Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mercredi 2 novembre 2016

jacques Halbronn Problématique et enjeux de la non-mixité. La dialectique alpha-oméga.


Problématique et enjeux de la non-mixité La dialectique alpha-oméga.
par  Jacques  Halbronn

Nous pensons que les sociétés sont vouées à passer alternativement par des expériences de mixité et de non mixité – ce que nous symbolisons respectivement par les phases alpha et oméga. Il n’est donc pas raisonnable de dramatiser le désir périodique  de non-mixité alors qu’il convient d’en apprécier les raisons et les enjeux.
On sait ainsi que le mouvement féministe a été traversé par un tel débat quant à l’intérêt pour les femmes de tenir des réunions dont les  hommes seraient exclus. Mais ce n’est là qu’un exemple parmi bien d’autres : c’est ainsi que dans les lieux de prière et de culte, les deux sexes sont séparés et ne se mêlent point, du moins en a-t-il longtemps été ainsi. On sait aussi que dans l’enseignement primaire et secondaire, on a longtemps  distingué ceux qui accueillaient des garçons et ceux qui accueillaient des filles. On ajoutera les débits de boisson, les bars, les clubs, lesquels refusaient la mixité. Mais l’on peut aussi observer qu’en dehors de tout cadre contraignant, garçons et filles ont tendance à se retrouver entre eux-chacun de leur côté, sans trop bien savoir pourquoi. Que dire de la séparation assez généralement  admise des toilettes pour hommes et pour « dames »?
Où se situe la normalité?  Dans la mixité ou dans son refus? Nous pensons qu’il y a un temps pour la mixité et un temps pour la non -mixité, ce qui implique l’existence d’espaces spécifiques. Or, l’on observe qu’une telle régle d’ordre spatio-temporel  n’est pas toujours respectée.
Jusqu’à quel point, au demeurant, doit-on et peut-on aller en matière aussi bien de mixité que de refus de mixité?
Citons la sociologue  Françoise Collin : « On se souviendra qu’en Mai 68, c’est ainsi que les choses se sont passées : dans une révolution qui se voulait générale et libertaire, les femmes étaient réduites au silence ou ne pouvaient se manifester que sous caution. Un mouvement qui revendiquait la liberté généralisée reconduisait la domination masculine, en contradiction flagrante avec son principe. C’est alors que les femmes ont fait sécession. Ceci éclaire le paradoxe qui fait que, pour réaliser une société véritablement mixte, les femmes commencent par se réunir entre elles, en tant que femmes ».
Pour notre part, nous ne trouvons rien de choquant à ce que tel ou tel groupe n’accepte pas de personnes différentes de leur norme objective. Comme on dit, qui se ressemble, s’assemble. C’est plutôt l’iinverse qui nous soucierait et la mixité, affirmant quelque forme d’unité, nous semble assez suspecte. Il y a quelque forme d’honnêteté et de lucidité  à ne pas la revendiquer dans les faits par delà les propos tenus. Et d’ailleurs, la mixité est-elle synonyme d’égalité? Que nenni point! On peut tout à fait dire que dans un espace donné, il y a des hiérarchies. On pense aux domestiques, aux serviteurs, aux secrétaires. La mixité révéle les inégalités plutôt qu’elle ne les résout ou ne les dépasse/
En fait, tel est bien l’enjeu d’une certaine alternance; tantôt la mixité est mise en avant mais soulignons-le ce n’est en aucun cas un garant égalitaire et tantôt la non -mixité s’impose, ce qui a au moins pour avantage de ne pas restaurer une certaine hiérarchie de groupe à groupe. Cependant, au sein d’une société non mixte, des tensions ne manqueront pas de se produire car cette fois  il s’agira d’ une hiérarchie de personne à personne et non plus  de groupe à groupe.
.Nos travaux vont dans le sens de l’existence d’un cycle de 7 ans comportant chacun deux temps, alpha et oméga – et nous n’en traiterons point dans ce cadre- chaque temps couvrant grosso modo 3 ans et demi ou en tout cas chaque ‘pic » étant séparé de l’autre d’une telle durée. Le passage d’un « stade » à l’autre peut se passer plus ou moins bien et en tout état de cause se révélera assez éprouvant, exigeant en tout cas  quelque forme de résilience dans les rapports sociaux, dans le couple comme dans l’entreprise.
