Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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06 60 75 52 48 teleprovidence@yahoo.fr
mercredi 20 novembre 2024
jacques halbron Des préalables à toute construction constitutionnelle
jacques halbronn Des préalables à toute construction constitutionnelle
Pour qu'une constitution soit viable, elle doit impérativement répondre à une double exigence, à une double compétence sociale, celle du temps et celle de l'espace.
Celle du temps : comment fixer le début et donc la fin d'un mandat. Peut-on déterminer une date selon des critères conjoncturels et donc aléatoires ou selon des critères structurels, à partir d'un certain modéle cyclique garantissant la mise en oeuvre d'un processus d'alternance?
Celle de l'espace, à savoir quels critères déterminent qui est ou non électeur puisque c'est cette population qui sera mobilisée d'une façon ou d'une autre.
Wkipedia
Le suffrage censitaire est le mode de suffrage dans lequel seuls les citoyens dont le total des impôts directs dépasse un seuil, appelé cens, sont électeurs. Parfois, le cens pour être éligible est fixé à un seuil plus élevé. Il existait des variantes, à mi-chemin entre le suffrage censitaire et le suffrage universel, dans lesquelles chaque électeur a un poids différent selon son niveau d'imposition, notamment le système des trois classes en Prusse et le vote plural en Belgique. Ces modes de suffrages s'utilisaient en Europe jusqu'au milieu du XXe siècle.
Théorie
Emmanuel-Joseph Sieyès considérait que le vote était une fonction et que par conséquent seuls les individus ayant les capacités (intelligence, niveau économique) d'exercer cette fonction devaient y participer. Selon cette théorie, seuls « les actionnaires de la grande société » seraient suffisamment légitimes pour exercer l'activité de vote. Sieyès distingue les « citoyens actifs », ceux qui paient suffisamment d’impôts directs et qui sont capables de voter, des citoyens passifs, dont la richesse ne justifie pas une imposition, et incapables de voter. Sieyès justifie cette position en constatant que seuls les citoyens riches contribuent à la bonne marche de l'économie nationale et qu'il est par conséquent juste qu'ils influent sur la vie politique par le truchement du vote. Ceci explique le suffrage censitaire dans la constitution de 1791, dont Sieyès a contribué à la rédaction.
Ce mode de suffrage est à mettre en perspective avec la théorie de la souveraineté nationale. La souveraineté appartient à la nation, le droit de vote n'est donc pas un droit pour les citoyens mais une fonction, contrairement au droit qui découle de la théorie de la souveraineté populaire."
C'est ainsi que la réforme de 1962 modifiait l"électoral invité à élire le président de la République sous la constitution de 1958, ce qui provoqua une motion de censure aboutié, et la chute du cabinet Pompidou. Il est clair que la question de l'intégration ou non de la population immigrée changerait la donné politique, dans l'état actuel des choses. Or un tel débat dépend d'une analyse sociologique.
En ce qui nous concerne, faut-il encore organiser des élections au suffrage universel alors que les sondages d'opinion sont censés refléter fidélement l'évolution de l'opinion. Par ailleurs, sur la base d'une science chronologique, il nous apparait comme tout à fait possible de déterminer le programme à appliquer durant une période donnée. En phase "mutable", on doit choisir une personne ayant un certain charisme, une autorité permettant de rassembler par delà les diversités alors qu'en phase "fixe", il semble préférable, ponctuellement, de suivre les mouvements de la base.
JHB 20 11 24
mardi 19 novembre 2024
jacques halbronn Psychosociologie. Complémentarité sénsorielles. LEs nuisances
jacques halbronnn Psychosociologie Complémentarités sensorielles.
Le type olfactif va combattre les nuisances liées à l'alimentation et le type auditif à celles résultant du mimétisme. En effet, l'alimentation est une cause majeure de nuisances olfactives, de saletés de toutes sortes, de cloaques en tous genres. Et la vue de la "merde" scandalise. Mais cette "merde" peut être comprise au sens figuré "c'est de la merde" dira-t-on à propos d'une opinion et c'est là qu'intervient le type auditif en dénonçant les contrefaçons, les confusions de toutes sortes, secrétées par les gens. Ainsi, ces deux vigies, sentinelles sont elles nécessaires au bon fonctionnement de la société et donc complémentaires même si le type olfactif correspond à un état inférieur à celui du type auditif. On se souvient de l'hommage rendu, lors de la pandémie du CORONA virus au personnel hospitalier. On retrouve là la dialectique entre le corps et l'esprit. Au niveau cyclique, il y a alternance des priorités, celles concernant le corps seraient plus dans l'urgence que les spirituelles. En phase "fixe", selon notre astrologie, le présent immédiat prime alors qu'en phase " mutable", on voit les choses à plus long terme et plus en profondeur. Dans un cas, il s'agit du peuple d'en bas et dans l'autre de celui, plus rare, d'en haut. JHB 19 11 24
lundi 18 novembre 2024
jacques halbronn La Vie astrologique de 1972 à 2016
Jacques halbronn La Vie astrologique,de 1972 à 2016
Pour illustrer notre modéle saturnien, nous prendrons ici comme corpus la Vie Astrologique sur une période de 44 ans en nous intéressant chaque fois au passage de Saturne en signe mutable, soit 1972, 1978, 1986, 1993, 2002, 2008; 2016. En contre point, on signaler le passage de Saturne en signe fixe mais entre les deux périodes, il y a un temps intermédiaire, charnière, celui du passage de Saturne en signe cardinal.
Pour les personnes de type "mutable" et qui sont une minorité car ce sont les chefs face à une majorité "fixe", le passage en mutable signifie une montée en productivité, ce qui leur permet de se passer de leurs "auxiliaires" recrutés en phase "fixe" de Saturne.. C'est ainsi que nous avions opté en phase "fixe" pour des coopérations locales, organisant des activités en province (Reims, en 1976, Nantes en 1983, Angouléme en 1992 etc ) avec l'aide de dynamiques de circonstance alors qu'en phase "mutable", préférions nous centrer sur Paris. La liste de nos Congrès en témoigne (cf nos Guides astrologiques, entre 1979 et 2006).
Le cas de 1986 est particulièrement mémorable car il correspond au passage d'une phase fixe à une phase mutable. LEs années qui avaient précédé 1986 avaient été marquées par de multiples synergies où nous restions quelque peu à l'arrière plan, comme dans le cas du Congrès d'Orléans en 1985. En 1986, nous avions été mélés directement aux activités du GERASH lyonnais en pleine crise. Mais tout cela avait été relativisé en 1987, 1988, 1989, avec une série de colloques parisiens.
En fait, les choses bougent tous les 3-4 ans (soit le quart d'un cycle de Saturne), dans un sens ou dans l'autre. C'est ainsi que nous reprendrons l le processus provincial en 1991-1992-1993.à Montluçon, Angouléme, Dijon mais reviendrons sur Paris en 1995. Fin 2000, nous co-organiserons avec le CURA de Patrice Guinard, un Colloque sur Paris, en phase "fixe" et 7 ans plus tard, en 2007, nous nous rapprocherons de Roger Héquet (projet TV Urania) avant de lancer, pour notre propre compte, en phase mutable, "Téléprovidence".
On aura compris que la recherche astrologique doit tenir une comptabilité très précise, sur le plan chronologique et ne pas se contenter d'à peu près car le contexte peut changer radicalement en l'espace de quelques mois. Nous avons signalé dans le monde politique de tels revirements, ce qui devrait ouvrir un nouveau champ à la science historique, en renonçant à la "longue durée" chère à la "Nouvelle Histoire". Signalons le mirage des cycles longs qui dépendent complétement des cycles courts. Les corrélations entre périodes éloignées ne signifient rien étant donné qu'elles dépendent de la récurrence des cycles courts, ce qui rend caduc le travail d'André Barbault sur le cycle Saturne Neptune et fausse les statistiques; Si un phénoméne se produit tous les 7 ans, a fortiori, il pourra s'observer sur des multiples de 7 ans, par exemple. En outre, il nous semble dérisoire de ne pas prendre en compte les dates de revirement en alternance. JHB 18 11 24
jacques hlabronn Les maitrises planétaires et le curseur neutre/
jacques halbronn Les maitrises planétaires et le curseur neutre
Nous avons consacré bien des années à élucider les maitrises planétaires (cf 1976 Clefs pour l'Astrologie/)Paradoxalement, il apparait au final qu' un tel dispositif exposé dans la Tétrabible de Ptolémée (IIe siècle) désigne un curseur neutre à l'instar des signes "solaires" car on ne peut pas être au four et au moulin; C'est ainsi que nous refusons le couple Soleil Lune en évacuant le Soleil, ce qui permet d'avoir six (et non 7) astres et 12 signes, chaque astre correspondant à 2 signes. Autrement dit, la présentation du dispositif était déjà défectueuse au temps de la Tétrabible.. la pratique du signe solaire vient confirmer la mise à part du Soleil lequel ne saurait être associé à aucun signe, fût ce celui du Lion, au nom d'un principe de neutralité du curseur à la différence des significations marquantes des autres astres, servant de "significateurs". En plaçant le Soleil en domicile dans le Lion, l'on brouillait la dialectique prometteurs/significateurs, ce dont Ptolémée, apparemment, ne s'était pas rendu compte. C'est là un point essentiel pour l'Histoire de l'Astrologie qui nous conduit à situer l'origine d'un tel dispositif, bien en amont. En 1976, nous n'avions pas encore signalé ce probléme même si nous proposions d'inverser les exaltations des luminaires, plaçant la Lune en bélier et le Soleil en taureau et non l'inverse! En fait, chaque astre devait avoir une position en signe masculin (impair) et une autre en signe féminin (pair) au lieu de croire que la Lune ne pouvait régir que des signes féminins! L'aspect de carré reliait ainsi les deux signes (bélier- cancer) de la Lune et les deux signes du Soleil (taureau- lion), tout comme il reliait les deux signes de Saturne (en balance et en capricorne) face aux deux signes de la lune (en bélier et cancer) Pour les autres astres, nous proposions d'autres positions d'exaltation que celle exposées dans la Tétrabible mais à l'époque nous avions inclus les trois transsaturniennes et les deux, hypothétiques, transplutoniennes, Proserpine et Vulcain, ce qui donnait 12 astres pour 12 signes, rejetant l'idée des doubles domiciles. Nos recherches convergeaient quelque peu avec celles de l'Italienne Lisa Morpurgo, rencontrée à Aalen en 1971 (Introduction à la Nouvelle Astrologie et déchiffrement du Zodiaque, Ed Hachette, 1974)
Par la suite, c'est Saturne qui allait jouer le rôle de curseur neutre. En fait, dans nos Clefs, nous proposions une petite courbe -(planéte-Soleil) et une grande (Saurne/axes équinoxiaux-solsticiaux) car il était assez évident que les connections planéte-soleil étaient trop fréquentes, puisque annuelles, pour servir à l'astrologie mondiale (cf la réédition de nos clefs, 1993 et notre "Astrologie selon Saturne", 1994). Il nous apparaissait que les 4 planétes centrale (encadrées par lune et Saturne, aux extrémités du spectre) n'étaient pas des curseurs mais uniquement des prometteurs, indiquant la nécessité de diviser les cycles en 4 temps égaux.. Quant à la Lune, encore moins que le Soleil , ne pouvait-elle servir utilement au niveau zodiacal sinon à celui du mouvement diurne (cf les travaux de Michel Gauquelin, depuis 1955 L'influence des astres) Pour nous la Lune connecte l'humanité au Ciel, par le biais de la menstruation féminine et à Saturne de par ses nombres.(dans les deux cas 28)
JHB 18 11 24
samedi 16 novembre 2024
jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II
jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II
Dans le "Crépuscule des Magiciens" (cf notre premier volet), les auteurs mettent en avant le "contrôle expérimental'. Que l'astrologie actuellement connue à lépoque (1965) ne se prétâr pas à un tel contrôle, on en conviendra volontiers mais fallait il, pour autant, jeter le bébé avec l'eau du bain, comme disait Kepler à son sujet (cf son Tertius interveniens (1610), "réponse de l’astrologue Kepler au médecin Feselius' en allemand)?
Soixante ans plus tard auront sensiblement changé et dès 1976, nous avions publié nos "Clefs pour" l'Astrologie" (Ed Seghers" en rejetant le thème natal et en pronant une cyclicité articulée sur le passage d'une seule planéte sur les axes équinoxiaux et solsticiaux. C'est dire que ce "Crépuscule" est fortement "daté".
En vérité, les nouvelles propositions et présentations que nous avons introduites depuis plus d'un demi-siècle ont considérablement changé la donne en parvenant à des formulations se prétant à l'observation selon des angles nouveaux pour des raisons très simples, à savoir que l'astrologie a été conçue pour l'organisation de la Cité, tout comme toute Constitution qui en est une piétre imitation. Il est d'ailleurs étonnant que les auteurs ne s'en soient point pris à la Constitution de la Ve République qui venait depuis peu¨(1958 et réforme de 1962), alors, d'être mise en service en en soulignant les fondements fantaisistes.
La vraie astrologie doit bien évidemment être accessible à tous, compréhensible dans son mode d'emploi par tout citoyen. On ne parle pas ici de ses fondements lesquels relévent d'une technologie très en avance encore sur notre temps mais que l'on devrait pouvoir rallier au cours du présent XXIe siècle.
