Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 27 septembre 2022

Louis Saint Martin L'astrologie. De sa diversité et de ses enlisements.

e L’astrologie, de sa diversité et de ses enlisements par Louis Saint Martin (paru sur Champs Astrologiques" revue semestrielle. 2022 J’arrivais presque au moment où je mettrais un point final à cet essai (I), lorsqu’un très ancien consultant, féru d’Astrologie, se rappela à ma mémoire pour une nouvelle consultation. S’ensuivit de sa part quelques questions qui préludaient à notre futur entretien, ce qui me valut le message suivant dont je n’ai pas changé un seul mot : Cher Monsieur, Au cours de mes lectures, je dois reconnaître que j’ai souvent eu des doutes. D’abord par la multitude des courants astrologiques. Je n’ai pas de compétences particulières sur le sujet, mais quand même l’Astrologie karmique m’a intrigué. La première idée qui m’est venue, est que c’est improuvable. Puis que le consultant qui apprend qu’il est là pour « réparer » des vies antérieures ou « préparer » des vies futures, n’est pas près de trouver l’apaisement. En ce qui concerne le libre arbitre, sauf erreur de ma part ou fausse interprétation ou ignorance, je crois avoir lu que l’on pouvait attribuer une signification à chaque degré du Zodiaque (Astrologie arabe ou hindoue, je ne sais plus). Malheur à celui qui tombe sur un mauvais degré. Dans le même ordre d’idée, j’ai croisé l’Astrologie chinoise (ou vietnamienne). Là, tout est écrit. Si le thème n’est pas bon, il ne reste plus qu’à s’asseoir et attendre. Après avoir lu (un peu) Hadès et Barbault, je pensais tenir le bon bout. Mais l’Astrologie conditionaliste semble avoir une approche différente. J’ai vu aussi l’intérêt qu’ont les scientifiques pour l’Astrologie. Éternel débat, semble-t-il. Mais j’ai remarqué, sauf erreur de ma part, que la physique quantique a remis en question la physique classique. Alors où est la vérité ? Cela devrait les inciter à plus de modestie, à être moins péremptoire. Et puis, un jour, peut-être, ils auront mis l’univers en équations. Et après ? Enfin, je serais tenté de penser qu’il faut tenir compte de la généalogie, de l’hérédité, du milieu familial, de l’Histoire. Je pense que naître avec un « bon thème », fils d’intouchable à Bombay, ou fils de milliardaire à New York, ce n’est pas la même chose. Et puis, peut-être Guillaume (« Le Sagouin » de Mauriac) avait-il un thème pas trop mauvais ? La vie a fait le reste. Merci pour le rendez-vous de mardi. Cordialement, JJM 73 Voici la réponse que ce remarquable texte m’a inspiré et dont j’ai pensé à faire « bénéficier » mon lecteur ou ma lectrice : Cher Monsieur, Votre message, en quelques lignes où je reconnais la précision virginale et le désir d’aller au fond des choses qui caractérisent votre thème de Vierge/Scorpion, entraînant une forte valorisation de Mercure et Pluton, résume certaines des différentes « problématiques » (c’est un mot très à la mode) auxquelles l’Astrologie doit faire face. Je vais essayer de vous apporter mes propres réponses, mais dans un ordre qui n’est pas celui dans lequel vous m’interrogez. Je commencerai par le foisonnement des « écoles astrologiques ». Cette diversité est loin de constituer l’apanage exclusif de l’Astrologie. Depuis que les hommes sont en mesure de penser et de s’interroger, les philosophes (ainsi que les scientifiques dans une modeste mesure) cherchent tous la vérité et la sagesse. Il s’en faut de beaucoup que nous trouvions une quelconque unanimité dans leurs réponses. Même si, en Occident, on peut distinguer deux sommets auxquels se réfèrent souvent, ouvertement ou implicitement, la longue lignée des philosophes qui se sont succédés depuis Socrate : Platon et Aristote, auxquels il faut toujours adjoindre Plotin qui est comme leur trait d’union. Les théories cosmiques, quant à elles, ne sont pas en reste en matière de controverses, depuis Ptolémée, Copernic, Galilée, jusqu’à nos jours où les physiciens quantiques ont jeté un énorme cheveu dans une soupe qu’Einstein lui-même a trouvé quelque peu indigeste. Cet état de fait ne saurait surprendre un Chrétien qui évoque la pensée de l’évêque Nemesius par exemple (au confluent du IVème et Vème siècle). Celui-ci, à l’instar de Grégoire de Nysse, explique que « la nature même de l’homme explique la place centrale de la science qui l’étudie. Il est un microcosme (2), c’est-à-dire un univers en réduction. Composé d’un corps et d’une âme raisonnable, il sert de trait d’union entre le monde des corps et le monde des esprits. Ce n’est là qu’un cas particulier de la continuité qu’on observe partout dans la nature, entre les formes minérales, végétales, animales, humaines, et à l’intérieur de chacun de ces domaines en particulier. Cette unité d’ordre, qui fait de l’ensemble des choses un tout digne de ce nom, est d’ailleurs la preuve manifeste de l’existence de Dieu. » (3) Si nous acceptons l’hypothèse que cette unité du tout qui explique la continuité qu’on observe entre toutes les formes naturelles, est l’une des explications des fondements de l’Astrologie, il nous faut aussitôt admettre que l’esprit « fini » de l’homme ne saurait rendre