Des relations malheureuses entre Astrologie et Astronomie de Ptiolémée à Jean- Pierre Nicola
par Jacques Halbronn
La promiscuité de l’astronomie et de la mythologie avec l’astrologie
aura entrainé celle-ci vers des déviances. Il y a 50 ans Jean-Pierre
Nicola recommandait de rejeter de l’astrologie tout ce qui ne
correspondait pas à une réalité astronomique non pas seulemen calculable
mais observable, donc il a évacué de son Astrologie notamment les
maitrises, les noeuds lunaires mais en gardant la division en 12 de
l’écliptique et du mouvement diurne alors que la division en 8 est bien
plus intéressante et permet de travailler sur la dualité des saisons et
des parties de la journée. Rappelons que le 12 se retrouve dans les
mois et dans les heures, mais ce n’est pas une raison suffisante pour
que l’astrologie s’en entiche même si les astronomes ont utilisé un tel
diviseur dans leur méta-langage qui n’a nullement la même réalité que
les planétes, les étoiles etc..
Or, il nous apparait 50 ans plus tard que l’astrologie aura beaucoup
souffert de ses acquaintances avec l’astronomie et qu’il importe de l’en
débarrasser et ce à plusieurs titres et d’abord comme on a dit, parce
que les astronomes n’utilisent un tel langage, un tel codage que d’un
point de vue ergonomique et non pas épistémologique.
Nicola n’a pas non plus su résister à l’obligation d’intégrer en
astrologie les planétes au delà de Saturne, inconnues des Anciens. Dans
son systéme RET, le groupe T est exclusivement consacré aux trois
transsaturniennes faisant ainsi de la découverte récente de ces trois
planétes une sorte de loi.
En revanche, Nicola a eu raison de se tenir à distance des domiciles
et exaltations des planétes qui avec le recul sont une véritable galère.
A l’époque, autour de Jean Carteret, on ne parlait, dans le milieu
astrologique, que de Mendeleev et de son tableau. Les astrologues, au
lendemain de la découverte de Pluton étaient convaincus que l’on ne
tarderait pas à découvrir deux planétes au delà de Pluton. On les
appelait X et Y (Léon Lasson) ou -pour rester dans la mythologie,
Proserpine (épouse de Pluton) et Vulcain, nom qui fut d’abord attribué à
une supposée intramercurielle, qui devait se trouver entre Mercure et
le Soleil, d’où le choix du dieu forgeron. Mais on finit par abandonner
cette piste et le nom de Vulcain fut recyclé pour désigner une planéte
hypothétique censée se place aux fins fonds du systéme solaire!.
Bien entendu, il fallut modifier le dispositif des domiciles et des
exaltations et mettre fin au dispositif des doubles domiciles préconisé
par Ptolémée quand on ne connaissait encore que 5 planétes plus les
luminaires, ce qu’on appelle le Septénaire, un peu abusivement.(lequel
on retrouve dans le nom des jours de la semaine, Dimanche, lundi etc) On
connait la suite, en 1781 avec Uranus- ainsi baptisé par les astronomes
de préférence à Herschell, le découvreur hanovrien émigré, et à
Georgium Sidus en l’honneur du roi d’Angleterren lui aussi venu de
Hanovre..Puis ce fut le tout en 1846 de Neptune mais avant en 1801 et
dans les années qui suivirent, quatre déessesè jusque là négligées par
les astronomes, avaient servi à nommer les premiers astéroides.
Rétrosepectivement, l’on observe que les astronomes avaient choisi les
dieux dignes d’avoir des planétes un peu n’importe comment, avec des
omissions qui furent réparées par eux depuis un peu plus de 200
ans..Mais les astrologues ne semblent pas s’etre formalisés de tels
oublis, au cours des siècles, ce qui montre bien que leur rapport à la
mythologie restait assez contingent.
Anne, ma soeur Anné, ne vois -tu rien venir. Le dernier tiers du XXe
siècle fur marqué par trois fausses prophéties : celle sur l’an 2000,
celle sur les planétes au delà de Pluton et celle -due à Barbault, sur
une troisiéme guerre mondiale.(ce qu’il avait démontré mathématiquement
avec son graphique englobant les trois transsaturniennes)
Actuellement, les maitrises sont en plein chantier depuis des
décennies: Mercure et Vénus ont toujours deux domiciles alors que Mars,
Jupiter et Saturne n’en ont plus qu’un, l’autre ayant été cédé aux trois
transsaturniennes. Quant aux exaltations, toujours précieuses pour les
tenants du thème astral, elles restent encore plus en plan et l’on est
encore en train de débattre de celles de Neptune et de Pluton. Au lieu
de faire machine arrière, en ce début de XXIe siècle en abandonnant les
planétes transsaturniennes et en revenant au seul Septénaire, les
astrologues actuels se résignent à une cote mal taillée, ce qui fait un
peu désordre. D’ailleurs, le dispositif des exaltations est ressassé
inlassablement sans que l’on nous en explique le bien fondé structurel
alors que celui des domiciles a au moins le mérite d’une assise
astronomique (critère d’éloignement au soleil avec saturne à l’opposé
des luminaires.
Les astronomes auront ainsi fait des cadeaux empoisonnés avec les
dénominations qu’ils ont mis en place et ce depuis l’Antiquité alors
qu’initialement les planétes n’étaient pas désignées par référence aux
dieux mais selon leur couleur et leur luminosité.
Certains astrologues continuent apparemment à croire que les noms des
planétes et des signes serait le résultat d’observations, de
corrélations expérimentales, alors qu’il s’est agi d’emprunts partiels
(pour les planétes) et complets (pour les signes) à des séries déjà
existantes, à savoir les 12 dieux et déesses de l’Olympe (mais Saturne
n’en fait pas partie, ni Uranus), les 12 mois de l’année etc. Il
serait bon qu’ils se dispensent à l’avenir de donner du sens aux noms
des planétes et des signes (ou des constellations) car ce sont des
facteurs qui ont parasité la pensée astrologique.