Ce n'est pas en interdisant de tenir compte des différences de sexe que l'on y parviendra car c'est bien là un obstacle épistémologique qui plombe la recherche au niveau des sciences sociales. En effet, la dialectique hommes/femmes est directement impactée par la cyclologie astrologique (cf nos travaux sur les signes fixes et mutables, au sein des périodes de 7 ans)
Cela dit, il n'est pas interdit de chercher-archéologiquement, à retrouver les traces de la présence d'une telle astrologie dans un passé lointain et notamment dans la Bible. On pense à la succession des 7 années de vaches grasses et de vaches maigres (Pentateuque), ce qui ne se comprend qu'en rapport avec le cycle de Saturne divisé sur la base des 4 saisons, tout comme la semaine de 7 jours au niveau de la Lune. Ce qui empêche d'accéder à une certaine vérité, ce sont les imitations, à l'instar du balisage du temps par le Droit Constitutionnel. Que l'on pense au renouvellement du mandat présidentiel aux USA de 4 ans en 4 ans, ce qui se rapproche des 3 ans et demi, soit la moitié de 7 ans (cf le septennat présidentiel sous trois Républiques, en France) Force est de constater que nos sociétés accordent à la périodicité une importance certaine et notamment à l'alternance si ce n'est qu'elles ne parviennent pas à articuler ces principes sur une base cosmique viable;
JHB 16 11 24
jacques halbronn Epistémologie le lien Astrologie-théologie. Surnature.
jacques halbronn Epistémologie. Le lien Astrologie-théologie. Surnature
Selon nous, c'est l'astrologie - du moins une certaine astrologie- qui peut étayer le discours théologique plutôt que l'inverse. En effet, si l'astrologie existe véritablement, cela implique la mise en place et en oeuvre d'un ensemble unissant le Ciel et la Terre comme il est dit dans le Livre de la Genése (I, 1) ce qui reléve non pas de la "Nature" mais de ce que nous appelons la "Surnature", une "Nature" ajoutée, plaquée sur la Matière Première transmutée alchimiquement.
Les astrologues, pour la plupart, n'ont pas suivi cette piste et continuent à se raccorder à la " Nature", ce qui les aura conduit à une impasse étant donné que l'épistémologie des sciences de la Nature n'est pas celle des sciences de la SurNature laquelle reléve du plan technologique, architectural, du "Dessein intelligent", avec un lien de causalité radicalement différent puisque c'est le récepteur qui impacte, instrumentalise l'"émetteur et non l'inverse. (cf notre essai" la Pensée Astrologique" in Histoire de l'Astrologie, avec Serge Hutin, Ed Artefact, 1986) Autrement dit, la démarche technique est une subversion de la Nature et génére des liens qui n'en relévent point,
Nous dirons que cet ensemble "Ciel -Terre" doit être lu comme pour un livre à décoder, comme un outil dont il faut trouver le "mode d'emploi"; un systéme comportant une "clef" (cf nos plus récents textes à ce sujet qui partent de la femme pour aller vers la Lune et de la Lune pour aller vers Saturne, ces deux astres partageant les mêmes "chiffres" (28/7). Le cycle de Saturne se limite à son passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux (ce que nous exposions déjà en 1976 dans nos Clefs pour l'Astrologie). Les autres planétes, Mercure, Vénus, mars, Jupiter, désignent une structure à base 4 et sont des significateurs pointés par Saturne, sans avoir un rôle actif de prometteurs. (cf notre Astrologie selon Saturne, 1994-1995)
Chaque quadrant est divisé en trois modes (cardinal fixe, mutable) mais les signes cardinaux ne sont que des "gonds" permettant de passer du mutable au fixe.
De même qu'il convient de "lire" le ciel, il importe de lire notre Humanité en ses "signes" les plus visibles à commencer par le sexe. Saturne en signe fixe est un temps involutif qui prospère du fait que cela met l'humanité adamique en "pause" , ce qui favorise un stade primitif qui préexiste à la formation de la "Surnature". A contrario, quand Saturne est en signe mutable, il y a un énorme gain de productivité, ce qui donne des génies, des chefs voués à guider, à formater notre monde, selon un "plan divin"
JHB 16 11 24
jacques halbronn Théologie biblique selon Isaac Bashevi-Singer
jacques halbronn Théologie biblique selon Isaac Bashevis Singer
Selon nous, le Livre de la Genése ne s'entend, dans le Récit de la
Création, qu'à la lumière du Tsimtsoum, de la Réduction, du
Rétrécissement des Kabbalistes/ Isaac Bashevis Singer aborde
cette question dans "Un jeune homme à la recherche de l'amour
, Ed Stock 1976 (p.35) "La réponse donnée par la kabbale,
spécialement par Rabbi Isaac Luria était que pour être capable
de créer et de laisser place à la création, Dieu devait se
rétrécir ou se diminuer lui même" ("Un petit garçon à la recherche de Dieu")Cela correspond à ce que nous entendons dans nos précédents textes par SURNATURE.
Singer souligne la nature duelle du Dieu biblique ainsi que celle de l'Adam biblique. (cf Un jeune homme, ibidem, pp 227); "Dieu lui-même et tous ses mondes étaitent divisés en lui et elle, le mâle et la femelle, le donner et le prendre (..) Etant donné qu'il est crée à son image, l'homme pouvait en apprendre davantage sur Dieu en s'observant lui-même, en étudiant ses propres aspirations, ses espoirs, ses doutes."
Mais on ne suivra pas Singer quand il identifie l'homme à Adam car, pour nous, Adam est le Surhomme, rajouté à l'humanité terrestre primaire. Cet Adam est directement connecté à certains points du cosmos (cf notre Astrologie selon Saturne), et donc marqué par un schéma cyclique lui- même duel (dialectique des signes fixes et mutables, ces deux plans étant connectés par les signes cardinaux correspondants.
JHB 16 11 24
Bernard Duchatelle Stage d'astrologie, Sur Antibes, organisé par Anne Marie Roussel dimanche 17 novembre de 10h à 16h30
nne Marie Roussel
Expéditeur :
am.roussel11@orange.fr
À :
Anne Marie Roussel
ven. 15 nov. à 23:09
Stage d’astrologie
Dimanche 17 novembre 2024 de 10h à 16h30
« Sentier Céleste »
Lors de son intervention, Bernard DUCHATELLE nous expliquera cette notion
Dans le cadre de l’interprétation du thème astral.
Ainsi qu’il l’explique dans son ouvrage intitulé :
« L’astrologie et la Mécanique de la pensée »
« Chaotique seulement d'apparence, la carte du ciel est traversée d'un sentier semblable à une traînée de feu qui ordonne, offre un sens, une intention, une finalité à l'individu. Découvrir ce sentier, l'accompagner du début à la fin mène à la floraison du moi, ce qui ne signifie pas s'enrichir ou dominer, mais devenir ce que Tycho Brahé appelait un homme véritable, capable de maîtriser son ciel de naissance ou comme disent les Japonais, de vivre comme bon lui semble avec un cœur serein »
Il expliquera ainsi en détail comment approcher un thème natal à la fois horizontalement et verticalement :
Les explications théoriques seront accompagnées de nombreux exemples pratiques.
Qui est Bernard Duchatelle ?
Auteur de plusieurs traités d'astrologie, de nombreux articles du blog « Bernard l'astrologue » Directeur pour la France de la société internationale pour la recherche astrologique (ISAR), il fut plusieurs années astrologue itinérant en Inde, au Népal et au Sri Lanka.
Il vit actuellement dans les montagnes de l'arrière-pays niçois où il se partage entre les interprétations, la recherche et l'écriture.
Lieu de l’atelier : Hôtel RESIDEAL derrière la piscine d’Antibes
Pour se garer faire le tour des travaux, il y a un grand terrain vague ou l’on peut se garer gratuitement
Participation : 40 euros pour les adhérents et 50€ pour les autres
Repas collation entre 13h00 et 14h00 sur place :
Soit vous portez votre lunch, soit vous réservez un sandwich gratuit au jambon ou thon
Il y aura du café, des gâteaux et des fruits (chacun devra porter sa bouteille d’eau)
Anne-Marie Roussel : 06.07.19.87.87 ou par email ; am.roussel11@orange.fr
Anne-Marie Roussel
Présidente de l'association
Le Rendez-vous Astrologique
d'Antibes et Nice
Tél : 06.07.19.87.87
www.astrologie-06.fr
Fw: Pour info
À
Cc Cci
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De : Anne Marie Roussel
À : Anne Marie Roussel
Envoyé : vendredi 15 novembre 2024 à 23:09:28 UTC+1
Objet : Pour info
Stage d’astrologie
Dimanche 17 novembre 2024 de 10h à 16h30
« Sentier Céleste »
Lors de son intervention, Bernard DUCHATELLE nous expliquera cette notion
Dans le cadre de l’interprétation du thème astral.
Ainsi qu’il l’explique dans son ouvrage intitulé :
« L’astrologie et la Mécanique de la pensée »
« Chaotique seulement d'apparence, la carte du ciel est traversée d'un sentier semblable à une traînée de feu qui ordonne, offre un sens, une intention, une finalité à l'individu. Découvrir ce sentier, l'accompagner du début à la fin mène à la floraison du moi, ce qui ne signifie pas s'enrichir ou dominer, mais devenir ce que Tycho Brahé appelait un homme véritable, capable de maîtriser son ciel de naissance ou comme disent les Japonais, de vivre comme bon lui semble avec un cœur serein »
Il expliquera ainsi en détail comment approcher un thème natal à la fois horizontalement et verticalement :
Les explications théoriques seront accompagnées de nombreux exemples pratiques.
Qui est Bernard Duchatelle ?
Auteur de plusieurs traités d'astrologie, de nombreux articles du blog « Bernard l'astrologue » Directeur pour la France de la société internationale pour la recherche astrologique (ISAR), il fut plusieurs années astrologue itinérant en Inde, au Népal et au Sri Lanka.
Il vit actuellement dans les montagnes de l'arrière-pays niçois où il se partage entre les interprétations, la recherche et l'écriture.
Lieu de l’atelier : Hôtel RESIDEAL derrière la piscine d’Antibes
Pour se garer faire le tour des travaux, il y a un grand terrain vague ou l’on peut se garer gratuitement
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Repas collation entre 13h00 et 14h00 sur place :
Soit vous portez votre lunch, soit vous réservez un sandwich gratuit au jambon ou thon
Il y aura du café, des gâteaux et des fruits (chacun devra porter sa bouteille d’eau)
Anne-Marie Roussel : 06.07.19.87.87 ou par email ; am.roussel11@orange.fr
Anne-Marie Roussel
Présidente de l'association
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Tél : 06.07.19.87.87
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vendredi 15 novembre 2024
jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens, Le réalisme fantastique contre la culture. Editions Rationalistes Yves Galifret (1919-2013) 1965
jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens, Le réalisme fantastique contre la culture. Editions Rationalistes Yves Galifret (1919-2013) 1965
On peut parler ici d'un enseignement du mépris, pour reprendre la formule de jules isaac. Cela annonce le Manifeste des 186 qui paraitra dans la revue The humanist, dix ans plus tard : nous avions organisé un colloque à Paris, en décembre 1975 pour y répondre.
Parmi les auteurs de ce collectif de 1965: René Etiemble, R. Imbert Nergal, Ernest Kahane, jean claude Pecker, Evry Schatzmann, A l'époque, était paru en 1971 le Retour des Astrologues dir. Edgar Morin. (Cahiers Nouvel Obs). Bien entendu, le titre fait écho au "Matin des Magiciens".(Gallimard, 1960)
Wikipedia:
"Le Matin des magiciens, introduction au réalisme fantastique est un livre de Louis Pauwels et Jacques Bergier publié en octobre 1960 aux éditions Gallimard dans la « collection blanche ». Le courant du « réalisme fantastique » annoncé par le titre secondaire fut aussi celui de la revue Planète, lancée l'année suivante par les mêmes auteurs. Grand succès de librairie à son époque, l'ouvrage connaît encore une influence majeure dans le domaine de la « pyramidologie », dans les courants contemporains de l'occultisme ou encore dans la vague d'interprétations sur le mysticisme nazi qui a suivi."
Soixante ans après ce Crépuscule, qui s'en prenait notamment, à la revue Planète et à son directeur, Louis Pauwels,, où en sommes nous?
Selon nous, la dimension théologique ne saurait être mise de côté car se pose la question de ce que nous appelons la " Surnature" (voir notre texte sur le Tsimtsoum des kabbalistes) laquelle ne saurait être balisée, explorée de la même façons que la "Nature" car c'est un systéme fermé,cloisonné, relevant d'un "intelligent design", d'un travail d'architecte. Selon nous, l'astrologie reléve de cet "autre monde" créé "par dessus", d'un "méta". les astrologues n'ont généralement pas compris que leur "science " relevait de la Sur Nature et non de la Nature, qu'elle impliquait l'existence d'une "technique", d'une biotechnologie" (combinaison du minéral et de l'animal) très avancée. Notre XXIe siècle nous permettra de mieux en mieux de prendre la mesure du monde tel qu'il aura été (re) formaté par les dieux évoqués dans le premier chapitre de la Genése.
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jHb 15 11 24
jacques halbronn Astrologie et économie. Le cycle de la productivité
Jacques halbronn Astrologie et économie. Le cycle de la productivité
Nos travaux sur l''alternance des phases "fixes" et "mutables" de Saturne mettent l'accent sur les variations de productivité. Nous dirons qu'en phase "mutable" , le potentiel de certaines personnes connait une forte croissance dont les effets sont sensibles pour les personnes de type "fixe" qui auront profité d'une baisse de productivité de la population "mutable" Il faut comprendre que cette baisse débouche sur une croissance de l'emploi, car cette baisse conduit à recruter des aides. Jean de La Fontaine résumait ainsi Esope: On a souvent besoin d’un plus petit que soi »
Autrement dit, la phase "fixe" est favorable à un plus fort recrutement d'employés, pour suppléer à la baisse de régime des gens du "mutable".Inversement, le chomage sera à envisager pour beaucoup en phase "mutable". L'astrologie, telle que nous l'entendons, peut donc constituer un paramétre incontournable pour les économistes.