compte d’une réalité qui participe de l’« infini »… sauf à prétendre se placer du seul point de vue à partir duquel tout nous deviendrait clair et lumineux : celui de Dieu Lui-même. 74 C’est cette impuissance de l’homme à dominer un ordre de réalité qui le dépasse qui explique la diversité des écoles et des interprétations, tant en Philosophie qu’en Astrologie. Nous n’y pouvons rien. Intéressons-nous maintenant à deux autres très grands penseurs et théologiens (4). Le pseudo Denys l’Aréopagite d’abord, qui dans son Traité des noms divins, explique que Dieu se présente d’abord comme Bien, car on l’aborde par Ses créatures, et c’est à titre de Bien suprême qu’Il les crée. Le Dieu de Denys ressemble alors à l’Idée du Bien décrite par Platon dans la République : comme le Soleil sensible […] pénètre toutes choses de sa lumière, le Bien, dont le Soleil sensible n’est qu’une pâle image, se répand en natures, en énergies actives, en êtres intelligibles et intelligents, qui lui doivent d’être ce qu’ils sont, et dont l’instabilité naturelle trouve en Lui leur point fixe. Cette illumination divine se développant par degrés, elle engendre naturellement une hiérarchie, ce qui signifie deux choses à la fois liées et distinctes : - D’abord, un état, en ce sens que tout être est défini dans ce qu’il est par la place qu’il occupe dans cette hiérarchie ; - Ensuite une fonction, en ce sens que tout membre de la hiérarchie universelle en reçoit d’en haut l’influence pour la transmettre à son tour au-dessous de lui. La lumière divine et l’être qu’elle constitue se transmettent donc comme par une cascade illuminative, dont les traités « De la Hiérarchie céleste » et « De la Hiérarchie ecclésiastique » décrivent les degrés. […] Tout ce qui mérite à quelque degré le titre de réalité n’est qu’un moment défini de cette effusion illuminatrice du Bien. Ce que l’on nomme Création est donc l’effet d’une révélation de Dieu dans Ses œuvres, et c’est pourquoi les êtres manifestent ce qu’Il est. Le monde est une « théophanie », qui nous permet seul de connaître son auteur. […] Dans les images temporelles de Dieu, l’être vient donc d’abord, et c’est parce qu’il y participe en tant « qu’il est », qu’un être peut participer en outre à la vie et aux autres propriétés qui le définissent. Prises en Dieu, toutes ces « participations » (5) sont une en Lui, comme les rayons du cercle sont un dans leur centre… On nomme « types » ou « exemplaires » ces modèles divins des êtres, qui sont les prototypes de toutes leurs participations. En tant que formes actives et causales, ce sont aussi des « volontés divines » ou des « prédestinations ». (6) Si on lit bien ce texte, tout concourt, sinon à fonder – car ce n’est pas le propos de Denys –, du moins à justifier la pensée astrologique : Chaque chose prend sa place dans ce rayonnement du Bien qui se répand en natures, en énergies actives, en êtres intelligibles et intelligents suivant son état et sa fonction, nous dit-il. Voilà une idée séduisante qui nous permet de comprendre sur quoi se fonde notre conviction (soutenue par la pratique et la démonstration bien sûr) de l’extrême validité de l’Astrologie. Dans cet univers où tout concourt à refléter la lumière d’origine ; dans cette théophanie où tout possède un état et remplit une fonction pour contribuer à révéler Dieu dans Ses œuvres, en quoi serait-il irrationnel ou impie que l’homme ait trouvé dans le système Terre / Soleil dont les mouvements rythment son existence, un précieux auxiliaire pour 75 qualifier un moment précis de ce dévoilement de Dieu dans Sa Création et Se manifestant dans le temps ? Ou chaque image (au sens où l’entend Denys), chaque élément, chaque être, reflète et révèle Dieu et peut être interrogé comme signe. Et on ne comprend pas pourquoi l’état du ciel ferait une exception ; ou l’Astrologie qui ne peut se comprendre que sous l’angle théophanique est une illusion, mais du même coup, la théorie de Denys se trouve invalidée ; ou Denys a vu juste et l’Astrologie peut, de plein droit, revendiquer le droit à l’existence comme langue apte à déchiffrer les signes que Dieu nous donne de Sa ToutePrésence dans Sa Création. Après la « Théophanie » de Denys, j’ai choisi pour vous répondre de faire appel à la pensée de Maxime le Confesseur au VIIème siècle, toujours présentée par Etienne Gilson. Pour Maxime, Dieu est la monade (7) pure […] la source elle-même indivisible et non multipliable, dont le multiple découle sans en altérer la pureté. La Monade est donc le principe d’un certain mouvement, mais il ne s’agit pas d’un mouvement psychique (8). Le mouvement de la divinité est la connaissance par laquelle son être et le « comment » de son être se manifestent à ceux qui sont capables de les connaître. On peut supposer que nous avons là un élément de réponse à votre question : chacun perçoit l’être de Dieu et surtout le « comment » de son être, à la manière de ses propres lumières et dispositions. Ce qui justifie, s’agissant non plus de Dieu, mais de la connaissance astrologique en tant que langage symbolique directement associé à cette disposition fondamentale qu’a le monde physique de nous révéler quelque chose