Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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mercredi 2 mars 2022
jacques Halbronn Le clivage entre une astrologie géocentrée et une astrologie héliocentrée
Jacques Halbronn Le clivage entre une astrologie géocentrée et une astrologie héliocentrée
Ce clivage ne date pas d’hier mais nous l’avons reformulée autour de la révolution « copernicienne » avec le passage d’une astrologie géocentrée, avec une Terre autour de laquelle graviterait tout le sytéme solaire vers une astrologie héliocentrée avec le Soleil au centre et donc les planétes n’ayant plus la même relation avec la Terre. Or, force est de constater que l’astrologie actuelle, celle en tout cas qui se référe à la Tétrabible de Ptolémée,est bel et bien restée depuis bientôt 500 ans géocentrée. Cela dit, il existe bel et bien une autre astrologie, plus compatible avec l’héliocentrisme, c’est celle qui confère au Soleil un rôle majeur à plus d’un titre. Cette astrologie est bien connue, c’est celle qui attribue à chacun un signe « solaire », déterminé par la présence du Soleil dans un certain secteur du Zodiaque, lors d’une naissance. Quel contraste avec la « carte du ciel » où tout le systéme solaire se trouve mobilisé, ce qui conduit à prendre en compte plusieurs signes, vue la répartition des planétes dans le ciel « natal »..
Alloprof:
« Les solstices et les équinoxes, qui correspondent au début de chaque saison, sont influencés par la révolution et l’inclinaison de la Terre.
En effet, la révolution et l’inclinaison de la Terre influencent l’angle avec lequel les rayons du Soleil frappent la surface du sol et la quantité d’ensoleillement quotidien sur un territoire donné. C’est ce qui détermine les saisons ».
Ainsi, cette astrologie héliocentrée recourt à une évidente économie de moyens en comparaison d’une astrologie géocentrée. Un seul curseur suffit à classer les gens et le soleil joue un double rôle. Il est clair que l’astrologie géocentrée est ptoloméenne car Ptolémée, il y aura bientôt 2000 ans, était le défenseur du géocentrisme que Copernic entendit pourfendre.
Avec l’informatisation de l’astrologie, la complexité déjouait les garde fous car l’astrologue était dispensé de tous les calculs et se voyait délivrer en fort peu de temps une « carte « qu’il ne lui restait plus qu’à interpréter.
On a tendance de nos jours à opposer une astrologie « populaire » héliocentrée à une astrologie « savante » géocentrée. Un surcroit de données astronomiques servirait forcément de caution scientifique.
Nous pronons une astrologie axée sur la seule planéte Saturne mais articulée sur le cycle solaire des saisons.(équinoxes et solstices). Une astrologie purement solaire ne serait en effet guère d’utilité car le cycle basique des saisons est annuel. A contrario, Saturne, planéte la plus lente connue jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, a un cycle près de 30 fois plus lent, ce qui dégage des périodes sensiblement plus amples, 4 x 7 ans au lieu de 4 x 3 mois. et ne parlons pas du cycle mensuel de la Lune! Nous avons montré que le dispositif des maitrises planétaires avait été « trafiqué » dans la Tétrabible par l’adjonction de Saturne. Originellement, un tel dispositif ne comprenait que six astres, Lune, Soleil, Vénus, Mars et Jupiter. Mais il ne s’agissait pas de planétes mais de « dieux », de tonalités à l’instar de ce qui se dit des 12 types Zodiacaux. On avait 12 secteurs répartis entre six « dieux » et ce n’est que par la suite que l’on aura voulu leur attribuer des « demeures » planétaires, ce qui était une hérésie!
Pour activer le systéme, il fallait un curseur. On a vu plus haut que le Soleil avait pu jouer ce rôle. Or, dans le dispositif que nous examinons, le soleil est un des six « dieux » tutélaires, il ne saurait donc jouer le rôle de curseur, lequel doit être dévolu à une entité ne figurant pas dans cette série, ce qui est le cas de Saturne. La Tétrabible aura donc complétement faussé le dispositif en y intégrant Saturne au même rang que les six dieux alors que Saturne était prise bel et bien comme planéte et non comme dieu. D’ailleurs, Saturne n’appartient pas à l’Olympe. Nous avons consacré beaucoup de temps à comprendre le sens d’un tel dispositif (cf Clefs pour l’Astrologie. Ed Seghers 1976 et 1993) et ce n’est que tardivement que nous avons pris conscience de ce que ce dispositif était bancal puisqu’il n’assignait au Soleil et à la Lune qu’un seul secteur, chacun tandis que les autres astres avaient droit à deux. Nous avons fini par comprendre que ce déséquilibre tenait à l’interpolation de Saturne dans le dit dispositif! La lecture de Manilius était en ce sens édifiante car le dispositif qu’il proposait dans son Astronomicon – un siècle avant la Tétrabible – incluait des divinités qui n’avaient pas encore donné leurs nom à des planétes, ce qui ne se produira que bien plus tard.
Pour notre part, il ne s’agit pas de diviser la course de Saturne selon 12 secteurs et nous nous contentons d’une division en 4 selon les axes équinoxiaux et solsticiaux car la division en 12 n’a pas le même fondement astronomique et cosmographique que la division en 4.
JHB 02 03 22
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