Selon nous, il est préférable d'avoir une meilleure productivité qu'un plus fort taux d'emploi même si cela pose des problémes au niveau socio-économique. La question de l'immigration est impactée par le cycle en question avec l'éventualité d'une limitation de séjour au cours de la phase "fixe", d'une réduction, d'un dégonflement de l'immigration lors de la phase "mutable". JHB 15 11 24
jacques halbronn Astrologie de Saturne. La dialectique Fixe Mutable. Cycle de 7 ans
Jacques halbronn Astrologie de Saturne. La dialectique Fixe-Mutable. Cycle de 7 ans
On comprendra mieux une telle dualité cyclique, sur des périodes de 2160 jours (28/8) en mettant en évidence le choc que représente le passage de Saturne d'un signe fixe à un signe mutable, car c'est un moment dramatique au prisme de la "lutte des classes". La période fixe est marquée par l'absence de la période mutable, elle entretient une certaine illusion de complétude due au retrait (tsimtsoum) de la "classe", caste "mutable (cf nos études à ce sujet) laquelle correspond à un second étage. Inversement, le passage de la phase mutable à la phase fixes, avec l'interface du mode cardinal, est involutif, comme une démission, une retraite laissant, pour quelque temps, le champ libre à l'humanité 'fixe" du premier étage; Selon nous, la Création est une Surnature venant reformater un stade primaire, primitif. On peut dire que la phase "fixe" (cycle de Saturne en taureau, lion, scorpion, verseau) correspond à une situation de "tohu bohu" précédant la Création, laquelle n'est pas "ex nihilo". *Au bout de 3 ans et demi (7/2), - c'est un compte à rebours- chaque phase doit laisser la place à l'autre.
Genése I, 1-3
א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. 3 Dieu dit: "Que la lumière soit!" Et la lumière fut.
Si l'on prend les dates de 1986 et de 1994, qui correspondent à des passages de Saturne en signes mutable (sagittaire et poissons) à sept ans d'intervalle, l'on reléve un certain sentiment de défaite, d'humiliation, pot de terre contre pot de fer; Les gens grisés par la période fixe tombent de haut/ En effet, les trois ans et de mi qui avaient précéde pouvaient donner l'impression d'une entente entre le monde d'en haut et le monde d'en bas, les gens d'en haut se reposant sur ceux d'en bas alors qu'il ne s'agissait que d'une parenthèse qui se fermerait dès le passage du fixe vers le mutable. Que l'on songe aux espérances de la gauche tant en France qu'aux USA et le douloureux réveil d'une Lucie Castet et d'une Kamala Harris qui avaient pu croire qu'elles l'emporteraient sur des personnages ayant un CV autrement plus imposant que le leur,, à savoir Michel Barnier et Donald Trump alors que l'on était depuis peu passé en phase "mutable" (Saturne en poissons). Il faudra donc attendre la sortie de Saturne de la phase mutable et son séjour en signe cardinal, ce qui ne fait d'ailleurs, au début, que prolonger l'effet "mutable, pour que l'horizon s'éclaircisse pour ceux (d'en bas) qui sont "supportés" par l'effet "fixe", prenant leur mal en patience. Et inversement pour les gens d'en haut en souffrance en phase "fixe" de Saturne
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jeudi 14 novembre 2024
Guillaume Schumacher Regard sur l'Astrologie
Regard sur… l’Astrologie
Guillaume Schumacher
27 Octobre 2022
L’astrologie est un ensemble de croyances et de pratiques fondées sur l’interprétation symbolique des correspondances supposées entre les configurations célestes (la position et le mouvement des planètes du système solaire) et les affaires humaines, collectives ou individuelles.
L’ASTROLOGIE EST DÉSORMAIS CONSIDÉRÉE COMME UNE PSEUDOSCIENCE RELEVANT DU CHARLATANISME UNE CROYANCE INDÛMENT PRÉSENTÉE COMME SCIENTIFIQUE, OU COMME UNE SUPERSTITION.
L’astrologie se place, par sa méthode même, en dehors du domaine rationnel ou scientifique.
Pour l’Association française pour l’information scientifique (AFIS) : « Sur un plan scientifique, la validité de l’astrologie a été largement mise à l’épreuve et est définitivement rejetée. Pour autant, toutes les nombreuses expériences déjà réalisées, tout comme celles à venir, ne suffiront pas à convaincre les astrologues ou ceux qui croient en leurs prédictions. Là où les scientifiques s’intéressent aux faits, les astrologues évaluent la satisfaction de leurs clients (et pour les plus cyniques, leur chiffre d’affaires et la fréquentation de leur cabinet). ».
De nombreux travaux scientifiques ont rigoureusement démonté l’ensemble des croyances associées à l’astrologie.
Ainsi, sur la relation entre personnalité des individus et date de naissance, une étude, basée sur deux échantillons de respectivement 4 000 et 15 000 personnes, publiée en 2006 et menée par Peter Hartmann du département de psychologie de l’Université d’Aarhus, conclut : « cette étude de grande échelle ne fournit aucun fait permettant de soutenir l’existence de relation entre la date de naissance et des différences dans la personnalité et l’intelligence générale ».
Des résultats similaires avaient été trouvés en 2003 par les psychologues Geoffrey Dean et Ivan Kelly sur un échantillon de 2 000 personnes.
D’autres études et publications ont par ailleurs démontré qu’il n’existait aucune cohérence entre ce que pouvaient affirmer plusieurs astrologues à propos d’une même personne ou encore que la capacité d’un astrologue à déterminer en fonction des signes astraux si une personne était introvertie ou extravertie ne valait pas mieux que le tirage d’une pièce à pile ou face.
Sur le plan historique, l’astrologie remonte au moins au 2e millénaire avant notre ère. Son origine serait dans les tentatives de prédiction des changements saisonniers et d’interprétation des cycles célestes comme des signes de communication divine.
De nombreuses cultures ont accordé de l’importance aux événements astronomiques, et certaines — comme les hindous, les Chinois et les Mayas — ont mis au point des systèmes élaborés pour prévoir les événements terrestres à partir des observations célestes.
L’astrologie occidentale, l’un des plus anciens systèmes astrologiques encore en usage, a son origine en Mésopotamie (xixe siècle au xviie siècle avant notre ère). Elle s’est propagée ensuite au monde hellénistique puis à la Rome antique, au monde arabe et finalement à l’Europe centrale et occidentale.
Horloge astrologique
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L’astrologie occidentale contemporaine est le plus souvent associée à des systèmes d’horoscopes qui prétendent expliquer les aspects de la personnalité d’une personne et prédire des événements significatifs dans leur vie future en fonction de la position des objets célestes.
Tout au long de son histoire, l’astrologie a appartenu à une tradition savante et était courante dans les milieux universitaires, souvent en relation étroite avec l’astronomie, l’alchimie, la météorologie et la médecine. Elle avait une forte influence sur les milieux politiques. Elle est mentionnée dans divers ouvrages littéraires, de Dante Alighieri et Geoffrey Chaucer à William Shakespeare, Lope de Vega, et Calderón de la Barca.
À partir de la fin du xixe siècle et de l’adoption de la méthode scientifique, l’astrologie a été vigoureusement contestée et critiquée tant sur ses bases théoriques que sur ses bases expérimentales. La preuve fut amenée que l’astrologie n’avait aucune validité scientifique.
Sur le plan sociologique, les croyances associées à l’astrologie sont encore très populaires.
Parallèlement à l’astrologie occidentale, des systèmes différents ont été élaborés en Chine et en Amérique précolombienne mais seules les astrologies d’origine mésopotamienne et chinoise ont perduré jusqu’à nos jours.
Étymologie
Le mot « astrologie » vient du latin astrologia, lui-même dérivé du grec ancien ἀστρολογία, composé de ἄστρον (astron) « astre, étoile » et de λόγος (logos) « parole, discours ». Étymologiquement, l’astrologie est donc le « discours sur les astres ».
Astrologie et astronomie
lecture dans le livre de l'astrologie
Livre d’astrologie avec une bougie. Le cycle des signes zodiacaux sur un fond de magie
Les astronomes grecs de l’Antiquité faisaient déjà la différence entre astronomie et astrologie. Par exemple, Ptolémée traite d’astronomie et d’astrologie dans deux ouvrages distincts, respectivement l’Almageste et le Tetrabiblos.
L’astrologie se fonde sur des calculs astronomiques afin de déterminer les positions des corps célestes et d’établir les thèmes astraux car elle souhaite utiliser les éphémérides les plus précises possible.
Avant la diffusion à grande échelle de ces éphémérides (ou des logiciels qui les incluent), l’astrologue devait lui-même, souvent à l’œil nu, déterminer les positions des astres. Il lui fallait donc être astronome avant de prétendre être astrologue.
Histoire de l’astrologie
L’histoire de l’astrologie (occidentale) mérite le respect, indépendamment de la valeur intrinsèque que l’on accorde ou pas à cette discipline. Cette dernière est un fait civilisationnel lié à l’histoire sociale et culturelle de l’humanité. Ainsi, les noms des jours de la semaine proviennent des noms latins des planètes. De même, la fête de Pâques, située le premier dimanche suivant la première pleine Lune après l’équinoxe de mars, est déterminée astralement.
On verra ici que le corpus de la doctrine astrologique s’est formé à partir d’emprunts divers, voire disparates1, de rajouts et modifications successifs datant d’époques différentes. La marche de l’histoire de l’astrologie (occidentale) est saccadée.
Dans la Vallée du Tigre et de l’Euphrate
Depuis les débuts de l’humanité, l’homme a observé le ciel, mais l’histoire se dissocie de la préhistoire avec l’invention de l’écriture. En Mésopotamie, entre les deux fleuves Tigre et Euphrate, l’observation des éclipses et autres phénomènes célestes [ciel particulièrement clair] fut associée à la maîtrise de l’écriture (sur tablettes d’argile, comme il convient à un pays riche en alluvions) pour laisser un témoignage écrit de génération en génération. Les premiers écrits que nous possédons concernant les astres remontent à 5 000 ans, et c’est à Sumer que l’on trouve la plus ancienne documentation écrite connue, avec celle de l’Égypte antique.
Les Mésopotamiens étudiaient les étoiles tournant autour du pôle céleste, le Soleil tournant [apparemment] autour de la Terre, les cinq planètes visibles à l’œil nu et la Lune. Les « astres errants » se trouvant dans le voisinage de l’écliptique (la ligne formée par le trajet annuel du Soleil dans le ciel), les constellations d’étoiles bordant l’écliptique ont donné lieu aux douze arcs de 30° de notre zodiaque. On a trouvé les douze signes énumérés pour la première fois dans un texte babylonien datant de 419 av. J.-C.
Plus superstitieux que leurs contemporains les Égyptiens, qui s’en tenaient à des observations à but pratique, les Mésopotamiens observaient le ciel dans un but mystique, reliant un astre à chaque dieu (par exemple, le dieu Sîn était associé à la Lune, et Marduk à la planète Jupiter). Les astrologues étaient à la disposition du roi, dont le thème astrologique condensait le destin du pays : seul le monarque avait le droit à connaître l’avenir.
Pour les Mésopotamiens, les astres étaient des signes et non des causes : il n’y avait pas pour eux de fatalité, car il était toujours possible de se concilier les dieux par des sacrifices en cas de mauvais présages.
CONTROVERSES
L’astrologie est depuis longtemps un sujet de controverse théologique, philosophique (dont épistémologique) et scientifique.
Condamnée dans le judaïsme et le christianisme, l’astrologie, au même titre que tous les arts divinatoires, est interdite par la Bible.
Dès le ive siècle, Augustin d’Hippone (De civitate Dei, VIII et XIX) s’élève, sur cette base, contre la confusion faite entre l’astrologie et l’astronomie.
Actuellement, l’astrologie n’est pas reconnue comme une science à cause de son absence de bases rationnelles et de preuves expérimentales. Elle n’a jamais proposé le moindre modèle de théorie expliquant ses affirmations et n’a pas le caractère de réfutabilité nécessaire pour être acceptée comme théorie scientifique.
L’astrologie n’ayant pas de cadre de référence rigoureux (méthodologie scientifique, recherche reconnue, publication scientifique vérifiée, etc.), elle a pu et est encore souvent utilisée par des charlatans ou des escrocs.
Se référant au principe fondamental qu’il n’y a pas d’effet sans cause, la science relève deux objections majeures quant à la réalité des phénomènes mis en jeu :
l’absence d’effet : les prédictions astrologiques ne font pas mieux que le hasard ;
l’absence de cause : il n’y a aucun mécanisme justifiant une quelconque influence astrale.
Une autre critique de l’astrologie tient dans les modifications que les astrologues eux-mêmes introduisirent dans leurs méthodes pour prendre en compte les planètes du système solaire au fur et à mesure de leurs découvertes.
Par exemple, Pluton n’est associée au signe du Scorpion que très récemment puisqu’elle n’a été découverte qu’en 1930. Elle n’est plus considérée comme une planète depuis 2006 et sa masse est inférieure à celle de la planète naine Éris.
L’image de l’astrologie est négative (charlatanesque) dans les milieux scientifiques, comme dans l’affaire Michel Maffesoli – Élizabeth Teissier.
La motivation de la lutte contre l’obscurantisme n’est pas en soi un argument contre l’astrologie. Elle peut néanmoins sous-tendre un discours réellement argumenté. La confusion entre les dimensions idéologiques et argumentatives génère un débat souvent stérile, difficilement analysable.
