Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
Soutenez nous en achetant à notre librairie en ligne sur priceminister/Rakuten VULCAINJH.

06 60 75 52 48 teleprovidence@yahoo.fr



"Désormais, vous pouvez profiter de nos vidéos sur you tube en demandant simplement "teleprovidence"ou"Halbronn". Si certaines vidéos en venaient à manquer sur notre site, elles seront sur You Tube"

samedi 21 janvier 2023

Alain de Chivré LE DEBAT SUR LA PROPOSITION DE RENOVATION DE LA PRATIQUE PROFESSIONNELE DE L’ASTROLOGIE (SUITE) APRES LE SACRE DE L’ASTROLOGIE Nouvelle réplique André Barbault au courrier d’Alain de Chivré Texte publié sur le site personnel de Didier Geslain en Février 2008 GRANDEUR ET MISERE DES ASTROLOGUES Après vous avoir lu au n° 48 de La Lettre des astrologues, je suis désolé, mon cher Président, de vous avoir troublé à mon sujet, d’autant que sa raison m’échappe, car mon parcours est en ligne droite et à ciel ouvert. Je n’ai pas cessé de lier psychologie et prévision en individuelle, tout en m’expérimentant à la prévision mondiale. Et quand vous me citez en référence à un ouvrage datant d’un demi-siècle, sachez que mon dernier en est l’aboutissement. . Ce qui motive notre désaccord est cette « relégation » au son funèbre que vous infligez à la prévision - finalité supérieure de notre art, j’insiste - qui, convenez-en, s’assimile, en voulant aussi congédier nos titres, à un deuil de l’astrologie, où je reconnais la manifestation d’une signature scorpio-plutonienne. Même si vous prenez des gants en entendant malgré tout pianoter quelques transits, ce climat endeuillé n’en est pas moins là, ce qui appelle la vindicte. Je vous avoue de mon côté ne pas beaucoup aimer la justification que vous donnez, Serge Bret Morel et vous, à la réticence que vous rencontrez en prétextant qu’elle est le fait d’attardés, fixés à la tradition et aveugles et sourds à la modernité …Permettez-moi de vous rappeler – vous paraissez l’ignorer - que la « modernité » astrologique est venue au milieu du siècle dernier en France du Centre International d’Astrologie dans le sillage de ma De la psychanalyse à l’astrologie,, au contact du milieu psychanalytique français (analysé personnellement,j’ai même exposé un thème de Freud dans le n° 107 de la revue Psyché qui lui était consacré,texte en annexe à celuici paraissant dans mon site), comme de Mircea Eliade et de Jung, avec des conférences faites au Cercle Jung de Paris, ainsi que par lecture de Gaston Berger pour la caractérologie. Antérieurement, de Choisnard à Gouchon, l’astrologie était portée par des ingénieurs, à peine intéressés à brosser quelques traits de caractère, leur objectif central étant d’ajuster l’alignement des directions primaires au déroulement de l’existence. De leurs mains, elle est passée à celles des psychologues, s’engageant en astropsychologie. Faut-il aussi rappeler qu’il y eut un numéro spécial universitaire de l’ Astrologue n° 45-46, dont la seconde page de chaque couverture montre nos liens culturels. Et puis, je trouve bien légère la critique que fait Serge de la tradition qui mérite encore un grand intérêt, en lecture au second degré, et à qui, de toute façon, nous devons l’essentiel, le fondamental de notre nature anthropocosmologique et de son code de lecture. Sans ces fonts baptismaux,qu’eussions-nous devenus ? Au surplus, s’il est naturel de prendre en défaut le praticien qui se trompe, le théoricien qui plane au-dessus des choses dans un discours vide n’échappe pas au malaise ressenti. Si Serge excelle dans la logique, personne n’étant infaillible, ses broderies épistémologiques ont parfois leur errance, 12, et l’ajout des sextiles et trigones rapproche la présence annuelle de telles configurations d’un lancé de dés … Que peut-on vraiment en tirer ? ». Que voila bien là un petit chef d’œuvre de nébuleuse noyant le poisson, où s’oublie la rythmique de la cyclicité à l’oeuvre et à trop évidente finalité démissionniste qui sent la dérobade ou le refus, vouée ainsi à la poubelle de l’arnaque antiastrologique ! Afin d’en juger, cessons la parlotte pour descendre sur le terrain des faits. Pour la démonstration qui s’impose, je suis tenu de renvoyer le lecteur à mon Astrologie confirmée où j’ai consacré un chapitre intitulé : « Le fait astrologique prévisionnel », au cours duquel est présentée la matière des conjonctions Soleil-Jupiter du dernier demisiècle et des événements mondiaux qui s’y sont déroulés, faisant défiler du même coup les épisodes de détente les plus représentatifs de notre histoire. Avec l’accompagnement d’engagements prévisionnels en série. Au surplus s’y ajoute l’expérimentation prévisionnelle effectuée sur les guerres importantes : Algérie, Vietnam, Golfe, Kossovo, Afghanistan, Irak. Le lecteur jugera ce bilan. Il n’a jamais été prétendu que l’on pouvait annoncer la fin d’une guerre commençante ; tout au plus peut-on signaler la venue de courants de détente, plus ou moins forts, pouvant y conduire. Dans son temps anti-astrologique, Gauquelin a fait des gorges chaudes de m’y être repris plusieurs fois pour tomber sur la fin de la guerre d’Algérie, s’étant gardé de dire que les échéances précédentes (notamment trois conjonctions Soleil-Jupiter successives) étaient tombées sur les avancées principales vers la paix et que la quatrième dernière, décisive, anticipait l’événement, tout de même, de seize mois. Pareillement avec la guerre du Vietnam, mais, en finale, la conjonction Soleil-Jupiter du 10 janvier 1973, annoncée sept mois plus tôt comme échéance pacifique possible, allait tombée sur les trente-cinq heures de la négociation Kissinger-Le Duc Tho du 8 au 13 janvier arrachant l’armistice., signé le 23 janvier suivant. Mais puisque nous sortons de la dernière conjonction Soleil-Jupiter du 23 décembre 2007, parlons-en, en poursuivant notre même exploration. Il y a trois ans en janvier 2005, je publiais dans mon site, en communion avec Gérard Laffont, un texte intitulé : «Vers la paix au Moyen-Orient ? », obligé naturellement étant le point d’interrogation. Traitant la conjoncture Jupiter-Saturne-Pluton, j’y formulais notamment une relance de la tendance pacifique concernant Israël et les Palestiniens, en particulier à la conjonction Soleil-Jupiter du 21 novembre 2006, puis à la suivante du mois dernier. Or, après la guerre Israël-Hezbollah de l’été 2006 qui engendra un climat guerrier entre les deux pays, un cessez-le-feu israélo-palestinien fut signé le 26 novembre 2006, et le lendemain, le Premier ministre d’Israël relançait le projet d’un « accord de paix entre Israël et un Etat palestinien indépendant … ». De là date l’ouverture de négociations qui, malgré le choc de la prise de Gaza par le Hamas à l’opposition soli-jovienne de juin, prirent forme au trigone de début août, ce que Le Monde du 10 août salua d’un titre de première page en gros caractères : « Proche-Orient : la confiance renaît ». Processus qui se poursuivit jusqu’à l’arrivée de notre dernière conjonction. Et quelques jours avant celle-ci, le 17 décembre, Paris réunissait en conférence 90 délégations venues assister économiquement l’Autorité palestinienne pour édifier l’Etat souverain qui, selon les vœux des Américains à la Conférence d’Annapolis de novembre, devrait être créé avant la fin de 2008. Certes, on a le droit de bouder à contre-cœur ces deux résultats successifs, mais ce n’en est pas