de sa Source, de son Bien ; ce qui justifie donc, que nous puissions accepter cette diversité des visions et des traductions qui vous choquent. Je ne dirai pas chacun voit midi à sa porte, mais chacun ne peut voir les réalités cosmiques qu’à la lumière de sa culture, de ses propres principes et références et de sa capacité à les remettre en question en les soumettant à l’expérience (seul point sur lequel la théorie physique peut nous enseigner quelque chose d’utile). Et, comme depuis Babel, les hommes tiennent plus à leurs idées qu’à la vérité qui seule pourrait les justifier, il ne faut pas s’attendre à ce que, dans le monde de la connaissance – astrologie, biologie, physique, philosophie et autres domaines – nous puissions disposer d’une langue unique. En temps voulu, nous poursuivrons peut-être notre lecture de Maxime sous la houlette d’Etienne Gilson à l’occasion d’une autre « Méditation », celle qui a trait à la destinée des âmes. Mais ce n’est pas encore le lieu de nous y attarder ici. J’avais besoin de faire ce détour par ces grands auteurs médiévaux (puisque j’ai décidé d’insérer notre échange dans mon essai sur les rapports entre Patristique et Astrologie) car il me paraissait nécessaire d’établir le fondement de la pensée astrologique dans les conceptions mêmes des rapports entre Dieu et le monde tels qu’ils apparaissent chez eux. Dans le même temps, je voulais justifier la diversité des théories astrologiques qui ne sont pas plus étonnantes ou plus nombreuses que les diversités théologiques, philosophiques, psychologiques et scientifiques. 76 Je laisse de côté les systèmes d’attribution d’une signification précise à chaque degré du Zodiaque dans certaines cultures astrologiques. C’est un domaine qui me paraît d’autant plus discutable qu’il est impossible de prouver quoi que ce soit concernant la pertinence de ces images. Un thème natal ne délivre une signification que si nous le considérons dans sa globalité, c’est-à-dire comme un texte complet et sensé en lui-même, et non comme une succession d’images ou de mots associés les uns aux autres. L’idée d’affecter une image à un degré du Zodiaque serait peut-être à prendre en considération si nous pouvions ensuite intégrer l’image obtenue dans une synthèse explicative. Ce qui n’est pas le cas. Vous citez les Arabes et les Hindous, mais il n’est pas nécessaire d’aller si loin : plus près de nous, vous pourrez découvrir le « travail » (plus poétique qu’astrologique assurément) de Dane Rudhyar sur le sujet (9). Dane Rudhyar (Daniel Chennevière, de son vrai nom) s’est voulu prophète du New Age aux USA, qui n’est en fait qu’une nouvelle forme de panthéisme ou de naturalisme, mâtinée de freudisme et de junguisme avec juste ce qu’il faut d’hindouisme. Née sur la côte Ouest des USA, athanor de toutes les fantaisies apparues outre-Atlantique, l’Astrologie New Age de Rudhyar a enflammé les têtes progressistes (au moins celles qui s’intéressent à l’Astrologie) de chaque côté de l’océan, celles qui confondent gesticulations folkloriques, jargon orientalisant et spiritualité authentique. Je respecte l’effort considérable de Rudhyar pour bâtir une nouvelle conception de l’Astrologie – en fait, pour inventer une conception toute personnelle de l’existence –, mais je ne partage pas ses conceptions. Vous vous interrogez aussi sur l’Astrologie chinoise ou vietnamienne. Il se trouve que j’ai un témoignage précis à ce sujet. J’ai beaucoup travaillé, au début de mon « apprentissage », avec X..., créateur d’une excellente école d’Astrologie, du moins à l’époque (10), à qui j’avais été adressé par André Barbault en 1969. J’avais été séduit par sa conception globaliste du thème natal, c’est-àdire par son effort pour corriger la détestable tare constitutive d’une certaine Astrologie traditionnelle qui consistait à saucissonner le thème sans jamais en délivrer le sens profond, ce qui faisait son insécable unité. X... avait repris les intuitions remarquables de Claire Santagostini (la mère de l’Astrologie Globale) en ce domaine ; les avait complétées par de larges emprunts à André Barbault, à Louis Gastin et quelques autres, et avait réussi le tour de force de synthétiser toutes ces influences dans un enseignement très structuré qui me convenait très bien parce qu’il permettait d’aller à l’essentiel dans l’étude d’un thème. Puis, sous l’influence de François Brousse, un « initié » plus illuminé et poète que penseur authentique (ex-professeur de philo) qui se proclamait « cinquième Avatar du XXème siècle » (c’est-à-dire un équivalent de Bouddha ou de Krishna, pas moins), sa pratique et son enseignement s’étaient égarés vers des zones de plus en plus irrationnelles où karma, dharma, vies antérieures, le tout assaisonné de la pratique du Reiki (dont il était devenu « maître ») et autres « activités spirituelles », m’avaient éloigné de lui pour suivre mon propre chemin. 