Malgré l’apparence scientifique que pourraient donner l’usage affiché de calculs compliqués, la précision des dates de naissance (heure, géographie, etc.) et le recours quasi systématique à l’ordinateur, l’astrologie est considérée comme une pseudo-science (ou superstition) par la communauté scientifique. Pour les astronomes notamment, le Soleil a été relégué au rang d’une étoile parmi d’autres au sein de la Voie lactée, laquelle a été ramenée au statut d’une galaxie parmi des milliards d’autres au sein du cosmos.
Par ailleurs, comme le souligne l’historien de l’astrologie Jacques Halbronn, après la découverte de Neptune et de Pluton, l’astrologie s’est vue contrainte de retourner aux images pittoresques de la mythologie (car la cohérence liée aux corrélations à base 7 du septénaire des planètes déjà connues s’était effondrée, ce qui lui ôte de la crédibilité scientifique.
D’après les partisans (critique positive)
Selon Robert Hand, une « future science de l’astrologie » devrait avant tout s’occuper du paradigme « mécaniste-matérialiste » dominant et, seulement en second lieu, s’investir dans l’amélioration de la pratique astrologique actuelle. La science et l’art de l’astrologie devraient être distingués.
Les difficultés qu’il y a à édifier une science de l’astrologie ne sont pas seulement attribuables au fait que « plusieurs idées astrologiques sont si mal formulées, si vaseuses (en anglais : « mushy ») que personne ne pourrait dire ce qu’elles impliquent en termes de conséquences observables [et] que certaines « hypothèses » astrologiques sont trop floues pour être testées ».
Pour Robert Hand, la formulation d’hypothèses non-mécanistes est essentielle pour appréhender scientifiquement l’astrologie.
Patrice Guinard, spécialiste de la littérature française du xvie siècle, philosophe et fondateur du Centre universitaire de recherche en astrologie (CURA) constatait en 2010 que la doxa parmi les astrologues était que l’astrologie ne fonctionnait que dans le tête-à-tête entre l’astrologue et son client, que l’astrologie était devenue, dans bien des cas, un « savoir-placebo » ne faisant pas usage du principe de « sympathie » (ou de « correspondance » (selon lequel des liens uniraient les choses qui se ressemblent) comme principe explicatif, mais comme outil commode dans la relation de l’astrologue à son client.
D’après les opposants (critique négative)
La difficulté épistémologique est qu’il est impossible de rejeter « a priori » la possible existence d’une influence des astres (« absence de preuve n’est pas preuve de l’absence »).
Au-delà de la recherche d’une théorie démontrant la possibilité d’un effet des astres, les travaux méthodiques cherchant à prouver l’existence de corrélations entre les événements astrologiques et leurs supposés effets aboutissent à l’infirmation des paradigmes astrologiques. Or, pour pouvoir valider les hypothèses de l’astrologie, il est au moins nécessaire d’observer un effet, avant même de chercher à en expliquer ses tenants.
L’argument de la difficulté épistémologique du dialogue apparaît en fait fallacieux. En effet, l’astrologie est une pratique qui ne fournit pas les outils de sa propre réfutabilité, et qui reste par le fait hors du champ d’analyse de l’épistémologie. L’attitude des astrologues est de fait l’exemple retenu par Popper d’un discours qui refuse sa propre réfutation (ou « falsification » selon une mauvaise traduction : on entend par là sa possibilité d’être contredite, réfutée), interdisant ainsi une critique objective de ses affirmations.
« Une théorie n’est scientifique que si elle est « réfutable », c’est-à-dire qu’elle peut être soumise à des tests expérimentaux afin de vérifier la concordance de ses prédictions théoriques avec les observations. Une hypothèse qui ne peut être vérifiée, ni prise en faute par aucune expérience ou observation, n’est pas scientifique », Karl Popper, Logique de la découverte scientifique.
Certaines études menées par des astrologues retiennent des dispositifs expérimentaux qui tendent à produire des résultats systématiquement positifs.
Dans leur critique de l’astrologie, les astronomes Zarka et Biraud donnent à penser que les personnes qui cherchent à faire entrer l’astrologie dans le champ de la réfutabilité manquent de probité.
Ils affirment qu’il n’y a :qu’« une seule méthode de test (puisqu’il) n’est pas nécessaire que l’influence d’un phénomène sur un autre soit observée (mesurée) et expliquée : l’une des deux conditions suffit ». On ne dispose, pour démontrer une absence de relation, que de la méthode statistique. Les conditions fondamentales doivent être respectées pour garantir la validité scientifique de toute analyse de ce type :(1) définir rigoureusement le protocole expérimental avant l’expérience et s’y tenir ;(2) vérifier le caractère significatif des résultats obtenus (tests de confiance, analyse des biais possibles, etc.) ; (3) s’engager à publier tous les résultats obtenus, clairement et sous contrôle.Dans le cas des tests astrologiques, ce sont les conditions (1) et (3) des expériences qui ne sont pas correctes ; par exemple, dans les études de Michel Gauquelin sur les corrélations entre métier et signe de naissance (Effet Mars), des corrélations significatives sont obtenues, mais pour combien d’essais ? Si on essaie au hasard mille corrélations, l’une d’elles sera sans doute significative à une chance sur mille !.De plus, comme on a le choix entre de très nombreuses caractéristiques astrologiques à corréler au métier des gens, il est facile d’en trouver « qui marchent mieux ». Gauquelin a publié non seulement les travaux de son Laboratoire d’Étude des Relations entre Rythmes Cosmiques et Psychophysiologiques (1970) mais aussi des livres qui prennent la défense de l’astrologie (1955, 1966) : Quel astronome penserait à « défendre » l’astronomie ? En conséquence, on ne peut avoir aucune confiance dans les quelques expériences qui sont toujours citées comme positives !
En ce qui concerne les efforts déployés (ou non) pour étudier la plausibilité scientifique de l’astrologie, Zarka et Biraud jugent que « c’est fondamentalement aux astrologues de chercher la justification physique de leur pratique, et non aux scientifiques d’en démontrer pour eux l’inexistence (tâche logiquement impossible). Le problème est que les astrologues, mercantiles ne se préoccupent pas le moins du monde de cette question ».
Objections to astrology : le manifeste de 1975
Un manifeste contre l’astrologie a été publié en 1975 par un certain nombre de sommités.
Les faits critiques y sont présentés, notamment lorsqu’ils décrivent l’astrologie comme une « superstition reposant sur la crédulité des gens ». Cette dévalorisation est d’ailleurs souvent la seule partie du manifeste retenue par les partisans de l’astrologie qui le présentent comme un simple « rejet sans examen » de leur pratique.
Les arguments :
La science a réfuté la magie.
« Autrefois, les gens croyaient aux prédictions et avis des astrologues, car l’astrologie était comprise dans leur vision magique du monde. Ils considéraient les objets célestes comme les lieux de résidence ou les augures des dieux et, donc, les associaient à des événements terrestres »
Les corps célestes sont trop lointains pour exercer quelque influence gravitationnelle ou autre.
« […] ils n’avaient aucune idée des distances considérables entre la Terre, les planètes et les étoiles. Maintenant que ces distances peuvent être et ont été calculées, nous pouvons comprendre à quel point sont infimes les effets gravitationnels ou autres produits par des planètes si éloignées, sans parler des étoiles tellement plus lointaines. »
Notre destin nous appartient.
« Pourquoi croit-on à l’astrologie ? En ces temps d’incertitude, beaucoup de gens désirent le réconfort que procurent les conseils au moment d’une prise de décision. Ils voudraient croire en une destinée établie par des forces célestes au-delà de leur contrôle. Cependant, nous devons tous affronter la réalité et devons comprendre que notre avenir dépend de nous, non pas des étoiles. »Paul Feyerabend
Dans le manifeste précédent, Paul Feyerabend, un philosophe des sciences qui s’est particulièrement intéressé aux théories physiques, remarque un ton religieux, une ignorance et des méthodes autoritaires qu’il compare, mais de façon désavantageuse, avec le Malleus Maleficarum, le manuel de lutte contre la sorcellerie publié par l’Église catholique en 1484. Dans ce manuel, dit-il, l’explication de la sorcellerie est pluraliste, incluant même de possibles étiologies matérialistes (bien que l’explication démonologique ait prévalu habituellement). Feyerabend opine : « Les auteurs du Malleus Maleficarum connaissent le sujet, connaissent leurs opposants, ils donnent une description correcte des positions de leurs opposants, ils présentent une argumentation contre ces positions et utilisent les meilleures connaissances du temps dans leurs arguments ». Le manifeste des 186 scientifiques contre l’astrologie ne présente pas ces qualités, d’après Feyerabend, mais ressemble de façon littérale à la bulle du pape Innocent VIII présentée en introduction du manuel de 1484.
Toutefois, cette objection ne vise pas à essayer de défendre l’astrologie. Feyerabend écrit :
« L’astrologie moderne possède de nombreuses caractéristiques identiques à celles de l’astronomie médiévale à ses débuts ; elle en a hérité des notions intéressantes et profondes mais les a déformées et remplacées par des caricatures mieux adaptées à la compréhension limitée de ses praticiens. Ces caricatures n’ont pas la recherche pour objectif ; il n’existe aucune tentative pour s’aventurer dans des domaines nouveaux ni pour améliorer notre connaissance des influences extraterrestres ; celles-ci servent simplement de réservoir à des règles naïves et à des formules ajustées pour impressionner les ignorants ».
Feyerabend ajoute que la science est à même d’évaluer combien l’influence de l’activité solaire est précise, notamment dans son action sur le potentiel électrique des arbres ; qu’il est plausible que cette activité influe sur le comportement des molécules d’eau ; que la biologie présente des exemples de sensibilité extrêmement fine aux variations de l’environnement.
Alain Gillot-Pétré
Dans son ouvrage Les Charlatans du Ciel, Alain Gillot-Pétré dresse les critiques suivantes : les astrologues reconnaissent eux-mêmes qu’il n’y a pas d’influences astrales et que les planètes n’ont qu’un rôle symbolique ; les astrologues admettent eux-mêmes que tout n’est pas écrit, et donc, selon lui, toute l’astrologie « tombe à l’eau » ; enfin et surtout, la théorie astrologique prend des faux-fuyants, et elle en devient tellement complexe que l’accepter telle quelle relève de « la paresse intellectuelle ». Par exemple, le printemps y est censé commencer avec le Bélier, chaud et sec, et régi par le dieu de la guerre Mars (violent) alors que, aux dires de Ptolémée, « le printemps est humide, ce qui l’apparente au début de toute vie animale, doux et tendre ».
Les astronomes
Aucun astronome professionnel contemporain ne défend l’astrologie, et la plupart ne l’évoquent même simplement pas. Cependant, deux d’entre eux, Daniel Kunth et Philippe Zarka, chercheurs au CNRS, ont publié un livre-enquête sur l’astrologie étudiée d’un point de vue scientifique. Leur conclusion est que « il y a beaucoup de contradictions chez les astrologues, et ils ne connaissent pas la réalité physique de l’Univers. Les astrologues semblent pourtant très savants ! Oui ! ils établissent des relations entre les signes et les constellations, ils parlent de maisons, ils font des calculs complexes… Il y a une technique derrière, mais une technique ne fonde pas une science ».
De fait, l’astrologie ne prend pas en compte les connaissances récentes en astronomie, et se fonde sur un système symbolique obsolète autant du point de vue épistémique qu’astronomique, le ciel ayant beaucoup changé depuis 4 000 ans, mais pas l’astrologie.
Expérimentations
De nombreux protocoles d’expérimentation ont été proposés aux astrologues depuis les années 1970, et de nombreux chercheurs du début du siècle se sont attelés à une étude statistique de l’astrologie. Les expérimentations menées dans ce domaine sont cependant limitées par l’absence d’une définition précise de l’effet recherché, et les difficultés de sa caractérisation éventuelle.
Confrontation avec un échantillon témoin
Certains astrologues annoncent qu’ils peuvent prévoir, notamment, des événements très précis et facilement vérifiables. En ce sens, des protocoles de tests permettant de les mettre à l’épreuve sont aisés à mettre en place. Ces protocoles comparent les prévisions des astrologues sur des sujets précis à des prévisions aléatoires émises par des sceptiques ou des ordinateurs. Les prévisions des astrologues sont alors validées si elles sont de meilleure qualité que les prévisions aléatoires. On peut citer le test sur vingt-deux prévisions de l’an 2000 entre Élizabeth Teissier (qui estime son niveau de réussite à 80 %, voire 90 %), un sceptique et un ordinateur. Résultat : ordinateur huit réussites, Élizabeth Teissier et sceptique sept réussites. De nombreuses expériences de ce type ont eu lieu.
Le cercle zététique de l’université de Nice a créé le Défi zététique international. L’intérêt de ce dernier test est qu’en échange d’un test gratuit, l’astrologue reçoit 200 000 euros en cas de succès. Comme le risque financier est nul pour un gain potentiel énorme, on peut estimer que les astrologues ne se présentant pas à ces tests ne croient pas à leur don. Après quelques années de fonctionnement, très peu d’astrologues ont concouru, le test fut arrêté faute de participants. Toutes disciplines confondues, il y a eu 250 tests et aucun réussi.
Un autre test réalisé sur cent personnes a montré que les astrologues avaient exactement le même taux de succès qu’un système aléatoire.
