Astrologie 7. Phases F et phases M
Hommage à André Barbault
par Jacques Halbronn
On nous parle de reconnaissance de l’astrologie mais ne comprend-on pas que pour ce faire, il importe que l’astrologie passe par une grande cure d’amaigrissement car elle est devenus carrément difforme encore qu’elle tende à le nier. Elle ne ressemble plus à rien! Certains astrologues se contentent de lui tailler des costumes à sa taille en XXL en lui déclarant qu’elle est très bien « comme ça »!.
Pour que l’astrologie se fasse entendre, il convient qu’elle s’intéresse à ce que tout le monde peut observer autour de soi , de ce qui peut faire l’objet d’un large consensus non pas certes en ce qui concerne les explications mais pour ce qui est du constat brut…
Barbault avait compris cette exigence quand il s’attela à la question des Deux guerres mondiales, soit un phénoméne bien connu de tout un chacun. Il crut y être parvenu quand il publia en 1967 Les Astres et l’Histoire (ed J J Pauvert) mais apparemment cela ne retint pas particulièrement l’attention des historiens; comme cela ressort au bout de 50 ans!. Cela tient probablement au fait -entre autres- qu’aucune nouvelle guerre mondiale n’éclata depuis lors. Apparemment, la catégorie « guerre mondiale » n’est pas très viable! Barbault avait également compris qu’il fallait recourir à une formulation simple, binaire: tension/détente.. Enfin, Barbault avait compris qu’il fallait abandonner la symbolique mythologique et opter pour une approche quantitative des astres et non point qualitative; ce qui permettait de réaliser un graphique unique, qu’il appelait parfois « modéle universel » conçu à partir des conjonctions de Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton, soit trois sur cinq planétes inconnues des Anciens, comme si l’astrologie avait du attendre ces derniers siècles pour pouvoir enfin fonctionner..
. Barbautl avait ouvert la voie d’une rénovation de l’Astrologie mondiale et nous pensons en être l’héritier le plus prometteur alors que depuis quelques décennies, l’astrologie en est revenue à l’entrée des planétes dans un nouveau signe zodiacal ce qui n’a rien à voir ni de près ni de loin avec ce que préconisait Barbault dont on peut dire qu’il aura été trahi par ceux là même qui le couvrent de louanges sans daigner pour autant entendre son message..
On sait que par ailleurs, Barbault s’était intéressé dès les années Cinquante, quand il avait atteint la trentaine, par le cycle Saturne-Neptune, dont les conjonctions se suivaient de 36 ans en 36 ans. Cette fois, il se polarisait pour ce qui touchait à l’Histoire de l’ URSS, depuis 1917, année de la Révolution d’Octobre. C’est ainsi qu’il avait pointé 36 ans à l’avance, l’année 1989. Là encore, peu importait le signe où se formait la dite conjonction.
…Pour notre part, nous n’avons jamais cru qu’il convenait de relier deux planétes entre elles. (cf Clefs pour l’Astrologie. Ed Seghers 1976). Nous avions pensé au départ que le passage d’une planéte passant sur les axes des équinoxes et des solstices déterminait une nouvelle phase. Donc l’idée de diviser par 4 le mouvement d’une planéte fut très tôt à l’ordre du jour.(cf L’Astrologie selon Saturne, 20 ans plus tard). Quant aux phénoménes politiques que nous entendions étudier, il s’agissait de l’histoire des empires, de par le monde, ainsi que celle des mouvements sociaux mettant en cause le pouvoir en place.
Mais au début du XXIe siècle, il nous manquait encore deux clefs. D’une part, la prise en compte des 4 étoiles fixes royales (Aldébaran, Régulus, Antarés, Fomalhaut) totalement négligées par les astrologues de l’après guerre, en mondiale. D’autre part, la mise en évidence d’une dualité sociologiquement viable. On saluera les efforts d’un Jean Pierre Nicola avec le RET, pour formuler les notions astrologiques dans des termes qui soient compréhensibles sur le plan philosophique: représentation, existence, transcendance avec 3 astres par concept; ce qui contribuait à une certaine simplification. Or, pour notre part, nous avions fini par nous en tenir à une seule et unique planéte opérationnelle, à savoir Saturne, combinée on l’a dit avec les 4 fixes dites « royales », ce qui découpait des phases d’environ 7 ans. L’intérêt des fixes, c’est que les conjonctions se reproduisent d’une fois sur l’autre, sur les mêmes points du ciel à la différence des conjonctions Jupiter-Saturne (selon Albumasar) tous les 20 ans par exemple; de 120 ° en 120°..
