Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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vendredi 14 mai 2021

Jacques Halbronn Quel paradigme pour l'astrologie?

Quel paradigme pour l'Astrologie ? par Jacques Halbronn Depuis longtemps, nous avons eu tendance à rechercher le mode d'emploi de toutes sortes de dispositifs, ce qui supposait que l'on n'y avait pas nécessairement accès, que les dits mode d'emploi avaient pu se perdre et qu'il fallait soit les retrouver, soit les reconstituer, à moins de se contenter de perpétuer, d'entériner certains usages en vigueur. Mais l'idée même de mode d'emploi, terme français calqué sur le latin modus operandi suppose qu'il s'agit d'un appareil, d'un outil mis en quelque sorte sur le « marché » et ayant fait l'objet d'une conception en bonne et due forme. Le mode d'emploi est censé précéder et déboucher sur une pratique. Or, pour beaucoup de gens, ce serait la pratique qui précéderait le mode d'emploi. Il est vrai, certes, que la situation peut s'inverser dès lors que le mode d'emploi ne serait plus disponible voire qu'il n'a jamais existé. Dans ce cas, on est contraint à retrouver le dit mode d'emploi « bottom up », en passant de l'aval vers l'amont un peu comme un Champollion déchiffrant les hiéroglyphes égyptiens en s'aidant de la pierre de Rosette au milieu du XIXe siècle.Il est clair que si l'on ne dispose pas du « bon » mode d'emploi, on ne sera pas en mesure de faire « marcher » tel dispositif, tel appareil , sauf si justement on finit bien à force par s 'en faire une idée assez juste. Encore faut-il être certain qu'il y a eu au départ un mode d'emplo, lié à ce qu'on appelle 'dessein intelligent » et non un phénomène se développant de lui-même à l'instar d'un arbre qui pousse, qui croît Dans le cas des langues – un domaine auquel nous avons consacré beaucoup de temps (cf notre dernier mémoire « La dialectique de l'oral et de l'écrit » (en ligne sur SCRIBD ) nombreux sont ceux qui ne croient pas qu'il ait pu exister au départ, un plan, un programme et qui considérent qu'il serait vain d'en chercher un. Ces linguistes préférent penser qu'il s'agit d'un processus qui prendrait progressivement forme.Toute la question est de savoir si la forme est un préalable ou un aboutissement. Il y aurait, pour certains linguistes, passage de Notre approche pourrait être définie comme technologique en ce sens que nous ne recherchons pas du subconscient vers le conscient alors que nous soutenons la thèse inverse, à savoir glissement du conscient vers le subconscient. Dans un cas, la démarche exige de remonter aux origines et dans l'autre d'attendre que les choses se décantent, se dévoilent. Encore convient-il de déterminer quel est le profil de l'auteur du « mode d'emploi » en vigueur pour faire fonctionner un systéme donné. S'agit -il des hommes ou des « dieux » ? Dans le premier cas, le mode d'emploi doit relever d'un certain niveau de conception technologique attesté historiquement, « datable ». Dans le second cas, en revanche, il peut s'agir d'un savoir qui serait « supérieur » aux compétences « humaines » connues et reconnues. Mais l'on peut aussi, tout à fait, admettre que le savoir qui sous-tend un tel mode d'emploi appartient aux « mystères » de la Nature. En pratique, il n'est pas si simple de trancher entre ces trois scénarios. Qu'est ce qui peut faire préférer celui-ci plutôt qu'un autre ? On donnera un exemple pour commencer à poser le probléme : si en allant sur Mars l'on devait découvrir des maisons en bon état ou en ruines, on s'interrogerait. De même, quand il y a mort d'homme, il importe que la police, la Justice en déterminent les causes : suicide, meurtre, maladie, accident etc. Cela fait le succès du genre « policier » en littérature ou au cinéma. Un meurtrier pourra vouloir masquer, maquiller son action en quelque chose de « naturel » car cela ne sera pas jugé pareillement. Il y a des coincidences, des recoupements qui permettent de conclure à de la préméditation, à une intervention venant interférer avec le cours normal et vraisemblable des choses. Récapitulons : face à une situation donnée, il nous faut choisir entre trois grilles de lecture : soit les choses auront suivi leurs cours, soit les hommes sont intervenus, avec les moyens du bord, soit ce sont les « dieux », qui ne sont assimilables ni à la Nature ni au niveau technologique le plus probable au regard du développement techno-scientifique propre à notre Humanité terrestre. C'est dire que nous sommes ici confrontés à des considérations d'ordre théologique avec trois grandes options : 1 un dieu originel dont tout découlerait et qui serait le fondement même de la « Science » grecque. 