Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 22 mai 2021

Jacques Halbronn La connexion astrologique Lune-Saturne

La connexion astrologique Lune-Saturne par Jacques Halbronn La plupart des astrologues de nos jours semblent admettre comme étant de l'ordre de l'évidence que la Lune et Saturne correspondraient à des valeurs, à des sensibilités diamétralement opposées en se référant éventuellement aux maitrises planétaires, la Lune régissant le signe du Cancer et Saturne celui du Capricorne. En tout état de cause, beaucoup rechignent à remettre en question un ancien consensus tant ils redoutent qu'un nouveau consensus ne puisse s'instaurer. C'est le syndrome du statu quo qui prédomine si souvent et qui est révélateur d'une certaine impuissance- ce qui renvoie à nos textes sur la dialectique Jupiter-Saturne sachant qu'il revient à Jupiter de renouveler le consensus en vigueur.. Pourtant, plusieurs facteurs tendent à montrer que nous aurions affaire à une seule et même polarité Lune-Saturne. D'une part, la solsticialité commune aux signes du cancer et du capricorne et de l'autre le rapport un jour pour un an, que l'on retrouve notamment dans l'astrologie « humaniste » de Dan Rudhyar- ce passage jour/an correspondant au rapport Lune-Saturne. On le retrouve dans la technique des directions ou progressions secondaires en astrologie mais aussi dans la Bible. Cette technique des progressions permettait de baliser la vie d'une personne en étudiant la position des astres pendant trente jours et d'en tirer des conclusions sur trente ans, ce qui évitait de passer par des calculs astronomiques plus ou moins ardus, problème qui ne se pose plus guère à l'ère de l'informatique. Même dans le cas des phases de la Lune, la nouvelle lune et la pleine lune appartiennent toutes deux à la syzygie . Deux astres conjoints ressemblent fortement à deux astres opposés, puisqu'ils sont dits alignés dans les deux cas de figure. A ce propos, nous avons reproché à l'indice cyclique de feu André Barbault de ne pas avoir assimilé conjonction et opposition en plaçant l'opposition sur le même plan que le quinconce (150°) ou le sesqui carré (135°) voir le trigone (120°) Il aurait bien mieux valu construire le graphique en considérant conjonction et opposition comme se situant sur le même plan. D'ailleurs, en ce qui concerne le cycle Saturne-Neptune, Barbault avait commencé par accorder (suivant en cela Gouchon cf Les astres et l'histoire, Pauvert, 1967)) une grande importance à l'opposition (cf la Crise Mondiale 1965, Paris, Albin Michel, 1964) avant – du fait de son échec prévisionnel pour les années 1970-71 - de la traiter comme un aspect secondaire face à la centralité de la conjonction. Il faut se faire une raison : Lune et Saturne ne feraient qu'un. Ajoutons que la Lune n'est pas une planéte à part entière mais un satellite de notre Terre pas plus d'ailleurs que ne l'est le Soleil. Ce serait une pièce rajoutée et ce n'est certainement pas par hasard que l'on ait cette correspondance un jour pour un an concernant Lune-Saturne en soulignant que le jour et l'an sont des références terrestres (rotation./révolution) et que si on convertissait ces durées selon d'autres unités de temps, cela casserait l'analogie numérique.. Dans la Tétrabible de Ptolémée, au chapitre des maitrises planétaires, l'on peut supposer (cf nos études sur ce sujet) que la Lune et Saturne sont associés aux mêmes polarités. Inversement, Soleil et Jupiter sont également reliés au niveau numérique avec les 12 ans de la révolution de Jupiter et les 12 rencontres soli-lunaires base de nos divers calendriers (chrétien islamique, judaïque) au cours d'une année terrestre. Rien de tout cela n'est indifférent et signale un plan d'organisation de notre systéme solaire axé sur des données terrestres, ce qui exclue que l'on soit là face à un agencement « naturel ». Il faut se méfier des dérives et des pléthores sémantiques, les astrologues étant passé maitres à couper les cheveux en quatre, en divisant le gateau en un nombre toujours plus grand de « parts ». Nous proposons à l'inverse de limiter au maximum le nombre de distinctions en assimilant Lune et Saturne tout comme Soleil et Jupiter. On en arrive à un dialectique minimale Jupiter-Saturne qui nous semble suffisante pour appréhender la cyclicité de nos sociétés et de nos politiques. On retrouve cette dualité avec le catholicisme et le protestantisme. Le premier serait solaro-jupitérien et le second lunaro-saturnien. L'un place un pontife, un pape en haut de la hiérarchie avec l'interdit du mariage pour les prélats – ce qui correspond au schéma jupitérien alors que l'autre prône le mariage des pasteurs en accord avec la reproduction démographique qui est le fondement même de l'idée de peuple, et refuse l'idée de chef de l'Eglise. Le pole Lune Saturne nous apparaît comme lié à la notion de « démos », de peuple (démocratie, démagogie, démographie) face au pole Soleil Jupiter. Or, force est de constater une certaine dérive observable à de nombreux niveaux, ce qui correspond au mimétisme social d'un René Girard . C'est ainsi que l'on sera passé du lien spécial du chef au Ciel à la pratique du thème natal pour tout un chacun. De même dans le domaine de la réincarnation, on sera passé de l'idée d'une élite missionnée à celle de la réincarnation pour tous tout comme on appelle « Seigneur » le premier venu (Signore, Senor, mon-sieur, en hébreu Adoni) alors que ces termes étaient au départ réservés à un fort petit nombre, sachant que pour nous il y aurait bien moins de jupitériens que de Saturniens. Rappelons, à ce propos, que nous n'attribuons pas ce label jupitérien/ saturnien sur la base du thème natal mais au prisme de la cyclicité ainsi qu'à certains traits de caractère que l'on peut discerner par le jeu des tests.(cf notre Astrologie Sensorielle, in Cosmopolitan, janvier 1977, sur SCRIBD). Précisons que nos travaux se situent sur un tout autre plan que ceux de Michel Gauquelin qui, sur la base de critères socioprofessionnels aura mis en évidence une toute autre forme d'astrologie sur la base de la seule rotation de la Terre sur elle même (mouvement diurne) JHB 23 05 21

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