moins là une manière de cracher dans la soupe, ce qui n’empêche pas qu’ils sont bien là. Dans mon texte du 4 janvier 2007 : « Le ballet diplomatique de 2007 », je déclarais que si la partie n’était pas encore jouée en cette fin d’année (elle est loin de l’être tant immense est le bouleversement à affronter), elle aurait des chances de se conclure au passage d’une conjonction Soleil-Vénus au trigone de Jupiter du 12 au 19 mai 2008 (au moment où j’écris, j’apprends que le président américain, G. Bush, qui est au Moyen-Orient, vient d’annoncer qu’il y reviendra en mai prochain : il pourrait s’y passer quelque chose d’important). J’avais présenté cette prévision dans Le Nouvel Observateur du 3 janvier 2007 en précisant qu’il s’agissait d’une chance de conclusion pacifique, sans savoir pour autant si elle aboutirait. Mais n’est-ce pas déjà quelque chose de significatif d’avoir prévu cette vague pacifique deux à trois ans à l’avance ? Et puisque je rappelle mon texte du 4 janvier 2007, je profite de cette opportunité pour y ajouter la prévision faite d’une détente venant de la Corée du Nord qui renonça à l’arme atomique et se rapprocha de la Corée du Sud (superposition de la conjoncture JupiterSaturne-Pluton de l’année au même trio de leurs Etats) ; de même qu’au lendemain de l’élection présidentielle française , dans « Un nouveau quinquennat », constatant que nous entrions dans le trigone Jupiter-Saturne et que le même aspect existait chez Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, je devais conclure que ceux-ci allaient sortir l’Europe de l’ornière où elle avait plongé depuis le carré précédent (sous la même dernière conjonction SoleilJupiter, le Traité de Lisbonne a été signé le 13 décembre, suivi, le 20, de l’ouverture de l’espace Chenguen). Mais n’importe qui, connaissant les cycles planétaires, à l’exemple d’Yves Lenoble qui passa aussi à l’acte, pouvait faire ce pronostic à ma place, sachant le bilan que j’en ai établi sur deux siècles. Et chacun peut relancer un pronostic de retour de crise européenne à la prochaine opposition Jupiter-Saturne de 2011 … Je passe ici par un déballage fort déplaisant qui me met dans la nécessité de m’exhiber en présentant mes résultats. Mais il fallait obligatoirement rendre compte de ceux-ci et c’est ma vie entière que j’ai consacrée à cette expérimentation prévisionnelle au plan macrocosmique. Il est non moins vrai qu’au cours de ce long parcours, je me suis aussi trompé, et forcément plus que d’autres (notamment à La Lettre » en ayant minimisé le terrorisme, par réaction contre l’obsession d’alors de troisième guerre mondiale) à m’être tant impliqué dans cette nécessité d’aller jusqu’au bout de la vérification de son savoir, et j’en reste – parce que je suis infiniment loin d’avoir tout exploré - à encourir le fiasco prévisionnel, plaie ouverte d’une défaite. Alors que sur le pur terrain astropsychologique, l’erreur se tait généralement, quand bien même on en prend conscience. Or, je revendique le droit à l’erreur et je crois être en état de me le permettre, compte-tenu d’une somme de résultats généraux qui devraient honorer l’astrologie (consulter « Un bilan prévisionnel »). Et qu’importe ma personne dans cette histoire, car l’opérateur disparaît dans la pureté de l’opération, derrière l’ordonnance sérielle du processus évolutif du cycle planétaire, prodigieux et grandiose outil prévisionnel nous éclairant par notre élévation au-dessus de notre planète. « Et je marche vivant dans mon rêve étoilé » (Victor Hugo) … J’en viens finalement à la question primordiale : pourquoi insister sur la nécessité de prévoir ? La critique la plus fondée, essentielle même, qu’encourt l’astrologie et qui la relègue parmi les savoirs suspects sinon inexistants, exprimée par Edgar Morin qui n’a nul préjugé à son égard, est qu’elle souffre d’inconsistance empirique, de carence objective. Son seul espace de pratique psychologique ne suffit pas à combler ce déficit de réalité, car elle s’adresse au Sujet et s’en tient à ce qui, justement, est l’univers intérieur de chacun, livrée donc au jugement personnel. Ce qui la fait tourner en rond, fermée sur elle-même, sans moyens décisifs de certitude, si l’on excepte des échappées de confirmation comme la conjoncture solaire des fondateurs de l’astronomie moderne (voir mon dernier livre), ou encore le Mars unique de Napoléon (voir bientôt « Le champ de Mars »). Il ne reste donc plus, pour ouvrir ce cercle d’inter-subjectivité – avec le concours de bilans statistiques dont on se plait à déconsidérer la portée mais qui nous assistent – que son pouvoir prévisionnel, en sortie de « prise d’avenir » qu’il faut faire passer au tribunal de l’histoire avec l’astromondiale, et autant un pronostic raté déconsidère, autant le réussi impressionne, dès lors que, bien formulé, il anticipe l’événement avec un recul qui exclut toute autre intervention que le repère des éphémérides. De cette distance même, nous sommes rendus ici sur un terrain de parfaite objectivité, en mesure de confirmer son efficacité. C’est bien pourquoi, en plus de ce que j’ai déjà dit au « Sacre de l’astrologie », la prévision devient i n d i s p e n s a b l e à l’astrologie, venant pour ainsi dire au secours de l’astropsychologie en lui conférant ou confortant sa fiabilité, grâce à la crédibilité que lui acquièrent ses incontestables résultats, l’un n’allant pas sans l’autre. Les rôles ne doivent donc pas être inversés : son fait psychologique a b e s o i n du fait prévisionnel, en raison donc de ce que celuici a l’avantage d’être mieux sinon pleinement identifié, parfaitement vérifié. Seul ce dernier arrachera la reconsidération de notre connaissance, car, à la longue, la répétition de prévisions sérielles réussies et à l’échelle des événements mondiaux finira bien par s’imposer, en rivalisant largement avec les résultats de disciplines consacrées. Et cela, il n’y a nul lieu d’en douter. Si bien qu’en refusant ou rejetant la prévision, l’astrologue se tire une balle dans le pied. Dans l’état actuel où en est notre connaissance, hormis l’argument du bilan solaire obtenu par Didier Castille qui sortira un jour de son silence, le meilleur moyen de toucher celui qui connaît l’histoire de son temps est de lui présenter directement ce tableau d’éphémérides graphiques. Cet entrecroisement de lignes expose les plus importantes configurations que nous avons vécues, exception faite de la participation jupitérienne. La priorité du phénomène cyclique revenant à la conjonction elle-même, qui est ici croisement de lignes, on tombe aussitôt sur la conjonction Uranus-Pluton en 1965 : entrée dans l’univers virginien de la miniaturisation apporté par la révolution informatique, outre la venue d’un monde nouveau. Et surtout sur le double croisement réunissant SaturneUranus-Neptune de 1989 à 1992, tournant d’une société nouvelle signée de la disparition de l‘empire soviétique et de la venue de la mondialisation, voire d’une nouvelle civilisation. Dans mon « bilan prévisionnel », j’évoque l’intrépide astrologue que j’étais à 25 ans, noircissant en 1947 un papier sur le cycle Uranus-Neptune annonçant la venue d’une nouvelle société mondiale pour cette fin de siècle qui me semblait être alors le bout du monde. Et voyez la double traversée de la ligne Neptune par Saturne, successivement en 1953 et 1989, de la mort de Staline à celle du