Jacques Halbronn Sur l'Astrologie Conditionnaliste. A l'occasion du décés de Jean Pierre Nicola en octobre dernier

jacques Halbronn Sur l’Astrologie Conditionnaliste. A l’occasion de la nouvelle du décés de Jean Pierre Nicola en octobre dernier. Voici le troisiéme décés marquant depuis l’Automne 2019 après celui d’André Barbault et celui de Patrice Guinard (né en 1957, victime de l’épidémie). Nous voudrions commenter le texte ci-dessous de Patrick Legwen: Patrick Legwen-Phal, 23 oct. 2022 écrit: ’L’Astrologie Conditionaliste est en deuil. Jean-Pierre NICOLA, le fondateur de l’Astrologie Moderne, est décédé le 21 octobre dernier. Il avait 93 ans. Je tiens ici à exprimer mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Au-delà de l’Ami, c’est l’un des plus grands penseurs de l’Astrologie qui vient de nous quitter. Sa pensée profonde dépassait le cadre même de l’astrologie. Sa recherche a ouvert une voie inédite pour réconcilier la dimension symbolique et philosophique de l’Astrologie avec ses racines concrètes issues de l’astronomie. Au fond, sa recherche visait, dans ce que j’en comprends, à redonner à l’Astrologie d’aujourd’hui une cohérence et une densité qui, à ses yeux, lui manquaient. Il se méfiait des approches trop éthérées tournant le dos au réel. Son approche globale et non-duelle de l’Astrologie aura souvent été mal comprise par certains spécialistes, autant du côté des astrologues que du côté des rationalistes ou des scientifiques. Il en souffrait beaucoup. Mais ne doit-il pas en être ainsi avant qu’une discipline ne parvienne à l’âge adulte. L’âge du consentement au réel qui ne mutile pas la raison et le principe de réalité au nom du merveilleux et du rêve. Car le rêve et la raison ne sont-ils pas aussi nécessaires l’un et l’autre sur les chemins de la connaissance ? « Nous avons des réserves par rapport à ce jugement de l’un de ses disciples, parmi lesquels il faudrait citer Patrice Hervé Guinard sus -nommé. Nous avons fait la connaissance de Nicola lors des réunions du Centre International d’Astrologie en 1967, au Musée Social, rue Las Cases. Il venait de publier (à compte d’auteur) sa Condition Solaire (1964) Quarante ans plus tard, en 2008, il nous avait accordé une interview de 2 heure à Tourves, où il s’était retiré (voir sur You Tube) En 1978, il avait occupé l’un des poles du Colloque Astrologie et Science que nous avions organisé, l’autre pole étant occupé par Michel Gauquelin. On reviendra ici sur certaines réflexions mises en ligne, il y a peu, à propos d’un autre de ses disciples, disparu en 2016, Max Lejbowicz, auteur notamment d’une Introduction à l’Astrologie Conditionnelle (1977) pas encore rebaptisée Conditionnaliste.. Tout est dit dans cette formule de Le Gwen: « Sa recherche a ouvert une voie inédite pour réconcilier la dimension symbolique et philosophique de l’Astrologie avec ses racines concrètes issues de l’astronomie. » L’astronomie était pour cette école la référence, la caution scientifique. C’est selon nous une erreur majeure que ce credo à un tel postulat. Non pas qu’il s’agisse d’ignorer qu’il existe un certain lien entre Astrologie et Astronomie mais toute la question est de déterminer la véritable dimension de celui-ci. Or, Nicola aura cru bon d’intégrer les planétes au delà de Saturne dans son dispositif, ces 3 planétes constituant le groupe « transcendance » Cela voulait bien dire que l’astronomie moderne aurait vocation à compléter et à ‘accomplir » -comme on dit dans les Evangiles- le savoir astrologique. Nicola s’était fortement intéressé à la Loi de Titius Bode (dans ses Nombres et formes du cosmos,1971) Or, il aurait fallu que Nicola se demandât si l’astrologie avait intrinséquement besoin d’un tel attirai pour remplir sa mission. Nous avons répondu qu’elle n’avait réellement besoin que d’un seul curseur, visible à l’oeil nu et dont le cycle soit suffisamment ample pour baliser le temps politique, ce qui exclue les luminaires dont les durées cycliques sont insuffisantes à la différence de Saturne. Certes, ce curseur a besoin pour fonctionner d »au moins deux périodes en alternance et là encore Nicola avec son Zodiaque photopériodique reste attaché à une division en 12, ce qui ne peut qu’alourdir la description du processus. Selon nous, il est clair qu’il importe de disposer d’un seul facteur mobile et d’au moins deux secteurs fixes, ce qui n’est pas le cas du cycle soli-lunaire qui découpe l’année en 12. En quoi, demanderons-nous, présenter les choses comme nous le faisons ferait-il probléme? Il s’agit là d’un bon usage ergonomique de l’astronomie. On n’est pas dans le tout ou rien/. Rappelons que la cyclicité comme la proposait André Barbault (Défense et Illustration de l’Astrologie, Grasset) 1955) introduisait un systéme à géométrie variable puisque la révolution sidérale -planéte/étoile fixe- était la seule qui faisait sens pour les mesures astronomiques telles que reprises dans la Loi de Bode qui avait retenu l’attention de Nicola. C’est ainsi que Saturne aurait un cycle de 20 ans à partager avec Saturne et de 36 ans à partager avec Neptune: Quant au thème natal, auquel Nicola resta attaché (cf sa collaboration à Astroflash) il ne semble pas qu’il fasse sens épistémologiquement pour l’astronomie moderne car il date d’un temps où l’on ne connaissait pas encore le cycle des planétes mais où l’on se contentait d’en noter les positions pour un moment donné! Le terme « conditionnel » renvoie à l’idée d’environnement et pour Nicola notre environnement serait le systéme solaire dans sa globalité. Mais même , par rapport à un même environnement, les réponses peuvent varier selon les créatures impâctées et quand on construit une maison, on ne se croit pas obligé de recourir à tout ce qui est disponible. Faute de quoi on aurait les yeux plus gros que le ventre!. dont voici un commentaire parmi d’autres à méditer trouvé sur Internet: « Dans cette expression, les yeux sont comparés à l’estomac, et « avoir les yeux plus gros que le ventre » signifie que l’on s’imagine pouvoir manger beaucoup plus que ce que notre estomac pourra nous permettre. On trouvait au XVIIe siècle une tournure quelque peu différente mais de même sens : « avoir les yeux plus grands que la panse ». Au sens figuré, l’expression signifie également que l’on se surestime. » JHB 14 10 22