2 notre humanité s'organisant, se structurant, selon un processus empirique que l'on pourrait qualifier de darwinien. 3 le dieu biblique qui serait intervenu dans la formation de notre Humanité, de notre Ciel et de notre Terre (début du livre de la Genése). Si l'on aborde la question de l'astrologie, il nous apparaît qu'elle ne peut être appréhendée que sur la base de la troisième option vu que son existence ne semble pouvoir relever ni de la Nature, ni d'une construction « terrestre » du fait même du rôle dévolu aux astres lesquels restent encore en ce début de XXIe siècle hors de notre portée. Sans ce troisième paradigme, l'astrologie est vouée à l'échec et ce pour plusieurs raisons , ce qui nous raméne à la quetion du « mode d'emploi ». De deux choses l'une, notre Ciel a -t il été constitué pour régir notre Humanité ou bien s'est-il développé sans aucune préoccupation de cet ordre ? La plupart des astrologues considèrent que nous dépendons de la totalité des astres compris dans le système solaire puisque ceux-ci constituent notre environnement de facto. Ces astrologues continuent à affirmer que l'astrologie serait comme l' aboutissement d'un phénoméne « naturel » et ils se heurtent au rejet, au scepticisme, de la part des astronomes , des astrophysiciens qui ne voient pas comment nous pourrions avoir été reliés au dit systéme solaire, que ce soit du point de vue de la physique ou de la technique. Mais l'astrologie n'est pas forcément mieux acceptée dans le monde religieux (cf notre ouvrage Le monde juif et l'astrologie, Milan, Arché, 1985) car celui-ci voit dans l'astrologie une forme de résistance, d'obstacle, de rébellion, de concurrence face à une certaine idée de Dieu. Il y aurait une dimension luciférienne dans la doxa astrologique. A ces problèmes vient s'ajouter l'ignorance du vrai mode d'emploi des textes traditionnels et du bon traitement des données astronomiques. D'où l'intérêt de comprendre quel est le projet de ces dieux créateurs non pas de l'univers mais de notre monde. Nous pensons que ce projet devait suivre un certain nombre de principes  assez proches de ceux que nous instaurons pour organiser la Cité. Il faut que le schéma directeur soit accessible et compréhensible depuis des millénaires. Il est donc hors de question d'intégrer des facteurs invisibles à l'oeil nu. Notre ciel utile doit pouvoir se présenter comme un « tableau de bord » offrant une bonne lisibilité. A contrario, la plupart des astrologues actuels ne semblent nullement gênés par l'utilisation de données récemment découvertes -à partir de la fin du xVIIIe siècle- et invisibles à l'oeil ni, inconnues des Anciens. Par ailleurs, l'astrologie n'est pas censée générer du désordre mais de l'ordre, ce qui implique la mise en place d'une certaine verticalité du pouvoir, comme celle que nous instaurons nous mêmes dans nos sociétés. Cela signifie que le système mis en place organise une certaine hiérarchie sociale et non une anarchie où chacun aurait son propre thème astral. On voit donc que les obstacles sont de plusieurs ordres  puisque les astrologues eux mêmes sont « égarés », comme dirait Maimonide, que les théologiens ne parviennent pas à lire correctement le Livre de la Genése -ce qui donne des traductions, des interprétations faussées et enfin que les Scientifiques ne sont pas disposés à accepter l'idée d'un réaménagement, d'une reprogrammation de notre humanité alors même que dans un avenir pas si lointain nous serons en mesure de réaliser des changements dans notre environnement, ce qu'on appelle l'anthropocéne. On a l'impression que les scientifiques n'aient pas intégrés notamment la notion d'instrumentalisation qui confère à un matériau donné une destination nouvelle, à la façon d'un sculpteur transfigurant alchimiquement un bloc de marbre. Autrement dit, la Science a tout intérêt à prendre la mesure de toute forme d'architecture susceptible de former une Création dans la Création. JHB 15 05 21

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