communisme soviétique : échéance dernière que j’ai tambourinée tout au long de trois décennies (« Histoire d’une prévision ») en ultime risque prévisionnel pour savoir si vraiment l’astrologie avait quelque chose dans le ventre ! Quand on est passé par là, bien légères paraissent les paroles en l’air. Sachez bien, en tout cas, qu’un tel tableau ne peut pas laisser indifférent un historien, et ajoutez-y, si besoin est, l’indice cyclique du XXe siècle, dont la matière est déjà traitée par les chercheurs en physique du globe. Bref, c’est du plus haut des grandes configurations traitées et au plus ample plan des manifestations de la vie mondiale que l’on peut le mieux frapper l’attention des gens de la culture et c’est ce qui finira inévitablement par aboutir. Mais revenons à l’humain. Vous-même, mon cher Président, vous n’avez pas manqué de vous donner une consultation et sans avoir observé que la conjonction céleste actuelle Jupiter-Pluton allait se faire en double dissonance de votre carré angulaire JupiterPluton : configuration rendant si bien compte de la crise dont vous êtes l’épicentre. Etait-ce la bonne période pour lancer vos réformes ou, ne l’étant pas, n’y avait--il pas une raison pouvant justifier qu’elle ne le soit pas ? Sinon, n’êtes-vous pas victime vous-même d’un défaut de prévision ? Preuve présente qu’on ne peut dissocier le potentiel vital de sa mouvance au fil du temps, conjonction de l’être et du vivre. J’apprends que vous entendez « poser la question de l’éthique de la prévision ». Que voilà bien là une nécessaire initiative que j’approuve de tout cœur et sans réserve, du moment qu’il ne s’agit pas de conduire la prévision au Père Lachaise … Trêve de plaisanterie, pour être passé par là, je conviens qu’il n’est pas facile de traiter la société des astrologues. Uranie est si près d’ Uranus : l’individu alpha et oméga dans la singularité-unicité de son être. Chaque créature d’Uranie se confectionne la robe étoilée qui convient à sa personne, d’ailleurs sans pouvoir y échapper, pour l’honorer ou la desservir. Mais, n’est-ce pas mieux ainsi que la nature parle en nous ? De toute façon, vous n’empêcherez pas chacun de faire à sa guise, pas plus que personne n’a pouvoir d’entraver l’accouchement de la rénovation que vous entendez promouvoir. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter bonne chance. André BARBAULT 19/01/2008 LA FAMEUSE FABLE DE LA FONTAINE L’ASTROLOGUE QUI SE LAISSE TOMBER DANS UN PUITS Un astrologue un jour se laissa choir Au fond d'un puits. On lui dit: «Pauvre bête, Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta tête? » Cette aventure en soi, sans aller plus avant, Peut servir de leçon à la plupart des hommes. Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d'entendre dire Qu'au livre du destin les mortels peuvent lire. Mais ce livre, qu'Homère et les siens ont chanté, Qu'est-ce, que le hasard parmi l'Antiquité, Et parmi nous la Providence ? Or du hasard il n'est point de science : S'il en était, on aurait tort De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort, Toutes choses très incertaines. Quant aux volontés souveraines De Celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, Qui les sait, que lui seul? Comment lire en son sein? Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles? A quelle utilité? Pour exercer l'esprit De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit? Pour nous faire éviter des maux inévitables? Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables? Et, causant du dégoût pour ces biens prévenus, Les convertir en maux devant qu'ils soient venus? C'est erreur, ou plutôt, c'est crime de le croire. Le firmament se meut les astres font leur cours, Le soleil nous luit tous les jours, Tous les jours sa clarté succède à l'ombre noire, Sans que nous en puissions autre chose inférer Que la nécessité de luire et d'éclairer, D'amener les saisons, de mûrir les semences, De verser sur les corps certaines influences. Du reste, en quoi répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l'univers? Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe; Emmenez avec vous les souilleurs tout d'un temps : Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens. Je m'emporte. un peu trop: revenons à l'histoire De ce spéculateur qui fut contraint de boire. Outre la vanité de son art mensonger, C'est l'image de ceux qui bâillent. aux chimères, Cependant qu'ils sont en danger, Soit pour eux, soit pour leurs affaires. Jean de La Fontaine, Fable XIII, Livre II. EPILOGUE D’UN CONFLIT ET APPEL AUX ASTROLOGUES DE DEMAIN Réponse d’Alain de Chivré au texte d’André Barbault Grandeur et Misère des astrologues J’ai fait en Septembre 2007 une proposition de rénovation de la pratique professionnelle de l’astrologie A L’INTENTION DES ADHERENTS de la FDAF. Objectif du projet : sortir de la crise identitaire, revoir notre image professionnelle, fabriquer un vrai métier, l’intégrer dans la modernité, développer l’activité des astrologues. J’ai soumis ma proposition à tous les adhérents (300 environ à l’équinoxe dernier) en prenant soin de respecter la liberté d’expression. Chaque adhérent a donc reçu un document destiné à consigner ses propres remarques, critiques, suggestions, désaccords. Dans la dernière Lettre du Solstice d’Hiver 2007 - N°48 j’ai fait état des remontées de ces appréciations qui - si l’on avait dû s’en tenir aux avis EXPRIMES - se sont avérées largement favorables au projet. L’expression n’avait du reste aucune valeur de vote. Il s’agissait de lancer le débat et de mettre en place un groupe expérimental. Notre ami et vice président Didier Geslain, opposé à ma proposition, a cru bon d’ouvrir, parallèlement au site officiel de la FDAF et sur son propre site, un FORUM destiné à alimenter la polémique. Pourquoi pas ? La démocratie a ses vertus et il faut parfois lui donner des moyens. Un échange assez vif s’est donc installé sur le site de Didier C’était significatif en soi. Je ne m’attendais donc pas à être encensé sur ce forum. Qu’en a-t-il été en réalité ? Au vu de ce qui a été publié : 57 messages ont été enregistrés mais en fait 19 personnes seulement se sont exprimées car certaines sont intervenues à différentes reprises pour manifester leurs convictions personnelles ou débiner le président porteur de projet. On a même été jusqu’à proposer de lui couper la tête (virtuellement) ou à le revêtir d’un habit de croque-mort). C’était probablement plus facile que de débattre du vrai problème : pour ou contre la relégation de la prévision (c’est à dire sa mise au second rang) Sauf erreur de ma part : sur ces 19 intervenants, 9 seulement sont membres de la FDAF. 6 d’entre eux ont manifesté nettement leur désapprobation sur le projet de rénovation. Tempête dans un verre d’eau ? Je tiens à préciser qu’il ne s’agissait pas d’un vote mais d’un simple débat. Un débat orienté quand même et animé par un groupe de parisiens, des amis pour la plupart, mais aussi, et surtout, des défenseurs inconditionnels d’André Barbault (leur maître) Chacun tirera les conclusions qu’il voudra de ce débat. En ce qui me concerne, je constate que la communauté astrologique se trouve maintenant devant l’alternative suivante : - la POURSUITE d’une pratique astrologique centrée sur l’OBJET avec les petites merveilles de la technique savante qui « fait mouche » (thèse développée par André