77 Je le revis pourtant, au début de 1991, lors du congrès annuel organisé par une Association astrologique (disparue depuis) qui se tenait à la Porte Maillot. Il venait nous parler de son dernier livre, écrit en collaboration avec un astrologue vietnamien nommé Vo-Van-Em et intitulé, tout modestement : La Véritable Astrologie Chinoise (II). La morale de son intervention était des plus simples : l’Astrologie Vietnamienne, telle qu’il venait la faire connaître aux pauvres astrologues européens encore empêtrés dans leurs transits et progressions, avait réponse à tout et ne se trompait jamais. Je ne m’inquiétais pas de cette forfanterie car je savais que X... faisait toujours dans la surenchère et l’exceptionnel, parlait de lui à la troisième personne (il ne disait pas : « je vous demande de », mais : « votre professeur vous demande de »), et il ne fallait pas le lui faire remarquer si on ne voulait pas subir les foudres de Jupiter. Nous étions donc au début de l’année 1991 (la 1ère Guerre du Golfe s’est terminée en février) et une participante lui demanda ce que l’Astrologie chinoise pouvait nous dire quant à l’avenir de Saddam Hussein. Telle la Pythie de Delphes en ses meilleurs jours, il répondit que Saddam Hussein serait renversé (ou tué, mon souvenir n’est pas précis sur ce point) dans les tout prochains jours qui allaient suivre notre congrès, ou, au plus tard, au mois de septembre 1991 ! Les jours, les semaines et les mois passèrent sans que Saddam Hussein jugeât bon de corroborer la prédiction de X... et de son Astrologie Vietnamienne, puisqu’il ne fut renversé et pendu qu’en 2006 ! Soit quinze ans plus tard… Je fermai donc l’exemplaire de La Véritable Astrologie Chinoise, que j’avais acheté tant par amitié que par souci de ne rien rejeter de ce qui pouvait enrichir mes connaissances, et je l’oubliai au fond de ma bibliothèque jusqu’à ce que votre message me rappelât son existence. Vous évoquez aussi, avec un certain humour, la question de l’Astrologie karmique qui empoisonne notre discipline depuis cinquante ans ; c’est-à-dire depuis qu’une certaine mode (ou un certain snobisme) a conduit certaines de nos élites intellectuelles à prendre une posture hindouisante ou bouddhisante. Pardon pour ces néologismes, mais ils se justifient dans la mesure où, tout à coup, on n’a plus entendu parler dans les milieux astrologiques que de vies antérieures, de karma et de dharma par des gens qui n’avaient jamais ouvert une seule des grandes œuvres métaphysiques de l’Inde ou du Tibet. Non plus qu’une seule page de René Guénon, un expert des métaphysiques orientales qui pourtant avait radicalement contesté l’idée même de vies antérieures et de réincarnation puisqu’il écrivait dans L’Erreur spirite, ouvrage paru en 1923 si je ne me trompe : « Nous sommes donc amenés ainsi à montrer que la réincarnation est une impossibilité pure et simple ; il faut entendre par là qu’un même être ne peut pas avoir deux existences dans le monde corporel, ce monde étant considéré dans toute son extension : peu importe que ce soit sur la terre ou sur d’autres astres quelconques ; peu importe aussi que ce soit en tant qu’être humain ou, suivant les fausses conceptions de la métempsychose, sous toute autre forme, animale, végétale ou même minérale. Peu importe qu’il s’agisse d’existences successives ou simultanées. » (12) On ne peut se montrer plus catégorique. 78 En fait, cette théorie réincarnationiste nous vient de très loin dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace, elle nous vient de l’Inde, sans doute, via la Grèce ; dans le temps, elle apparaît dans notre culture à partir du Vème siècle avant notre ère, le siècle d’Empédocle et de Platon (même si Pythagore adhère lui aussi aux thèses réincarnationistes, dès le VIème siècle). Puis, l’idée s’est répandue rapidement à partir du foyer grec et touchera l’Egypte ancienne. Platon lui est très favorable, qui la rattache à un mythe d’origine arménienne. Et on la retrouve dans le judaïsme ancien – chez les Esséniens en particulier – et certains courants juifs l’admettent encore à l’époque contemporaine. L’Ancien Testament n’en dit rien de remarquable et le Nouveau lui substitue la Résurrection des corps qui est tout autre chose. Si c’est Pythagore qui en parle le premier à travers la notion de métempsychose (migration des âmes), reprise par Platon qui ne conçoit le corps, l’enveloppe charnelle de l’âme que comme un tombeau dont la malheureuse doit se délivrer avant d’en épouser un autre qui lui conviendra mieux (du moins l’espère-t-elle), c’est Aristote qui, comme il le fait très souvent, viendra apporter au problème une solution rationnelle et équilibrée avec sa conception de l’âme comme forme d’un être vivant, autrement dit comme ce par quoi un être vivant peut être dit vivant. L’âme, chez Aristote, n’est pas conçue comme substance distincte du corps vivant puisqu’elle est à son principe ; autrement dit, on ne peut concevoir l’un sans l’autre : un corps n’est corps que parce qu’une âme l’anime. Autrement il n’est rien ; pas même matière. Comment pourrait-on alors les dissocier dans le principe ? Aussi, on voit mal comment cette âme immatérielle (non substantielle) pourrait alors passer d’un corps à l’autre… sauf à concevoir une sorte de transplantation animique par un quelconque Dr Frankenstein capable de séparer l’âme du corps et de la greffer sur un nouvel organisme. Cela dit pour le simple plaisir de mettre un