Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
Soutenez nous en achetant à notre librairie en ligne sur priceminister/Rakuten VULCAINJH.

06 60 75 52 48 teleprovidence@yahoo.fr



"Désormais, vous pouvez profiter de nos vidéos sur you tube en demandant simplement "teleprovidence"ou"Halbronn". Si certaines vidéos en venaient à manquer sur notre site, elles seront sur You Tube"

mercredi 4 août 2021

jacques Halbronn L'idée fallacieuse de décadence de l'astrologie

'idée fallacieuse de décadence de l'astrologie par Jacques Halbronn On sait que les historiens jettent inévitablement un regard subjectif et souvent anachronique sur le cours des choses. C'est le cas de ces astrologues épris d'Histoire et qui qualifient les périodes par lesquelles passe l'astrologie au prisme de leur fascination pour l'astronomie, qu'ils voient comme la seule planche de salut pour leur discipline. Autrement dit, plus les liens entre astrologie et astronomie seraient étroits et plus l'astrologie « monterait » et plus ils se relâcheraient et plus l'astrologie « déclinerait ». Pour André Barbault, on peut penser que le fait de ne considérer que les relations entre planétes, comme le proposait il y a 400 ans Kepler, marque un progrès dans la réhabilitation de l'astrologie. En 1649, Jean-Baptiste Morin proposait d'ailleurs deux projets, l'un consacré à l'astronomie -Astronomia Restituta – et l'autre à l'astrologie -Astrologia Gallica (dont il donnera des extraits dans ses Remarques Astrologiques, l'ouvrage paraissant en1661 après sa mort en 1656). Ce qu'on appelle communément, à partir de la fin du XIXe siècle « renaissance de l'astrologie » ou « astrologie scientifique » implique le recours aux données astronomiques pour dresser la « carte du ciel » (La vie astrologique il y a cent ans, Paris, 1992) d'Alan Leo à Charles Barlet. En (re)fondant une anthropocosmologie, nous avons pris nos distances par rapport à une telle vision des choses, en dénonçant notamment l'usage intensif et extensif de toutes les planétes du systéme solaire,, tendance qui aura été entérinée par Jean-Pierre Nicola avec son « RET ». Mais rappelons que l'enjeu ici est de décrire correctement l'histoire de l'astrologie.(cf la vidéo de notre intervention au Colloque MAU de Montluçon, il y a 30 ans) Nous avons publié en 1993 un travail sur Eteilla et les « Amis du Livre de Toth » -(Ed La Grande Conjonction-Trédaniel) à savoir la reparution en 1785 du traité astrologique d'Eustache Le Noble mais qu'il convenait selon leur éditeur de l'époque - dont on connait le Tarot - d'utiliser sans passer par les éphémérides. En l'espace d'un siècle, l'astrologie à la française aura sensiblement transforme son « business model ». Mais l'on peut observer que l'astrologie aura connu bien des revirements au cours de son Histoire, à la façon de médecins se plaçant à son chevêt et préconisant tel ou tel traitement. C'est ainsi que Kepler entendait délester l'astrologie d'une partie de sa tradition pour ne plus conserver que les « aspects » ce en quoi il ne fut guère suivi avant le Xxe siècle, en France.(cf Paul Choisnard. Les Précurseurs de l'astrologie scientifique et la tradition Ptolémée, saint Thomas d'Aquin et Képler, 1929) C'est probablement l'influence anglaise qui aura conduit l'astrologie française à se rapprocher de l'astronomie. Nous avons publié en1987 plusieurs petits volumes d'Alan Leo et de son équipe traduits en français dans la première décennie du Xxe siècle (ed Guy Trédaniel) 1. La France, quant à elle, avait fini par adopter ce que d'aucuns appelleront une astronomie « fictive » que l'on retrouve dans le Talmud , exposée dans le Traité « Shabbat » (cf Le monde juif et l'astrologie, Milan, Arché, 1985) et qui attribue une planéte à chaque jour de la semaine- ce qui est resté dans nos pratiques actuelles avec le Lundi jour de la Lune et ainsi de suite. D'ailleurs, le dispositif des décans tout comme celui des maitrises planétaires reléve de cette « fiction » à l'instar de « directions » et « progressions ». On lira Lazare Lenain et sa Science cabalistique, ou l’art de connaître les bons génies qui influent sur la destinée des hommes ; avec l'explication de leurs talismans et caractères mystérieux, et la véritable manière de les composer ; suivant la doctrine des anciens Mages Égyptiens, Arabes et Chaldéens, recueillie d'après les Auteurs les plus célèbres qui ont écrit sur les Hautes Sciences, Paris, Éditions traditionnelles, 1963 (reprints 1972, 1979, 1989) Il serait assez expéditif de qualifier tout ce qui en astrologie ne référerait pas strictement à l'astronomie de décadent et inversement de « progrès » tout ce qui réduirait l'astrologie aux représentations des astronomes. Au regard de la sociologie du milieu astrologique, force est de constater une oscillation entre plusieurs voies, issues. En soi, tout changement de paradigme , dans un sens ou dans un autre, comporte un côté salutaire. Pour en revenir à la thèse selon laquelle l'édit de Colbert de 1666 aurait conduit l'astrologie à quelque forme de bannissement est particulièrement simpliste surtout si l'on étend ses effets à toute l'Europe et pas seulement à la France. Selon nous, ce sont les astrologues eux même qui, à tort ou à raison, sous l'influence de tel « leader » qui auront suivi telle ou telle option. Qu'ils aient voulu prendre leurs distances par rapport à une astronomie en plein chantier, depuis l'usage de la lunette par Galilée au début du XVIIe siècle, (avec Uranus (découvert depuis Bath en Angleterre par Herschell en 1781), les premiers astéroides, Neptune etc) nous semble assez vraisemblable. On pense aussi à la précession des équinoxes qui créait également un trouble chez les astrologues et une crise de confiance bien compréhensible. Autrement dit, ce seraient plutôt les astrologues qui auraient pris leurs distances par rapport aux astronomes que l'inverse et même l'habitude d'affubler les astres nouvellement découverts de dénominations mythologiques n'aura pas forcément amélioré la cote des astronomes, l'astronomie devenant la « folle du logis ». En s'acoquinant avec l'astronomie, par la suite, l'astrologie se mettrait d'ailleurs en porte à faux avec les « sciences humaines « , le thème natal censé se suffire à lui même. En fait, l'astrologie au Xxe siècle va apparaître comme une intrusion de l'astronomie dans la champ psycho-sociologique et une cause de son rejet ne viendra pas tant de la part des astronomes que des psychologues même si Jung accordait quelque crédit à l'astrologie. En ce sens, d'ailleurs, André Barbault dont on a signalé son rapport assez exclusif à l'astronomie - incarnera une telle intrusion de l'astronomie avec De la psychanalyse à l'astrologie (Ed Seuil, 1961) et Les astres et l'Histoire (Ed Pauvert, 1967) JHB 04 08 21

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire