Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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samedi 26 octobre 2024
Jacques Halbronn Epistémologie Théologie et Science chez Descartes
jacques halbronn Epistémologie. Théologie et Science chez Descartes
La Science est conditionnée par la Création divine, ce qui pose la question dite du" Dessein intelligent" derrière la Nature, thème que l'on retrouve chez Spinoza. Cela conduit Descartes à considérer qu'il y a de la logique en toute chose, ce en quoi il faut croire, ce qui sous tend le "Cogito" qui veut que rien n'ait lieu par hasard, sans raison. Cela nous fait penser à Leibniz, rendu par Voltaire (Candide) « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. » (Pangloss).
Discours de la Méthode
" Toutes nos idées ou notions doivent avoir quelque fondement de vérité car il ne serait pas possible que Dieu qui est tout parfait et tout véritable, les eut mis en nous sans cela"
Nous dirons que son épistémologie est indissociable de sa théologie. Mais Descartes ne fait pas, comme nous le faisons, de distinguo entre Nature et Surnature. Or, selon nous, une telle confusion va conduire Descartes à attribuer à la Nature ce qui reléve de la SurNature. Cette cohérence parfaite que Descartes veut décrire n'est pas première mais seconde (méta, post) Il y a là une facheuse ambiguité dès lors que l'on n'entreprend d'opérer une telle distinction dans le temps comme dans l'espace, projetant sur la Nature ce qui est de l'ordre de la Sur Nature, laquelle vient s'y super-poser. Ce que nous "pensons" n'est pas ce qui est Nature mais bien ce qui est SurNature, dont l'homme est l'émanation (cf la création d'Adam, Genése I)
Pourtant Descartes n'est pas étranger à l'idée de "réduction"; de passage d'une infinité de données à un nombre limité de types, de maximes.
Troisième Partie: 'je me formai une morale par provision qui ne consistait qu'en trois ou quatre maximes"
Sur le web
"Descartes explique qu'il faut commencer par réduire la difficulté en décomposant une question compliquée en des questions plus simples"
En fait, le passage de l'Infini au fini est celui de la Nature à la SurNature. On retombe sur la question de l'Astrologie que Descartes entend exclure de ses réflexions alors qu'il s'agit là du coeur même de la SurNature et du Surhomme. On en revient au premier verset du Pentateuque Dieu créa le Ciel et la Terre, mais cela signifie une "intervention" et non une création ex nihilo, un reformatage. Dans une lettre à Elisabeth de janvier 1646, Descartes déclare:" Avant qu'il nous ait envoyé en ce monde, Dieu a su exactement quelles seraient les inclinaisons de notre volonté, c'est lui-même qui les a mises à nous, c'est lui aussi qui a disposé toutes les autres choses qui sont hors de nous pour faire que tels ou tels objets se présentassent à nos sens à tel ou tel temps, à l'occasion desquels il a su que notre libre arbitre nous déterminerait à telle ou telle choses" En fait Descartes fait de l'astrologie sans le savoir, ce qui n'a rien d'étonnant vu qu'il ne l'a pas étudiée! Siignalons à propos de Descartes le compte rendu en 1999 d'Hervé Drévillon de l'ouvrage de Micheline Grenet - qui oublié de signaler notre ouvrage paru en 1993 sur le Centilogue de Nicolas Bourdin, alors même qu'il en avait repris des passages dans sa thèse de doctorat (1994) Drévillon attribue à Mersenne une traduction de Gassendi sur l'Astrologie (cf notre communication en 1992, Actes du Colloque de Digne) Par ailleurs, Drévillon ne semble pas avoir relevé de l'astrologie dans le Discours de la Méthode puisqu'il écrit, dans son article, que Descartes apporte de l'eau au moulin de l'Astrologie
Article de Drévillon au sujet de Micheline Grenet, La passion des astres au XVIIe siècle. De l'astrologie à l'astronomie
Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine Année 1999 46-4 pp. 816-818
Archives:
Le divorce Astrologie Astronomie à la fin du XVIIe siècle 2021)
par Jacques Halbronn
En 2003 Hervé Drévillon résumait ainsi son ouvrage Lire et écrire l’avenir (1996) ainsi : cela ‘permettait de « comprendre pour quelles raisons culturelles et politiqsues – et non pas scientifiqies( l’astrologie a été disqualifiée au XVIIe siècle » (Nostradamusq, l’éternel retour, Gallimard 2003, p. 119)
Or, le débat autour des signes du Zodiaque, de la précession des équinoxes, ne reléve pas, à proprement parler, de « raisons culturelles et politiques » et la façon dont la pratique de l’astrologie fait probléme , contrairement à ce qu’écrit Patrice Guinard, à propos d’Eustache Lenoble, n’est pas davantage la clef du problème, vieux cheval de bataille chez les astrologtues eux mêmes, qui consiste à stigmatiser une astrologie « populaire », de presse, face à une astrologie « savante », « scientifique », informatique, capable d’appréhender la personnalité de chacun dans toute sa spécificité..