peu d’humour dans cette correspondance. Je ne fais ici qu’esquisser la question bien sûr, mais je signalerai néanmoins que le problème n’a pas manqué de se reposer avec le Christianisme et notamment pendant la période patristique (puisque c’est elle qui est à l’origine de l’ouvrage d’où cette chronique est extraite). C’est dans la deuxième partie du IIème siècle qu’Athénagore fixe les positions que le Christianisme n’abandonnera plus dans la suite des temps, malgré certaines initiatives quelque peu hétérodoxes. Que nous dit Athénagore ? Dieu n’a pas créé des âmes, mais des hommes ; et cela en vue d’une certaine fin. Par conséquent l’histoire et la destinée des deux éléments (inextricablement confondus, je le rappelle) qui le composent doivent être les mêmes. Moralité : l’homme n’est pas son âme (on pourrait ajouter : il n’est pas son corps non plus), mais il est le composé de son âme et de son corps. Exit le Platonisme (et le Plotinisme), leur dualisme, et leur mépris du corps. Comme le fait remarquer Etienne Gilson : « Ou on admet avec le Platon de l’Alcibiade que l’homme est une âme qui se sert d’un corps et, à partir de ce principe, on devra progressivement consentir à tout le platonisme (dont 79 la doctrine de la transmigration des âmes). Ou bien l’on pose avec Athénagore que le corps fait essentiellement partie de la nature humaine, et c’est à une anthropologie de type aristotélicien qu’il faudra se rallier. D’ailleurs le dogme de la résurrection des corps était une invitation pressante à inclure le corps dans la définition de l’homme. » (13) Or, il n’est pas difficile pour un Chrétien d’apercevoir ce qui distingue essentiellement réincarnation et résurrection, pour peu qu’il se donne la peine d’y réfléchir. D’ailleurs Athénagore connaissant notre paresse naturelle, nous précise aussitôt leur différence : « Or, ce [l’homme] qui a reçu la pensée et la raison (14), ce n’est pas l’âme par elle-même, c’est l’homme. » Il faut donc nécessairement que l’homme, composé de l’âme et du corps, subsiste toujours, et il ne le peut s’il ne ressuscite pas. Pourquoi ? Tout logiquement parce que les causes pour lesquelles le jugement de la raison a été donné aux hommes restant ellesmêmes [entendez par là qu’elles sont marquées du sceau de l’Éternité parce qu’elles viennent de Dieu], ce jugement lui-même subsiste [Dieu n’investit que dans du subsistant et non dans de l’aléatoire, du provisoire ou de l’accidentel]. Comment subsisterait-il si l’âme se faisait la belle vers un autre corps à la mort ? La résurrection est donc une nécessité et non une option. Et, en tant qu’elle maintient l’unité du composé que nous appelons « homme », elle exclut la réincarnation. CQFD. Pourtant, celle-ci n’a pas encore dit son dernier mot. Elle réapparait, quoique de manière plus implicite, chez Origène (à peine plus âgé qu’Athénagore). Résumons au maximum la position d’Origène sur le sujet : Dieu a créé notre monde (qui n’est ni le premier ni le dernier en tant que manifestation du Verbe) avec une suprême sagesse. De la connaissance qu’Il a de Lui-même, sont nés les autres verbes, disons les créatures raisonnables dont chacune est à l’égard du Verbe, dans le même rapport que le Verbe est à Dieu. Ces créatures sont esprits et libres, comme l’est Dieu Lui-même. C’est de cette liberté que découle l’histoire du monde. Œuvres nées de la bonté du Père, ces esprits ont été créés égaux entre eux. Mais voilà, étant libres et égaux entre eux, certains ne tardèrent pas à vouloir s’émanciper et à se détourner de Lui. Naquit alors une hiérarchie dans laquelle le degré de cette fidélité – ou de cette chute – marquait la place de chacun [voilà Plotin]. On part des hiérarchies d’anges au plus haut des cieux, on passe par des anges déjà un peu moins reluisants, ceux qui règlent le mouvement des astres, et on aboutit à l’homme : esprits détenus par des corps [Platon pointe le bout du nez]. A noter que chaque être occupe la place que lui-même a choisie. Emprisonnées dans leur corps, ces âmes – en bonne doctrine plotinienne – peuvent faire l’effort pour se libérer de leur prison de chair et retrouver leur condition première de purs esprits (métanoïa). Ceux-là mêmes qui n’étaient absolument pas destinés à se dégrader en âmes destinées à animer des corps [à se commettre avec la matière donc]. Les âmes pour Origène sont des esprits refroidis [et tout le monde sait que certains plats refroidis sont très indigestes]. Il leur faut maintenant retrouver leur chaleur et leur lumière primitives. Soit. Ce n’est pas très « catholique », mais cela peut être accepté comme pertinent. Mais Origène n’en reste pas là, puisqu’en accord avec saint Jérôme, il admet que les âmes humaines peuvent encore se dégrader davantage et passer des corps 80 humains à des corps d’animaux. On n’est pas loin de la métempsychose des pythagoriciens [et de certaines doctrines hindoues]. On ne trouve rien dans ses textes qui confirme les allégations de saint Jérôme, mais on n’écrit pas tout ce que l’on pense et peut-être Origène n’en pensait-il pas moins dans le secret de son cœur, n’est-il pas ? Quant aux comportements animaux, notre époque en donne de tels