Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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jeudi 28 juillet 2016

Jacques Halbronn . La dialectique théorie pratique en astrologie. Le pratiquant et sa croyance

La dialectique théorie pratique au cœur du débat entre astrologues. Le pratiquant et sa croyance.
par  jacques Halbronn, président -fondateur du MAU,( 1975)
Nous aimerons commenter un texte que nous a envoyé Laurence Larzul, avec laquelle nous dialoguons depuis quelques jours.
Elle nous écrit:
« je trouve un peu naïf que vous »demandiez » aux astrologues d’admettre vos vues théoriques. Ce n’est pas ainsi que les choses se passent. Écrivez de bons livres que des astrologues puissent mettre en oeuvre de sorte a avoir une pratique plus pertinente, et la : vous n’aurez pas besoin de « demander » : vous convaincrez. Vous dites que je suis une astrologue active, mais je suis surtout celle qui depuis 20 ans a révolutionné la pratique astrologique en démontrant la pertinence des noeuds lunaires et de la Lune Noire dans son étude, points du thème fort peu étudiés et pratiqués avant moi. Et je n’ai pas fait cela en « demandant » aux astrologues de me suivre, mais simplement en écrivant des manuels dont la pratique est probante et convaincante. Voilà tout. »
il importe de décrypter ce texte; LL  semble vouloir dire que ce sont les lecteurs qui sont là pour reconnaitre la valeur de nos propositions et non une certaine élite astrologique. On retrouve cette problématique : le peuple contre l’élite., en niant à l’élite un rôle d’avant garde;  Sans parler du fait que les éditeurs sont eux-mêmes motivés par les perspectives de vente. Voilà belle lurette que l’on sait que c’est dans les revues, dans les colloques que se constituent les réputations et non dans la  vente de livres au public d’amateurs voire de clients potentiels. Car au fond les livres de LL  sont assimilables à une forme de consultation; Nous sommes tous passés par là : on interpréte son thème à la lumière de tel manuel d’astrologie. Soyez vous même votre astrologue; LL  renvoie implicitement à ce type d’astrologue de fortune; Toute personne qui se sert de l’astrologie pour se « connaitre » deviendrait ipso facto « astrologue ».  C’est là une vue qui nous parait caractéristique d’un certain état d’esprit, que nous avons analysé ailleurs dans nos études sur le masculin et le féminin et qui d’ailleurs se manifeste actuellement quand d’aucuns proposent de supprimer le nom de ces terroristes ainsi que leur image de façon à les condamner à l’anonymat. Derrière un tel débat, il y a une certaine forme de démagogie anti-masculine, d’autant que ces terroristes sont à peu près tous des hommes. Au fond, LL entend passer par dessus la tête de l’élite astrologique en s’adressant directement à une population qui n’a certainement pas envie de lire des articles qui  traitent de l’astrologie en général et qui ne servent pas aux gens à mieux se connaitre.
Cela dit,  pour notre part, nous pensons que nos travaux seraient parfaitement utiles pour le public visé par LL mais encore faut-il ne pas aller trop vite en besogne, car les gens sont tellement influençables. Contrairement- à ce que semble croire Laurence Larzul, les gens ne viennent  pas  tant pour « valider » l’astrologie mais pour s’en servir. Autrement dit, ils ne se connaissent pas et donc ils attendent qu’on leur dise ce qu’ils  sont, au nom de l’astrologie; Il serait bon que LL  soit un peu plus consciente de la demande d’astrologie; Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de convaincre ce public, en profitant d’une certaine misère psychologique. Notons que les cours d’astrologie sont eux mêmes avant tout des consultations qui ne disent pas leurs noms. on sait qu’il en sort fort peu de professionnels de l’astrologie.
Ajoutons que ce public  exige que l’astrologue se serve de certains outils pour opérer un « transfert » pour se laisser sugestionner; seuls ceux qui croient en l’astrologie viennent vers ce type d’astrologie axé sur le thème astral; A partir du moment où l’on ne se sert plus du thème, ils sont déboussolés; Il s »agit donc en fait d’atteindre un autre public qui n’est pas en demande à un niveau personnel et qui a certaines  exigences intellectuelles; .
Noux rappellerons enfin  que les gens adhèrent généralement au départ sur la base d’une approche théorique de l’astrologie puisqu’ils n’ont pas encore eu accès à sa pratique.Si l’on demande aux gens pourquoi ils sont venus à l’astrologie, ils ne vont pas vous répondre ‘parce que ça marche ». Cet argument ne sera mis en avant que dans un deuxiéme temps et d’ailleurs parfois viendra se substituer aux vraies motivations de l’engouement initial! Il s’agit d’une reconstruction a posteriori.  En réalité,  l’on se fait une certaine idée de l’astrologie et même l’élève en astrologie élabore sa foi en l’astrologie sur la base de l’enseignement théorique qu’il reçoit soit oralement soit par le biais de l’écrit.
Il aura été  probablement impressionné par tel ou tel exposé sur la symbolique, sur la répartition des Quatre Eléments, sur le rappport aux saisons et toit particulièrement par la référence au cosmos, c’est à dire par  l’idée d’une instance qui s’impose aux humains et par la possibilité d’accéder à un tel savoir pouvant se substituer aux  opinions de l’entourage si ce n’est par le fait que l’astrologie dépasse  voire abolit  une dualité  , notamment sexuelle, qui lui pése.  .Et tout cela  va inciter la personne à adhérer au discours, au jugement astroloiques, donc non pas tant pour le valider mais pour l’intégrer, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Or, ce qui est assez stupéfiant d’entendre tant d’astrologues déclarer que les gens ne croient pas en l’astrologie mais ont pu constater par la pratique sa valeur, ce qui est une contre-vérité qui ne s’applique en fait qu’aux professionnels qui tentent ainsi d’expliquer pourquoi ils continuent à en faire, alors même qu’ils sont revenus de la valeur théorique de la tradition astrologique. Celui qui parle autant de la pratique révéle en fait son désamour, son désenchantement  à l’égard de la théorie astrologique et ce faisant il est décalé par rapport aux nouveaux venus à l’astrologie qui eux veulent non pas tester l’astrologie mais savoir ce que l’astrologie a à leur dire, ce qui n’est -on l’avouera- pas tout à fait la même chose.  Cela dit, ces gens qui sont éblouis par la merveilleuse architecture du savoir astrologique manquent sérieusement d’esprit critique et cela montre à quel point ils veulent croire que l’astrologie existe et tout ce qui pourra sembler le montrer sera le bienvenu!
Il importe notamment que les enseignants en astrologie distinguent deux publics, celui des addicts à l’astrologie et ceux qui veulent en faire leur métier.  Nous avons eu pour notre part à former de futurs pros de l’astrologie et nous n’avons pas manqué de leur faire le portrait de ceux qui sont en demande par rapport à l’astrologie (cf notamment la seconde édition de CLefs pour l’Astrologie, Seghers 1993, sur la question de la cosmothérapie)
Que peut donc valoir la pratique astrologique si ce n’est une pratique quasi religieuse : pratiquant et praticien se rejoignent tout comme le terme croyance utilisé dans les deux cas? On dit de celui qui pratique, qu’il est « observant », c’est à dire qu’il cherche à se conformer à ce que  tel discours sublimé  lui enjoint de faire, d’intégrer par rapport au regard porté sur lui-même. Celui qui se référe ainsi à l’astrologie est bel et bien un pratiquant se référant à un message ‘(la « bonne nouvelle », l’Evangile et l’on parle d’une vérité d’évangile).














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