Il convient d’abord de signaler que l’astronomie de l’époque aura connu bien des soubresauts, des remousn qui auront pu déstabiliser les astrologtues ; Les astronomes sont devenus en quelque sorte imprévisibles avec Copernic, Galilée et Kepler et à partir du XVIIIIe siècle, le systéme solaire va s’enrichir de nouvelles planétes, à commencer, en 1781, par un astre au delà de Saturne qui sera bientôt baptisé Uranus, après que l’on ait proposé Herschell, le nom de son « inventeur », d’où le H qui forme le glyphe de cette planéte..
Par ailleurs, lles astrologues sont interpellés au sujet de la précession des équinoxes et là encore l’astronomie est sur la sellette puisque cela met en évidence que l’on ne peut se fier à ses données. Comme le note le professeur d’astrologie Antoine de Villon (Usage des éphémérides ) en 1624, l’on se trouve en face de deux zodiaques, lequel est le bon ?
Enfin, il esr reproché à l’astronomie un « méta-langage » , certes pittoresque à base de dieux (pour les planétes) et d’animaux (pour les constellations) qui excuitent l’imagination du profane.(cf Eustache Lenoble, Uraniesn 1697). alors qu’ile ne sont que de simple convenance et tout à fait arbitraires, au demeurant. Le fait que par la suite, comme on ll’a noté plus haut, les astronomes se soient complus, par la suite, à conférer des nnoms de dieux de la mythologie à leurs dernières découvertes met en évidence une certaine désinvolture de leur part.
Autrement dit, l’astronomie poserait un double probléme pour l’astrologie : un savoir incertain, ambigu, et un langage fantaisste.. Quels liens l’astrologie doit-elle entretenir avec l’astrologie. Est ce que ce sont les astrologues ou bien plutôt les astronomes qui ont produit, au cours des âges toute cette symbolique à base de fables dont d’ailleurs traiteront les historiens du Ciel, comme l’Abbé Pluche, au milieu du XVIIIe siècle ? D’aucuns diront que l’on ne saurait séparer Astronomie et Astrologie dans l’Antiquuité . C’est un lieu commun chez les historiens de l’astrologie.
Prenons le jugement de Micheline Grenet sur Kepler (La passion des astres au XVIIe siècle. De l’astrologie à l’astronomie. Hachette, 1994, pp. 62 et seq) : « Comment un contemporain de Kepler pourrait-il mettre en doute la qualité scientifique de l’astrologie dès lors qu’elle est pratiquée par un maître éminent ? » C’est oublier que Kepler entendait réformer l’astrologie de fond en comble (cf Gérard Simon, Kepler, astrologue astronome, Paris, Gallimard, 1979) laissant de côté tout une terminologie que l’astronomie continuera par tradition et jusqu’à ce jour, à utiliser mais dont l’astrologie n’a que faire.
Qu’écrit l’historien allemand Wilhelm Knappich à propos des « causes de la décadence » de l’astrologie ( Histoire de l’astrologie . trad. De l’allemand, 1986) ? Il insiste sur un certain décrochage mais il néglige d’aborder le point de vue des astrologues eux-mêmes quelque part déconcertés par certaines facettes d’une astronomie se voulant à la fois en pleine remise en question et à la fois perpétuant tout un « méta-langage » dont elle ne parviendra jamais à s’abstraire.
