Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mercredi 5 mai 2021

Jacques Halbronn La specificité des planètes en Astrologie

La spécificité des planètes en Astrologie par Jacques Halbronn Comment déterminer astrologiquement la fonction d'une planète ? Le critère proprement astronomique des durées respectives de révolution, aura été mis en avant par Jean-Pierre Nicola (RET, théorie des Ages) il y a un demi-siècle. Quant à André Barbault, il associait Neptune au communisme et Uranus au capitalisme, dans les années cinquante, dans des articles parus dans les Cahiers Astrologiques, dans Astrologie Moderne, dans Destins, dans la série éditée dans le cadre du Centre International d'Astrologie (Soleil-Lune, Jupiter-Saturne, Uranus-Neptune) mais aussi dans son premier livre paru chez un éditeur marquant Défense et Illustration de l'Astrologie (Grasset, 1955, dans une collection dirigée par Raymond Abellio)..Quant à Michel Gauquelin, sur la base de statistiques, ils décrivait en cette même année 1955, aux Editions du Dauphin (à compte d'auteur), dans L'influence des astres, les catégories socioprofessionnelles en corrélation avec Mars, Jupiter et Saturne. Mais est- ce que ces différentes recherches devaient nécessairement converger alors qu'elles s'articulaient à des registres particuliers : est ce que le nom même des planètes n'était pas lié à une certaine forme d'astrologie ne valant pas nécessairement pour d'autres ? Par ailleurs, la combinatoire des planètes entre elles, à propos des cycles englobant deux planètes mais aussi au sein du thème natal, permettait-elle d'isoler, de circonscrire la signification d'une planète ? Quel enseignement tirer des dispositifs liés aux maitrises planétaires ? L'approche que nous proposons, au début de cette troisième décennie du XXIe siècle peut ainsi se caractériser  par un ancrage sociologique à savoir que l'astrologie doit s'inspirer des structures sociales existantes et notamment sur la dialectique entre le peuple et les élites, ce qui recoupe peu ou prou l'opposition entre socialisme et libéralisme. Or, il nous apparaît que ces deux ensembles n'ont pas le même mode de fonctionnement, l'un mettant l'accent sur le collectif et l'autre sur l'individu remarquable, ce qui recoupe la distinction entre astrologie mondiale et astrologie personnelle. On voit bien que ces deux formes d'astrologie ne fonctionnent pas de la même manière. L'astrologie mondiale, selon Barbault, ne tient pas compte du thème natal, des transits alors que la prévision concernant les personnages remarquables ne saurait ignorer leur moment de naissance et par voie de conséquence, les transits affectant le thème natal tout au long de leur vie.. On citera un commentaire à l'un de nos récents textes ou vidéos relatifs à la distinction Jupiter- Saturne, de la part de Roger Héquet : « Certainement notre point de vue à chacune et chacun du système dans lequel on vit fera la différence ... Ainsi Saturne et l'individualisme qu'il entraîne, ce "chacun pour soi" ... m’apparaît plus proche du système capitaliste où l'individu est roi. Jupiter m’apparaît au contraire plus "collectiviste", plus ouvert à l'Autre. L’expansion insufflée par Jupiter se fait ainsi de manière organisée et collective. Sa période correspond à celle de l’expansion des civilisations antiques. Jupiter est le lien qui nous unit avec les idées de loi et de justice... Loin de l'esprit capitaliste et du "libéralisme". Jupiter va également de pair avec la sociabilité, l’intégration sociale et la coopération dans un "esprit mutuel"... Enfin bon, c'est un point de vue ... » On ne saurait certes minimiser la dimension sociale de Jupiter mais elle est le fait de son caractère de leader et non de son appartenance à une collectivité. Le leader -dont Barbault n'aura pas su apprécier tout le poids, au prisme de l'Histoire- est celui qui structure le collectif autour de ses idées, de ses projets et qui vient renouveler les habitudes, les coutumes, les consensus. Au niveau de la mythologie, Jupiter-Zeus fait obstacle aux entreprises de son père Saturne-Kronos et parvient à défaire ce qu'il avait engagé, à savoir l'anéantissement de sa progéniture. Une autre dialectique majeure à considérer tient à la nature même de toute cyclicité, que nous associons à la question mémorielle.Car tout cycle exige pour fonctionner une alternance de phases (A et B) ne serait-ce que pour être validé de façon contrastive au niveau prévisionnel. Soit l'on est dans l'amnésie, soit, au contraire, dans l'hypermnésie, quand on est harcelé par le souvenir. Si l'on ne dispose pas d'un tel critère, l'on ne peut s'assurer que l'on a une bonne définition. Or, c'est à partir d'une telle méthodologie sur le terrain que nous sommes parvenus à établir nos formulations. Encore faut il fixer correctement les critères de découpage des dites phases et ces critères diffèrent selon le cycle planétaire considéré. Pour Saturne, nous avons expérimenté valablement son passage sur les équinoxes et les solstices (cf Clefs pour l'Astrologie, Paris, Seghers, 1976, Astrologie Sensorielle, Cosmopolitan, numéro de janvier 1977 er 1993 . L'astrologie selon Saturne, 1994)), tous les 7 ans (28/4) .Cela recoupe les travaux de Barbault sur le cycle Saturne Neptune en 1953 et 1989. Et pour Jupiter, qui concerne les leaders, nous utilisons une toute autre approche, à savoir les aspects de Jupiter au soleil natal du leader, en conjonction, carré, opposition, tous les 3 ans.