Barbault dans une démarche extrémement réductrice ? Cela dit, avec son indice cyclique, Barbault nous propose, à partir de 1967 (Les astres et l’Histoire) un graphique qui monte et qui descend, sans toutefois suivre une sinusoïde régulière vu qu’il regroupe 5 planétes (de Jupiter à Pluton) pour ce faire. Quand la courbe monte, c’est un temps de repos et quand la courbe descend, du fait du nombre de conjonctions, il y aurait déséquilibre, en raison d’une répartition inégale des dites planètes sur l’écliptique (sur cette question voire dans le « Dictionnaire astrologique » de Gouchon à l’entrée « répartition des planétes ») Il reste que Barbault avait compris que l’astrologie avait besoin de formulations aussi simples que possible, au point de ne plus vouloir distinguer les planétes entre elles ni leurs positions zodiacales. C’était aller un peu loin dans une autre extrémité. Il nous semble nécessaire de rechercher un juste milieu car pour nous un cycle est fonction d’une planéte et non d’un conglomérat de planétes. JHB 19 06 21

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