Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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vendredi 27 août 2021

Jacques halbronn Le divorce Astrologie Astronomie à la fin du XVIIe siècle

Le divorce Astrologie Astronomie à la fin du XVIIe siècle par Jacques Halbronn En 2003 Hervé Drévillon résumait ainsi son ouvrage Lire et écrire l'avenir (1996) ainsi : cela 'permettait de « comprendre pour quelles raisons culturelles et politiqsues – et non pas scientifiqies( l'astrologie a été disqualifiée au XVIIe siècle » (Nostradamusq, l'éternel retour, Gallimard 2003, p. 119) Or, le débat autour des signes du Zodiaque, de la précession des équinoxes, ne reléve pas, à proprement parler, de « raisons culturelles et politiques » et la façon dont la pratique de l'astrologie fait probléme , contrairement à ce qu'écrit Patrice Guinard, à propos d'Eustache Lenoble, n'est pas davantage la clef du problème, vieux cheval de bataille chez les astrologtues eux mêmes, qui consiste à stigmatiser une astrologie « populaire », de presse, face à une astrologie « savante », « scientifique », informatique, capable d'appréhender la personnalité de chacun dans toute sa spécificité.. Il convient d'abord de signaler que l'astronomie de l'époque aura connu bien des soubresauts, des remousn qui auront pu déstabiliser les astrologtues ; Les astronomes sont devenus en quelque sorte imprévisibles avec Copernic, Galilée et Kepler et à partir du XVIIIIe siècle, le systéme solaire va s'enrichir de nouvelles planétes, à commencer, en 1781, par un astre au delà de Saturne qui sera bientôt baptisé Uranus, après que l'on ait proposé Herschell, le nom de son « inventeur », d'où le H qui forme le glyphe de cette planéte.. Par ailleurs, lles astrologues sont interpellés au sujet de la précession des équinoxes et là encore l'astronomie est sur la sellette puisque cela met en évidence que l'on ne peut se fier à ses données. Comme le note le professeur d'astrologie Antoine de Villon (Usage des éphémérides ) en 1624, l'on se trouve en face de deux zodiaques, lequel est le bon ? Enfin, il esr reproché à l'astronomie un « méta-langage » , certes pittoresque à base de dieux (pour les planétes) et d'animaux (pour les constellations) qui excuitent l'imagination du profane.(cf Eustache Lenoble, Uraniesn 1697). alors qu'ile ne sont que de simple convenance et tout à fait arbitraires, au demeurant. Le fait que par la suite, comme on ll'a noté plus haut, les astronomes se soient complus, par la suite, à conférer des nnoms de dieux de la mythologie à leurs dernières découvertes met en évidence une certaine désinvolture de leur part. Autrement dit, l'astronomie poserait un double probléme pour l'astrologie : un savoir incertain, ambigu, et un langage fantaisste.. Quels liens l'astrologie doit-elle entretenir avec l'astrologie. Est ce que ce sont les astrologues ou bien plutôt les astronomes qui ont produit, au cours des âges toute cette symbolique à base de fables dont d'ailleurs traiteront les historiens du Ciel, comme l'Abbé Pluche, au milieu du XVIIIe siècle ? D'aucuns diront que l'on ne saurait séparer Astronomie et Astrologie dans l'Antiquuité . C'est un lieu commun chez les historiens de l'astrologie. Prenons le jugement de Micheline Grenet sur Kepler (La passion des astres au XVIIe siècle. De l’astrologie à l’astronomie. Hachette, 1994, pp. 62 et seq) : « Comment un contemporain de Kepler pourrait-il mettre en doute la qualité scientifique de l’astrologie dès lors qu’elle est pratiquée par un maître éminent ? » C’est oublier que Kepler entendait réformer l’astrologie de fond en comble (cf Gérard Simon, Kepler, astrologue astronome, Paris, Gallimard, 1979) laissant de côté tout une terminologie que l’astronomie continuera par tradition et jusqu’à ce jour, à utiliser mais dont l’astrologie n’a que faire. Qu’écrit l’historien allemand Wilhelm Knappich à propos des « causes de la décadence » de l’astrologie ( Histoire de l’astrologie . trad. De l’allemand, 1986) ? Il insiste sur un certain décrochage mais il néglige d’aborder le point de vue des astrologues eux-mêmes quelque part déconcertés par certaines facettes d’une astronomie se voulant à la fois en pleine remise en question et à la fois perpétuant tout un « méta-langage » dont elle ne parviendra jamais à