Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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jeudi 17 juillet 2025

.jacques halbronn Etudes nostradamologique. Vers une vraie chronologie des éditions centuriques

.jacques halbronn Etudes nostradamologique. Vers une vraie chronologie des éditions centuriques Tous les sept ans, il est bon de reconsidérer la question centurique. En 2011, nous avions faite le point dans la Revue Française d'Histoire du Livre à l'invitation du regretté Morisse, En 2025, il est bon de reprendre le dossier. L'édition de 1588 à 4 centuries, dont la page de titre est reproduite dans le Testament de Nostradamus (Rocher 1982) se présentant comme parue à Rouen chez le libraire Raphaël du Petit Val, sous le titre de "Grandes et Merveilleuses prédictions" - dont malheureusement le contenu n'est pas accessible, bien que décrit par la RCN de Robert Benazra (Ed Trédaniel, 1990, pp. 122-123), à 349 quatrains.Benazra note :" il manque les quatrain 44, 45, 46, 47 de la Centurie iV"/ Déjà: 7 ans avant 2011, nous avions apporté un argument décisif, en 1997 en montrant que IV, 46, un des quatrains ajoutés, s'expliquait par les événéments propres à la période de la Ligue (cf Colloque Prophétes et prophéties/ Ed ENS). La notion de quatrain "manquant" inverse les enjeux chronologiques/ 28 ans après, peut on faire encore avancer la critique nostradamique? Nous avons montré que certains quatrains (76-77) de la Centurie VIII consistaient en une versification de l'Epitre de Nostradamus au pape Pie IV datant des années 1560 et toute l'importance de la date du couronnement d'Henri iV, début 1594, à Chartres. Le nom de Chartres est une déformation de Chastres si l'on suit la Guide des Chemins de France de Charles Estienne ouvrage qui inspira la rédaction de certains quatrains à propos de la région parisienne, comme l'a montré Chantal Liaroutzos (RHR) sans en tirer toutes les conséquences. Selon nous, cette édition rouennaise à 4 centuries de 1588 serait antérieure à celle de 1555 (Macé Bonhomme, Lyon, à 53 quatrains à la ive Centurie). L'attestation d'un commentaire d'une préface à César (cf les Prophéties d'Antoine Couillard, 1556) ne prouve aucunement que celle- ci aurait été suivie de centuries même si celles- ci en adoptent certains éléments.. Ce qui pose la question centrale de la récupération de divers matériaux "nostradamiques" au cours des 15 dernières années du XVIe siècle, et notamment d'une production pseudo-nostradamique, sur le modéle des "présages", à savoir les quatrains figurant à la fin des almanachs annuels de Nostradamus. C'est dans ce laps de temps que l"édition à 4 centuries 1588 aurait été enrichie, "complétéé" pour atteindre 7 centuries, puis encore augmentée pour atteindre la 'miliade" (selon la formule de la pseudo Epitre à Henri II) avec 10 centuries, autant de contrefaçons antidatées (1557- 1568) En tout cas, les éditions parisiennes ne comportent pas les centuries VIII-X, ce qui montre le caractère tardif du second volet, introduit par la refonte de l'Epitre de Nostradamus au Roi.(in Présages Merveilleux pour 1557) (cf 2002 . Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat) Toutes ces manoeuvres semblent avoir convergé vers 1594, date de parution du grand commentaire du Janus Gallicus englobant les 10 centuries et les présages en un seul et même corpus. Le tetxte ci-dessous nous fournir le contexte à la fois chronologique et géographique: "DE HENRI III À HENRI IV" "Le royaume apparaît divisé et irréconciliable quand Henri III monte sur le trône après la mort précoce de son frère Charles IX, le 30 mai 1574 au château de Vincennes. Pour rappel, Henri III est le troisième fils de Catherine de Médicis et d’Henri II, et il va régner de 1574 à 1589. Ce nouveau roi, qui se détache du parti catholique et du duc de Guise, signe l’édit de Beaulieu en 1576 qui reconnait le culte protestant. Mécontente, la Ligue Catholique, soutenue par l’Espagne, remet alors en cause ouvertement l’autorité du roi. En conséquence, le duc de Guise va se voir interdit de séjour dans la capitale et devoir s’exiler. Un exil de courte durée puisqu’il décide de revenir à Paris le 9 mai 1588, puis de soutenir les Parisiens lorsqu’ils se rebellent contre les décisions royales