Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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dimanche 4 septembre 2022

jacques Halbronn L'Histoire de l'astrologie face au syncrétisme saisons-soli-lunaire. Le déclin de l'astrologie est essentiellement du à une certaine incurie de la part de ceux qui auraient du veiller sur elle et qui auront laissé se mettre en place une série d'incohérences. Nous avons déjà signalé la confusion entre prometteurs et significateurs qui n'aura pas été signalée par un Abraham Ibn Esra au XIIe siècle dans son Liber Rationum (cf notre édition du Livre des Fondements, Paris, Retz, 1977, préface de G. Vajda) Mais une autre aberration aura échappe à la vigilance des historiens de l'astrologie ou en tout cas aura été occultée, c'est le différentiel entre le référentiel saisonnier et le cycle soli-lunaire. La fête de Pâques illustre une telle confusion syncrétique puisqu'il s'agit d'ajuster la succession des 12 mois et la structure saisonnière à base 4. La réforme pontificale de 1582 visait d'ailleurs à tenter d'ajuster les deux systémes. Mais l'astrologie pouvait-elle perpétuer une telle situation intenable? Certes, dès lors que l'on signale que l'origine de l'iconographie des 12 signes du Zodiaque serait à rechercher dans la symbolique des saisons, l'on brouille allégrement les pistes. En effet, la division en 3 de chaque saison est une pure fiction visant à sous tendre la division en 12 signes laquelle est fondée sur les rencontres solil-lunaires, qui servent de base au calendrier hébraïque, entre autres, chaque début de mois étant déterminé par une "nouvelle lune". On rappellera l'existence du tétramorphe, lequel n'est point réductible à l'imagerie des saisons telle qu'elle est véhiculée dans les livres d'heures et autres almanachs (Kalendrier et Compost des Bergers) Le tétramorphe avec notamment le lion, n'a rien à voir avec les scénes de la vie rurale des Très Riches Heures du Duc de Berry. Le tétramorphe correspond comme son nom l'indique à une division en 4 qui est celles des Saisons. Quid de l'iconographie zodiacale, comment s'est-elle constituée? Nous dirons que c'est comme pour les centuries (100 quatrains par centurie à produire) nostradamiques une affaire de remplissage de cases. On commande à des collaborateurs de translater les 4 saisons en 12 secteurs tout comme d'ailleurs, l'on aura commandé, à une autre occasion, de translater le mouvement diurne à base 4 (Ascendant, Descendant, Milieu du Ciel, Fonds du Ciel) en 12 champs d'activité, de façon totalement artificielle. On aurait aussi bien pu diviser en 8 ou en 16! Or, l'astrologie n'a nul besoin de telles divisions en 12 pas plus qu'elle n'a besoin de toutes les planétes du systéme solaire - et pas même de tout le septénaire - pour fonctionner.(cf l'Astrologie EXOLS). D'ailleurs, André Barbault en 1967, dans Les astres et l'Histoire, ne se sert des planétes qu'à partir de Jupiter et ignore la division zodiacale en lui préférant la structuration par le biais des aspects. Mais soulignons le fait que ces diverses approches déterminent des chronologies décalées les unes par rapport aux autres: le fait de s'intéresser aux aspects entre planétes ne coincide ni avec le cycle soli-lunaire en 12 signes ou encore en 12 constellations (complétement déconnectées par rapport au cycle des saisons), ni avec le passage d'un astre sur l'axe équinoxial ou sur l'axe solsticticial, sauf ponctuellement par le fait du hasard. Notons que le cycle soli-lunaire reléve déjà en soi de la technique des aspects et que ce cycle aura inspiré l'émergence d'une astrologie combinant les planétes entre elles, ce qui n'est nullement le cas du cycle saisonnier pouvant être activé par un seul et unique curseur comme on l'observe avec la tradition des "signes solaires", où les 12 signes sont pointés successivement par le Soleil. Il est vrai que pour beaucoup d'astrologues, la notion de saison est inséparable du soleil au point qu'il y a là un obstacle épistémologique les empéchant d'admettre que le passage de Saturne, notamment, sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, puisse faire sens, ce qui leur fait préférer la combinatoire planétaire. JHB 04 09 22

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