L’avantage de nos travaux, c’est que l’on peut dresser un calendrier précis des dites phases, ce qui devrait contribuer à les dédramatiser du moins en partie. Selon nous, une telle alternance est salutaire et c’est le blocage d’un tel processus qui reléve d’un dysfonctionnement. En effet, on peut être tenté de refuser l’alternance mixité/non-mixité.  Celui qui a pris son indépendance a-t-il envie de se soumettre à nouveau à un certain état hiérarchique qui ne manquera-du moins ponctuellement- de se mettre en place et inversement, celui qui est parvenu à s’intégrer au sein d’un ensemble complexe, complémentaire, est-il si désireux d’y renoncer? On peut en douter!
En termes de gauche et de droite-selon le vocabulaire politique français- il nous est apparu- statistiquement- que la Droite l’emportait  en phase alpha et la Gauche en phase oméga.  Cela s’explique par le fait que  la mixité favorise le pouvoir de l’élite et instaure une pyramide sociale tandis que la non -mixité  permettait  à la base de se démarquer, de se délester  de la dite élite laquelle était vouée à se replier sur elle-même, telle une tête sans corps.
En réalité,  la phase oméga nous semble  permettre à la dite élite  de démontrer qu’elle peut fort bien se passer de sa « domesticité » (de sa maisonnée, dirons-nous), au prix certes de quelque forme d’austérité voire d’ascèse, mais permettant de se désaliéner de tout ce qui entend la servir, se faire employer par elle.
Car il y a là une ambiguité que nous avons déjà souligné dans de précédents textes, au risque de choquer certain(e)s.  Quelle est en effet la psychologie de l’employé? Il veut servir et souvent se servir pour ce faire de quelque outil et cela ne date pas d’hier même si la nature de l’outil a pu évoluer. Il lui faut donc persuader son éventuel et futur employeur et de  bien vouloir lui fournir l’outil et de le payer pour qu’il s’en serve. A l’employeur de se débrouiller pour gérer ce double investissement qui ne fait sens que parce que le dit employeur s’est persuadé ou a été persuadé qu’il  ne pourrait s’en sortir seul, c’est à dire et sans l’outil et sans le préposé au dit outil. On sait que dans bien des cas,  l’employeur a gardé l’outil mais s’est passé du prépose: plus de chauffeur pour sa voiture, plus de secrétaire pour la machine à écrire devenu ordinateur et téléphone portable, plus de « bonne » pour servir à table etc. N’oublions pas que la machine et l’employé se trouvent logés à même enseigne et en quelque sorte en concurrence. Mais l’on peut aller encore plus loin et se demander- du moins en phase oméga- si l’élite ne peut se passer tout simplement de la machine et de tout ce qui va avec à commencer par la dépense que cela implique. On voit donc qu’au niveau économique, l’alternance que nous étudions conduit à des solutions bien différentes. En phase alpha, l’on ne se protége pas contre le risque de dépendance, d’aliénation, l’élite  se laisse envahir par ceux qui veulent l’aider, la servir et c’est avec la phase oméga que la base relâche son emprise sur l’employeur, que la tentation de se faire servir, d’être soulagé d’un fardeau, d’une corvée, se fait moins forte.. On pourrait transposer dans le domaine géopolitique avec la décolonisation, celle de la fin des années 50  (pour la France) comme celle de la fin  des années 80 (pour la Russie), – avec une « fin des empires » mais cela a aussi signifié une certaine libération pour ceux qui devaient renoncer aux dits Empires. Comme on dit, dans la morale de la  fable du corbeau et du renard,(Jean de La Fontaine)  tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute et celui qui se propose d’aider n’est-il pas souvent dans la position du renard, cherchant ainsi à lui voler son fromage?








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JHB
02 11 16

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