En ce qui concerne la création de l’Académie des Sciences en 1666, nous avons montré que l’astrologie n’avait pas été exclue par Colbert lequel, bien au contraire, avait obtenu que les académiciens en débattent– et Hervé Drévillon n’aura fait que reprendre nos travaux sur ce point, sans les citer même en notes de bas de page (Lire et écrire l’avenir.L’astrologie dans la France du Grand siècle -1610-1715), Champ Vallon, 1995, pp. 212 et seq).
Le débat existe bel et bien à l’époque entre détracteurs et défenseurs de l’astrologie et c’est notamment le cas de Gassendi et de Jean-Baptiste Morin –Bordelon publiera un Entretien curieux de l’astrologie judiciaire où il met en face à face un tenant de chaque camp : De l’astrologie judiciaire, entretien curieux où l’on répond d’une manière aisée et agréable à tout ce qu’on peut dire en sa faveur, et où l’on fait voir en même temps la superstitieuse vanité de sa pratique.
Paris, L. Lucas & Et. Ducastin, 1689, Quant à Morin, Professeur au Collége Royal, il annonce une nouvelle Astrologie (à venir dans une Astrologia Gallica, posthume et peut être inachevée) qui se sera débarrassée de ses oripeaux (cf le Recueil de Lettres, entre les divers protagonistes, 1650, Bib. Arsenal et notamment l’invective de François de Barancy). Ce Recueil précise en son titre que « par occasion il est traité d’astrologie judiciaire » On y relate les propose du dit Morin : » Mon Astrologie qui n’est pas habit de friperie rapiécé de quantité de vieilles & différentes opinions (…) mais c’est un habit neuf garny de belles & véritables résolutions capables d’instruire & contenter les esprits et un travail non desrobé » On voit bien que le reproche fait alors à l’astrologie est de ressasser les mêmes notions au lieu de se repenser comme a réussi à le faire l’astronomie du temps. En cela, l’astrologie détone.
On n’est donc pas ici dans des considérations extrascientifiques comme le laisse entendre Drévillon (cf supra) et la dimension sociale est certes plus facile à appréhender pour certains historiens actuels que les éléments d’un débat dont ils n’ont pas vraiment envie de se soucier. En fait, nombreux qui se présentent au chevêt de l’Astrologie – à la façon des médecins du Malade Imaginaire- pour parvenir à la sauver.
En définitive, selon nous, on assiste à la crise d’un vieux couple (expression que nous avions utilisée en 1985 en sous titre de notre Monde Juif et l’Astrologie). La séparation nous semble devoir s’expliquer par des orientations devenues incompatibles. L’astronomie a su se réformer mais l’astrologie tarde à le faire. L’astronomie acquiert une honorabilité sociale –les astronomes vont être pensionnés et n’auront plus à dépendre peu ou prou de quelque pratique astrologique comme gagne-pain, à l’instar d’un Kepler : on fonde l’Observatoire de Paris en 1666. Mais comme on l’a dit, une certaine élite astrologique va mettre toute une partie du savoir astrologique sur le compte des astronomes, les astrologues n’ayant fait que le reprendre à leur compte.
On touche là à un probléme essentiel pour l’Histoire de l’astrologie, à savoir précisément ses rapports avec l’astronomie. Les astrologues et les astronomes ne poursuivent pas les mêmes buts et on notera qu’aussi bien Antoine de Villon qu’Eustache Le Noble, à plus d’un demi-siècle de distance, ont une approche que l’on pourrait qualifier d’ethnologique : ils ne disent pas ‘L’astrologie » mais « Les astrologues », c’est-à-dire des communautés s’articulant sur un certain savoir et il est clair que les astronomes ont fourni aux astrologues une grande partie de leurs outils alors que trop souvent on a semblé croire que c’étaient les astrologues qui avaient baptisé les constellations zodiacales. Le Noble explique que ces nominations étaient le fait des astronomes qui ne leur accordaient d’ailleurs pas de grande importance. Par conséquent, l’astrologie n’aurait que faire de les prendre pour plus qu’elles ne signifiaient. Autrement dit, l’astrologie aurait été comme colonisée par l’astronomie et il était temps qu’elle se libére d’une telle emprise. Rappelons d’ailleurs que ce sont dans bien des cas les astronomes qui auront souhaité annexer l’astrologie : la Tétrabible n’est-elle pas l’œuvre de l’astronome Ptolémée discrédité par Copernic ? Cet ouvrage ne saurait donc faire autorité !