.Le printemps arabe de 2010 allait sensiblement permettre de préciser notre pensée : qui ne voyait – sans être astrologue que l’on était dans une situation comparable à celle de 1989 ou de Mai 68? Or, entre ces trois dates, un même écart de 21 ans. 2011 ne s »expliquait pas par le cycle Saturne-Neptune cher à Barbault Saturne au milieu de la balance et Neptune en fin verseau-début poissons! Rendez vous manqué avec l’Histoire! En revanche, dans les trois cas, Saturne se trouvait au mi-point de deux des 4 étoiles fixes royales, ce que nous appelons actuellement sa culmination; puisque formant un triangle dont il était le sommet.
Mais que signifiait ce type d’événement sinon la remise en question du leadership? Les chefs devaient laisser la place ou du moins on remettait en question leur légitimité au nom du peuple « souverain »…
Mais encore fallait-il désigner une polarité. Ce ne pouvait être que la conjonction de Saturne avec l’une des 4 étoiles fixes royales. Et cette fois, c’était le gouvernement qui voulait mettre le peuple sur la touche. On se retrouvait ainsi en pleine lutte des classes, ce qui ne pouvait qu’intéresser les marxistes!
Une telle description se révélait autrement plus pertinente que celle préconisée par
Barbault car la question des tensions peut concerner les cas de figure les plus divers; elle n’est donc pas viable. Quant à l’annonce de l’année 1989, Barbault n’avait apporté aucune espèce de précision quant au type de situation qu’il attendait.. Le fait de situer géographiquement l’évenement ne faisait guère sens car il n’y avait aucune raison sérieuse pour relier une planéte à telle ou telle région du monde. La série des « culminations » le prouve à l’évidence! Une configuration peut ‘ »frapper » n’importe où!
Nous résumerons en disant qu’en phase de culmination, on est dans le collectif; dans le partage du pouvoir mais la phase de conjonction fait dérailler cette belle dynamique et c’est l’occasion pour des leaders autoritaires de prendre le relais car la vox populi a des ratées! On ne peut plus lui laisser la bride sur le cou. Les événements actuels qui se déroulent en pleine période de conjonction de Saturne avec Antarés sont, nous semble-t-il, assez parlants et le peuple (et ses représentants syndicaux) va devoir avaler quelques couleuvres dans les mois qui viennent, ce qui nourrira son ressentiment pour l’avenir (cf Marc Ferro, Le ressentiment dans l’Histoire.Paris, Odile Jacob; 2007).
Lors de la précédente conjonction, en 2007 (Saturne sur Régulus), ce fut la crise des subprimes, prêts à des personnes à la cote de crédit insuffisante. Dans les deux cas – subprimes et Brexit) , des comportements liés à des populations de niveau médiocre ont provoqué des catastrophes sur le plan international, par un effet de dominos. Et l’on se met à penser à une sorte de mise sous tutelle du « peuple » ou en tout cas à instaurer des garde fous. En 2002, même scénario avec le maintien de Jean-Marie le Pen au second tour des électiions présidentielles, les socialistes n’y figurant pas., Saturne étant alors conjoint à Aldébaran..En remontant plus haut, on trouverait le mouvement social de la fin 1995 qui révéla une certaine forme d’irresponsabilité du peuple tout comme en ce moment, avec des gréves menaçant la tenue de l’Euro 2016 de foot ball..
L’on ne peut que noter que cette fois l’astrologie tient un discours assez pertinent qui devrait intéresser les chercheurs en sciences sociales car ce sont eux plus que les historiens qui sont
concernés et nos travaux ne sont pas limités à des phénoménes propres au XXe siècle et nous pensons que ce qu’ils décrivent est une constante cyclique millénaire, sur la base d’un cycle de 7 ans. On est très loin des grandes fresques historiques sur des siècles que semblent affectionner certains astrologues mondialistes, à partir des planétes lentes!..
Mais pourquoi, nous demandera-t-on, parler de phases F et M, soit féminines et masculines?
Pärce que nous pensons que les femmes correspondent à une dynamique collective,
répétitive et que les hommes sont plus enclins à sortir du rang, comme le montre d’abondance l’Histoire, et ce dans les domaines les plus divers..
JHB
05 07 16
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