Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 3 mai 2016

Jacques Halbronn L'astrologiez, fondements, structures, pratique

L'astrologie: fondements, structure, pratique
par  Jacques  Halbronn
La parution de l'ouvrage de Serge Bret-Morel "L'Astrologie. La fin des mystères" (Ed. Mensa) nous a incité à prendre connaissance de son discours sur l'astrologie tel qu'il figurait sur son site L'Astrologie et la Raison. Mais nous n'avons pas encore pris connaissance de l'ouvrage en question dont on peut raisonnablement supposer qu'il reprend peu ou prou le contenu des textes et des vidéos accessibles. Rappelons par ailleurs que nous avons eu à plusieurs reprises l'occasion de discuter avec ce chercheur lyonnais (cf les enregistrements vidéo sur You tube,  châine de la Subconscience).
C'est en tout cas l'occasion de préciser un certain nombre de points concernant le statut de la pratique en milieu astrologique.
Il nous semble important quand on discoure sur l'Astrologie, de faire un travail  de clarification afin d'éviter de ramener celle-ci à une série de recettes constituant le corpus dont se servent les praticiens de l'astrologie. Suzel Fuzeau-Braesch qu'a bien connue Serge Bret Morel  ne se préoccupait guère de la façon dont l'astrologue travaillait et ne s'intéressait qu'à la "synthèse" qu'il délivrait à son client y compris par le biais de l'informatique. Attitude bien différente de celle d'un  Michel Gauquelin  qui examinait  analytiquement chaque notion isolément pour voir ce qui résistait à la critique. nous y verrons pour notre part une différence de méthode liée au sexe, point que nous avons développé en diverses occasions.(tant par écrit que sur vidéo).
Il importe, en tout cas, de faire l'effort de dégager les structures du savoir astrologiques, ce qui n'est pas un mince travail. Mais il est évident que c'est en restituant une astrologie originelle que l'on sera en mesure de s'en faire une idée claire et non en la prenant dans son état actuel, en vrac, au prisme de ce que l'astrologue en retire.
Selon nous, l'astrologie s'est structurée certes à partir de données astronomiques mais sans aucune obligation exhaustive. Elle n'en a retenu que ce dont elle avait besoin. Mais pour quoi faire? Certainement pas pour donner des consultations individuelles! ^Les premiers astrologues furent des légistes, désireux de fonder les lois de la société sur certaines configurations astronomiques. Ni plus ni moins. Il conviendrait de comprendre le terme "astrologie" non pas comme un projet de décryptage et d'inventaire  du cosmos mais comme celui d'instaurer un Droit articulé sur le cosmos. Soit deux approches radicalement différentes, on en conviendra.
D'aucuns pensent que ce qui prévaut c'est la Pratique.  Mais  une pratique ne fait que suivre un modèle théorique non pas pour le valider mais simplement pour l'appliquer, comme on fixe des régles, un calendrier à respecter. Respecter n'est pas valider!
Donc, si l'on entend entreprendre une critique de l'astrologie, il faut commencer par initier une approche critique de sa tradition en vue d'en dégager une structure, d'en signaler éventuellement les incohérences, comme on l'a fait par exemple pour ce qu'on appelle la "critique biblique" à partir du XVIIe siècle.
Ce qui compte, ce n'est pas ce que le praticien moyen peut en dire. Mieux vaut s'adresser aux théoriciens, aux codificateurs de ce savoir. Non pas qu'une approche ethnologique, comme semble vouloir l'envisager Serge Bret Morel, ne soit pas intéressante mais  elle atteint assez vite ses limites. Ce que racontent les astrologues sur l'astrologie ne saurait servir au mieux que de point de départ.
Cela dit, il est tentant pour un praticien qui ne maitrise pas la théorie d'affirmer que celle-ci est validée par la consultation;  On est là en pleine "guéguerre" entre praticiens et théoriciens, chacun voulant voir midi à sa porte et tirant la couverture à lui!  Une fois de plus, on ne peut pas oublier le clivage hommes/femmes.
Serge Bret Morel revendique une formation "scientifique" et "philosophique" mais il n'est ni historien ni  formé aux sciences sociales , ce qui le conduit à ne vouloir appréhender le passé de l'astrologie qu'à l'aune des données scientifiques actuelles, au risque de l'anachronisme. On connait cet instrument de torture qu'est  le  lit de Procuste où l'on force la personne à s'ajuster à un lit trop petit ou trop grand.
