par Jacques Halbronn
On nous parle de réforme du code du travail et des résistances à ce Plan mais on pourrait en dire autant pour l’astrologie s’il y avait un pilote dans l’avions, au niveau de la profession astrologique ou si la gouvernance des responsables d’associations, au RAO ou à la FDAF était plus entreprenante et moins démagogique.
En fait, le diagnostic des discours dilatoires est assez simple. Donnons pour exemple du type de propos qui nous conseille de ne rien changer au niveau structurel et de s’en tenir à une question de déontologie en mettant en avant l’astrologue devant l’astrologie.
Alain Arrighi | 20 juillet 19:36 |
On se demande combien d »‘astrologues se retrouvent dans une telle présentation des choses…..en 2016.
Nous avions déjà signalé une certaine crise de la Réforme, d’une régression de la conscience structurelle depuis un quart de siècle. En voilà une belle illustration! On est bien loin des audaces des années 1930-1960, de Néroman à Jean-Pierre Nicola en passant par André Barbault et Jean-Pierre Nicola. Et on nous parle de « conscience » alors que l’astrologie se renferme dans le ghetto des cabinets de praticiens qui sent un peu beaucoup le renfermé!
Au fond, nous avons affaire à des gens qui ne veulent surtout pas renoncer à ce qu’ils ont appris. Ils veulent bien rajouter mais pas enlever. Ce type de défense peut passer face à des attaques de profanes de l’astrologie mais pas avec des réformateurs de l’intérieur qui savent très bien à quoi s’en tenir. On n’apprend à un vieux singe à faire des grimaces. Et l’on n’a pas de leçon à recevoir de tel ou tel anti-réformateur qui nous dit qu’il faut d’abord bien connaitre l’astrologie avant de la critiquer. Rappelons qu’en 1976, il y a 40 ans, nous faisions paraitre Clefs pour l’Astrologie non pas dans quelque collection ésotérique mais dans une prestigieuse collection encyclopédque « Clefs pour ». Rappelons qu’en 1994, nous avons signé l’article Astrologie dans l’Encyclopaedia Universalis, qui est toujours en place plus de 20 ans plus tard! Rappelons que nous sommes un historien et un bibliographe, bibliothécaire et libraire de la littérature astrologique et que nous avons organisé une centaine de colloques d’astrologues en plus de 40 ans (dont plusieurs sont sur Internet). Rappelons que Kepler il y a 400 ans préconisait une réforme en profondeur de l’astrologie tout comme le polytechnicien Choisnard, il y a 100 ans.
Oui, nous pensons que certains astrologues veulent surtout ne pas être dépassés par de nouvelles façons de penser l’outil astrologique et tentent de nous faire croire qu’il existerait un outil qui serait merveilleux s’il y avait des astrologues pour le faire marcher! Chacun voit midi à sa porte. Ceux qui sont incapables de repenser les structures du dit outil mettent en avant l’art de l’astrologue. C ‘est de bonne guerre que de faire de nécessité vertu. Rappelons les révoltes des tisserands à Lyon au XUXe siècle face aux nouveaux outils et métiers!
Nous sommes désolés pour ces astrologues qui ont passé de longues années à apprendre leur métier et qui ont chérement acquis un « savoir faire » qui leur permet, pensent-ils, de satisfaire une certaine clientèle qui est formatée pour entendre des propos de la bouche d’un astrologue lisant une carte du ciel. Mais attention au contre-transfert de l’astrologue qui croit que cela valide son « outil » faisant de son client son juge. Et on nous sort des codes de déontologie en pensant ainsi éviter toute réforme en profondeur. C’est mettre un emplâtre sur une jambe de bois!!
Il y a des personnes qui se sont fourvoyées en optant pour l’astrologie en s’en faisant une fausse représentation. Ils ont cru que l’astrologie était un ouitil tout autant qu’un marteau ou une voiture ou bien ils auraient du faire charcutier ou marchand de chaussures et on les retrouve faisant de l’astrologie par défaut. Il est vrai que c’est une tâche délicate que de s’engager dans un domaine sans en avoir pris la bonne mesure et sans en avoir compris les vrais enjeux. On se lance ainsi dans l’astrologie pour de mauvaises raisons et l’on s’efforce de faire correspondre l’astrologie à ses fantasmes, ce qui conduit à une certaine maltraitance de la dite astrologie!
Entrer en astrologie sans avoir conscience que c’est un domaine d’investigation structurelle, c’est bien le sorte de ceux qui ont connu celle-ci alors qu’elle était en pleine décadence et qu’elle étaiit en train de se figer./ Dis moi quelle est ton idée de l’astrologie et je te dirai à quelle époque tu l’as rencontrée! Celui qui a fait sa connaissance dans les années soixante-soixante dix ne s’en sera pas fait du tout la même conception que ceux qui auront débuté dans les années 90-2000!
Autour de la question de la Réforme, il y a donc un conflit de génération. Les plus récemment arrivés se révélent plus conservateurs que leurs ainés! Mais ce ne sont en fait que des épigones de la onziéme heure qui prennent pour acquis définitif ce qui n’est qu’ajustement précaire. Ce sont des techniciens et non des ingénieurs de l’astrologie.
Autrement dit, l’anti-réformiste de l’astrologie est quelqu’un qui ne veut pas remettre en question ce qu’il a appris. Il ne veut pas non plus admettre qu’il puisse y avoir des pionniers, des leaders. Il a un probléme avec l’autorité. Et donc il s’arqueboute sur son « outil », lui trouve toutes les qualités à l’image d’un malade qui aurait peur des médecins et déclarerait qu’il est en parfaite santé. RAS! Circulez il n’y a rien à voir. Cet antiréformiste veut qu’on le laisse faire sa cuisine tranquillement sans droit de regard sur la marchandise, sans inspection. Mais est-il conscient au moins des vraies raisons qui le font dis (courir) ainsi lui qui prétend conseiller autrui?
Or, cet outil, il est à l’évidence défectueux, non point parce qu’il a en trop mais par ce qui lui manque. Tout bon mécanicien examinant un moteur verrait immédiatement qu’il y manque des pièces, comme les étoilex fixes qui sont le pendant indispensable des planétes,. On voit bien que cela ne peut marcher comme cela à moins de remplacer le moteur par le chauffeur qui poussera ou tirera la voiture pour qu’elle puisse avancer? C’est un peu ce que nous propose M. Arrighi: l’astrologue doit y mettre du sien quand ‘il ne sait pas r&parer le moteur.
Pour protéger l’astrologue contre les méchants réformistes, l’astrologue se croit alors obligé de battre sa coulpe: ce n’est pas la faute de la sainte astrologie si cela ne marche pas mais celle du pauvre astrologue qui ne sait pas la faire marcher.
Lutte des classes entre des praticiens incapables de réparer la machine astrologique et se contentant de la bricoler avec les moyens du bord et les théoriciens ayant un bagage leur permettant d’intervenir en amont. et capables de restaurer l’astrologie à sa cohérence sructurelle. On ne joue pas dans la même cour! La déontologie est ce qui correspond au premier groupe et la réforme au second. Cela correspond aussi au niveau d’études des uns et des autres. Celui qui n’a pas atteint un certain stade sait qu’il doit se contenter de broder sur ce qui existe déjà mais il ne faudrait pas que la grenouille croit pouvoir être aussi grosse que le boeuf. Que chacun reste à sa place et les oies seront bien gardées. Une chose est de satisfaire un client apeuré , une autre de dialoguer avec le monde universitaire.
JHB
21 07 16
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