L’expérience de Shawn Carlson
Pendant ses études universitaires, Shawn Carlson a effectué ce qui est largement considéré comme le test le plus complet des capacités des astrologues pour extraire des informations sur leurs clients à partir de la position apparente d’objets célestes (lieu et moment de la naissance de ces clients). En effet, toutes les précautions avaient été prises pour que les astrologues ne fassent pas le reproche aux scientifiques d’appliquer une méthodologie de parti-pris : collaboration avec des experts en astrologie, prise en compte des exigences de ces derniers, accord donné par eux sur la totalité du protocole de test.
L’expérience de Shawn Carlson impliquait 28 astrologues qui étaient tenus en haute estime par leurs pairs. Ces astrologues avaient préalablement admis que le test portait sur la véracité de l’astrologie des thèmes de naissance. Les astrologues participants ont été nommés par le conseil national pour la recherche géocosmique (NCGR) agissant en tant que conseiller astrologique pour garantir que le test n’était pas biaisé. Le NCGR a choisi 26 des 28 astrologues, les deux autres étant des astrologues intéressés qui ont été approuvés par le NCGR après avoir entendu parler de l’expérience. Les astrologues venaient d’Europe et des États-Unis.
On a constitué un groupe de cent volontaires que l’astrologie indifférait, pour lesquels on a établi le profil psychologique selon le CPI (California Psychological Inventory), un test de personnalité standard et bien accepté, que les astrologues eux-mêmes ont identifié comme étant l’instrument scientifique le mieux adapté au type d’informations qu’ils croyaient obtenir de leur pratique astrologique. Il s’agissait pour les astrologues d’attribuer sans se tromper le thème astrologique natal des volontaires, établi par ordinateur, et interprété par les astrologues, au profil psychologique, à choisir parmi trois (celui du sujet plus deux autres tirés au sort parmi ceux des autres sujets), de ces volontaires objectivé par le CPI.
Les astrologues sont convenus que le protocole expérimental fournissait un « test équitable ». Pour évaluer les prétentions des astrologues, il fallait en effet définir le protocole expérimental avant l’expérience et s’y tenir. Pour éviter tout biais possible de la part du scientifique effectuant l’étude ou des astrologues participants, l’expérience a été réalisée en double aveugle.
Les résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature le 5 décembre 1985. L’étude a révélé que les astrologues n’étaient pas en mesure d’attribuer mieux que le hasard (ils obtenaient un tiers de réussite, soit comme le hasard) les thèmes astraux aux tests de personnalité correspondants. De plus, les astrologues n’étaient pas plus susceptibles d’avoir raison au moment même où ils avaient une grande confiance dans le fait qu’ils avaient fait une attribution correcte. Carlson a conclu que le résultat « réfute clairement l’hypothèse » de l’astrologie natale.
Approche statistique
En 1993, paraît dans Les Cahiers conditionnalistes, une étude statistique non scientifique qui vise à démontrer une corrélation entre les aspects Mercure-Saturne et les qualités de joueur d’échecs.
Question des succès prédictifs
Plusieurs éléments cités aux points précédents (confrontation à un échantillon témoin et approche statistique) apportent une explication objective à l’existence de nombreux succès prédictifs de la part des astrologues.
Par ailleurs, certains succès prédictifs s’expliquent par la probabilité objective de l’occurrence d’un évènement.
Les bilans prédictifs des astrologues (récapitulation des prédictions justes, au terme d’une série de séances ou d’une année) ne présentent généralement que les « succès » prédictifs, occultant les erreurs. Si l’on suppose la précision égale des prédictions, cette comparaison s’avèrerait pourtant intéressante.
Il a été démontré par Henri Broch que la variabilité des résultats présentés par des sujets réputés doués correspond précisément aux résultats de prédictions « aléatoires ». Cette démonstration, très facilement reproductible, est consultable dans l’ouvrage Devenez sorciers, devenez savants.
Le medium Bertrand Méheust, dans son ouvrage 100 mots pour comprendre la Voyance, critique les méthodes zététiciennes, en particulier celles qui sont pratiquées dans l’ouvrage Devenez sorciers, devenez savants, et estime que, dans leur livre, Henri Broch et Georges Charpak citent principalement des expériences spontanées de la vie courante, facilement discréditables, et ignorent l’existence de chaires universitaires de parapsychologies (et donc de travaux parapsychologiques de niveau universitaire) dans beaucoup de pays développés (mais pas en France, cependant) :
« Les auteurs ne se proposent pas d’examiner les travaux de la métapsychique, ce qui aurait été une entreprise constructive. Ils se proposent plutôt de ruiner, dans l’esprit du lecteur non averti, l’idée même qu’une telle entreprise eût pu avoir l’intérêt le plus ténu, en se gardant de lui présenter les éléments qui lui permettraient d’utiliser son jugement. En traitant le sujet sur un ton léger, ils font passer le message qu’il est sans consistance. […] Les exemples sont toujours pris dans le répertoire non-épuré de la vie quotidienne ; ils ne mettent jamais en scène des parapsychologues au travail dans des situations construites, mais des observateurs naïfs en train de se divertir dans un salon à la fin d’une repas (p. 48). Après avoir ainsi campé l’adversaire, il leur est aisé de dénoncer l’appel universel à l’« expérience personnelle », et l’illusion qu’elle puisse constituer une preuve (p. 38). En bref, ils se comportent comme des experts qui pour accabler la compagnie des eaux, se débrouillent pour effectuer leurs prélèvements en amont de l’usine d’épuration, au lieu de le faire en aval. Tout est l’avenant dans « Devenez sorcier, devenez savant ». Une telle manière de faire relève plus de l’idéologie que de la science. »
mercredi 13 novembre 2024
jacques halbronn Astroloie selon Saturne. Les périodes constitutionnellles
jacques halbronn Astrologie selon Saturne Les périodes constitutionnelles
Dans notre brochure "L'astrologie selon Saturne" (1994-1995), nous n'avions pas suffisamment mis l'accent sur le temps des constitutions. Or en 1789 et 1848, le point commun, c'est d'abord la rédaction de constitutions tout comme en 1958. Ce sont des phases "mutables", tentées par une certaine mécanique - un mécano- juridique qui fonctionnerait de façon autonome, sur le modéle des "automobiles", selon un mouvement perpétuel. Il y a quelque chose de faustien, de prométhéen dans un tel processus créatif. Mais celui-ci est traversé par des "crises" au bout de très peu de temps; Que l'on songe au coup d'Etat de Napoléon III en 1851, soit 3 ans seulement après la mise en service de la "Seconde République" Astrologiquement, cela correspond aux 3 ans et demi du semi carré de Saturne avec lui même. De la même façon, la réforme constitutionnelle de 1962 prendra-t-elle le contre pied de la constitution de 1958, et l'on retrouve cet intervalle de 3 ans et demi. Mais bien évidemment, au bout de ce temps, on revient peu ou prou au point de départ, puisque tous les 7 ans, il y a récurrence; La phase mutable tend à se passer du suffrage universel et préfére la démocratie indirecte alors que la phase fixe entend revenir à la démocratie directe (Eurpéénnes, proportionnelle) JHb 13 11 24
jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier
Jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier
Vieux débat que celui qui divise le milieu astrologique entre tropicalistes et sidéralistes! Pour nous, les constellations auront servi à baliser le cycle saisonnier des planétes.
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"La précession des équinoxes, ou précession axiale, est le cycle de changement de direction de l'axe de rotation de la Terre, qui vacille comme une toupie sous l'influence gravitationnelle du soleil et de la lune. L'écliptique est incliné par rapport à l'axe de notre planète, ce qui détermine l'alternance des saisons."
Quand nous avions préconisé de tenir compte du passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, alternativement,(cf Clefs pour l'Astrologie, 1976), nous n'avions pas pris en compte la difficulté résidant en une telle représentation au niveau céleste. Comment, en effet, visualiser le passage d'un astre sur un axe? Ce n'est que récemment que nous avons compris qu'il fallait passer par les étoiles fixes, sur la base d'une "triangulation". Cela ne revenait point à accorder aux étoiles une influence à proprement parler mais bien plutot à les instrumentaliser, ce qui est une toute autre affaire dont les "sidéralistes" ne semblent pas avoir saisi la véritable portée.
Ce détour par les constellations exigeait une intervention humaine en ce que la désignation des étoiles à associer aux axes exigeait une mise à jour périodique, puisque l' on passait d'une étoile à une autre, en suivant la précession des équinoxes; Telle étoile équinoxiale un certain temps ne le serait plus par la suite et inversement. C'est d'ailleurs ainsi, selon nous, que le phénoméne précessionnel put être mis en évidence d'où le mot "équinoxial" qui montre bien le lien avec le critère saisonnier.
Que penser par ailleurs des "ères précessionnelles" (cf notre ouvrage (collectif)" Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau". Ed Albatros, 1979)?C'est à la fin du XVIIIe siècle que cette théorie des ères se répandit (Volney, Dupuis, cf notre thèse d'Etat " Le texte prophétique en France", 1999) Il semble très peu probable que les constellations zodiacales aient impacté les mentalités humaines. Là encore, mieux vaut parler d'instrumentalisation, de désir d'adopter une symbolique religieuse en accord avec le passage du point vernal sur telle ou telle constellation,ce qui permettait de visualiser celui-ci (cf supra). Par la suite, l'on aura extrapolé, à propos de l'ère du Verseau en basculant vers le prophétisme auto-réalisateur.
JHB 13 11 24
jacques halbronn Les modes Le signe cardinal correspond à l'ouroboros
jacques halbronn Les modes Le signe cardinal correspond à l'ouroboros
On ne saurait mieux caractériser notre idée des signes cardinaux qu'en recourant à l'image de l'ouroboros. Ces 4 signes correspondant aux axes saisonniers ( équinoxiaux ou solsticiaux) prolongent l'impact des signes mutables et préparent l'avénement des signes fixes, d'où le sens de "gond" associé à "cardo", ce qui a donné le mois de Janus, janvier.(en portugais Janeiro), associé au signe cardinal du capricorne:
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"Le nom du mois de janvier tire son origine du mot latin Januarius, qui vient de Janus. Dieu romain des commencements et des fins, il est souvent représenté avec une tête à deux visages, l'un regardant le passé et l'autre l'avenir." Le passage de Saturne en signe cardinal occupe un tiers des 90° d'une saison.
sur le web
"L'ouroboros est un dessin ou un objet représentant un serpent ou un dragon qui se mord la queue. Il s'agit d'un mot grec ancien, οὐροϐόρος / ourobóros, formé à partir des deux mots οὐρά (queue) et βορός (vorace, glouton), qui signifie littéralement « qui se mord la queue » ; il a été latinisé sous la forme uroborus."
Sur le web
"Les 12 signes du zodiaque sont répartis entre 3 modes : mutable, cardinal et fixe. Le mode cardinal regroupe les signes marquant l'entrée dans une nouvelle saison. Le mode fixe est composé des signes qui apparaissent au cœur d'une saison tandis que le mode mutable sert à désigner ceux qui marquent la fin d'une saison"
Pour nous, c'est le signe cardinal qui joue un rôle intermédiaire, celui de l'ouroboros" et non le signe mutable.
JHB 13 11 24
jacques halbronn Astrologie saturnienne. Les revirements au bout de 3 ans et demi (28/8) 1958-1962
Jacques halbronn Astrologie Saturnienne. Les revirements au bout de 3 ans et demi (28/8).1958-1962.
Le changement de phase tous les 1260 jours aura affecté un De Gaulle étant donnée la réforme constitutionnelle de 1962.Passage d'une phase "Mutable" à une phase "Fixe"; En 58, Saturne est en Sagittaire, signe mutable et en 1962, il passe en verseau, signe fixe.
Or, en 1958, on présente une constitution de type démocratie indirecte, avec élection du président de la République par un collége d'environ 10.000 électeurs alors qu'en 1962, on bascule vers la démocratie directe, au suffrage universel à 2 tours, ce qui sera appliqué en 1965, donc avec un certain décalage dans le temps, Saturne étant repassé entre temps, en signe mutable, en poissons! Et ainsi de suite : en 1969,Saturne repasse en signe fixe lors du référendum et de la démission du général/
On aura compris qu'une gouvernance qui se projette, sans notre astrologie, ne serait-ce que de quelques années, est vouée à des déconvenues diverses de part et d'autre. Notre astrologie apparait comme une indispensable boussole.
Il est important que ce cycle de périodes de 3 ans et demi soit bien connu tant du public que de la classe politique, sur la base même d'une alternance. Or, invoquer l'alternance sans en avoir le vrai mode d'emploi reléve du charlatanisme. On n'oubliera pas que tous les 7 ans, on retrouve la même situation.
JHB13 11 24
mardi 12 novembre 2024
dimanche 10 novembre 2024
jacques halbronn Astrognétique. Nouvelle Alliance et Etoile des Mages
Jacques halbronn Astrogénétique. Nouvelle Alliance et Etoile des Mages.
Dans le cadre du plan divin et de la Nouvelle Alliance (cf Jérémie XXXI) les astres sont amenés, de longue date, à signaler voire à provoquer certains événements liés à la naissance de héros, de guides comme en témoigne l'épisode de l'Etoile des Mages, sur lequel un Kepler se pencha sous l'angle de son astrologie.