(12/4) Dès 1976, nous distinguions la petite courbe planète-soleil et la grande courbe planète-axes équinoxiaux et solsticiaux avec un découpage M pour Multiplicité et U pour Unicité. M. correspond à l'hypermnésie et U à l'amnésie car pour unifier un ensemble hétérogéne, il faut oublier le passé alors que le souvenir conduit à conscience de la diversité des origines.. .En fait,, il y a trois astrologies qui fonctionnent différemment, l'astrologie Mars, l'astrologie Jupiter et l'astrologie Saturne. La première (Mars) reléve du mouvement diurne, des « maisons »- c'est celle étudiée par Gauquelin à partir de l'heure de naissance, la deuxième s'attache aux transits de Jupiter sur le soleil natal et la troisième ne tient plus du tout compte du thème natal, c'est celle de Saturne passant à travers le Zodiaque. La première est extrémement mobile puisque en quelques heures, ce n'est plus la même planéte qui se lève, la deuxième dépend du mois de naissance et la troisième reste à un niveau très général, celui du cycle le plus long, qui dépend de Saturne. Voilà pourquoi, pour répondre à Roger Héquet, Jupiter étant la planète des chefs à forte personnalité qui arrivent à s'imposer – on est dans une démarche libérale,de liberté , c'est Saturne qui a une approche au contraire anti-individuelle, égalitaire, donc socialiste. En ce sens, nous rejoignons Barbault quand il distingue Saturne-Neptune et Uranus-Jupiter (cf son article dans Destin de janvier 1954) mais en fait nous ne gardons que Saturne et Jupiter. On aura compris que cette approche exclue les planètes au delà de Saturne -ce qui est confirmé par Gauquelin- mais aussi exige de ne considérer qu'une seule planète à la fois – ce qui correspond aussi à la démarche de Gauquelin, du moins jusque dans les années 70 avec son type martien, son type jupitérien, son type saturnien, ce qui permet des passerelles avec les tempéraments. Mais que l'on ne s' y trompe pas, les définitions planétaires de Gauquelin appartiennent à une toute autre astrologie, probablement bien plus ancienne et qui n'exigeait même pas la connaissance des cycles planétaires, puisque ne relevant que de la rotation de la Terre en 24 heures. Cela dit, Gauquelin insiste à juste titre sur le fait qu'il travaille sur des élites professionnelles et que ses résultats sont perturbés quand l'accouchement est provoqué artificiellement par le corps médical. En principe, en effet, si la naissance a lieu normalement, la position des trois planètes, Mars Jupiter et Saturne devrait indiquer le type planétaire et donc socio-professionnel du né, ce qui correspond à un système de castes assez rigide. Il revient à Jupiter de créer des espaces de liberté car selon le chef que se donne un groupe, la configuration céleste ne sera pas la même vu que le transit de Jupiter variera selon le soleil du chef. Or, il est loisible au groupe de changer de leader, c'est à dire d'opter pour une politique de type M ou de type U, comme défini plus haut. Toute la question est de déterminer quels sont les jupitériens, au sens de notre astrologie, ce qui ne dépend pas de l'étude du thème natal mais passe par des tests psychologiques, comme le proposeront Gauquelin et nous mêmes,dans les années Soixante dix.(cf notre Astrologie Sensorielle, Cosmopolitan, janvier 1977 et pour Gauquelin, La Cosmopsychologie, 1974, réédition Les Personnalités planétaires, 1992 Ed Trédaniel) car il ne s'agit pas d'appliquer d'office l'astrologie à tout le monde. Celui qui n'aura pas été identifié par un astrologue qualifié pour le faire, comme jupitérien bascule dans les deux autres formes d'astrologie. D'ailleurs, selon nous, Saturne convient à l'astrologie de tout le monde, celle du peuple dont le destin est lié aux phases de 7 ans de Saturne, alternativement de type M (Saturne passant au solstice) et de type U (Saturne passant à l'équinoxe) Parmi les critères permettant d'identifier un jupitérien, nous mettons l'accent sur ce qui se passe dans sa vie tous les 12 ans, lorsque son signe chinois revient, soit à 24 ans, 36 ans, 48 ans, 60 ans, 72 ans, ce qui correspond à un certain rayonnement du jupitérien qui parvient alors à s'imposer étant entendu que tout n'a pas lieu en début de phase car pour nous l'astrologie, à la différence de Roger Héquet, exerce un impact durable, tout comme une saison ne bat pas son plein à l'équinoxe ou au solstice. Mais bien évidemment, quand on multiplie inconsidérément le nombre de facteurs et d'interrelations on est tenté de limiter d'autant l'impact assigné à chaque facteur ! A titre d'illustration du cycle de Saturne, on notera le revirement de l'opinion publique en France en 1944, quand Saturne passe en cancer, donc sur l'axe solsticial au mois de juin, sortant d'une période de sept ans de type équinoxial, le solstice, rappelons-le – renforce le poids du passé alors que l' équinoxe a tendance à le brader, ce qui explique la « collaboration » sous l'Occupation. En 1952, Saturne passera à nouveau en phase équinoxiale et cela conduira à la construction du Marché Commun (Communauté Charbon Acier, puis Traité de Rome en 1957) avec l'Allemagne, l'ennemi de la veille. Bien entendu, le jupitérien, lui, a son propre agenda et est en mesure de prendre ou non le contre pied du temps saturnien. 05. 05 21

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