Jacques Halbronn La vie astrologique francophone. Les générations successives

jacques halbronn La vie Astrologique francophone. Les générations successives Nous tenterons dans cette étude de montrer comment la pensée astrologique d’expression française a évolué des années cinquante du siècle dernier jusqu’à la décennie actuelle., soit sur 3/4 de siècle. Les années cinquante auront été marquées par l’idée selon laquelle la notion de cycle, en astrologie, impliquait le recours aux aspects entre planétes plutôt que le passage d’une planéte dans un signe zodiacal, comme le proposait une Maryse Lévy dans son Pluton, planéte lointaine. Corrélation de l’astrologie et de l’histoire, Ed Véga, 1958, dont le sous titre sera en partie repris en 1967 par André Barbault avec « Les astres et l’Histoire » (Ed Pauvert). Cette astrologie zodiacale est détronée par une astrologie des aspects -celle du « cycle planétaire » selon la formule de Barbault (Défense et illustration de l’Astrologie, Grasset, 1955) et tout particulièrement des conjonctions (cycle Saturne Neptune, indice de concentration planétaire.indice cyclique) héritière de la théorie des grandes conjonctions (Jupiter- Saturne) d’Albumasar mais aussi du cycle soli-lunaire (lunaison) lui même décalé par rapport au passage du soleil d’un signe à l’autre. Cette astrologie des aspects entre planétes -sans parler des aspects au sein du thème astral/natal- culminera avec l’annonce ratée d’une prochaine troisiéme guerre mondiale pour le début des années 80 et les événements validés de 1989 (chute du mur de Berlin) coincidant avec une conjonction Saturne-Neptune, annoncée depuis la précédente de 1953 C’est d’ailleurs le propre d’une certaine astrologie que de pouvoir se projeter des décennies à l’avance, ce qui ne manque pas d’impressionner les esprits dans la mesure où le prophétisme est d’autant plus marquant qu’il anticipe de loin ce qu »il prédit, d’où la tentation de l’anti-datation dans le cas des Centuries de Nostradamus.. La publication des ouvrages de Dane Rudhyar, traduits à partir des années 80, en français depuis l »anglais (même si l’auteur naquit en France) – qui se fera connaitre sous le nom d’ astrologie humaniste-(Ed Médicis puis Ed. du Rocher) est avant tout axée sur le thème natal et les prévisions qui en peuvent découler par le biais des directions dites secondaires et notamment la correspondance un jour pour un an Sur Internet:. « Les progressions, appelées aussi “directions secondaires”, correspondent au développement psychologique de l’individu que l’on établit sur une base symbolique qui est généralement “1 jour = 1 an” (base solaire), » Ce faisant, l’on retrouvait de facto le cycle de Saturne dans son rapport au cycle lunaire. Mais une telle correspondance est déjà attestée dans l’Ancien Testament. (cf Quel est le sens des périodes de 40 jours dans la Bible ? https://www.gotquestions.org › Francais › 40-jours-Bible). On retrouvera cette dimension saturnienne des directions dans l’ACB de Roger Héquet, quand il insiste sur un cycle de 15 ans, ce qui revient en gros à la moitié de la révolution sidérale de Saturne (2001 Le temps sidéral vécu : essai d’astrochronobiologie et Éd. du Rocher et 2008 Traité pratique d’astro-chronobiologie individuelle et mondiale / Dervy) En 1994, nous avions déjà publié une ‘ »Astrologie selon Saturne » qui comme son nom l’indique, privilégiait le rôle de cette planéte – notons l’importance des 7 ans, dans le Songe de Pharaon (Livre de la Genése) avec 7 années de vaches grasses et 7 années de vaches maigres. Tout se passe comme si les astrologues avaient rencontré le cycle saturnien sans vouloir le nommer en tant que tel, préférant le rattacher au cycle lunaire ou à d’autres explications liées au temps sidéral. Dès 1976 (, dans Clefs pour l’Astrologie (réédition 1993, Ed Seghers), nous insistions sur la nécessité de considérer le passage d’une seule planéte à la fois sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, à la façon d’un Michel Gauquelin qui ne pronait nullement une combinatoire de planétes entre elles. (L’influence des astres, Ed Dauphin, 1955) mais se focalisait sur une seule planéte à la fois dans le mouvement diurne. Ce faisant, nous rompions définitivement avec la doctrine d’un Jean Pierre Nicola (La condition solaire, Éditions traditionnelles (1964) préconisant l’usage par l’astrologie de l’ensemble du systéme solaire, de la lune jusqu’à Pluton.(systéme RET, Représentation, Existence, Transcendance) Ainsi, selon nous, 1994 marque une nouvelle ère, axée sur une seule planéte et en fait sur la seule planéte Saturne. Par la suite, nous avons situé le changement de phase non pas sur la croix des signes cardinaux mais sur celle des signes mutables (quadruplicités, modes), articulés sur le cycle des saisons. Pour nous, il importait qu’il n’y eut qu’un facteur mobile, activant successivement des secteurs fixes, reprenant la terminologie des directions qui distingue entre prometteurs et significateurs. Cela recoupait la tradition des signes solaires, avec le soleil traversant les 12 signes. Mais la périodicité de 7 ans était à l’évidence bien plus opérationnelle sur le plan prévisionnel que celle de 7 jours(Lune) ou de 3 mois par saison) JHB 11 11 22