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'On peut, avec Kepler, penser qu'il y eut une conjonction de planètes qui produisit l'effet observé par les mages, ou encore qu'un météore inconnu eut lieu alors. Aucune étoile actuellement ne remplit les conditions voulues pour être assimilée à l'étoile des mages'. Si l'on veut éviter le scénario d'une intervention divine de quelque "Saint Esprit", l'astrologie nous permet d'envisager une certaine programmation de naissances de personnages remarquables, en rapport avec certaines configurations astrales. Ce qui nous renvoie à l'histoire de l'Etoile des Mages:
Sur le web
L'Etoile des Mages dans les Evangiles et la naissance (Nativité) de Jésus
"Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui" [...]. Qui sont ces mages si bien informés ? Pourquoi la Tradition en a-t-elle fait des rois ? La réponse se découvre au fin croisement des références bibliques. Ch 2
"En même temps que de l'étoile, on doit parler des mages. Elle leur est tellement liée dans les récits de Noël. Certains il est vrai, pensent que c'est l'étoile du berger. Mais les récits de Noël n'associent pas l'étoile aux bergers. Ils ont vu s'ouvrir le ciel dans une grande lumière et le chant des anges (Luc 2, 9-14). L'étoile, très présente dans nos yeux, nos mémoires et nos cœurs, n'est mentionnée que dans le récit de Matthieu (Matthieu 2, 1-12). Mais elle y joue un tel rôle !"
Des mages venus d'Orient
"Le récit de Matthieu est sobre : Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui". Mais comment les mages peuvent-ils connaître ou comprendre à ce point l'objet de leur recherche ? Ils ont vu l'étoile et marchent vers le roi des Juifs qui vient de naître. Pour dire l'histoire et le mystère de Jésus, Matthieu tisse les Écritures (que nous nommons communément l'Ancien Testament) comme un véritable virtuose. Appelant l'une, il parvient à faire chanter et résonner en même temps les autres." On peut parler d'une "astrogénétique", c'est à dire d'une programmation déterminant des naissances particulières de personnages providentiels, promis à un destin hors norme. Non pas que l'on puisse nécessairement prévoir, annoncer de telles naissances mais l'important est qu'elles aient lieu et que cela conduise à terme à une manifestation. Depuis longtemps, nous avons esquissé l'idée selon laquelle un certain type de configuration particulièrement rare, à la naissance pouvait signifier l'apparition de quelqu'un doué d'un potentiel exceptionnel, comme cela est indiqué avec la démarche des "rois mages" (Evangile selon Mathieu) laquelle véhiculerait une loi ésotérique, liée au moment de la naissance s'inscrivant dans le plan divin, ce qui expliquerait l'intérêt de la part des astrologues pour la carte du ciel natal.
D'aucuns préférent évoquer le passage d'une cométe:
Sur le web wikipedia
"Les chrétiens considèrent l'étoile comme un signe miraculeux indiquant la naissance du Messie. Colin Humphreys, professeur à l’Université de Cambridge, explique qu'à l'époque de la naissance du Christ, les comètes étaient associées à la naissance de grands rois et à de bonnes nouvelles1. Origène note que, d'après les descriptions, l'étoile est en fait une comète. Pour les pères de l'Église, ces objets célestes sont des astres nouveaux et miraculeux, absents lors de la création du Monde, créés par Dieu pour transmettre un message : Abraham et Moise ont vu leur naissance annoncée par une telle "étoile".
JHB 10 11 24
samedi 9 novembre 2024
Ludovic Gadeau Le pouvoir social et politique du temps. L'histoire des calendriers
Gadeau L. (2019). Le pouvoir social et politique du temps. L’histoire des calendriers. https://ludovicgadeau-psychotherapie.com/le-pouvoir-social-et-politique-du-temps/
L’histoire des instruments de mesure du temps et celle des calendriers témoignent d’un enchevêtrement complexe de données empiriques, de projections de mythes, et de volonté de domination sociale. Un calendrier est un instrument construit dans un système social donné, de mesure du temps articulant des données empiriques facilitant un repérage temporel attesté par les phénomènes cosmiques (mouvement des planètes, cycle des saisons, etc.) et une trame événementielle construisant à partir d’un point d’origine (un événement fondateur par exemple) une histoire commune nourrissant une sorte d’ontologie groupale. En Chine impériale par exemple, le premier acte politique du nouvel empereur consistait à nommer une commission de réforme du calendrier pour organiser la datation des années en intégrant le nouveau cycle dynastique.
Le calendrier, médiateur entre temps cosmologique et temps vécu
Les observations et les mesures relatives au temps physique ne se font pas sans une recherche de mise en sens nécessaire à l’esprit humain ni sans instrumentaliser le temps à des fins propres. L’histoire des calendriers et des instruments de mesure du temps est bien à cet égard exemplaire, qui traduit l’enchevêtrement permanent de données empiriques et de projections de mythes, d’idées et de valeurs, de puissance imaginaire et d’instrument politique. Un calendrier est en effet un système social de mesure du temps bâti sur la récurrence de certains phénomènes cosmiques repérés par l’astronomie [1] , mais aussi sur la prise en compte de tel ou tel événement fondateur à partir duquel l’histoire est censée s’être mise en marche et avoir pris sens : la fondation de Rome (753 av. L’E.C..) pour le calendrier romain, la naissance du Christ dans la civilisation chrétienne, le début de l’ère de l’Hégire (ou fuite de Mahomet à Médine) dans la civilisation musulmane, la révolution française et son calendrier nouveau, etc. Le calendrier est, pour Dukheim [2] une objectivation de la représentation collective du temps. Le contrôle social et politique à travers la maîtrise du temps est assurément fondamental puisqu’on en trouve trace il y a près de cinq mil ans. En Égypte, au commencement de leur règne, les Pharaons pouvaient chercher à inaugurer une ère nouvelle en effaçant par exemple des monuments et archives les traces de leur prédécesseur, comme s’ils étaient les créateurs du temps lui-même [3] . Plus fortement encore, en Chine impériale, le premier acte politique du nouvel empereur consistait à établir une commission de réforme du calendrier en vue de dater les années selon le nouveau cycle dynastique [4] . On comprend combien le temps calendaire apparaît comme un temps médiateur qui « cosmologise » le temps vécu et qui humanise le temps cosmique [5] . Le calendrier répond au besoin de mise en ordre de l’existence par le temps. Il construit un temps social en intégrant des composantes du temps cosmologique, et agissant sur la temporalité vécue. Il constitue une mesure du temps qu’il quantifie de façon concrète. Il impose aussi des rythmes et des cycles (saisonniers, ou entre activité et repos), définit des traditions que chacun est appelé à respecter pour appartenir à la communauté. Il établit donc des liens symboliques essentiels. Les calendriers sont construits sur la recherche d’une mesure de cycles naturels. L’astronomie a constitué la discipline princeps en la matière. Le système solaire fonctionne comme une horloge géante offrant des outils naturels de mesure, notamment par les cycles de rotation : de la terre sur elle-même, de la lune autour de la terre, de la terre autour du soleil. Mais ces cycles, lorsqu’on les met en rapport les uns avec les autres n’offrent pas de rapports mathématiques simples, bien au contraire, ils résistent à toute réduction sans reste. De là la nécessité de corriger plus ou moins régulièrement les calendriers par rapport aux mouvements des corps célestes. En occident, on doit sans doute les premières mesures du temps aux Égyptiens et aux crues cycliques du Nil. Les crues du Nil apportaient des terres alluvionnaires très riches de sorte que toute l’agriculture dépendait de ce phénomène naturel. La régularité des crues permettait une mesure de l’année solaire. Il y a près de 5000 ans, les prêtres calculaient la profondeur maximale du Nil lors d’une crue, et comptaient les jours jusqu’à la crue suivante. Ainsi, avaient-ils établi une première estimation de l’année à 360 jours, années divisées en 12 mois de 30 jours. Par la suite, les astronomes égyptiens notèrent que la crue du Nil se produisait au moment où Sirius, l’étoile du chien, apparaissait dans le ciel juste devant le soleil. En se servant de l’apparition Sirius comme point de départ du début de l’année, les astronomes avaient calculé que la durée de celle-ci était plus proche de 365 jours que de 360. Tous les calendriers organisent et segmentent le temps en jours, mois et années. Mais chaque groupe humain a sa façon de découper ces unités. Les premiers calendriers étaient basés sur les cycles lunaires. Ainsi en Égypte, en Mésopotamie, en Grèce, en Chine on a élaboré des calendriers lunaires qui comportaient 12 mois alternés de 29 et 30 jours permettant de suivre à peu près les lunaisons, lesquelles sont en fait de 29,53 jours. Lorsqu’un écart trop important se produisait au fil des ans, on corrigeait en ajoutant des jours à un des mois de l’année pour se recaler sur le temps solaire [6] . On comprend que le calendrier lunaire convenait aux populations nomades et aux marins, beaucoup moins aux peuples cultivateurs dont l’activité est proprement saisonnière. D’où le développement de calendriers lunisolaires, chez les Grecs puis les Hébreux. On prête à l’astronome grec Méton (Vème siècle avant L’E.C.) d’avoir constaté que 19 années solaires représentaient à peu près 235 mois lunaires. Ainsi 19 années lunaires comptant 228 mois, il fallait ajouter, en les répartissant sur la durée des 19 ans, 7 mois lunaires pour mettre en phase les deux calendriers lunaire et solaire. C’est ce que firent les Hébreux qui cherchaient à maintenir la fête de Pessah, célébrant la sortie d’Égypte, au début du printemps, moment de la fête des Azymes selon le texte biblique. Cela permis aussi plus tard aux exilés de la diaspora de célébrer les fêtes au même moment. La factualité de l’alternance régulière des jours et des nuits a probablement servi à constituer l’unité de base du temps ainsi que l’indiquent les tout premiers versets de la Genèse. Mais la division de la journée en sous-unités de 12 heures semble déconnectée des évidences empiriques et des cycles naturels. On la doit aux Babyloniens. Mais était-ce le résultat d’une mise en harmonie artificielle avec les 12 lunaisons qu’une année solaire contient ? Était-ce le résultat d’une facilité de calcul sachant que les Babyloniens comptaient en base sexagésimale (base 60, dont 12 est un divisible) ? On ne le sait très précisément. De même l’unité de temps constituée par la semaine apparaît artificielle. Là encore l’héritage babylonien semble déterminant, bien qu’il soit difficile d’en saisir le sens profond. L’incrémentation de 7 jours est liée au chiffre 7 et à ses multiples (14, 21, 28) qui étaient considérés comme néfastes, mais aussi à la connaissance astronomique de l’époque du système solaire, chaque jour étant associé à une des sept planètes identifiées à l’époque : lundi pour le jour de la Lune, mardi pour Mars, mercredi pour Mercure, jeudi pour Jupiter, vendredi pour Vénus, samedi pour Saturne et dimanche pour le Soleil. Les Hébreux sont probablement les premiers à avoir basé la vie sociale et spirituelle sur ce cycle hebdomadaire. Le texte de la Genèse en constitue la trame mythique réglementaire. Six jours pour créer le monde et toute chose et un jour mémoriel consacré au Créateur. Il n’est sans doute pas indifférent de souligner que la pratique de Shabbat se développe pendant l’exil de Babylone. L’absence spatiale de temple est « remplacée » par un temps consacré à Dieu. Ce qui semble perdu dans l’espace peut être recréé dans le temps. Le temps est là en substitution de l’espace.
Le temps calendaire, marqueur identitaire des différences religieuses et instrument de la puissance politique
Les trois religions monothéistes marquent politiquement leur histoire, mais aussi leurs différences à travers leur calendrier. Le calendrier hébraïque est un calendrier luni-solaire. Au 4ème siècle de l’ère chrétienne, les juifs adoptent le cycle de Méton, cycle basé sur le retour des mêmes phases de la lune tous les 19 ans. L’année compte 12 mois de 29 ou 30 jours, soit environ 11 jours de moins que l’année solaire : il convient donc de rajouter un mois de 30 jours tous les 3 ans. Ces années dites embolismiques sont au nombre de 7 par cycle de 19 ans (années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19). La date de la Pâque juive avance tous les ans de 10 jours, puis recule de 30 jours les années embolismiques. L’année comprend donc 354 jours (année commune) ou 384 jours (année embolismique) ; mais elle peut être diminuée ou augmentée d’un jour, pour ne pas avoir un nombre fractionnaire de jours. Deux mois (Heshvan et Kislev) sont variables (29 ou 30 jours) : on parle alors d’année défective, régulière ou abondante. La semaine compte 7 jours et commence le dimanche. Le jour de repos, Shabbat, est le samedi. Le jour est divisé en 24 heures, et chaque heure en 1080 parties égales appelées scrupules, et chaque scrupule divisé en 76 instants. Les années se comptent à partir de la date présumée de la Création, correspondant au 7 octobre 3761 avant l’ère chrétienne. Les fêtes religieuses se célèbrent toujours à partir de la veille au soir. Rosch-Haschana, 1er jour de l’année, se fête le 1er Tishri, au début de l’automne. Kippour ou jour du Pardon commence 10 jours plus tard. La Pâque ou Pessah, qui rappelle la sortie d’Égypte, se célèbre le 14ème jour de la lunaison de Nisan, mois lunaire qui suit l’équinoxe de printemps, selon les règles de l’ancien calendrier. Shavuot se célèbre 50 jours après Pessah, et commémore le don de la Torah à Moïse sur le Sinaï. La religion chrétienne a cherché progressivement à se démarquer de son aînée, notamment à travers sa liturgie et son calendrier. Le choix du dimanche comme jour sacral en est un exemple. On peut en trouver un autre, celui de la querelle des quartodécimans, au sein même de l’Église primitive. Elle portait sur le jour de Pâques et opposait l’Église d’Éphèse et l’Église de Rome. L’Église d’Éphèse reconnaissait sa filiation à l’égard du monothéisme juif et l’assumait en toute connaissance de cause. L’Église de Rome, au contraire, voulait effacer toute filiation et consommer la rupture. Pâques ne pouvait être fêtée qu’un dimanche, jour de la résurrection du Sauveur. Pour l’Église d’occident, il était anormal de devoir recourir aux lumières du peuple déicide pour fixer la date de la grande fête. La Pâque, dans la tradition juive, a lieu le soir du quatorzième jour du premier mois Nissan, d’où le nom de quartodéciman. La Pâque quartodécimane tombe donc toujours à la pleine lune. Pour se démarquer du calendrier juif, les chrétiens d’occident ont établi un autre repérage, luni-solaire pour dater Pâques, les autres fêtes mobiles dépendant de sa détermination. La date de Pâques correspond au dimanche qui suit pleine lune faisant suite à l’équinoxe de printemps. Le cycle lunaire étant de 29 jours, la date de Pâques peut donc varier du 22 mars au 25 avril. Une fois la date de Pâques déterminée, on fixe les quatre autres fêtes mobiles du calendrier : Cendres, Rameaux, Ascension et Pentecôte [7] ). La religion musulmane, à travers des différences calendaires apparemment minimes, marqua sa volonté de se constituer en communauté autonome et différenciée. Peu de temps avant sa mort, Mahomet introduisit des modifications substantielles dans le décompte du temps. Il récusa le calendrier lunisolaire pourtant utilisé traditionnellement par les tribus d’Arabie et prôna l’usage strict du calendrier solaire, sans mois intercalaires. Seule la lune devait fournir les repères nécessaires au calcul du temps. Dans le calendrier musulman, l’année est constituée de 12 lunaisons de 29 ou 30 jours. Une année « commune » compte 354 jours, ce qui produit un écart de 11,25 jours avec l’année solaire. Mais la lunaison musulmane est aussi plus courte de 44 minutes par rapport à la lunaison astronomique qui est de 29 j 12 h et 44 minutes. En 30 années correspondant au cycle lunaire musulman, le retard accumulé est de 11 jours. Le calendrier prévoit d’ajouter un jour à 11 années sur 30 qui sont dites « années abondantes » : les années 2, 5, 7, 10, 13, 16, 18, 21, 24, 26 et 29 du cycle. La semaine compte 7 jours et le jour de repos et de prière est le vendredi, démarcation essentielle par rapport aux deux autres religions du Livre. Mahomet aurait choisi ce jour en référence à la Genèse : le vendredi, 6ème jour, est celui de la création de l’homme. Le dimanche est le premier jour de la semaine. Les jours se comptent à partir du coucher du soleil, moment où l’on peut observer la nouvelle lune. Le jour est ainsi divisé en deux parties : de 18 heures à 6 heures du matin et de 6 heures du matin à 18 heures. L’ère de l’Hégire (mot arabe signifiant persécution) commence le vendredi 16 juillet 622 du calendrier grégorien et vient rappeler la fuite de Mahomet de La Mecque à Médine, à la suite des persécutions dont il fut l’objet.