exemples quotidiens qu’on pardonne à Origène d’avoir peut-être un peu forcé le trait. Laissons là Origène (qui a prêté son nom à mon ouvrage), dont la pensée est si riche qu’elle mériterait bien des pages de commentaires. Ce qui n’est pas notre propos. Terminons notre petit tour d’horizon sur le (faux) problème de la réincarnation avec un autre grand penseur d’époque patristique : Grégoire de Nysse (IVème siècle). « Par définition, écrit Etienne Gilson, une âme est le principe animateur d’un corps. L’âme de l’homme est donc une substance créée, vivante et raisonnable, qui confère par elle-même vie et sensibilité à un corps organisé et capable de sentir. » [c’est pratiquement un copié/collé de la doctrine d’Aristote sur la question]. Grégoire faisant de la raison une partie constitutive de l’âme, nous sommes déjà là dans la pensée de saint Thomas d’Aquin. Mais voici qui intéresse directement notre sujet. En effet, Gilson précise : « Grégoire rejette d’ailleurs expressément la préexistence de l’âme au corps, thèse origènienne dont le corollaire inévitable est celle de la transmigration des âmes. Or, la transmigration n’est pas seulement inacceptable pour un Chrétien, elle est contraire à la distinction manifeste des espèces animales. Admettre que n’importe quelle âme puisse animer n’importe quel corps revient à dire que tous les êtres sont de même nature, hommes, plantes et animaux. De même que l’âme n’existe pas avant son corps, elle ne peut pas être créée après lui, car un corps inanimé n’est pas vraiment un corps, c’est un cadavre. Si l’existence du corps comme tel implique la présence de l’âme, il ne saurait la précéder. Il faut donc nécessairement que le corps et l’âme soient créés simultanément par Dieu. Créer cette unité du corps et de l’âme, c’est précisément créer l’homme. » (15) Et cette unité interdit tant sur le plan logique que du point de vue ontologique une quelconque possibilité de réincarnation. Il me semble que les astrologues qui, dans leurs ouvrages ou dans leurs conférences, utilisent – de manière absolument gratuite – les termes de karma, vies antérieures et réincarnation, à tort et à travers, devraient peut-être retourner aux fondamentaux de leur culture pour acquérir un peu plus de recul et éviter d’entraîner leurs consultants dans les mêmes illusions qu’eux. Je pense, et je ne suis pas le seul, que le succès de ces théories est lié à la frivolité d’une époque marquée par la fuite hors du réel et par la conviction infantile que, quelles que soient les erreurs, voire les fautes, que nous commettons, les conséquences ne seront pas si graves que notre égo ne puisse subsister et qu’il puisse inlassablement les revivre, n’ayant « rien appris et rien oublié » et les avantages de la vie terrestre l’emportant de loin sur une hypothétique dissolution dans le nirvana hindou, ou bouddhiste. Au niveau qui est le mien, j’ai œuvré dès mon entrée en Astrologie à tenter de dégager notre discipline du piège des différents exotismes et de leurs dérives pour lui redonner 81 toute sa légitimité dans son dialogue difficile avec la science et la religion occidentales. Et j’y travaille encore. Une des raisons du succès de ces orientalisations de notre discipline, réside dans l’effroyable mépris qui est le nôtre vis-à-vis de nos racines culturelles, c’est-à-dire de nos traditions philosophiques et religieuses qui s’étendent sur deux mille cinq cents ans d’un éblouissant effort intellectuel. Effroyable mépris qui nous est imposé par notre système pseudoéducatif qui s’efforce depuis plus d’un siècle (à partir de la IIIème République, en fait) d’effacer nos mémoires civilisationnelles, par la disparition de ce qu’autrefois on appelait « les humanités », pour faire de nous les parfaits enfants du ménage à trois athéisme / progressisme / relativisme. Pourquoi un Européen nourri au lait d’Athènes, de Rome et de Jérusalem, ces trois foyers spirituels qui lui ont apporté, chacun suivant son génie propre, l’immense cadeau de la vérité et de la rationalité (qui n’est pas le rationalisme, faut-il le préciser) ? Pourquoi un Français, certes fils d’une nation apostate, mais riche malgré tout d’une tradition religieuse et intellectuelle (très oubliée) qui l’a élevé au-dessus de toutes les autres nations européennes ? Pourquoi donc ce fils ou cette fille de saint Augustin, de saint Thomas, de saint Bonaventure, de saint François de Sales, de saint Vincent, de Rabelais, Corneille, Racine, Pascal et même de Descartes, Chateaubriand, Balzac, Stendhal, Hugo, Bergson, Pasteur et Gilson – va-t-il s’enticher de croyances religieuses analysées, approfondies et rejetées rationnellement par les plus éminents penseurs de sa propre culture dès le IVème siècle et auxquelles ces illustres devanciers n’ont jamais adhéré ? Voilà qui me laisse bien perplexe. Snobisme ? Sans aucun doute. Besoin de se rendre « original » ? Tout aussi certainement. Haine de soi ? Ce n’est pas impossible. Cette valorisation de tout ce qui est exogène ne manifeste-t-elle pas une sorte de « wokisme » astrologique ? Fascination pour des doctrines exotiques qui n’ont pour seul mérite que d’exciter notre imagination et de nous dédouaner