Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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dimanche 5 septembre 2021
Vrai et faux cycle de 7 ans. Le piége du référentiel natal personnel/
Vrai et faux cycle de 7 ans. Le piége du référentiel natal personnel
par Jacques Halbronn
Lorsque l'on évoque la question du cycle de Saturne, le réflexe de la plupart des astrologues est de se référer à l'année de naissance. Or, ce n'est pas selon nous la bonne façon de procéder.
Ci -dessous, pris sur Internet, un exemple à ne pas suivre":
"PREMIER CARRE 4 X 7
Une destinée humaine évolue par cycles de sept ans. Chaque cycle s'achève par une crise qui fait passer à l'étape au dessus.
0 à 7 ans : lien fort avec la mère. Appréhension horizontale du monde. Construction des sens. Le parfum de la mère, le lait de la mère, la voix de la mère, la chaleur de la mère, les baiser de la mère sont les références premières. La période se termine généralement par une fêlure du cocon protecteur de l'amour maternel et la découverte plus ou moins frileuse du reste du monde.
7 à 14 ans : lien fort avec le père. Appréhension verticale du monde. Construction de la personnalité. Le père devient le nouveau partenaire privilégié, l'allié pour la découverte du monde en dehors du cocon familial. Le père agrandit le cocon familial protecteur. Le père s'impose comme la référence. La mère aimée, le père devra être admiré.
14 à 21 ans : révolte contre la société. Appréhension de la matière. Construction de l'intellect. C'est la crise de l'adolescence. On a envie de changer le monde et de détruire les structures en place. Le jeune s'attaque au cocon familial, pouis à la société en général. L'adolescent est séduit par tout ce qui est rebelle, musique violente, attitude romantique, désir d'indépendance, fugue, lien avec des tribus de jeunes en marge, adhésion aux valeurs anarchistes, dénigrement systématique des valeurs anciennes. La période s'achève par une sortie du cocon familial.
21 à 28 ans : adhésion à la société. Stabilisation après la révolte. Ne parvenant pas à détruire le monde, on l'intègre avec au départ la volonté de faire mieux que la génération précédente. Recherche d'un métier plus interessant que celui des parents. Recherche d'un lieu de vie plus interessant que celui des parents. Tentative de bâtir un couple plus heureux que celui des parents. On choisit un partenaire et on fonde un foyer. On construit son propre cocon. La période s'achève généralement par un mariage. L'homme a, dès lors, rempli sa mission et en a terminé avec son premier cocon protecteur.
FIN DU PREMIER CARRE DE 4 X 7 ANS
DEUXIEME CARRE DE 4 X 7 ANS
Le premier carré ayant débouché sur la construction de son cocon, l'humain entre dans la seconde série de cycles septennaires.
28 à 35 ans : consolidation du foyer. Après le mariage, l'appartement, la voiture, arrivent les enfants. Les biens s'accumulent à l'intérieur du cocon. Mais si les quatre premiers cycles n'on pas été solidement construits , le foyer s'effondre. Si le rapport à la mère n'a pas été convenablement vécu, elle viendra ennuyer sa belle-fille. Si le rapport au père ne l'a pas été non plus, il s'immiscera et influencera le couple. Si la rebellion envers la société n'a pas été régle, il y aura risque de conflit au travail.
35 ans, c'est souvent l'âge où le cocon mal muri éclate. Surviennent alors divorce, licenciement, dépression ou maladies psychosomatiques. Le premier cocon doit dès lors être abandonné et...
35 à 42 ans : on recommence tout à zéro. La crise passée, reconstruction d'un second cocon, l'humain s'étant enrichi de l'expérience des erreurs du premier. Il faut revoir le rapport à la mère et la féminité, au père et à la virilité. C'est l'époque où les hommes divorcés découvrent les maitresses, et les femmes divorcées les amants. Ils tentent d'appréhender ce qu'ils attendent au juste non plus du mariage, mais du sexe opposé.
Le rapport à la société doit aussi être revu. On choisit dès lors un métier non plus pour la sécurité qu'il apporte mais pour son intérêt ou pour le temps qu'il laisse de libre. Après la destruction du premier cocon, l'humain est toujours tenté d'en reconstruire au plus vite un second. Nouveau mariage, nouveau métier, nouvelle attitude. Si on s'est débarassé convenablement des éléments qui le parasitaient, on doit être capable no pas de bâtir un cocon semblable mais un cocon amélioré. Si l'on n'a pas compris les erreurs du passé, on rétablira exactement le même moule pour aboutir aux mêmes échecs. C'est ce que l'on appelle tourner en rond. Dès lors les cycles ne seront plus que des répétitions des mêmes erreurs.
42 à 49 ans : conquête de la société. Une fois rebâti un second cocon plus sain, l'humain peut connaître la plénitude dans son couple, sa famille, son travail, son épanouissement personnel. Cette victoire débouche sur deux nouveaux comportements :
Soit on devient davantage avide de signes de réussite matérielle : plus d'argent, plus de confort, plus d'enfants, plus de maitresses ou d'amants, plus de pouvoir, et on n'en finit pas d'agrandir et d'enrichir son nouveau cocon sain. Soit on se lance vers une nouvelle terre de conquête, celle de l'esprit. On entame alors la véritable construction de sa personnalité. En toute logique, cette période doit s'achever sur une crise d'identité, une interrogation existentielle. Pourquoi suis-je là, pourquoi vis-je ? que dois je faire pour donner un sens à ma vie audelà du confort matériel ?