Barbault et ses amis) - le CHANGEMENT et, du moins, le développement d’une astrologie du SUJET ou L’ETRE HUMAIN, avec toute sa complexité et sa globalité, reste au centre des préoccupations du praticien (avec toute l’éthique qui en découle). Thèse développée par la FDAF et sans doute beaucoup de professionnels indépendants qui proposent leurs services dans cette optique et effectuent leur travail consciencieusement en province ou ailleurs depuis de longues années parfois. J’invite donc tous ceux et celles qui pensent que 1) la prévision ne peut être que d’ordre structurel 2) toute prospective ne peut s’envisager sans raisonnement multifactoriel 3) l’astrologie ne sert pas à prédire l’avenir mais à le construire 4) le terrorisme divinatoire est inacceptable 5) l’astrologie ne doit pas être confondue avec l’astromancie 6) la nature humaine relève de la complexité 7) la liberté (même si elle est relative) reste un principe élémentaire de la dignité humaine à rejoindre la Fédération des Astrologues Francophones. Contrairement à ce que pourraient le laisser penser certains propos tenus sur ce forum, cette Fédération est devenue en 11 ans un ORGANISME DE REFERENCE, plus à l’extérieur de la communauté (pouvoirs publics, administrations, secteurs des sciences humaines) qu’à l’intérieur où elle a toujours fait, depuis sa naissance, l’objet de contestations (minoritaires). L’article 1 du code de déontologie (« Les astres inclinent mais ne déterminent pas ») pose vraiment beaucoup de problèmes à certains astrologues ! Le débat qui a eu lieu sur ce forum en est une nouvelle illustration. La FDAF a réussi à faire ce qu’aucune fédération n’avait réussi jusqu’à présent : exister plus de 3 ans, faire en sorte que des courants divers cohabitent et se tolèrent, organiser des manifestations culturelles dans les principales villes de France et dans des lieux prestigieux, sensibiliser la presse nationale (radio, TV, magazines) à une réflexion astrologique de qualité, faire financer des opérations de formation continue par des fonds publics et des organismes mutualisateurs, aider la confection de dossiers d’exonérations de charges vis à vis des Directions du Travail, etc … Tout cela ne s’est pas fait sans difficultés, sans échecs, sans insuffisances. Je rends hommage à mes deux collaborateurs les plus proches (Marc BRUN et Serge BRETMOREL) qui ont oeuvré tous les jours et continuent à le faire depuis des années. La FDAF fonctionne grâce à eux. Je remercie aussi Muriel pour sa contribution précieuse à la Lettre des Astrologues et à l’Astronotes. Je n’oublie pas tous les autres et particulièrement Didier, Anne Marie, Jacques, Emmanuel, Hubert, etc … Oui, il y en a plein d’autres, qu’ils m’excusent de ne pas les citer. Pour Marc, Serge et moi, cela représente PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS D’HEURES DE TRAVAIL bénévole avec tout ce que cela suppose de privations ou de frustrations pour les loisirs, la vie de famille, etc … Ceux et celles qui sont intervenus sur ce forum auraient dû y penser plus souvent. Cela mérite plus de respect. Voilà donc pour le vécu. Maintenant la FDAF va continuer son voyage, contre vents et marées. C’est tout l’intérêt du Perpetuum Mobile et c’est la raison essentielle du CHANGEMENT DE PARADIGME proposé dans la Lettre de l’Equinoxe d’automne 2007 (préparation de la 12ème étape - 12ème année). Pour ceux qui s’intéressent au symbolisme des maisons astrologiques, cela signifiera : changement dans la continuité. Pour d’autres ce sera l’expression d’une rupture : celle que vient de me signifier André Barbault dans sa lettre de démission du Comité des Sages reçue avant hier. J’ajouterai donc à son étendard intitulé « Grandeur et Misère des astrologues » le mot TRISTESSE. Tristesse ressentie par le désaveu que je viens de lire. Tristesse ressentie à la lecture de ce pamphlet sarcastique « Art de se mettre soi-même dans le pétrin ». Avec illustration à l’appui. Indigne d’un sage ! Comment André Barbault a-t-il pu se laisser aller à TRANSGRESSER LES REGLES D’ETHIQUE ELEMENTAIRES en introduisant dans un débat d’idées des données personnelles concernant son interlocuteur (avec interprétations sauvages et commentaires funèbres du plus mauvais goût) ? De mon amitié avec lui, je garderai des souvenirs plus nobles. J’en ai trouvé un ce dimanche, jour du soleil, en relisant un des anciens numéros de l’Astrologue, revue qu’il dirigea avec brio (comme beaucoup d’autres choses du reste) et dans laquelle il eut l’intelligence de faire écrire des personnalités de haut rang, extérieures à l’astrologie. Numéro 72 (4 ème Tri 1985) L’article est intitulé : « LE REGARD SUR L’AVENIR ESTIL RAISONNABLE ? » Il est signé de la main de Gret Baumann-Jung, fille du célèbre psychanalyste Carl Gustav JUNG. Bien que plus habituée sans doute à s’exprimer en allemand ou en anglais, elle écrivait ici en français. En voici un tout petit extrait : « Je me préoccupe beaucoup pour l'astrologie, dont je m'intéresse depuis 64 ans, en raison de la tendance fataliste à laquelle elle risque de succomber. Les pronostics me semblent être très « interlopes », et je m'oppose au fond à ce qu'on en fait. Beaucoup de gens viennent me voir, qui ne s'y retrouvent plus du tout à cause de faux pronostics ou conseils ; ceuxci leur ont été peut-être donnés de bonne foi, mais sont complètement erronés. » Je serais curieux de savoir ce qu’en pense aujourd’hui le grand défenseur de la « pronostication » ? Pour conclure sur l’avenir de l’astrologie, je dirais qu’il n’y a jamais eu de plus grande urgence en ces temps incertains que de relier l’individu au cosmos. Le moment est donc venu pour les astrologues de s’intégrer à la société en rangeant les vieilles batteries de cuisine. Ce qui nous relie à l’univers relève de la complexité. Cette étude subtile n’a rien à voir avec les paris ou les pronostics. Il y a beaucoup mieux à faire au début du XXI ème siècle que de mettre la prévision aux premières loges. Que diraient les médecins et surtout leurs patients si on plaçait le pronostic avant le diagnostic ? Quelle aberration ! Andre Barbault et ses amis ont peut être commis une faute historique en barrant le chemin de la rénovation. La FDAF fera sans eux. Alain de Chivré 10/02/08 LA « PRONOSTICATION » , LES EFFETS D’ANNONCE ET LE DISCREDIT SUR L’IMAGE DE L’ASTROLOGIE L’une de nos consoeurs sévit en ce moment sur tous les plateaux de télévision en faisant, soidisant, des exploits. Elle avait prédit l’élection de Ségolène Royal à la présidence de la République. Elle a récemment pronostiqué le gagnant de la star Académy (pari réussi cette fois !) … Elle continue de plus belle aujourd’hui en annonçant dans les grands journaux le divorce prochain du président de la république … Bonne pub pour l’astrologie n’est ce pas ??? Vive la pronostication ! Le « fatum astrologicum » a encore de beaux jours devant lui … ou devant nous ? L’AVENIR N’EST PAS ECRIT D’AVANCE Ce n’est pas une déclaration dogmatique mais un parti pris que la FDAF a choisi de mettre en première ligne de son code de déontologie : « Les astres inclinent mais ne déterminent pas » Tout se passe comme si l’homme naissait avec un patrimoine génétique et un patrimoine cosmique lesquels sont supposés constituer un ensemble de capacités et de conditionnements. Mais ces conditionnements (d’ordre structurel) interviennent dans des processus complexes qui ne permettent pas à l’astrologue d’anticiper sur des évènements précis. Si tous nos actes étaient prédéterminés, cela annihilerait la culture, l’éducation et la