de notre sens des responsabilités, toutes nos « insuffisances » s’expliquant par des « vies antérieures » ? Je ne peux répondre à la question. D’ailleurs la poser, n’est-ce pas déjà y répondre ? Mais rien ne m’enlèvera de l’idée que la source des déviations que certains imposent à notre discipline, réside dans un regrettable manque d’efforts pour approfondir la nature et les fondements d’une discipline qui mérite mieux qu’un folklore de pacotille car il met en œuvre les ressorts les plus profonds et les plus mystérieux de la connaissance. De plus, sur le plan déontologique, un certain nombre de questions se posent. Je m’explique. Je suis Chrétien (sans doute médiocre mais convaincu), mais ce que je crois n’interfère en rien dans ma consultation (et j’ai des consultants sur quatre continents appartenant à plusieurs formes de religion) car je ne me réfère qu’aux règles morales qui peuvent être admises par tous et par toutes, étant communes à l’humanité civilisée. Ma foi reste de côté quand je consulte. Les notions de karma et de réincarnation, elles, ne sont pas neutres ni communes à l’ensemble de l’humanité ; elle sont spécifiques de religions 82 précises, et ne se comprennent que dans l’acceptation et la pratique de ces religions (ou « philosophies », comme aiment à le prétendre les bouddhistes). En foi de quoi, baser l’interprétation d’un thème natal sur la prise en compte de « vies antérieures » équivaut à engager le consultant dans une forme de croyance qu’il peut très bien interpréter comme un viol de sa conscience ou comme une négation de ses choix religieux, s’il a décidé d’en avoir, of course. Il me semble que cet aspect des choses devrait être un peu plus pris en compte dans le cadre de notre profession. Au moment de mettre le point final à cet article, me parvient une revue dans laquelle je lis sous la plume d’un de mes éminents confrères dont je garderai l’anonymat : « Cette approche de l’Astrologie [karmique] relativement récente qui inclut l’idée du karma de nos vies antérieures et de son impact dans notre quotidien est très utile pour comprendre la véritable personnalité de chacun. Il est indéniable que ce concept de karma est en relation directe avec ‘Qui nous sommes’. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de preuve ‘scientifique’ de la réincarnation que le phénomène n’existe pas. L’ignorer est un non-sens, une aberration. » Voilà qui m’amène à me tapoter le menton. • Certes, ce n’est pas parce que nous n’avons pas de preuve scientifique de la réincarnation que le phénomène n’existe pas. C’est enfoncer une porte ouverte puisque l’Astrologie ellemême ne peut être justifiée par le type de démonstration que la science met en œuvre. • Mais on peut répliquer à cette pétition de principe que : ce n’est pas parce que la science n’a rien à dire sur le karma qu’il existe pour autant. N’est-il pas ? Notre astrologue utilise une méthode qui devrait – affirme-t-il – consoler ceux qui ne se reconnaissent pas dans leur thème. • Une première question : ils ne se reconnaissent pas dans leur thème, ou ils ne reconnaissent pas ce que le thème leur renvoie… et qu’ils ne peuvent ou ne veulent pas voir ? Ce qui est tout autre chose (16). • Je n’ose suggérer que, d’autre part, il est peut-être difficile de se reconnaître dans certaines interprétations plus ou moins sérieuses. On risquerait de me taxer de mauvais esprit. • Ensuite, pour une raison que j’ignore car elle n’est pas indiquée dans l’article en question, cet astrologue a décidé de superposer une carte du ciel sidérale – censée représenter le « karma » de la personne considérée – autour de la carte du ciel tropique, censée représenter l’identité actuelle du réincarné. Les deux cartes arborant des couleurs différentes pour justifier de certaines dynamiques. Pourquoi pas ? Dans un univers où chacun est laissé libre d’observer les règles qui lui conviennent, comme l’est l’Astrologie, tout peut se justifier. Mais, comme toujours, c’est aux fruits qu’on peut juger de l’arbre. • Cependant, tout en acceptant la méthode de travail de cet astrologue, j’ai beau me creuser la tête, je ne comprends pas pourquoi le thème sidéral nous « révélerait » le karma du consultant. Mystère. Et mystère d’autant plus profond que rien dans la démonstration 83 sur le cas particulier qui illustre cette doctrine, ne ressortit à la démonstration d’un quelconque karma. Du moins tel qu’on l’entend généralement. • Car toute la démonstration ne fait appel qu’à la psychanalyse la plus courante, à la complexité des rapports familiaux, à la déficience du père, aux comportements de la mère, le tout organisé par l’inévitable complexe d’Œdipe « que le sujet n’a pas pu vivre », pour justifier les mauvais traitements dont la consultante de cet astrologue se plaint de la part de son conjoint (sur qui porte l’analyse du double thème) et que ledit astrologue éclaire à la lumière de ce qu’il appelle « Astrologie karmique » ; là où je ne vois, moi, – nonobstant la présence d’un thème sidéral – qu’un recours, tout à fait légitime, à ce que peut nous apprendre une lecture généalogique et transgénéalogique d’un thème natal, mâtinée de psychanalyse. Était-il