Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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mercredi 25 août 2021
Jacques Halbronn Toute chronologie est compromise par des manques et par des ajouts. le corpus Nostradamus
Toute chronologie est compromise par des manques et par des ajouts. Le corpus Nostradamus
par Jacques Halbronn
Dans les différents domaines sur lesquels depuis des décennies nous avons appliqué notre méthodologie: Astrologie, Nostradamus, Linguistique, Bible etc, il nous aura toujours fallu "traiter" chaque corpus en abordant la question des manques et des ajouts. Autrement dit, il n'y a pas de travail de recherche sérieux, valable, qui n'aurait pas débouché sur des réponses à ce double questionnement.
Pour illustrer notre propos, nous partirons du corpus Nostradamus, en précisant que le travail préalable sera grosso modo le même, quel que soit le terrain. Force est au demeurant de constater que notre approche est vouée à rencontrer certaines résistances, lesquelles sont dues à un manque d'esprit critique et à un manque de confiance en son propre "bon sens" comme dirait Descartes.
Nous partirons d'une édition anversoise datée de 1590 (chez Saint Jaure,) conservée à la Bibliothèque de l'Arsenal. Cet exemplaire nous apparait comme une pièce cruciale pour établir une chronologie viable des éditions centuriques de la seconde moitié du XVIe siècle. Cette édition offre des similitudes assez remarquables avec une édition lyonnaise Antoine du Rosne 1557 (Bibl. Budapest) Elle comporte sept centuries et presque le même nombre de quatrains à la VIIe. Le quatrain 100 de la VIe centurie manque dans les deux cas et aucune marque interne d'addition, d'ajout (à la IVe et à la VIe centurie) ne figure dans un cas comme dans l'autre, à la différence des éditions centuriques parisiennes des années 1588-1589 (cf le RCN de Robert Benazra, Ed Trédaniel, 1993) A contrario, ces deux éditions 1590 et 1557 comportent une septiéme centurie qui n'apparait pas (encore) dans les éditions parisiennes (malgré une mention erronée après le 71e quatrain de la VIe centurie/
Ce qui retient particulièrement notre attention dans l'édition anversoise, c'est l'indication au colophon final d'une référence à une édition de 1555 Avignon, Pierre Roux. Cette mention de 1555 est décalée par rapport à l'édition 1557, Lyon, Antoine du Rosne dont il a été question. En tout état de cause, tout se passe comme si l'édition 1557 avait été précédée d'une édition 1555 manquante mais signalée dans l'édition de 1590.
Le problème, c'est que l'on connait par ailleurs une édition Lyon 1555 chez le libraire Macé Bonhomme mais à 4 Centuries seulement avec 53 quatrains à la IVe centuries, nombre que l'on retrouve dans les éditions parisiennes sus nommées mais suivies d'une addition de quatrains permettant d'arriver à la centaine; Or, les deux éditions considérées ici 1590 et 1557 ne mentionnent aucune addition de quatrains à la IVe centurie.
Résumons-nous: il semble que nous soyons en présence de deux scénarios paralléles :
d'un coté le scénario d'un ensemble à 7 centuries, initié en 1555 avec un quatrain 100 manquant; La raison de ce manque est assez simple: une version antérieure a du exister à six centuries seulement cloturée par un quatrain 100 que l'on retrouve notamment dans une édition 1557 Antoine du Rosne (Bibl; Utrecht) qui aura donc précédé l'édition Antoine du Rosne 1557 (Bibl; Budapest).
de l'autre, le scénario d'une première édition à 4 centuries (Macé Bonhomme 1555) probablement précédée d'une édition à 3 centuries, la IVe centurie étant au départ une simple addition de 53 quatrains, par la suite "complétée" en donnant lieu à une édition à six centuries, elle même pourvue d'un appendice qui portera ensuite le titre de septiéme centurie.
En fait, ce second scénario débouche sur le premier lequel entérine la succession d'additions en en supprimant la mention.
Au bout du compte, il nous reste des bribes d'un tel ensemble, comme dans un puzzle à savoir
A une édition Macé Bonhomme à 4 centuries qui est le premier stade disponible mais certainement précédée d'une édition première à 3 centuries et d'une édition comportant une addition de quatrains avant de devenir centurie IV , le passage au statut de centurie ne venant que dans un second temps.
B des éditions parisiennes 1588-1589 comportant cinq centuries "pleines" plus une sixiéme à 71 quatrains plus une addition à la sixiéme centurie nommée par erreur "septième centurie" et comportant les quatrains 72 à 84. C'est cette erreur qui conduira à déclarer dans l'édition d'Anvers "septiéme centurie" avec de nouveaux quatrains dans des quantités allant de 35 à 42 quatrains selon les éditions conservées, ce qui conduira à mettre en oeuvre un nouvel ensemble de trois centuries VIII, IX et X appelé second volet.
C des éditions Rouennaises appelées "Grandes et merveilleuses prédictions" et non "prophéties", l'édition d'Anvers portant également ce titre de Grandes et merveilleuses prédictions. Or, l'on a conservé une édition Rouen Raphael du Petit Val ayant au titre la mention "divisée en quatre centuries", ce qui rejoint l'autre scénario Macé Bonhomme 1555, portant, quant à elle le titre de "Prophéties" et non de Grandes et merveilleuses prédictions.. Mais cet exemplaire n'a pu qu'etre décrit par Daniel Ruzo (Testament de Nostradamus, Ed Rocher, 1982) et il n'est pas actuellement accessible, du moins à notre connaissance, bien que l'on dispose de sa page de titre. Cette page de titre est sensiblement mieux fournie que l'édition Macé Bonhomme 1555. Non seulement, elle indique "quatre centuries" alors que Macé Bonhomme ne le précise pas au titre mais seulement à l'intérieur, mais elle est plus explicite en son intitulé: "esquelles se voit représenté une partie de ce qui se passe en ce temps tant en France, Espaigne, Angleterre que autres parties" L'édition 1555 Macé Bonhomme est bien moins explicite en sa page de titre!
On aura compris que tout ce qui touche aux années 1555-1557 reléve de l'antidatation, d'un calque d'édition des années 1588-1590 si ce n'est que parfois l'on a la copie et non l'original ou l'inverse
JHB
25 08 21
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