Quand Bret Morel parle des "fondements" de l'astrologie, qu'a-t-il en tête? On peut raisonnablement supposer qu'il se référe aux bases "scientifiques" actuellement en vigueur  et qui ont l'avantage d'être intemporelles, c'est à dire d'avoir prévalu depuis des millénaires.. M. Bret Morel n'a pas encore compris que les astronomes n'ont aucune compétence pour juger de la valeur de l'astrologie parce que le débat n'est pas là où il croit qu'il se place. Il importe peu, en effet, que l'on puisse prouver que la Tour Eiffel exerce plus d'effets sur nous que Jupiter et d'ailleurs  quels effets? La vraie question est de savoir si les sociétés anciennes avaient convenu d'accorder de l'importance à telle ou telle configuration. M. Bret Morel privilégie l'émission sur la réception. Autrement dit, le récepteur ne ferait que subir l'émission si elle existe. Il ne vient pas à l'esprit de Bret Morel que le récepteur puisse se programmer en choisissant les signaux à sa convenance sans avoir à demander la permission ou la capacité à l'émetteur! Dès 1986, pourtant nous avions formulé cette thèse, par rapport aux travaux de Gauquelin. (cf La Pensée astrologique. in L'étrange Histoire de l'astrologie,(avec Serge Hutin  Ed Artefact).
Evitons, de grâce, les anachronismes!  Les sociétés anciennes ne percevaient pas la Nature comme nous le faisons de nos jours. La Nature était considérée comme une jungle dont il fallait se protéger et la Science n'avait pas le statut qu'elle a conquis de nos jours. Dès lors, les sociétés constituèrent leurs propres "lois" et d'ailleurs l'on peut penser que le terme "loi" aura été utilisé par les juristes avant de l'être par les "scientifiques"..
D'où la construction de "structures"  faisant écran, barrage  avec  une nature "sauvage"
Nous avons introduit le concept  de "Subconscience" pour rendre compte de la faculté des humains à transférer certains savoir sur des niveaux de conscience inférieure, ce qui explique que nous captions certaines configurations astrales à notre insu et soulignons que cela ne se réduit aucunement au moment de la naissance qui n'est pas pour nous le nec plus ultra de l'astrologie comme semble le croire Bret Morel.  Historiquement, l'essentiel de l'astrologie consistait à suivre le mouvement de certains astres - ce dont nous nous sommes expliqués ailleurs- tout au long d'une vie, le thème astral n'ayant qu'une fonction complémentaire. En tout état de cause, ce ne sont pas les astronomes qui sont compétents pour déterminer si les humains sont capables d'intégrer subconsciemment  et de transmettre  génétiquement certains repéres. Nous en avions débattu il y a des décennies, déjà, avec Michel Gauquelin (cf notre étude Les astronomes disqualifiés, il y a un bon quart de siècle).
M. Serge Bret Morel a certes des circonstances atténuantes dans la mesure où bien des astrologues donnent des verges pour se faire fouetter. Mais l'on ne saurait  réduite l'astrologie à ce que les membres d'une communauté disent de leur "savoir". Jusqu'à nouvel ordre,  une discipline doit être examinée au prisme de ce qu'en dit son élite, son avant garde et non selon les dires du premier lampiste venu.
On aura compris qu'il importe de distinguer les savoirs de ceux qui en font usage à un certain moment, qui se les sont appropriés. Une chose est d'étudier le comportement des astrologues actuels et l'usage qu'ils font du savoir astrologique et une autre d'analyser le di savoir par delà les usages qui sont en vigueur ici et maintenant. Dans le premier cas, on se situe en position d'ethnologue, dans le second dans celle d'historien.
Le fait qu'il existe à un moment donné une communauté de gens qui mettent en avant un savoir qui a pour nom Astrologie ne saurait être confondu avec la reconnaissance du dit savoir. De même, les pratiques religieuses courantes ne sauraient en aucune épuiser les questions d'ordre théologique et relevant de l'histoire et de la genése des religions/
Nous dirons que toute communauté, tout ensemble  de personnes a sa propre légiitimiité, constitue un  fait social mais il doit être découplé de la question des savoirs en pratique en leur sein. Quand nous parlons de sortir l'astrologie de son ghetto, il ne s'agit pas des astrologues  car toute communauté est ipso facto, assimilable à une sorte de ghetto/ Désenclaver l'astrologie constitue un enjeu qui se situe sur un tout autre plan. Cela dit, il est indéniable qu'au sein de toute communauté l'on peut trouver des personnes qui se sont donné pour mission d'explorer les origines du savoir revendiqué par la dite communauté.

















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