49 à 56 ans : révolution spirituelle. Si l'humain a réussi à construire son cocon et à se réaliser dans sa famille et son travail, il est naturellement tenté de rechercher une forme de sagesse. Dès lors, commence l'ultime aventure, la révolution spirituelle. La quête spirituelle, si elle est menée honnêtement, sans tomber dans les facilités des groupes ou des pensées toutes prêtes, ne sera jamais assouvie. Elle occupera tout le reste de l'existence.
L'évolution se poursuit ensuite en spirale. Tous les 7 ans, on monte d'un cran en repassant par les mêmes cases : rapport à la mère, rapport au père, rapport à la révolte contre la société, rapport à la construction de sa famille.
Par moments, certains humains font exprès d'échouer dans leur rapport à la famille ou au travail afin d'être obligés de recommencer les cycles. Ils retardent ou évitent ainsi l'instant où ils seraient obligés de passer à la phase de spiritualité car ils ont peur d'être placés pour de bon face à eux-mêmes"
Pendant un certain temps, nous avions adopté une telle formule que l'on retrouve notamment chez Rudolf Steiner.
L'inconvénient majeur d' une telle présentation ce qui peut d'ailleurs justement en séduire certains- tien( au fait que nous serions ainsi tous plus ou moins décalés les uns par rapport aux autres, non seulement en mois mais en années, certains commençant une période et d'autres la terminant, certains se trouvant en période A et d'autres en période B, si l'on admet que dans tout cycle, il faut au moins deux temps. Encore faudrait-il s'accorder sur la nature des périodes. Bien pis, la cyclicité steinérienne comporte une évidente dimension linéaire et se trouve associée à la question de l'âge. On rappelenra ici la "théorie des âges" de Jean-Pierre Nicola associat chaque planéte à un âge spécifique;
Or pour notre anthropocosmologie, l'âge ne joue ici aucune espèce de role et tous les 15 ans, nous redémarrons un nouveau cycle avec bien entendu la "mémoire" de ce que nous avons vécu.
Mais l'erreur à éviter absolument, comme on l'a dit plus haut, serait de partir de la position natale de Saturne et de baliser ensuite de 90° en 90° avec la succession conjonction, premier carré, opposition, dernier carré et ainsi de suite.
Pour l'anthropocosmologie, le déterminisme des 7 ans est certes lié à Saturne mais à un niveau collectif. Autrement dit, nous vivrions en synchronie les uns avec les autres ce qui permet tout de même une certaine communion des esprits. On serait ainsi tous, peu ou prou, sur la même longueur d'ondes et nous cnangerions de périodes "comme un seul homme", en parfaite harmonie et synchronie
Ce qui n'empêche pas une forme d'individuation car même quand les conditions convergent, il y aura toujours des différences qui se manifesteront, inévitablement. Ce qui fera probléme pour les tenants d'une astrologie "généthliaque",celle du thème natal,c'est que l'astrologie ainsi pratiquée n'aurait rien à dire à la "personne" en particulier, alors que l'astrologue ordinaire a été longuement formé à l'interprétation des thèmes! Et voilà qu'on lui déclare qu'un tel savoir faire serait devenu caduc en tout cas au niveau prévisionnel. On n'aurait plus droit qu'à un destin/karma collectif..
Déjà que les astrologues généthliaques n 'appréciaient guère l'astrologie des 12 signes zodiacaux générant seulement 12 destinées distinctes, comme on la trouve dans les "horoscopes" de presse mais une astrologie unidimensionnelle, ce serait décidément un comble. Et puis pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ce qui évite de s'exposer à des critiques (cf la falsification selon Popper, "Conjectures et Réfutations" (Payot)
Cette astrologie du thème natal n'est d'ailleurs nullement "monoplanétaire" puisque elle combine en principe, de nos jours, toutes les planétes du systéme "solaire". Or notre approche, on l'aura compris, se veut monoplanétaire/ C'est dire qu'on y met tous ses oeufs dans le même sac! En outre, on ne connait que deux cas de figure: une phase équinoxiale de changement de cap et une phase solsticiale, de sept ans en sept ans,de réappropriation du "passé". Sans une telle synchronie, les sociétés seraient ingouvernables! Comme nous l'écrivions dans un précédent texte, une telle astrologie serait une révolution pour les thérapeutes et les analystes tout comme pour les sociologues et les historiens. L'effet Saturne remplacerait ainsi à terme le Complexe d'Oedipe comme soubassement du travail du thérapeute. Quant aux historiens, ils trouveraient enfin l'outil, la technique d'un Marc Bloch. Mais sachons que les astrologues eux mêmes ne semblent guère réjouis, en régle générale, par une telle révolution "copernicienne" qui ne tourne plus autour de la personne mais autour de toute l'Humanité. Mais gageons que , tôt ou tard, ces mêmes astrologues auront au moins la satisfaction de voir reconnaitre une certaine astrologie comme ce fut le cas, à partir des années cinq, même si ce n'est pas celle qu'ils auraient voulu faire reconnaitre.
JHB
05 09 21
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