Que dire enfin de la précession des équinoxes qui aura, depuis
environ 2 siècles, introduit dans le canon astrologique une sorte de
Grande Année, surdimensionnée, articulée sur le passage du point vernal
dans les constellations zodiacales alors même que la plupart des
astrologues se déclarent tropicalistes, fervents des saisons
(saisonologues selon la formule du sidéraliste Patrice Bouriche) qui
auront réussi à refocaliser les astroogues du XXe siècle sur la
symbolique zodiacale, avec tout un discours sur le culte du taureau,
du bélier, des poisons et l’attente messianique de l’Ere du Verseau (cf
notre ouvrage Aquarius ou la nouvelle Ere du Verseau, Paris, Albatros,
1979). Actuellement, les astrologues en mondiale accordent la plus
grande importance à l’entrée des transsaturniennes dans un nouveau
signe du zodiaque en oubliant que la divisiion en 12 n’a strictement
aucune valeur scientifique aux yeux des astronomes même s’ils y
reccourent pour des raisons purement pratiques.
Conclusion: débarrassons l’astrologie de tous les apports de
l’astronomie: ne nous croyons pas obligés d’utiliser le Septénaire dans
sa totalié car l’astrologie peut fonctionner avec une seule planéte,
comme Saturne, en relation avec certaines étoiles fixes. Là encore, il y
a une mauvaise influence des astronomes qui auront conduit Nicola à
élaborer une astrologie fondée sur le systéme solaire, on pourrait même
dire qui en émane. Nicola n’aura évidemment pas accepté que l’on se
servit des étoiles fixes, extérieurs au dit systéme, oubliant que
l’astrologie est d’abord vue de la Terre, avec nos yeux, à l’oeil nu et
que les « signaux » les plus évidents sont liés aux rencontres entre
planétes et étoiles. Nicola est complétement passé à côté de cette
dialectique alors que l’on sait fort bien que l’astrologie est née de la
découverte du différentiel entre étoiles fixes et étoiles errantes (le
mot planéte correspondant à un adjectif grec ayant cette signification.
Il ne s’agit évidemment pas de nier que l’astrologie ait à se servir
de certaines données astronomiques, mais toute la question étant de
savoir lesquelles. Elle n’a ni à épiloguer sur les noms que les
astronomes donnent aux dites données ni à se servir de toutes les
données proprement scientifiques comme le croyait Nicola avec son
troisiéme groupe (du RET) avec T pour transcendance, excusez du peu!. On
sait d’ailleurs ce qu’il est advenu du statut de Pluton en 2006 (après
celui de Vulcain) et l’on notera que la très grande majorité des
astrologues n’aura nullement cessé de s’en servir, pratique oblige..
.Après tout, les astrologues accordent la plus grande à l’érection des
thèmes alors que ceux-ci ne correspondent à rien au regard de
l’astronomie- que veut dire cet arrêt sur image, cette « coupe »? – même
si on les calcule en se servant des outils astronomiques.
Ptolémée est certes l’auteur ou en tout cas le compilateur de cette
encyclopédie astrologique qu’est la Tétrabible. Mais le fait qu’il ait
été aussi astronome – et l’on sait que Copernic démolit totalement son
systéme géocentrique- ne saurait sanctuariser la dite Tétrabible. Quant à
Kepler, postérieur à Copernic, on sait qu’il se soucia énormément d’une
réforme de l’astrologie, voilà 400 ans et qu’il déclara que les aspects
étaient la partie la plus certaine de l’astrologie, ce qui permettait
d’éviter le débat autour de la précession des équinoxes, entre
tropicalistes et sidéralstes. En tant qu’astronome, il savait fort bien
que le nom des signes ne devait aucunement intéresser les astrologues,
au delà des calculs. Nicola aussi prendra ses distances avec tout ce
fourbis symbolique mais il s’est arrété trop tôt -alors qu’il est
toujours en vie – et depuis trente ans, il n’a pas fait avancer son
travail, victime de ses éléves et de ses clients qui l’auront conduit à
croire qu’il était arrivé au but..
Quant à la question de la façon dont les humains sont marqués par les
astres, il ne faut certainement attendre quoi que ce soit du côté des
astronomes ou des astrophsyciiens, sans pour autant tomber dans quelque
forme de néoplatonisme synchronique à la Jung. En vérité, c’est plutôt
du côté du monothéisme qu’il faut regarder – comme dans la Lettre de
Poe-à savoir que les sociétés anciennes se sont constitué des signaux à
partir de quelques données astronomlques triées sur le volet. (cf La
Pensée astrologique in L »‘étrange histoire de l’Astrologie, Ed Artefact
1986) Il est faux de dire que les astrologues ont observe des effets,
ils ont simplement instauré des lois et s’y sont tenus. MAis ces
astrologues n’étaient pas au départ des marginaux passifs mais au
contraire des législateurs puissants et capables d’imposer une stricte
discipline au peuple , génération après génération – ce qu’on appelle
l’hérédité sociale et ce n’est qu’à ce prix, que de façon
subconscciente, les humains captent instinctivement, sans même regarder
consciemment l’état du ciel,, les signaux mis en place par leurs
ancêtres il y a des millénaires. ..;.
JHB
31 07 16
Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
Soutenez nous en achetant à notre librairie en ligne sur priceminister/Rakuten VULCAINJH.
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dimanche 31 juillet 2016
jacques Halbronn Des relations malheureuses entre Astrologie et Astronomie de Ptolémée à Jean-Pierre Nicola
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