Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 13 septembre 2022

Jacques Halbronn Pour une approche interdisciplinaire de l'astrologie

Jacques Halbronn Pour une approche interdisciplinaire de l'Astrologie Selon nous, l'astrologie est avant tout un systéme de gouvernance, de gestion de la chose publique, offert à notre Humanité par des "dieux" et non par "Dieu". Elle n'est pas un phénoméne "naturel" que les hommes auraient décrypté et formaté à leur façon, position que nous défendions en 1986 ( La pensée astrologique. in L' Etrange Histoire de l'Astrologie, avec Serge Hutin, Ed Artefact) en mettant alors en avant la notion d'instrumentalisation du cosmos par nos sociétés. En 1993,, dans la nouvelle éditions de nos Clefs pour l'Astrologie, nous avions développé la technique de "cosmothérapie", à savoir faire de l'astrologie un outil non pas d'information mais de communication. L'ouvrage d'Arnaud Desquerre "Prédire. L'astrologie au XXIe siècle en France", Paris, Fayard, 2013, témoigne du statut actuel de l'astrologie et en fait d'un grand malentendu que l'on retrouve dans le champ théologique et notamment dans la dialectique entre judaisme et christianisme, à savoir l'émergence d'un individualisme à l'opposé de l'esprit républicain et du sens de la Cité. C'est ainsi que le christianisme sera devenu une religion à la fois personnelle et universelle, les deux notions se rejoignant de facto dans leur négation du catégoriel. Cette astrologie individuelle dont traite, à longueur de page, Arnaud Desquerre occupe le haut du pavé et entend incarner le projet astrologique. Sa bibliographie ne comporte aucun ouvrage en Astrologie Mondiale et même pas celui de Barbault paru en 1979 chez le même éditeur, Fayard. Ce qui indique une certaine privatisation, marginalisation de l'Astrologie au XXIe siècle. Il est certes tentant de parler de l'influence de l'astrologie plutôt que celle des astres et en ce sens les astrologues seraient les vecteurs, les canaux d'une telle emprise. En tout état de cause, l'astrologue n'aura pas accés à des données objectives sur son consultant si ce n'est celles que ce dernier voudra bien ou est en mesure de lui fournir. Il nous faut pour notre part distinguer entre subconscience et surconscience. Ce que le sociologue Desquerre traite reléve de la Surconscience, c'est à dire des discours tenus plus ou moins anachroniques sur l'astrologie, lesquels épuiseraient la nature de celle-ci. Pour nous, l'astrologie a vocation à s'adresser au public dans sa globalité et non à la personne. Elle doit user d'un langage simple, à commencer par sa représentation et sa perception du Ciel et Esquerre ne semble pas se rendre compte à quel point le thème astral est en décalage avec une telle mission avec ses planétes invisibles à l'oeil nu, inconnues de l'Antiquité. Si l'astrologie accorde de l'importance à certaines personnalités, capables d'exercer un certain pouvoir social, cela ne saurait viser aucunement l'individu lambda. Cette confusion entre le "prometteur" et le "significateur, entre l'impacteur et l'impacté ne semble pas interpeller Esquerre.. Certes, comme nous l'avons fait, l'on peut tout à fait essayer de comprendre comment l'astrologie existe de nos jours, comment elles est "reçue", ce qui reléve de l'ethnométhodologie d'un Garfinkel dont nous avons suivi l'enseignement dans les années 90, avec notamment Yves Lecerf (Paris VII-Paris VIII) En revanche, l'on peut assurer que cet ouvrage intitulé "Prédire" ne traite pertinemment ni de la "subconscience" de l'astrologie, de ce qu'elle est par delà ce qu'on en dit ou écrit- ce qui n'épuise aucunement ce qu'elle est en soi, ni de l'avenir de l'astrologie, laquelle s'appréte à vivre une révolution venant ajuster à terme surconscience individuelle et subconscience collective. * On nous objectera, évidemment, qu'il n'est pas possible de remonter le temps et qu'il faut bien se contenter de ce qui nous est donné à entendre de nos jours. C'est tout le débat entre sociologie et philosophie. Mais quid de l'anthropologie, d'une réflexion sur la conditions humaine?En fait, la question posée ne serait-elle pas celle de la conscience de la transcendance? Selon nous, l'astrologie conduit à une réflexion sur le pouvoir, son exercice, sa mise en oeuvre,- celle des hommes et celle des dieux- sur la dialectique Nature Culture sans oublier celle entre Science et Technique. Desquerre aborde l'astrologie par en bas et non par en haut. Il s'interroge sur ce que les gens attendent de l'astrologie et non sur la fonction de gouvernance dévolue à l'astrologie. On capte ici un déficit chez cet auteur tant au regard de la Science Politique - que pensait un Machiavel de l' Astrologie?- qu'en celui de la théologie, du "dessein intelligent". Nous avions déjà fait le reproche à Serge Bret Morel qui intervient dans la série "L'astrologie. L'éternelle tentation du Ciel" de ne considérer que le point de vue du consommateur et non pas du chercheur, comme cela doit être le cas quand on entend faire le point sur un sujet. JHB 14 09 22 JHB 13 09 22

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