LE DEBAT SUR LA PROPOSITION DE RENOVATION DE LA PRATIQUE PROFESSIONNELE DE L’ASTROLOGIE (SUITE) APRES LE SACRE DE L’ASTROLOGIE Nouvelle réplique André Barbault au courrier d’Alain de Chivré Texte publié sur le site personnel de Didier Geslain en Février 2008 GRANDEUR ET MISERE DES ASTROLOGUES Après vous avoir lu au n° 48 de La Lettre des astrologues, je suis désolé, mon cher Président, de vous avoir troublé à mon sujet, d’autant que sa raison m’échappe, car mon parcours est en ligne droite et à ciel ouvert. Je n’ai pas cessé de lier psychologie et prévision en individuelle, tout en m’expérimentant à la prévision mondiale. Et quand vous me citez en référence à un ouvrage datant d’un demi-siècle, sachez que mon dernier en est l’aboutissement. . Ce qui motive notre désaccord est cette « relégation » au son funèbre que vous infligez à la prévision - finalité supérieure de notre art, j’insiste - qui, convenez-en, s’assimile, en voulant aussi congédier nos titres, à un deuil de l’astrologie, où je reconnais la manifestation d’une signature scorpio-plutonienne. Même si vous prenez des gants en entendant malgré tout pianoter quelques transits, ce climat endeuillé n’en est pas moins là, ce qui appelle la vindicte. Je vous avoue de mon côté ne pas beaucoup aimer la justification que vous donnez, Serge Bret Morel et vous, à la réticence que vous rencontrez en prétextant qu’elle est le fait d’attardés, fixés à la tradition et aveugles et sourds à la modernité …Permettez-moi de vous rappeler – vous paraissez l’ignorer - que la « modernité » astrologique est venue au milieu du siècle dernier en France du Centre International d’Astrologie dans le sillage de ma De la psychanalyse à l’astrologie,, au contact du milieu psychanalytique français (analysé personnellement,j’ai même exposé un thème de Freud dans le n° 107 de la revue Psyché qui lui était consacré,texte en annexe à celuici paraissant dans mon site), comme de Mircea Eliade et de Jung, avec des conférences faites au Cercle Jung de Paris, ainsi que par lecture de Gaston Berger pour la caractérologie. Antérieurement, de Choisnard à Gouchon, l’astrologie était portée par des ingénieurs, à peine intéressés à brosser quelques traits de caractère, leur objectif central étant d’ajuster l’alignement des directions primaires au déroulement de l’existence. De leurs mains, elle est passée à celles des psychologues, s’engageant en astropsychologie. Faut-il aussi rappeler qu’il y eut un numéro spécial universitaire de l’ Astrologue n° 45-46, dont la seconde page de chaque couverture montre nos liens culturels. Et puis, je trouve bien légère la critique que fait Serge de la tradition qui mérite encore un grand intérêt, en lecture au second degré, et à qui, de toute façon, nous devons l’essentiel, le fondamental de notre nature anthropocosmologique et de son code de lecture. Sans ces fonts baptismaux,qu’eussions-nous devenus ? Au surplus, s’il est naturel de prendre en défaut le praticien qui se trompe, le théoricien qui plane au-dessus des choses dans un discours vide n’échappe pas au malaise ressenti. Si Serge excelle dans la logique, personne n’étant infaillible, ses broderies épistémologiques ont parfois leur errance, 12, et l’ajout des sextiles et trigones rapproche la présence annuelle de telles configurations d’un lancé de dés … Que peut-on vraiment en tirer ? ». Que voila bien là un petit chef d’œuvre de nébuleuse noyant le poisson, où s’oublie la rythmique de la cyclicité à l’oeuvre et à trop évidente finalité démissionniste qui sent la dérobade ou le refus, vouée ainsi à la poubelle de l’arnaque antiastrologique ! Afin d’en juger, cessons la parlotte pour descendre sur le terrain des faits. Pour la démonstration qui s’impose, je suis tenu de renvoyer le lecteur à mon Astrologie confirmée où j’ai consacré un chapitre intitulé : « Le fait astrologique prévisionnel », au cours duquel est présentée la matière des conjonctions Soleil-Jupiter du dernier demisiècle et des événements mondiaux qui s’y sont déroulés, faisant défiler du même coup les épisodes de détente les plus représentatifs de notre histoire. Avec l’accompagnement d’engagements prévisionnels en série. Au surplus s’y ajoute l’expérimentation prévisionnelle effectuée sur les guerres importantes : Algérie, Vietnam, Golfe, Kossovo, Afghanistan, Irak. Le lecteur jugera ce bilan. Il n’a jamais été prétendu que l’on pouvait annoncer la fin d’une guerre commençante ; tout au plus peut-on signaler la venue de courants de détente, plus ou moins forts, pouvant y conduire. Dans son temps anti-astrologique, Gauquelin a fait des gorges chaudes de m’y être repris plusieurs fois pour tomber sur la fin de la guerre d’Algérie, s’étant gardé de dire que les échéances précédentes (notamment trois conjonctions Soleil-Jupiter successives) étaient tombées sur les avancées principales vers la paix et que la quatrième dernière, décisive, anticipait l’événement, tout de même, de seize mois. Pareillement avec la guerre du Vietnam, mais, en finale, la conjonction Soleil-Jupiter du 10 janvier 1973, annoncée sept mois plus tôt comme échéance pacifique possible, allait tombée sur les trente-cinq heures de la négociation Kissinger-Le Duc Tho du 8 au 13 janvier arrachant l’armistice., signé le 23 janvier suivant. Mais puisque nous sortons de la dernière conjonction Soleil-Jupiter du 23 décembre 2007, parlons-en, en poursuivant notre même exploration. Il y a trois ans en janvier 2005, je publiais dans mon site, en communion avec Gérard Laffont, un texte intitulé : «Vers la paix au Moyen-Orient ? », obligé naturellement étant le point d’interrogation. Traitant la conjoncture Jupiter-Saturne-Pluton, j’y formulais notamment une relance de la tendance pacifique concernant Israël et les Palestiniens, en particulier à la conjonction Soleil-Jupiter du 21 novembre 2006, puis à la suivante du mois dernier. Or, après la guerre Israël-Hezbollah de l’été 2006 qui engendra un climat guerrier entre les deux pays, un cessez-le-feu israélo-palestinien fut signé le 26 novembre 2006, et le lendemain, le Premier ministre d’Israël relançait le projet d’un « accord de paix entre Israël et un Etat palestinien indépendant … ». De là date l’ouverture de négociations qui, malgré le choc de la prise de Gaza par le Hamas à l’opposition soli-jovienne de juin, prirent forme au trigone de début août, ce que Le Monde du 10 août salua d’un titre de première page en gros caractères : « Proche-Orient : la confiance renaît ». Processus qui se poursuivit jusqu’à l’arrivée de notre dernière conjonction. Et quelques jours avant celle-ci, le 17 décembre, Paris réunissait en conférence 90 délégations venues assister économiquement l’Autorité palestinienne pour édifier l’Etat souverain qui, selon les vœux des Américains à la Conférence d’Annapolis de novembre, devrait être créé avant la fin de 2008. Certes, on a le droit de bouder à contre-cœur ces deux résultats successifs, mais ce n’en est pas moins là une manière de cracher dans la soupe, ce qui n’empêche pas qu’ils sont bien là. Dans mon texte du 4 janvier 2007 : « Le ballet diplomatique de 2007 », je déclarais que si la partie n’était pas encore jouée en cette fin d’année (elle