On est là dans une sorte de dépit amoureux avec des torts respectifs. On voudrait faire chambre à part. Mais comme on l’aura noté plus haut, qui aura forcé les astronomes du XIXe siècle à continuer la série mythologique pour les planétes invisibles à l’œil nu ? Il est vrai que bien des astrologues auront considéré ces astronomes comme des sortes de prophétes, apportant les pièces qui manquaient à leur puzzle et par-dessus le marché en leur conférant une signification.
Terminons avec la thèse de Gérard Simon consacrée à Kepler lequel incarne bel et bien une volonté de réformer et de purger l’astrologie de ses scories.
(Kepler, astrologue astronome, 1979) Dans un paragraphe intitulé « Le Zodiaque : repérage iy division conventionnelle? » (pp 96 et seq), Simon se référe à « Sur une Etoile Nouvelle »: Kepler y explique ce qu’il rejette et ce qu’il retient: Il s’agit d’échapper aux « objections » d’un Pic de la Mirandole et l’on notera que nombre d’astrologues du XVIIe siècle, en France, font état d’objections en se proposant d’y répondte. Les arguments de Kepler seront repris par Le Noble. « toute prédiction fondée sur les dénominations ou les symboles résulte, résume Simon d’une confusion entre les mots et les choses/ IL ne faudrait garder que ce qui est naturel et ne pas mettre sur le même plan les données scientifiques de l’astronomie et l’arbitraire de son langage. Tout ce qui vient des astronomes n’est pas or. D’où l’intérêt de distinguer entre l’astronomie et les pratiques des astronomes. Or, force est de constater que la division en 12 de l’écliptique s’est perénisée jusqu’à ce jour, ce qui conduti les astrologues traitant de l’Astrologie à ne pas entendre, à ne pas comprendre les réformes radicales prpposées, à savoir qu’il ne faudrait garder du Zeodiaque que 4 points, aux équinoxes et aux solstices. Mais en rejetant la division en 12, on remet en question, ipso facto , le dsspositif des domiciles des planétes exposé dans la Tétrabible.
Dans notre ouvrage consacré à Etteilla (Bib Arsenal), paru en 1993 (Ed Trédaniel en diptyque avec notre édtion de Nicolas Bourdin et de son Commentaire du Centiloque,), nous avons montré que c’est bien plutôt dans le cours du XVIIIe siècle que dans celui du XVIIe siècle, que la rupture se sera produite au moins pour un siècle. Etrangeement, par inadvertance, Drévillon qualifie l ‘ouvrage de « traité savant » -sans remarqier qu’il s’agit de la réédition de l’Uranie de Le Noble!!!- Or, avec Etteilla (1788), si le traité reste ce qu’il est, il n’est plus besoin d’astronomie pour le mettre en pratique. ( L’astrologie du Livre de Toth suivie de « Recherches sur l’histoire de l’astrologie du tarot) « A la place des données astronomiques, Etteilla, connu pour son tarot, propose de recourir à la numérologie et à la cartomancie. Précisons que la situation ne sera pas la même Outre Manche où l’astrologie resrtera fidéle à l’astronomie. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, que l’astrologie française suivra l’exemple de l’astrologie anglaise.(cf La vie astrologique il y a cent ans, Ed Trédaniel, 1992 avec des contributions de Patrick Curry et de Nicholas Campion, historiens britanniques.
JHB 25 10 24
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