Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 26 février 2022
jacques Halbronn L'astrologie et la question du bon mode d'emploi
jacques Halbronn L’astrologie et la question du bon mode d’emploi
Selon nous, il nous faut systématiquement rechercher et retrouver le Deux dans l’approche des traditions et nous défier de tout ce qui pourrait nous en éloigner ou nous empecher d’y accéder. D’où l’importance du préfixe « alter » que l’on repére dans alternance, alternative, altérité, autrui,altruisme. Or, force est de constater que l’astronomie ne conduit pas l’astrologie vers le Deux pour ce qui est des 12 signes zodiacaux ou des 12 « maisons » et plus encore en ce qui concerne le systéme solaire, son « septénaire » « complété » par les planétes dites transsaturniennes sans parler des astéroides. Nous avons l’habitude de dire qu’il faut savoir passer de l’écrit à l’oral. En français, celui qui s’en tient au seul niveau écrit trahit la langue française car tout est question du mode d’emploi et si l’on n’a pas le bon mode d’emploi par rapport à un objet, un outil donné, on court à l’échec. Il ne suffit pas en effet de dire « c’est écrit » car ce qui est écrit s’offre à nous sans mode d’emploi et ‘c’est en passant à l’oral que l’on est obligé de connaitre le « bon » mode d’emploi mais comment faire pour y parvenir, pour être sûr que l’on est sur la bonne voie? Prenons le cas d’un piano, comment s’en servir? Faut il à tout prix en utiliser toutes les touches, sachant que l’on peut le combiner, produisant d’autres notes que celles qui sortent quand on appuie sur les dites touches, une par une?
Mais revenons au cas de l’astrologie? Pour la plupart des astrologues, l’astronomie fixe le cadre dans lequel l’astrologie doit se déployer mais ne faut-il pas distinguer dans un fruit ce qui est comestible et ce qui ne l’est pas, le bon grain de l’ivraie? Pour les astronomes, il est clair qu’ils ont mission d’appréhender le systéme solaire dans sa totalité mais quid de la mission dévolue à l’astrologue? Est ce que le client du pharmacien doit consommer tout ce qui se trouve dans son officine? Il y a la fin et il y a les moyens et la fin n’épuise pas les moyens qui sont a priori plus nombreux que la fin!
Pourtant, la publication de livrets zodiacaux fondés sur la seule présence du soleil dans un signe ne montre-t-elle pas que l’on n’a pas nécessairement besoin de tous les astres qui gravitent autour de cette étoile qu’est notre Soleil. Les astronomes, en tout cas, ne sauraient reprocher aux astrologues de ne pas tenir compte des données du systéme solaire. Même les chercheurs en astrologie n’ont jusqu’ici pas osé négliger la moindre planéte: on pense à un Jean Pierre Nicola qui se sera cru missionné pour encoder philosophiquement le systéme solaire (systéme RET),profilant ainsi son Astrologie sur une dizaine de corps célestes. Mais l’astrologie avait-elle besoin d’une telle quantité de facteurs pour fonctionner? Revient la question du mode d’emploi de l’astronomie.
Et si l’on prenait le probléme à l’envers et commençait par se demander de quoi l’astrologie a besoin pour fonctionner? Encore faudrait-il déterminer à quoi elle peut bien servir. Ce qui, cette fois, nous améne à réfléchir sur le mode d’emploi de l’astrologie en tant que modéle d’organisation de la Cité car si l’on n’a pas déterminé la fin, comment décider des moyens? Nous pensons que le Droit peut nous mettre sur la piste et nous engager à l’économie des moyens car l’on observe que l’organisation des élections-comme celles qui nous attendent sous peu, repose sur des moyens fort limités et pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple bien que le formule dans l’esprit de maint astrologues puisse être inversée: pourquoi faire simple alors qu’on peut faire compliqué? Le probléme, c’est que plus c’est compliqué, moins les gens sont en possession de leurs moyens car ils sont noyés et cela vaut pour les éléves et les clients des astrologues. Au delà d’un certain seuil de complexité, le cerveau déclare forfait, comme s’il était victime de quelque forme de torture.
Pour notre part, la recherche du Deux est notre priorité. Nous avons, un temps, milité pour le 4 car il y a bien Quatre Saisons mais derrière ce 4, ne trouve-t-on pas le 2? C’est l’histoire des poupées russes.
Notice Wikipedia:
»Une poupée russe est une figurine creuse en bois et façonnée au tour, qui s’ouvre en deux horizontalement, révélant ainsi à l’intérieur une figurine similaire de taille plus petite. Cette seconde figurine renferme elle-même une autre figurine, et ainsi de suite. Une série comporte le plus souvent 5, 7 ou 10 poupées mais peut aller pour les grands modèles jusqu’à 64″.
Voilà pourquoi nous nous contentons de distinguer entre l’équinoxial et le solsticial, ce qui permet de mettre en équivalence le printemps et l’autome, et l’hiver et l’Eté. Ce qui nous donne deux cas au lieu de 12, ce que n’a pas compris Nicola avec son zodiaque photopériodique. Rien n’oblige l’astrologie a se profiler sur une quelconque division en 12 laquelle reléve en fait des besoins d’un méta-langage lequel fait fléche de tout bois (comme les mois soli-lunaires)
Quant au nombre de planétes utiles en astrologie, nous ne voyons vraiment pas pourquoi on ne pourrait pas se contenter d’un seul curseur dont le trajet serait subdivisé de façon minimale comme a été dit plus haut. Mais lequel choisir?Eh bien de quoi avons-nous besoin? D’un astre qui détermine des durées d’une certaine importance. Cela n’aurait aucun sens que l’on ait des périodes trop bréves ou trop longues et rappelons que nos élections, de par le monde, varient entre 4 et 7 ans. Nous avons l’exemple du conseil de Joseph à Pharaon, dans le Livre biblique de l’Exode, de périodes successives de 7 ans. Or, quelle est la planéte qui permet d’instaurer de tels intervalles de temps si l’on divise son cycle par 4? Saturne, la planéte la plus lente au sein du Septénaire, à l’opposé du Soleil (d’où ses positions dans les « Maitrises planétaires » en capricorne, verseau, à l’opposé du Lion d’une part et balance (exaltation) à l’opposé du bélier d’autre part. Mais ces 4 périodes ne font en fait que deux, alternativement équinoxiale et solsticiale, ce qui met fin à l’argument des deux hémisphères.
Or, la plupart des astrologues raisonnent à l’inverse en se demandant quel usage faire à partir de toutes les données du systéme solaire? André Barbault avait répondu: la profusion de facteurs astronomiques désigne l’astrologie comme devant s’intéresser au psychisme humain dont on connait la complexité ( Au lieu de partir des sciences sociales, religieuses et politiques, Barbault était nourri de psychanalyse.de la Psychanalyse à l’astrologie, Ed Seuil, 1961).
JHB 26 02 22
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