Le temps calendaire, organisateur de la vie sociale et instrument de la puissance politique
On devine combien les calendriers ont non seulement une portée religieuse, mais aussi politique et sociale. C’est ainsi que César vers la fin de la république (46 avant l’ère chrétienne), entreprit de réformer le temps dans l’Empire romain. Le premier calendrier romain que la légende attribue à Romulus comportait 10 mois. Il servait également de point de démarrage au comput du temps. Les années romaines étaient comptées ab urbe condita, c’est-à-dire depuis la fondation de Rome (AUC). L’année commençait en mars (en référence au dieu de la guerre), puis aprilis (aprilis mensis, mois d’Aphrodite, déesse de l’amour), puis Maia (déesse de la fertilité), Junon (reine des dieux). Les quatre derniers mois étaient simplement numérotés : septem (septième mois), octo, novem et decem. Aux alentours de 700 av. L’E.C., le roi Numa Pompilius organisa le calendrier pour qu’il comporte 12 mois en ajoutant deux mois à la fin de l’année, Januarius et februarius. La réforme du calendrier par Jules César devait asseoir l’autorité du dictateur et permettre d’évaluer le temps de la même façon sur tous les territoires conquis de l’empire. Le choix fut fait d’un calendrier solaire. L’année solaire étant d’environ 365 jours un quart, il fut décidé d’établir un cycle de quatre ans, avec trois années de 365 jours et une année de 366 jours, en doublant le sixième jour précédant les calendes de mars. Ce double six (bis sextus) est étymologiquement à l’origine de ces années dites bissextiles. L’année débutait en janvier et non en mars, peu après le solstice d’hiver calculé au 25 décembre. Il reste de ces modifications substantielles quelques traces vestigielles puisque les mois de septem, octo, novem et decem ne correspondent plus aux septième, huitième, neuvième et dixième mois de l’année. Ce calendrier julien fonctionna cependant pendant 16 siècles, jusqu’en 1582. Grâce notamment à l’empereur Constantin converti au christianisme, ce courant religieux s’est approprié au quatrième siècle le calendrier julien pour y intégrer ses propres fêtes religieuses. Des exigences autant politiques que religieuses nécessitaient de se démarquer du calendrier juif. Aussi, s’ils conservèrent le découpage du temps en séquence de sept jours, en consacrant un jour du cycle à Dieu, les Romains choisirent le dimanche, jour de la résurrection de Jésus. De même, la date de Pâques suscita des controverses considérables. Dans la tradition évangélique, Jésus serait mort le jour de la Pâque juive, ce qui correspond dans le calendrier hébraïque au jour de la pleine lune qui suit le début du printemps. Les chrétiens cherchèrent à fixer une date de Pâques qui ne dépende pas du calendrier juif tout en restant située au début du printemps. En 325, lors du concile de Nicée, il fut décrété que la fête de Pâques correspondrait au dimanche suivant la première pleine lune après l’équinoxe de printemps. Ainsi de solaire, le calendrier julien intégrait une part de lunaire dans le calcul des fêtes mobiles pascales. L’église chrétienne, comme toutes les institutions qui cherchent à asseoir leur pouvoir, est parvenue à affirmer son emprise en partie grâce au contrôle du temps, à sa scansion par des fêtes rituelles. Le jour du Seigneur, de la messe obligatoire pour tous célébrée par les prêtres, le dimanche permit à l’église de contrôler régulièrement le temps économique et social (Le Goff, 1999). Par exemple, la tradition voulait que le jour de l’épiphanie les prêtres annonçassent aux fidèles la date de Pâques, manifestant ainsi le pouvoir de l’Eglise sur le calendrier. Progressivement, cette emprise s’est accrue par l’apparition des saints liturgiques dans le calendrier. Les dates de commémoration des saints étaient situées dans le calendrier à des moments à haute valeur symbolique : par exemple, la Saint-Michel (ange triomphant de Satan, chargé de la pesée des âmes) se fête le 29 septembre. Cette date choisie par Charlemagne, constitue un temps fort du calendrier puisqu’elle mêle valeur religieuse (honorer Saint-Michel, le messager des morts) et valeur économique (date du paiement des redevances seigneuriales). Cette appropriation du calendrier julien a conduit à la création à la fin du 13ème siècle de ce qu’on appelait les livres d’heures. Il s’agissait de calendriers qui permettaient de se repérer dans le temps sacré. Les jours n’y étaient pas numérotés, mais identifiés par une fête liturgique ou celle d’un saint. Mais cet effort pour s’approprier le calendrier n’a pas conduit à une unification facile. Au Moyen Âge, sur tous les territoires où régnait la chrétienté, l’usage maintenait une diversité des calendriers : les saints étaient fêtés à des dates différentes selon les territoires. De même, l’année ne débutait pas au même moment partout : au 1er janvier en certains lieux, à la nativité (25 décembre) en d’autres (à Soissons entre autres), à l’annonciation (à Reims par exemple), ou encore à Pâques ailleurs. Ainsi, l’année commençait le 1er septembre à Byzance, le 21 mars en Russie. Il faudra attendre 1564, pour que Charles IX fixe le début de l’année au 1er janvier pour tout le royaume de France. Mais les réticences liées à l’attachement des provinces à leur particularisme calendaire retardèrent de trois ans l’application de cet édit. Le calendrier julien comportait une difficulté qui ne pouvait qu’augmenter avec le temps. En effet le calcul de l’année étant évalué à 365,25 jours contenait une approximation de près de 11 minutes en trop par rapport à l’année tropique. Le cumul d’année en année c’était transformé en un écart de 10 jours en 1582. L’équinoxe de printemps arrivait le 11 mars au lieu du 21, ce qui avait un effet sur la date de célébration des fêtes de Pâques. Le pape Grégoire XIII décida contre l’avis de certains de ses conseillers de supprimer en une seule fois 10 jours de l’année et de sauter du jeudi 4 octobre au vendredi 15 octobre. Pour éviter désormais ces cumuls de près de 11 minutes tous les ans [8] , les astronomes et mathématiciens proposèrent un procédé très simple : il n’y aurait d’années bissextiles que celles dont le nombre serait un multiple de quatre sauf les années du siècle qui ne sont pas des multiples de quatre cents. La solution imposée par le pape Grégoire XIII provoqua une forte résistance et même des émeutes, puisqu’en supprimant 10 jours le nouveau calendrier générait des difficultés dans la perception des redevances (loyers, taxes), il supprimait aussi la fête de certains saints. L’adoption du calendrier grégorien si elle est aujourd’hui générale et si elle se fit dans l’année en Italie, en Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas et en France [9] ne se réalisa que lentement notamment dans d’autres pays : en 1584 en Prusse et en Suisse, en 1586 en Pologne malgré une révolte à Riga, en 1587 en Hongrie. L’Empire britannique ne l’adopta qu’en 1752. L’obligation de passer du mercredi 2 septembre au jeudi 14 septembre 1752 provoqua des émeutes, et même des morts lors d’une manifestation dans la ville de Bristol. Dans les pays ou les régions à culture protestante, la réforme du calendrier était ressentie comme une emprise de l’État catholique, et la résistance à son adoption plus politique que rationnelle : « les protestants aiment mieux être en désaccord avec le soleil que d’accord avec le pape » écrivit Kepler. La Chine ne l’adopte qu’en 1912 (mais conserve aussi son calendrier traditionnel, lunisolaire [10] ) et l’ex U.R.S.S. en 1923, si bien que la Révolution russe de 1917, qui a conservé le nom de Révolution d’octobre, se commémorait en novembre. Les églises orthodoxes orientales ont renoncé au calendrier julien en 1923. La Turquie l’a fait en 1924. Le Japon avait quant à lui adopté le grégorien dès 1873. La répugnance fut vive même dans les pays catholiques à sacrifier 10 jours. Le vécu de rupture de la continuité du temps que le calendrier a participé à construire montre combien le temps touche au cœur du fonctionnement psychique.
Les fonctions politiques, psychologiques et sociales du calendrier. L’exemple du calendrier révolutionnaire
Les fonctions politiques, psychologies et sociales du calendrier vont évoluer lentement. Du 14ème au 16ème siècle, le calendrier aidait à situer le présent, à dater le temps dans sa référence au passé, et ne concernait que les personnes les plus érudites. Cet usage du calendrier participait à faire l’histoire. On trouve ainsi à partir de 1550, en Allemagne des calendriers historiques, datant et décrivant des évènements qu’on souhaite valoriser, sortes d’annales à destination d’un public cultivé. Le calendrier servait la puissance et le pouvoir. En France, à partir de 1679, l’Académie des sciences produira chaque année un calendrier officiel qui sera reproduit dans la plupart des almanachs. C’est aussi la raison pour laquelle la période révolutionnaire a voulu, de 1793 à 1805, rompre avec le calendrier grégorien, et recomposer le temps, le maitriser à partir de références nouvelles. Reconfigurer totalement le temps, c’était à la fois rompre avec l’ancien régime, offrir une nouvelle origine et une nouvelle vision du monde et ainsi rendre irréversible le changement, enfin rationaliser le système de mesure sur une base décimale. Dès le début de la Révolution française, l’habitude fut prise de désigner l’année 1789 comme « l’an I de la Liberté ». Dans sa séance du 22 septembre 1792, jour de l’équinoxe d’automne, la Convention nationale décréta que ce jour ouvre « l’an I de la République » et que tous les actes officiels devraient être datés à compter de cette année un. Le 5 octobre 1793, la Convention adopta le principe d’un nouveau calendrier, et une commission fut désignée pour en concevoir la concrétisation et les applications. Cette commission réaffirma le commencement de l’an I au 22 septembre 1792 et fixa cette date comme début de l’année. Cette date est intéressante parce qu’elle cherche à mettre en concordance un fait astronomique et un fait politique pour en augmenter la légitimité et sa portée universaliste. La Convention nationale a en effet aboli la royauté le 21 septembre 1792. Mais c’est le 22 qui est choisi pour commencer le calendrier parce qu’il correspond à l’équinoxe d’automne. Voici comment le décret n°1838 du 24 novembre 1793 énonce les choses : « le 22 septembre, ce décret [abolissant la royauté] fut proclamé dans Paris ; ce jour fut décrété le 1er jour de la république et ce même jour, à 9 heures, 18 minutes, 30 secondes du matin le soleil arriva à l’équinoxe vrai d’automne, en entrant dans le signe de la balance. L’égalité des jours aux nuits était marquée dans le ciel, au moment même où l’égalité civile et morale était proclamée par les représentants du peuple français, comme le fondement sacré de son nouveau gouvernement. Ainsi le soleil a éclairé à la fois les deux pôles et successivement le globe entier, le même jour où, pour la première fois, a brillé dans toute sa pureté, sur la nation française, le flambeau de la liberté, qui doit un jour éclairer tout le genre humain » p 9. La commission définit la nomenclature du nouveau calendrier, divisant l’année en 12 mois (découpés en décades [11] ) de 30 jours, auxquels il faudrait ajouter 5 jours épagomènes en fin de chaque année, les sanculotides, et 6 tous les 4 ans [12] , année spéciale appelée franciade. Fabre d’Églantine souhaitait faire du calendrier « le livre du peuple ». Il était chargé, aidé de l’écrivain Marie-Joseph Chénier et du peintre Jacques-Louis David, de donner un nom aux jours et aux mois. L’idée retenue avait peut-être été inspirée par l’Almanach des honnêtes gens (1788), qui valut à son auteur Sylvain Maréchal quelque mois de prison pour avoir remplacé les noms des saints par ceux de savants. Là c’était la vie agricole qui était mise à l’honneur : l’automne avec vendémiaire, brumaire, frimaire ; l’hiver avec nivôse, pluviôse, ventôse ; le printemps avec germinal, floréal, prairial ; enfin l’été avec messidor, thermidor, fructidor. De cette façon, on substituait aux fêtes des saints, les noms des « vrais trésors de l’économie rurale » pour sacraliser « un temps où un laboureur est plus estimé que tous les rois de la terre et l’agriculture comptée comme le premier des arts de la vie civile ». Le projet fut définitivement adopté le 4 frimaire de l’an II (le 24 novembre 1793). Comme plus tard les tentatives infructueuses faites pour adopter un calendrier universel, le calendrier révolutionnaire s’est heurté à une opposition considérable parce qu’il n’est jamais parvenu à pénétrer l’imaginaire collectif. Il est resté étranger et exogène à la société. Il fut donc abandonné progressivement. La restauration du calendrier grégorien fut officialisée par sénatus-consulte du 22 fructidor de l’an XIII (9 septembre 1805) et établie au 1er janvier 1806 qui ainsi succède au 10 nivôse de l’an XIV. Le calendrier républicain aura « vécu » un peu plus de 13 ans, (13 ans 2 mois et 27 jours pour être précis). En France, l’histoire et la diffusion du calendrier sont fortement liées à l’administration de la Poste. L’Almanach de la Poste de Paris imprimé en 1762 peut être considéré comme l’ancêtre du calendrier contemporain distribué par les facteurs postaux. Dès 1850, certains calendriers régionaux des postes adoptèrent le format actuel et la répartition des six mois de chaque côté d’un support cartonné. Leur diffusion était facilitée par le maillage postal du territoire. Au 19ème siècle, le calendrier se fit agenda et almanach. Il se démocratisa puisqu’il était à la portée de tous ceux qui savaient lire. Son usage et sa diffusion suivirent les progrès et la diffusion des horloges et des montres.