besoin de mobiliser deux Zodiaques pour parvenir à un tel résultat ? Peut-être. Je n’y vois aucun inconvénient. Mais était-il opportun d’avoir recours à la notion de karma pour assimiler une banale analyse psychanalytique investissant le sens des symboles astrologiques ? Autre question subsidiaire : l’Astrologie prétendument karmique n’est-elle qu’un outil de la psychanalyse matérialiste ou répond-t-elle à d’autres nécessités que de régler les problèmes de couple ? Nous n’en saurons rien. Je remarque néanmoins que l’auteur évoque Jung alors que son approche n’a rien de junguien, mais tout de freudien. Ce qui ne ferait plaisir ni à l’un ni à l’autre. Ce qui est sûr c’est que, de toute façon, elle n’a rien de karmique… sauf si on assimile les problèmes avec papa et maman à du karma. Pourquoi pas ? Vos autres questionnements sur le rôle de l’hérédité et du milieu, sur le libre arbitre et sur la physique quantique, sont traités par ailleurs dans le cours de cet ouvrage (17). Je vous renvoie donc aux réponses que, dans mes limites, je suis en mesure de leur apporter, pour éviter de donner à ce texte des proportions indues. Bien cordialement à vous, LOUIS SAINT MARTIN http ://www.astrophilo.com/ Liste des ouvrages : 1/ SAGESSE DE L’ASTROLOGIE TRADITIONNELLE Essai sur la Nature et les Fondements de l’Astrologie Préface du Pr Jean Borella L’Harmattan, coll. « Théôria », 273 p., 27 € 2/ INITIATION A L’ASTROLOGIE COMPARÉE L’Harmattan, coll. « Pronoïa », 421 p., 39 € 3/ ABORDER L’INTERPRETATION EN ASTROLOGIE COMPARÉE L’Harmattan, coll. « Pronoïa », 226 p., 26 € 4/ DICTIONNAIRE INSOLITE et pratique DE LA VERTICALITÉ Préface et Article du Pr Wolfgang Smith Éditions de l’Aurige – c/o Louis SAINT MARTIN – 5, rue des Alouettes – 81200 AIGUEFONDE 47 € port compris 84 5/ RENDEZ-VOUS CHEZ ORIGÈNE Préface de Rémi Soulié et Avant-Propos de Jérôme Rousse-Lacordaire Éditions de l’Aurige – c/o Louis SAINT MARTIN – 5, rue des Alouettes – 81200 AIGUEFONDE 29 € port compris 6/ DU SENS DE L’EXISTENCE – EN QUÊTE… Éditions de l’Aurige – c/o Louis SAINT MARTIN – 5, rue des Alouettes – 81200 AIGUEFONDE A PARAITRE COURANT 2022 N.B. : J’ai créé les ÉDITIONS DE L’AURIGE pour ne plus dépendre du bon vouloir d’éditeurs qui ne se soucient que de rentabilité. Cela me permet aussi de libérer mes lecteurs des frais de port que je prends à ma charge. Les paiements se font par chèque à mon ordre ou par virement bancaire. Il suffit de me demander un RIB. Notes de fin (1) Cet article constitue un chapitre de mon dernier ouvrage : Rendez-vous chez Origène, Éditions de l’Aurige, chez l’auteur. (2) Le courant philosophique immémorial qu’on appelle « hermétisme » ne dit pas autre chose. (3) Etienne Gilson, L’Unité de l’Expérience Philosophique, Petrus a Stella, 2016, p.75-76. (4) Très grands ici ne veut surtout pas dire qu’ils aient atteint à la Vérité absolue et qu’on ne puisse pas les critiquer, mais ils se sont élevés assez haut vers elle pour qu’on puisse prendre leur point de vue en considération. (5) On doit dire que l’être est la première participation, fondement de toutes les autres. (6) Etienne Gilson, op.cit., p.85-87. (7) C’est Leibniz surtout qui lui a donné toute sa place dans la philosophie occidentale. On peut la définir en métaphysique comme un équivalent du terme « unité ». C’est l’Unité parfaite qui est le principe absolu. C’est l’unité suprême, mais ce peut être aussi, à l’autre bout, l’unité minimale, l’élément spirituel minimal. (8) Se rapporter à ce que j’ai écrit concernant le psychique et le spirituel ou le théologal. (9) Il n’est pas le seul, mais c’est le plus marquant. (10) Académie Internationale d’Astrologie : A.I.A. (11) Éditions Traditionnelles, 1990. (12) René Guénon, L’Erreur spirite, réédition par Hadès, 2017. Ce qui me conduit à recommander vivement le petit ouvrage que Jean Borella a récemment publié : René Guénon et le guénonisme. Enjeux et questionnements, L’Harmattan, coll. « Théôria », 2020. Des plus instructifs sur les thèses de ce penseur… (13) Etienne Gilson, op.cit., p.33. (14) En vue de connaître les choses que perçoit la pensée, et non seulement leur substance même, mais aussi la bonté, la sagesse et la justice de Celui qui les leur a donnés… (15) Etienne Gilson, op.cit., p.71. (16) J’ai rencontré, il y a bien longtemps, un personnage qui s’appelait François Brousse, poète ésotérique à ses heures, et maître à penser de tout un groupe de personnes qui se réunissaient autour de lui et qui l’écoutaient, émerveillées, donner ses conseils inspirés sur toutes sortes de sujets – et prodiguer des « initiations au miroir » censées les faire croître en sagesse et spiritualité. Je me souviens de l’un d’eux. Une jeune femme l’avait interpellé sur le mauvais sort qui l’avait dotée d’un « très mauvais thème ». Voici le conseil qu’il lui avait donné : « Tu vas monter le thème qui te conviendrait et tu vas le suspendre au-dessus de ton lit. Tu le fixeras tous les soirs avant de t’endormir et, au bout de quelque temps, tu auras changé de thème ! ». Inutile d’applaudir. (17) Rendez-vous chez Origène, Éditions de l’Aurige, chez l’auteur

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