est loin de l’être tant immense est le bouleversement à affronter), elle aurait des chances de se conclure au passage d’une conjonction Soleil-Vénus au trigone de Jupiter du 12 au 19 mai 2008 (au moment où j’écris, j’apprends que le président américain, G. Bush, qui est au Moyen-Orient, vient d’annoncer qu’il y reviendra en mai prochain : il pourrait s’y passer quelque chose d’important). J’avais présenté cette prévision dans Le Nouvel Observateur du 3 janvier 2007 en précisant qu’il s’agissait d’une chance de conclusion pacifique, sans savoir pour autant si elle aboutirait. Mais n’est-ce pas déjà quelque chose de significatif d’avoir prévu cette vague pacifique deux à trois ans à l’avance ? Et puisque je rappelle mon texte du 4 janvier 2007, je profite de cette opportunité pour y ajouter la prévision faite d’une détente venant de la Corée du Nord qui renonça à l’arme atomique et se rapprocha de la Corée du Sud (superposition de la conjoncture JupiterSaturne-Pluton de l’année au même trio de leurs Etats) ; de même qu’au lendemain de l’élection présidentielle française , dans « Un nouveau quinquennat », constatant que nous entrions dans le trigone Jupiter-Saturne et que le même aspect existait chez Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, je devais conclure que ceux-ci allaient sortir l’Europe de l’ornière où elle avait plongé depuis le carré précédent (sous la même dernière conjonction SoleilJupiter, le Traité de Lisbonne a été signé le 13 décembre, suivi, le 20, de l’ouverture de l’espace Chenguen). Mais n’importe qui, connaissant les cycles planétaires, à l’exemple d’Yves Lenoble qui passa aussi à l’acte, pouvait faire ce pronostic à ma place, sachant le bilan que j’en ai établi sur deux siècles. Et chacun peut relancer un pronostic de retour de crise européenne à la prochaine opposition Jupiter-Saturne de 2011 … Je passe ici par un déballage fort déplaisant qui me met dans la nécessité de m’exhiber en présentant mes résultats. Mais il fallait obligatoirement rendre compte de ceux-ci et c’est ma vie entière que j’ai consacrée à cette expérimentation prévisionnelle au plan macrocosmique. Il est non moins vrai qu’au cours de ce long parcours, je me suis aussi trompé, et forcément plus que d’autres (notamment à La Lettre » en ayant minimisé le terrorisme, par réaction contre l’obsession d’alors de troisième guerre mondiale) à m’être tant impliqué dans cette nécessité d’aller jusqu’au bout de la vérification de son savoir, et j’en reste – parce que je suis infiniment loin d’avoir tout exploré - à encourir le fiasco prévisionnel, plaie ouverte d’une défaite. Alors que sur le pur terrain astropsychologique, l’erreur se tait généralement, quand bien même on en prend conscience. Or, je revendique le droit à l’erreur et je crois être en état de me le permettre, compte-tenu d’une somme de résultats généraux qui devraient honorer l’astrologie (consulter « Un bilan prévisionnel »). Et qu’importe ma personne dans cette histoire, car l’opérateur disparaît dans la pureté de l’opération, derrière l’ordonnance sérielle du processus évolutif du cycle planétaire, prodigieux et grandiose outil prévisionnel nous éclairant par notre élévation au-dessus de notre planète. « Et je marche vivant dans mon rêve étoilé » (Victor Hugo) … J’en viens finalement à la question primordiale : pourquoi insister sur la nécessité de prévoir ? La critique la plus fondée, essentielle même, qu’encourt l’astrologie et qui la relègue parmi les savoirs suspects sinon inexistants, exprimée par Edgar Morin qui n’a nul préjugé à son égard, est qu’elle souffre d’inconsistance empirique, de carence objective. Son seul espace de pratique psychologique ne suffit pas à combler ce déficit de réalité, car elle s’adresse au Sujet et s’en tient à ce qui, justement, est l’univers intérieur de chacun, livrée donc au jugement personnel. Ce qui la fait tourner en rond, fermée sur elle-même, sans moyens décisifs de certitude, si l’on excepte des échappées de confirmation comme la conjoncture solaire des fondateurs de l’astronomie moderne (voir mon dernier livre), ou encore le Mars unique de Napoléon (voir bientôt « Le champ de Mars »). Il ne reste donc plus, pour ouvrir ce cercle d’inter-subjectivité – avec le concours de bilans statistiques dont on se plait à déconsidérer la portée mais qui nous assistent – que son pouvoir prévisionnel, en sortie de « prise d’avenir » qu’il faut faire passer au tribunal de l’histoire avec l’astromondiale, et autant un pronostic raté déconsidère, autant le réussi impressionne, dès lors que, bien formulé, il anticipe l’événement avec un recul qui exclut toute autre intervention que le repère des éphémérides. De cette distance même, nous sommes rendus ici sur un terrain de parfaite objectivité, en mesure de confirmer son efficacité. C’est bien pourquoi, en plus de ce que j’ai déjà dit au « Sacre de l’astrologie », la prévision devient i n d i s p e n s a b l e à l’astrologie, venant pour ainsi dire au secours de l’astropsychologie en lui conférant ou confortant sa fiabilité, grâce à la crédibilité que lui acquièrent ses incontestables résultats, l’un n’allant pas sans l’autre. Les rôles ne doivent donc pas être inversés : son fait psychologique a b e s o i n du fait prévisionnel, en raison donc de ce que celuici a l’avantage d’être mieux sinon pleinement identifié, parfaitement vérifié. Seul ce dernier arrachera la reconsidération de notre connaissance, car, à la longue, la répétition de prévisions sérielles réussies et à l’échelle des événements mondiaux finira bien par s’imposer, en rivalisant largement avec les résultats de disciplines consacrées. Et cela, il n’y a nul lieu d’en douter. Si bien qu’en refusant ou rejetant la prévision, l’astrologue se tire une balle dans le pied. Dans l’état actuel où en est notre connaissance, hormis l’argument du bilan solaire obtenu par Didier Castille qui sortira un jour de son silence, le meilleur moyen de toucher celui qui connaît l’histoire de son temps est de lui présenter directement ce tableau d’éphémérides graphiques. Cet entrecroisement de lignes expose les plus importantes configurations que nous avons vécues, exception faite de la participation jupitérienne. La priorité du phénomène cyclique revenant à la conjonction elle-même, qui est ici croisement de lignes, on tombe aussitôt sur la conjonction Uranus-Pluton en 1965 : entrée dans l’univers virginien de la miniaturisation apporté par la révolution informatique, outre la venue d’un monde nouveau. Et surtout sur le double croisement réunissant SaturneUranus-Neptune de 1989 à 1992, tournant d’une société nouvelle signée de la disparition de l‘empire soviétique et de la venue de la mondialisation, voire d’une nouvelle civilisation. Dans mon « bilan prévisionnel », j’évoque l’intrépide astrologue que j’étais à 25 ans, noircissant en 1947 un papier sur le cycle Uranus-Neptune annonçant la venue d’une nouvelle société mondiale pour cette fin de siècle qui me semblait être alors le bout du monde. Et voyez la double traversée de la ligne Neptune par Saturne, successivement en 1953 et 1989, de la mort de Staline à celle du communisme soviétique : échéance dernière que j’ai tambourinée tout au long de trois décennies (« Histoire d’une prévision ») en ultime risque prévisionnel pour savoir si vraiment l’astrologie avait quelque chose dans le ventre ! Quand on est