Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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jeudi 10 octobre 2024

Obsevatoire de ¨Paris DOSSIER astrologie et science. un divorce compliqué

Observatoire de Paris Le ciel en partage : astronomes et astrologues en Occident Introduction Une brève histoire de l'astrologie occidentale Le zodiaque, un repère céleste hautement symbolique L'astrologie en pratique La question des astres errants Le "divorce" entre astrologie et astronomie Introduction Astronomie : science qui étudie la position, les mouvements, la structure et l'évolution des corps célestes. Astrologie : art divinatoire qui cherche à déterminer l'influence présumée de certains astres sur les évènements terrestres et la destinée humaine, à partir de l'étude de leur dépacement dans le zodiaque et de leur position relative dans le ciel. L'une est une science, l'autre un art divinatoire et pourtant, astronomie et astrologie procèdent toutes deux des mêmes racines étymologique - astron (ἄστρον), l'étoile - et historique. À une époque où l'observation du ciel se faisait à l'œil nu, où ce qui dépassait l'entendement humain était interprété comme un signe des dieux, la frontière entre les deux disciplines était bien mince. Elles apparaissaient comme fondamentalement complémentaires et les savants se disaient souvent astronome et astrologue. À travers les collections de la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris, cette exposition propose de revenir au temps de l'univers fini et régulièrement ordonné, quand les mouvements des astres intéressaient moins pour eux-mêmes que pour ce qu'ils pouvaient apprendre sur la Terre et les Hommes. Astrologie et science : un divorce compliqué La distinction entre astronomie et astrologie est très tôt esquissée. Ptolémée distingue ainsi clairement les deux en établissant l’astronomie comme une science exacte fondée sur des calculs mathématiques (Almageste) et l’astrologie comme une science conjecturale (Tétrabible). Plus tard, les deux disciplines se rencontrent fréquemment et on observe une confusion lexicale, le mot astrologia désignant régulièrement l’astronomie jusqu’à la fin du Moyen Âge. C’est à partir de la fin du XVIe siècle que les astronomes commencent à renier fermement l’astrologie. Les améliorations techniques des lunettes astronomiques ainsi que les progrès de la physique permettent en effet d’affiner la connaissance du ciel et de constater qu’il contient bien plus que les simples éléments observables à l’œil nu. Les astronomes continuent donc à enrichir leurs connaissances tandis que les astrologues s’arrêtent à une conception symbolique qui ne reflète plus la réalité du ciel. ☉ ☽ ♂ ☿ ♃ ♀ ♄ Assiette représentant "L'astrologue se laisse tomber dans un puits", Manufacture de Lunéville, milieu du XIXe siècle, Inv.529 Le décor de cette assiette est inspiré de la fable du même nom, treizième du livre II des Fables de Jean de La Fontaine. La morale de l’histoire condamne très clairement cette profession, preuve que le XVIIe siècle se montre de plus en plus critique à l’égard de l’astrologie. « Charlatans, faiseurs d’horoscopes, / Quittez les Cours des Princes de l’Europe. / Emmenez avec vous les souffleurs tout d’un temps. / Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens. » Visite de Louis XIV à l’Académie des sciences (titre forgé) Visite de Louis XIV à l'Académie des sciences, Sébastien Leclerc, vers 1680, Inv.I.110 Avec la création de l’Académie des sciences en 1666, le pouvoir royal entérine la séparation entre astronomie et astrologie en refusant d’y nommer membres des hommes ayant une quelconque sympathie pour cette dernière. Une ordonnance de 1682 chasse par ailleurs du royaume les devins et les astrologues. Ce n’est pas le cas dans tous les pays, ainsi en Angleterre où une chaire d’astrologie est créée à la Royal Society en 1661. Connaissance des temps, M. Lieutaud de l'Académie Royale des Sciences, 1705, 21736[I] Malgré la précision des aspects planétaires dans les tables de cet ouvrage, fort utiles aux astrologues, un avertissement précise qu’il n’y sera fait aucune prédiction « parce que l’Académie n’a jamais reconnu de solidité dans les règles que les Anciens ont données pour prévoir l’avenir par la configuration des astres ». Le fossé entre astronomes et astrologues se creuse à mesure que la définition contemporaine de ce qu’est la science rejette de plus en plus l’astrologie au rang des arts divinatoires, malgré certaines tentatives récentes de prouver le contraire. En effet, mise de côté au XIXe siècle au profit de l’occultisme, l’astrologie revient en force dans la deuxième moitié du XXe siècle et connaît aujourd’hui un succès certain qui pousse ses partisans à vouloir lui octroyer une forme de reconnaissance intellectuelle et scientifique. Astronomie populaire L'astrologue du Moyen Âge, Astronomie populaire, Camille Flammarion, 1880, 8871 [Consulter l'ouvrage sur Gallica] Dans son ouvrage, Flammarion tente de replacer l’astrologie dans son contexte historique mais cette gravure, ainsi qu'une autre consacrée à Saturne (p. 545), montrent que l’astrologie, pour un regard du XIXe siècle, appartient clairement au passé. L'astrologie (Que sais-je ?), Paul Couderc, 1978 Les rééditions successives de ce Que sais-je ? montrent bien l’intérêt du public pour le sujet. Si Couderc (première édition : 1951), puis Kunth et Zarka (2005) se montrent extrêmement critiques vis-à-vis de l’astrologie en apportant de nombreux arguments prouvant qu’il ne s’agit pas d’une science au sens contemporain du terme, Fuzeau-Braesch (1992) fait scandale en publiant un avis bien plus favorable sur la discipline. L'homme d'aujourd'hui et les astres L'homme d'aujourd'hui et les astres, Elizabeth Teissier, 2001, 8.15068 En 2001, Elizabeth Teissier devient docteure ès sociologie à la suite d’une soutenance extrêmement controversée à laquelle assistent plus de trois cents personnes. Elle y fait l’apologie de l’astrologie et nombre de sociologues refusent de considérer son travail comme scientifique. ← Astrologie et christianisme : la question du libre-arbitre

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