et organisent ce qu’on appellera la Journée des Barricades, le 12 mai suivant." On rapprochera ici 1588 de la date de parution de l'édition à 4 centuries et notamment de celle qui suivra avec 4 quatrains supplémentaires se référant à Tours. On a gardé une édition de Rouen 1589 chez le même Du Petit Val sous le même titre (cf RCN de Benazra p.125) mais cette fois, on dispose de 7 centuries "dont il en y a (sic) trois cens qui n'ont encore jamais esté imprimées", ce qui conduira aux pseudo-éditions de 1557 (Antoine du Rosne, Lyon, RCN, pp. 24-25), la date de 1557 coincidant avec celle des ¨Présages Merveilleux comportant la première mouture de l'Epitre à Henri II, qui sera recyclée pour le second volet. "Les deux hommes (Henri III et Henri de Navarre futur Henri IV ) se rencontrent au Plessis-lèz-Tours le 30 avril 1589 . Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue." C'est à Rouen, ville de parution de la dite édition, que l'édit d'Union sera signé en juillet 1588. Poursuivant le texte " D’abord contraint de fuir à Chartres, puis à Blois, Henri III accepte de signer l’édit d’Union, le 15 juillet 1588 à Rouen, pour retrouver un semblant de paix. Cet édit doit acter un rapprochement entre la Ligue et le pouvoir royal. Cependant, Henri de Guise, dont l’influence s’accroît, apparaît de plus en plus comme un véritable danger pour le trône. La rumeur court même qu’il ambitionnerait d’accéder au pouvoir et de renverser Henri III. Face à cette menace, et afin de marquer son autorité, le roi décide de convoquer les États Généraux, c’est-à-dire de rassembler les trois ordres qui composent la société française -la Noblesse, le Clergé et le Tiers-État. Ces États-Généraux s’ouvrent ainsi au château de Blois le 16 octobre 1588. Officiellement, l’idée est de trouver des fonds pour mener la guerre aux Protestants, mais en réalité il s’agit de calmer les esprits et de tenter de diminuer l’influence du duc de Guise. Or ce dernier va trouver de nombreux alliés au sein de l’assemblée: chez les députés du Tiers-État, d’abord, élus quelques mois auparavant et majoritairement partisans de la Ligue, mais aussi du côté du Clergé, convaincu par son frère, le cardinal de Guise, Louis II de Lorraine (1555-1588). La Noblesse, quant à elle, reste divisée entre Catholiques et Protestants. À Blois, il semble ainsi que l’on n’ait plus réellement peur de remettre en cause l’autorité royale. Les rumeurs disent même qu’un soir, en trinquant en l’honneur de son frère, le Cardinal de Guise aurait déclaré: «je bois à la santé du roi de France». De quoi inquiéter Henri III qui redoute de plus en plus qu’on porte atteinte à son pouvoir et à sa personne. C’est dans ce contexte où il se sent clairement en péril, qu’il va décider d’organiser l’assassinat de son rival.? Nous sommes le 23 décembre 1588. Vers 7 heures du matin, Henri III convoque Henri de Guise dans son cabinet pour un entretien. Ce dernier, fort de son influence grandissante, s’attend à ce que le roi le nomme connétable, soit commandant des armées." C'est dire que c'est en un très court laps de temps que le corpus centurique va se déployer, n'hésitant pas à piocher dans les imitations de Nostradamus qui se sont succédé au cours des années 1570, pour remplir les cases comme dans le cas d'Antoine Crespin. Prophéties dédiées à la puissance divine et à la nation françoise, cf notre reprint 2002) En 2002, nous avions opté pour la thèse d'un Crespin s'étant emparé de versets de Nostradamus - et c'est dans ce sens que Pierre Brind'amour orienta son édition critique (Droz 1996). Mais, nous avons abandonné cette approche (cf notre post doc 2007) . Crespin n'a pas copié Nostradamus, il s'en est inspiré et cela ne vaut que pour les "présages" des almanachs C'est Crespin qui aura finalement été pillé par les faussaires des Centuries. Quand Chantal Liaroutzos a mis en évidence les emprunts de quatrains à la la Guide des Chemins de France, cela n'aura pas conduit la plupart des nostradamolgues à penser que Nostradamus n'aurait pu recourir à de tels procédés Or, la contrefaçon passe volontiers par le plagiat. Espérons que cette fois ci, la coupe de la contrefaçon sera pleine et d'aucuns battront leur coulpe! JHB 17 97 25

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