passé par là, bien légères paraissent les paroles en l’air. Sachez bien, en tout cas, qu’un tel tableau ne peut pas laisser indifférent un historien, et ajoutez-y, si besoin est, l’indice cyclique du XXe siècle, dont la matière est déjà traitée par les chercheurs en physique du globe. Bref, c’est du plus haut des grandes configurations traitées et au plus ample plan des manifestations de la vie mondiale que l’on peut le mieux frapper l’attention des gens de la culture et c’est ce qui finira inévitablement par aboutir. Mais revenons à l’humain. Vous-même, mon cher Président, vous n’avez pas manqué de vous donner une consultation et sans avoir observé que la conjonction céleste actuelle Jupiter-Pluton allait se faire en double dissonance de votre carré angulaire JupiterPluton : configuration rendant si bien compte de la crise dont vous êtes l’épicentre. Etait-ce la bonne période pour lancer vos réformes ou, ne l’étant pas, n’y avait--il pas une raison pouvant justifier qu’elle ne le soit pas ? Sinon, n’êtes-vous pas victime vous-même d’un défaut de prévision ? Preuve présente qu’on ne peut dissocier le potentiel vital de sa mouvance au fil du temps, conjonction de l’être et du vivre. J’apprends que vous entendez « poser la question de l’éthique de la prévision ». Que voilà bien là une nécessaire initiative que j’approuve de tout cœur et sans réserve, du moment qu’il ne s’agit pas de conduire la prévision au Père Lachaise … Trêve de plaisanterie, pour être passé par là, je conviens qu’il n’est pas facile de traiter la société des astrologues. Uranie est si près d’ Uranus : l’individu alpha et oméga dans la singularité-unicité de son être. Chaque créature d’Uranie se confectionne la robe étoilée qui convient à sa personne, d’ailleurs sans pouvoir y échapper, pour l’honorer ou la desservir. Mais, n’est-ce pas mieux ainsi que la nature parle en nous ? De toute façon, vous n’empêcherez pas chacun de faire à sa guise, pas plus que personne n’a pouvoir d’entraver l’accouchement de la rénovation que vous entendez promouvoir. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter bonne chance. André BARBAULT 19/01/2008 LA FAMEUSE FABLE DE LA FONTAINE L’ASTROLOGUE QUI SE LAISSE TOMBER DANS UN PUITS Un astrologue un jour se laissa choir Au fond d'un puits. On lui dit: «Pauvre bête, Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta tête? » Cette aventure en soi, sans aller plus avant, Peut servir de leçon à la plupart des hommes. Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d'entendre dire Qu'au livre du destin les mortels peuvent lire. Mais ce livre, qu'Homère et les siens ont chanté, Qu'est-ce, que le hasard parmi l'Antiquité, Et parmi nous la Providence ? Or du hasard il n'est point de science : S'il en était, on aurait tort De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort, Toutes choses très incertaines. Quant aux volontés souveraines De Celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, Qui les sait, que lui seul? Comment lire en son sein? Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles? A quelle utilité? Pour exercer l'esprit De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit? Pour nous faire éviter des maux inévitables? Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables? Et, causant du dégoût pour ces biens prévenus, Les convertir en maux devant qu'ils soient venus? C'est erreur, ou plutôt, c'est crime de le croire. Le firmament se meut les astres font leur cours, Le soleil nous luit tous les jours, Tous les jours sa clarté succède à l'ombre noire, Sans que nous en puissions autre chose inférer Que la nécessité de luire et d'éclairer, D'amener les saisons, de mûrir les semences, De verser sur les corps certaines influences. Du reste, en quoi répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l'univers? Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe; Emmenez avec vous les souilleurs tout d'un temps : Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens. Je m'emporte. un peu trop: revenons à l'histoire De ce spéculateur qui fut contraint de boire. Outre la vanité de son art mensonger, C'est l'image de ceux qui bâillent. aux chimères, Cependant qu'ils sont en danger, Soit pour eux, soit pour leurs affaires. Jean de La Fontaine, Fable XIII, Livre II. EPILOGUE D’UN CONFLIT ET APPEL AUX ASTROLOGUES DE DEMAIN Réponse d’Alain de Chivré au texte d’André Barbault Grandeur et Misère des astrologues J’ai fait en Septembre 2007 une proposition de rénovation de la pratique professionnelle de l’astrologie A L’INTENTION DES ADHERENTS de la FDAF. Objectif du projet : sortir de la crise identitaire, revoir notre image professionnelle, fabriquer un vrai métier, l’intégrer dans la modernité, développer l’activité des astrologues. J’ai soumis ma proposition à tous les adhérents (300 environ à l’équinoxe dernier) en prenant soin de respecter la liberté d’expression. Chaque adhérent a donc reçu un document destiné à consigner ses propres remarques, critiques, suggestions, désaccords. Dans la dernière Lettre du Solstice d’Hiver 2007 - N°48 j’ai fait état des remontées de ces appréciations qui - si l’on avait dû s’en tenir aux avis EXPRIMES - se sont avérées largement favorables au projet. L’expression n’avait du reste aucune valeur de vote. Il s’agissait de lancer le débat et de mettre en place un groupe expérimental. Notre ami et vice président Didier Geslain, opposé à ma proposition, a cru bon d’ouvrir, parallèlement au site officiel de la FDAF et sur son propre site, un FORUM destiné à alimenter la polémique. Pourquoi pas ? La démocratie a ses vertus et il faut parfois lui donner des moyens. Un échange assez vif s’est donc installé sur le site de Didier C’était significatif en soi. Je ne m’attendais donc pas à être encensé sur ce forum. Qu’en a-t-il été en réalité ? Au vu de ce qui a été publié : 57 messages ont été enregistrés mais en fait 19 personnes seulement se sont exprimées car certaines sont intervenues à différentes reprises pour manifester leurs convictions personnelles ou débiner le président porteur de projet. On a même été jusqu’à proposer de lui couper la tête (virtuellement) ou à le revêtir d’un habit de croque-mort). C’était probablement plus facile que de débattre du vrai problème : pour ou contre la relégation de la prévision (c’est à dire sa mise au second rang) Sauf erreur de ma part : sur ces 19 intervenants, 9 seulement sont membres de la FDAF. 6 d’entre eux ont manifesté nettement leur désapprobation sur le projet de rénovation. Tempête dans un verre d’eau ? Je tiens à préciser qu’il ne s’agissait pas d’un vote mais d’un simple débat. Un débat orienté quand même et animé par un groupe de parisiens, des amis pour la plupart, mais aussi, et surtout, des défenseurs inconditionnels d’André Barbault (leur maître) Chacun tirera les conclusions qu’il voudra de ce débat. En ce qui me concerne, je constate que la communauté astrologique se trouve maintenant devant l’alternative suivante : - la POURSUITE d’une pratique astrologique centrée sur l’OBJET avec les petites merveilles de la technique savante qui « fait mouche » (thèse développée par André Barbault et ses amis) - le CHANGEMENT et, du moins, le développement d’une astrologie du SUJET ou L’ETRE HUMAIN, avec toute sa complexité et sa globalité, reste au centre des préoccupations du praticien (avec toute l’éthique qui en découle). Thèse