Les almanachs
Le mot almanach, vient de l’arabe al manah « calendrier », et est présent dans le lexique latin médiéval. Au 14ème siècle, le terme almenach était utilisé pour désigner un calendrier comportant différentes indications d’ordre astronomique et météorologique. Avec l’apparition de l’imprimerie, l’almanach a connu un succès considérable : c’était la forme de publication populaire par excellence. Environ 3600 titres parurent entre 1600 et 1900. Au 16ème siècle, l’expression « faire des almanachs » signifie faire des prédictions ou « pronostications ». À partir du 17ème siècle, le calendrier commença à servir l’organisation du futur, à établir des prévisions, à planifier les actions. Dès le 18ème siècle, dans les almanachs, l’astrologie était une composante essentielle de la représentation du futur. En indiquant la position de la lune et du soleil dans le zodiaque, les almanachs proposaient des prédictions relatives au climat, à la santé ou aux activités à produire. L’almanach était publié annuellement et se présentait sous forme d’ouvrage de petit format, qui contenait essentiellement le calendrier de l’année, situé en début ou en fin de volume, une compilation d’informations en tout genre, qui variaient selon le contexte historique et le public visé. Ainsi, l’almanach pouvait s’agrémenter d’illustrations, de poésies, de dictons ou de bons mots [13] , mais aussi de précieux renseignements d’ordre administratif, statistique, médical, culinaire, mais surtout agricole [14] . À une époque où la majorité de la population était paysanne ce volume annuel était une sorte de bible pour le cultivateur puisqu’il renfermait des informations jugées indispensables à l’exercice de l’activité : calendrier, lunaisons, saisons, prévisions météorologiques, notions de chimie et de physique horticoles, conseils de bouturages, nouveautés en matière de plantations, d’amélioration des récoltes ou même de stockage, mais aussi des informations élémentaires d’hygiène et de prophylaxie, pour les enfants et pour le bétail. Adressé à d’autres publics, l’almanach contenait parfois l’annuaire de tel ou tel groupe professionnel. Certains almanachs pouvaient être à vocation plus satirique, polémique ou politique et servaient de tribune ou de relai à des idées novatrices [15] .
Le calendrier parfait n’existe pas
Le calendrier grégorien ne saurait être considéré aujourd’hui comme d’un usage à peu près universel, bien qu’il soit adopté par une grande partie de l’humanité. On sait l’attachement des musulmans et les juifs à leur propre calendrier [16] . Le calendrier grégorien comporte en outre des défauts avec lesquels il faut composer [17] . Des calendriers ont été proposés pour remédier à ces difficultés. Le calendrier fixe proposé en 1849 par Auguste Comte comportait 13 mois égaux de 28 jours suivis d’« un jour blanc ». Chaque mois avait 4 semaines et tous les mois étaient identiques. Le mois supplémentaire devait s’intercaler entre juin et juillet. Le « jour blanc » situé en fin d’année ne faisait partie d’aucune semaine et était férié. Il en était de même du jour bissextil, placé le 29 juin tous les quatre ans. Ce calendrier était très simple puisque tous les mois étaient identiques. Mais on lui fit de nombreuses objections : tous les mois actuels étaient altérés avec disparition de dates anniversaires difficilement supportables pour les contemporains. Le nombre 13 posait des problèmes liés aux croyances (superstition), mais aussi au calcul puisqu’il est un nombre premier, d’où des difficultés pour décomposer l’année en trimestre et en semestre, par exemple. Dans le calendrier universel, autre alternative au calendrier grégorien, l’année comporte 364 jours (plus un jour blanc non compté), 12 mois et 52 semaines. Le jour blanc, férié et non daté, se place à la fin de décembre. Il est ajouté après le samedi 30 décembre, est suivi du dimanche 1er janvier. Le jour bissextil est placé à la fin de juin. Le calendrier est perpétuel : chaque date correspond à un jour de la semaine bien déterminé. Les mois de janvier, avril, juillet et octobre ont 31 jours, commencent un dimanche et se terminent un mardi. Les mois de février, mai, août et novembre ont 30 jours, commencent un mercredi et se terminent un jeudi. Les mois de mars, juin, septembre et décembre ont 30 jours, commencent un vendredi et se terminent un samedi. Les trimestres ont tous 91 jours et commencent par un dimanche, un mercredi ou un vendredi. Aucun de ces calendriers rationnels n’a cependant pu s’imposer, sans doute parce que l’attachement à l’écoulement du temps vécu à travers un calendrier commun participe de notre identité. Même le calendrier grégorien n’a pas su s’imposer partout dans le monde occidental. Actuellement encore, quelques Églises orthodoxes, au mont Athos, en Russie, à Jérusalem par exemple, restent fidèles au calendrier julien, en décalage aujourd’hui de 13 jours par rapport au calendrier grégorien. Progressivement, les courants protestants, en supprimant du calendrier le culte des saints, les périodes de jeûnes, les messes dominicales obligatoires, participèrent involontairement à une sécularisation du temps.
Le temps universel
Le développement de l’industrialisation et du commerce conduit à une harmonisation du temps à un niveau mondial. La plupart des pays ont adopté comme référence commune le calendrier grégorien au début du 20ème siècle, on l’a vu plus haut. Mais pour faciliter les échanges et la communication, il aura fallu aussi harmoniser le calcul de l’heure pour permettre une synchronisation précise des activités, mais aussi des systèmes de communication. Ce fut fait en 1884, en établissant une référence spatiale de base horaire au méridien passant à Greenwich et un découpage du globe terrestre en 24 fuseaux horaires de 15 méridiens séparés de 1 degré chacun. À l’intérieur de chaque fuseau, l’heure est la même. Le passage d’un fuseau à un autre incrémente l’heure d’une unité (en plus si on va à l’est et en moins si on va à l’ouest). La ligne de changement de date s’établit au 180ème degré du méridien de Greenwich. Ainsi le globe terrestre est-il découpé en deux zones, chaque méridien d’une zone ayant son symétrique (son antiméridien) dans l’autre zone et étant caractérisé par la même heure (établie en 12ème), mais une date différente (un jour en plus ou en moins). En 1911, le concert des nations établit un temps universel, l’heure GMT (Greenwich Mean Time) calé sur le méridien de Greenwich. Le calcul des durées s’affine permettant une définition de la seconde de plus en plus précise. La seconde est en 1875 définie comme la 1/86400ème partie du jour solaire moyen par le bureau international des poids et mesures. Mais cette définition se montre rapidement insuffisamment précise d’autant qu’on s’aperçoit que la rotation de la Terre n’est pas régulière. Il faut donc d’autres références, plus stables et précises. En 1956 la seconde est définie comme la 1/31556925,9747ème de l’année tropique. En 1967, on établit une nouvelle référence, atomique et non plus astronomique. Elle est calculée en référence à l’oscillation atomique du césium 133. La seconde est ainsi définie comme un multiple de la période de l’onde émise par de césium 133 lorsqu’un de ses électrons change de niveau d’énergie. La précision des horloges atomiques est environ 100 000 fois supérieure à celle des procédés astronomiques.
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Notes
[1]↑– Les données empiriques recueillies produisent des représentations de même type, c’est ainsi que les astronomes de la Haute Égypte et ceux de la civilisation Maya ont mis au point, chacun de leur côté, un calendrier d’environ 365 jours.
[2]↑– Dukheim E. (1912). Les formes élémentaires de la vie religieuse. Paris : Alcan.
[3]↑– Drai R. (1979). La politique de l’inconscient, Paris : Payot, p. 91.
[4]↑– Chesneaux J. (1996). Habiter le temps. Paris : Editions Bayard, p. 95.
[5]↑– Ricoeur P. (1983) Temps et récit. Paris : Édition du Seuil, p. 197
[6]↑– Dans le calendrier musulman, il n’y a pas de rattrapage. Les années lunaires s’inscrivent dans des cycles de 30 ans, composés de 19 années de 354 jours et 11 ans de 355 jours. Comme l’année musulmane compte 11 ou 12 jours de moins que l’année solaire, les mois reculent chaque année par rapport aux saisons. La correspondance entre le calendrier musulman et le calendrier grégorien (solaire) se produit tous les 34 ans.
[7]↑– L’Annonciation (25 mars), l’Assomption (15 août), la Toussaint (1er novembre) et évidemment Noël sont des fêtes fixes.
[8]↑– Le calendrier grégorien introduit encore une variation par rapport à l’année astronomique, mais de faible ampleur, de l’ordre de 0,0003 jour/an, c’est-à-dire une différence d’un jour en un peu plus de 3000 ans.
[9]↑– En France, une ordonnance royale fait succéder le mardi 20 décembre au lundi 10 décembre 1582.
[10]↑– L’année est composée de 12 mois solaires et de mois supplémentaires ajoutés selon le cycle de Méton. Depuis une réforme calendaire datant de 104 av. J.-C., le début de l’année chinoise se fête le jour de la deuxième nouvelle lune suivant le solstice d’hiver, celui-ci devant se trouver toujours dans le 11ème mois de l’année.
[11]↑– Chaque décade est nommée : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, decadi (formés à partir du mot latin dies). Le décret du 4 frimaire an II divisera le jour en 10 heures de 100 « minutes décimales » et la minute en 100 « secondes décimales », mais cette décimalisation du temps ne sera pas vraiment appliquée, et la disposition sera abrogée par la loi du 18 germinal de l’an III.
[1]2↑– Ce jour supplémentaire est appelé « jour de la Révolution ».
[13]↑– Cf. l’Almanach Vermot, fondé en 1886.
[14]↑– C’est le cas du Messager boiteux dont la première édition date de 1708. Cet almanach est d’autant plus remarquable qu’il est encore édité de nos jours ! Ces informations, en français, couvrent essentiellement la Suisse romande, le Jura géographique et la Vallée d’Aoste.
[15]↑– Comme L’Almanach du Père Peinard, journal anarchiste, fondé en 1889 et qui parut jusqu’en 1902, ou encore L’Almanach royaliste, publication de propagande monarchique légitimiste, éditée en 1873.
[16]↑– L’an 2000 de l’ère chrétienne correspond à l’an 6713 de la période julienne, l’an 5760-5761 du calendrier hébreu, l’an 1420-1421 du calendrier musulman.
[17]↑– Le nombre de jours du mois variant de 28 à 31 et le nombre de jours de travail oscillant entre 24 et 27, les statistiques mensuelles par exemple relatives aux activités ne sont pas comparables entre elles. Le jour de la semaine relatif à une date donnée varie perpétuellement de sorte que tous les jours de la semaine défilent d’année en année à cette date, d’où sept éventualités, augmentées par les années bissextiles. Il est donc malaisé de trouver le jour qui correspond à une date donnée de l’année. De même les positions des fêtes fixes (Noël, 14 juillet, 15 août, Toussaint, etc.) peuvent modifier le nombre de jours ouvrés suivant qu’elles coïncident avec un dimanche (pas de repos supplémentaire) ou un jour de semaine. Par ailleurs, la plupart des fêtes religieuses rattachées à Pâques sont mobiles, nécessitant la gestion des « ponts » des fêtes civiles et religieuses (en France par exemple, le 1er mai et l’Ascension). des fêtes civiles et religieuses (en France par exemple, le 1er mai et l’Ascension).
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