s’abstraire. En ce qui concerne la création de l’Académie des Sciences en 1666, nous avons montré que l’astrologie n’avait pas été exclue par Colbert lequel, bien au contraire, avait obtenu que les académiciens en débattent– et Hervé Drévillon n’aura fait que reprendre nos travaux sur ce point, sans les citer même en notes de bas de page (Lire et écrire l’avenir.L’astrologie dans la France du Grand siècle -1610-1715), Champ Vallon, 1995, pp. 212 et seq). Le débat existe bel et bien à l’époque entre détracteurs et défenseurs de l’astrologie et c’est notamment le cas de Gassendi et de Jean-Baptiste Morin –Bordelon publiera un Entretien curieux de l’astrologie judiciaire où il met en face à face un tenant de chaque camp : De l'astrologie judiciaire, entretien curieux où l'on répond d'une manière aisée et agréable à tout ce qu'on peut dire en sa faveur, et où l'on fait voir en même temps la superstitieuse vanité de sa pratique. Paris, L. Lucas & Et. Ducastin, 1689, Quant à Morin, Profes-seur au Collége Royal, il annonce une nouvelle Astrologie (à venir dans une Astrologia Gallica, posthume et peut être inachevée) qui se sera débarrassée de ses oripeaux (cf le Re-cueil de Lettres, entre les divers protagonistes, 1650, Bib. Arsenal et notamment l’invective de Barancy). On n’est donc pas ici dans des considérations extrascientifiques comme le laisse entendre Drévillon (cf supra) et la dimen-sion sociale est certes plus facile à appréhender pour cer-tains historiens actuels que les éléments d’un débat dont ils n’ont pas vraiment envie de se soucier. En fait, nombreux qui se présentent au chevêt de l’Astrologie – à la façon des médecins du Malade Imaginaire- pour parvenir à la sauver. En définitive, selon nous, on assiste à la crise d’un vieux couple (expression que nous avions utilisée en 1985 en sous titre de notre Monde Juif et l’Astrologie). La séparation nous semble devoir s’expliquer par des orientations devenues incompatibles. L’astronomie a su se réformer mais l’astrologie tarde à le faire. L’astronomie acquiert une honorabilité sociale –les astronomes vont être pensionnés et n’auront plus à dépendre peu ou prou de quelque pratique astrologique comme gagne-pain, à l’instar d’un Kepler : on fonde l’Observatoire de Paris en 1666. Mais comme on l’a dit, une certaine élite astrologique va mettre toute une partie du savoir astrologique sur le compte des astronomes, les astrologues n’ayant fait que le reprendre à leur compte. On touche là à un probléme essentiel pour l’Histoire de l’astrologie, à savoir précisément ses rapports avec l’astronomie. Les astrologues et les astronomes ne poursui-vent pas les mêmes buts et on notera qu’aussi bien Antoine de Villon qu’Eustache Le Noble, à plus d’un demi-siècle de distance, ont une approche que l’on pourrait qualifier d’ethnologique : ils ne disent pas ‘L’astrologie » mais « Les astrologues », c’est-à-dire des communautés s’articulant sur un certain savoir et il est clair que les astronomes ont fourni aux astrologues une grande partie de leurs outils alors que trop souvent on a semblé croire que c’étaient les astrologues qui avaient baptisé les constellations zodiacales. Le Noble explique que ces nominations étaient le fait des astronomes qui ne leur accordaient d’ailleurs pas de grande importance. Par conséquent, l’astrologie n’aurait que faire de les prendre pour plus qu’elles ne signifiaient. Autrement dit, l’astrologie aurait été comme colonisée par l’astronomie et il était temps qu’elle se libére d’une telle emprise. Rappelons d’ailleurs que ce sont dans bien des cas les astronomes qui auront souhaité annexer l’astrologie : la Tétrabible n’est-elle pas l’œuvre de l’astronome Ptolémée discrédité par Copernic ? Cet ouvrage ne saurait donc faire autorité ! On est là dans une sorte de dépit amoureux avec des torts respectifs. On voudrait faire chambre à part. Mais comme on l’aura noté plus haut, qui aura forcé les astronomes du XIXe siècle à continuer la série mythologique pour les planétes invisibles à l’œil nu ? Il est vrai que bien des astrologues auront considéré ces astronomes comme des sortes de prophétes, apportant les pièces qui manquaient à leur puzzle et par-dessus le marché en leur conférant une signification. JHB 27 08 21

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