développée par la FDAF et sans doute beaucoup de professionnels indépendants qui proposent leurs services dans cette optique et effectuent leur travail consciencieusement en province ou ailleurs depuis de longues années parfois. J’invite donc tous ceux et celles qui pensent que 1) la prévision ne peut être que d’ordre structurel 2) toute prospective ne peut s’envisager sans raisonnement multifactoriel 3) l’astrologie ne sert pas à prédire l’avenir mais à le construire 4) le terrorisme divinatoire est inacceptable 5) l’astrologie ne doit pas être confondue avec l’astromancie 6) la nature humaine relève de la complexité 7) la liberté (même si elle est relative) reste un principe élémentaire de la dignité humaine à rejoindre la Fédération des Astrologues Francophones. Contrairement à ce que pourraient le laisser penser certains propos tenus sur ce forum, cette Fédération est devenue en 11 ans un ORGANISME DE REFERENCE, plus à l’extérieur de la communauté (pouvoirs publics, administrations, secteurs des sciences humaines) qu’à l’intérieur où elle a toujours fait, depuis sa naissance, l’objet de contestations (minoritaires). L’article 1 du code de déontologie (« Les astres inclinent mais ne déterminent pas ») pose vraiment beaucoup de problèmes à certains astrologues ! Le débat qui a eu lieu sur ce forum en est une nouvelle illustration. La FDAF a réussi à faire ce qu’aucune fédération n’avait réussi jusqu’à présent : exister plus de 3 ans, faire en sorte que des courants divers cohabitent et se tolèrent, organiser des manifestations culturelles dans les principales villes de France et dans des lieux prestigieux, sensibiliser la presse nationale (radio, TV, magazines) à une réflexion astrologique de qualité, faire financer des opérations de formation continue par des fonds publics et des organismes mutualisateurs, aider la confection de dossiers d’exonérations de charges vis à vis des Directions du Travail, etc … Tout cela ne s’est pas fait sans difficultés, sans échecs, sans insuffisances. Je rends hommage à mes deux collaborateurs les plus proches (Marc BRUN et Serge BRETMOREL) qui ont oeuvré tous les jours et continuent à le faire depuis des années. La FDAF fonctionne grâce à eux. Je remercie aussi Muriel pour sa contribution précieuse à la Lettre des Astrologues et à l’Astronotes. Je n’oublie pas tous les autres et particulièrement Didier, Anne Marie, Jacques, Emmanuel, Hubert, etc … Oui, il y en a plein d’autres, qu’ils m’excusent de ne pas les citer. Pour Marc, Serge et moi, cela représente PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS D’HEURES DE TRAVAIL bénévole avec tout ce que cela suppose de privations ou de frustrations pour les loisirs, la vie de famille, etc … Ceux et celles qui sont intervenus sur ce forum auraient dû y penser plus souvent. Cela mérite plus de respect. Voilà donc pour le vécu. Maintenant la FDAF va continuer son voyage, contre vents et marées. C’est tout l’intérêt du Perpetuum Mobile et c’est la raison essentielle du CHANGEMENT DE PARADIGME proposé dans la Lettre de l’Equinoxe d’automne 2007 (préparation de la 12ème étape - 12ème année). Pour ceux qui s’intéressent au symbolisme des maisons astrologiques, cela signifiera : changement dans la continuité. Pour d’autres ce sera l’expression d’une rupture : celle que vient de me signifier André Barbault dans sa lettre de démission du Comité des Sages reçue avant hier. J’ajouterai donc à son étendard intitulé « Grandeur et Misère des astrologues » le mot TRISTESSE. Tristesse ressentie par le désaveu que je viens de lire. Tristesse ressentie à la lecture de ce pamphlet sarcastique « Art de se mettre soi-même dans le pétrin ». Avec illustration à l’appui. Indigne d’un sage ! Comment André Barbault a-t-il pu se laisser aller à TRANSGRESSER LES REGLES D’ETHIQUE ELEMENTAIRES en introduisant dans un débat d’idées des données personnelles concernant son interlocuteur (avec interprétations sauvages et commentaires funèbres du plus mauvais goût) ? De mon amitié avec lui, je garderai des souvenirs plus nobles. J’en ai trouvé un ce dimanche, jour du soleil, en relisant un des anciens numéros de l’Astrologue, revue qu’il dirigea avec brio (comme beaucoup d’autres choses du reste) et dans laquelle il eut l’intelligence de faire écrire des personnalités de haut rang, extérieures à l’astrologie. Numéro 72 (4 ème Tri 1985) L’article est intitulé : « LE REGARD SUR L’AVENIR ESTIL RAISONNABLE ? » Il est signé de la main de Gret Baumann-Jung, fille du célèbre psychanalyste Carl Gustav JUNG. Bien que plus habituée sans doute à s’exprimer en allemand ou en anglais, elle écrivait ici en français. En voici un tout petit extrait : « Je me préoccupe beaucoup pour l'astrologie, dont je m'intéresse depuis 64 ans, en raison de la tendance fataliste à laquelle elle risque de succomber. Les pronostics me semblent être très « interlopes », et je m'oppose au fond à ce qu'on en fait. Beaucoup de gens viennent me voir, qui ne s'y retrouvent plus du tout à cause de faux pronostics ou conseils ; ceuxci leur ont été peut-être donnés de bonne foi, mais sont complètement erronés. » Je serais curieux de savoir ce qu’en pense aujourd’hui le grand défenseur de la « pronostication » ? Pour conclure sur l’avenir de l’astrologie, je dirais qu’il n’y a jamais eu de plus grande urgence en ces temps incertains que de relier l’individu au cosmos. Le moment est donc venu pour les astrologues de s’intégrer à la société en rangeant les vieilles batteries de cuisine. Ce qui nous relie à l’univers relève de la complexité. Cette étude subtile n’a rien à voir avec les paris ou les pronostics. Il y a beaucoup mieux à faire au début du XXI ème siècle que de mettre la prévision aux premières loges. Que diraient les médecins et surtout leurs patients si on plaçait le pronostic avant le diagnostic ? Quelle aberration ! Andre Barbault et ses amis ont peut être commis une faute historique en barrant le chemin de la rénovation. La FDAF fera sans eux. Alain de Chivré 10/02/08 LA « PRONOSTICATION » , LES EFFETS D’ANNONCE ET LE DISCREDIT SUR L’IMAGE DE L’ASTROLOGIE L’une de nos consoeurs sévit en ce moment sur tous les plateaux de télévision en faisant, soidisant, des exploits. Elle avait prédit l’élection de Ségolène Royal à la présidence de la République. Elle a récemment pronostiqué le gagnant de la star Académy (pari réussi cette fois !) … Elle continue de plus belle aujourd’hui en annonçant dans les grands journaux le divorce prochain du président de la république … Bonne pub pour l’astrologie n’est ce pas ??? Vive la pronostication ! Le « fatum astrologicum » a encore de beaux jours devant lui … ou devant nous ? L’AVENIR N’EST PAS ECRIT D’AVANCE Ce n’est pas une déclaration dogmatique mais un parti pris que la FDAF a choisi de mettre en première ligne de son code de déontologie : « Les astres inclinent mais ne déterminent pas » Tout se passe comme si l’homme naissait avec un patrimoine génétique et un patrimoine cosmique lesquels sont supposés constituer un ensemble de capacités et de conditionnements. Mais ces conditionnements (d’ordre structurel) interviennent dans des processus complexes qui ne permettent pas à l’astrologue d’anticiper sur des évènements précis. Si tous nos actes étaient prédéterminés, cela annihilerait la culture, l’éducation et la

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire