Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 11 octobre 2016

jacques Halbronn Critique de l'ouvrage anti-astrologique de Serge Bret-Morel

jacques Halbronn Réflexions sur « Astrologie: la fin des Mystères » de Serge Bret-Morel


Réflexions sur l’ouvrage   « Astrologie : la fin des mystères » de Serge Bret-Morel
par  Jacques  Halbronn
Ce texte vient compléter ou synthétiser de précédentes études consacrées à cet ouvrage et dont on trouvera aisément la trace par le biais de Google.
D’entrée de jeu, disons que nous  n’approuvons la façon dont a procédé l’auteur, lequel aura en fait voulu montrer qu’il connaissait son sujet, qu’il avait bel et bien maîtrisé le bagage de l’astrologue ordinaire, ce dont il fait  étalage. Mais que signifie ici le mot « Astrologie », Est-ce réductible à des pratiques en vigueur à une certaine époque dans un certain milieu ou bien est- ce un domaine qu’il convient d’explorer en prenant compte  ce qui l’a conduit à se présenter comme il se présente de nos jours dans le cadre du produit astrologique tel qu’il est demandé et offert sur le marché de l’astrologie?
La question qu’il aurait fallu poser est la suivante: l’astrologie a-t-elle été dévoyée, corrompue dans ses dispositifs, dans ses applications? Quand SBM nous parle d’une technique, rend-il compte de la dégradation possible de la transmission? Si l’astrologie en est là où elle en est, c’est peut être parce qu’elle est malade et dans ce cas il conviendrait de la soigner, c’est à dire de la réformer, de la  remettre donc en forme plutôt que d’en faire l’oraison funébre en projetant le présent sur le passé, laissant entendre qu’elle a toujours été peu ou prou ce qu’elle est devenue.
Or, nous voyons deux voire trois  traumatismes majeurs que l’astrologie a subi au cours de son Histoire: la perte de la dualité planéte-étoile fixes et  le thème natal, lequel est composé de deux états désormais confondus en un seul et même modèle: les maisons astrologiques et le signes du zodiaque, sans parler de l’arrivée de nouvelles planétes, avec tous les aléas et les interpolations que cela a pu engendrer depuis deux siècles.
Quand SBM expose les différents dispositifs astrologiques, à aucun moment il ne se demande s’il ne s’est pas produit des amajgames, des syncrétismes, des doubles emplois parce que tout simplement on ne lui en a pas parlé et qu’il en reste au stade de son initiation à l’astrologie, ayant fait l’impasse sur les travaux critiques qui se sont succédé ne seratt-ce que depuis l’An 2000 en France à l’instar de ce qui s’est fait pour la critique biblique. Peut être d’ailleurs SBM s’imagine-t-il que cela est sans importance puisque comme il le note cela n’affecte guère les praticiens? Mais dans ce cas, que signifie son titre qui annonce traiter non pas des astrologues mais de l’Astrologie? Faut-il juger Napoléon sur le seul Waterloo?
SBM ne parvient guère à nous faire apparaitre les tensions qui ont traversé la « communauté astrologique » Certes, il nous dit que tous ces astrologues diffèrent les uns des autres. C’est là l’impression de quelqu’un qui a baigné dans le milieu astrologique mais s’il avait pris un peu de distance,  SBM relativiserait  singulièrement les micro-différences entre les uns et les autres et en revanche, s’attarderait davantage sur les vrais clivages qu’il ne parvient pas à faire ressortir. En effet, force est de constater que le consensus au sein du milieu astrologique est bien plus marquant que SBM ne le déclare et c’est d’ailleurs bien là le drame! L’astrologie est devenue un langage parlé par toute une communauté en recourant pratiquement  aux mêmes expressions de l’un à l’autre de ses membres. Même discours sur les aspects, les maisons, les signes, les planétes à très peu de nuances près. Apparemment, nous n’observons pas le même milieu astrologique!
On fera remarquer à SBM  qu’une discipline n’est pas jugée sur ses praticiens et ses enseignants mais sur ses théoriciens et ses chercheurs et bien évidemment ces théoriciens et ces chercheurs ne sauraient être qu’une minorité comme c’est le cas dans tous les domaines. Prenons le cas de le musique ou de la peinture, quand on veut évoquer ces domaines au prisme de la France, on cite quelques noms et pas les peintres anonymes  du dimanche! On ne suivra donc pas SBM dans ses procédés visant à ignorer l’apport de l’élite, car chaque communauté a son élite, son avant-garde qui préparent l’avenir, quitte à renouveler sa base, en attirant à elle de nouvelles recrues.
SBM, en fait, nous apparait comme très proche des préjugés de l’astrologue moyen, « normal ».  C’est ainsi qu’il fustige l’astrologie des 12 signes, qui ne donnerait , à l’entendre, qu’une image terriblement appauvrie et simplifiée du savoir-faire de l’astrologue. Mais peut être Est-ce l’inverse, peut être cette astrologie minimale est-elle plus valable que celle bien plus sophistiquée et alambiquée que SBM a appris à connaitre et sur laquelle il s’acharne parce que justement il la connait bien et n’a pas envie d’avoir perdu son temps en l’apprenant, quitte à en faire la  critique.
Il y a dans la démarche de SBM une sorte de postulat qu’il associe irréversiblement avec l’être même de l’Astrologie- sa raison d’être- à savoir qu’elle se doit de prendre en compte la totalité du systéme solaire, ni plus ni moins et ce faisant, évidemment, il prend l’astrologie en faute, parle de données « erronées », « fictives » au regard de l’astronomie actuelle. SBM ne peut et ne veut pas prendre au sérieux une astrologie qui ne serait pas en accord avec l’astronomie et c’est en quelque sorte la base même de sa critique. Ce n’est donc pas lui qui irait reprocher, a contrario,  aux astrologues de ne plus se servir des étoiles fixes (à distinguer des constellations qui ont un tout autre statut au regard de l’astronomie car les étoiles existent, pas les constellations, au regard de la science astronomique. Comment pour SBM pourrait-on accepter une combinatoire planéte-étoile fixe qui ne correspond, du coup, à aucune réalité astronomique? Sauf que sur le plan visuel, il y a bien une combinatoire entre ces deux catégories de corps célestes, du fait même que les uns sont fixes et les autres « errants »! Tout se passe comme si SBM  avait développé une méfiance radicale envers toute forme de  validation pratique si ce n’est qu’il ne considére celle -ci que dans le cadre du thème natal, qu’il traite à juste titre de fouillis. Mais SBM ignore-t-il  tout, à ce point,  de l’astrologie mondiale et de ses cycles qui ne passent par le thème?
Au vrai, l’idée qu’une astrologie fondée sur une fausse idée de l’astronomie puisse fonctionner est exclue d’office, par principe! Il n’est disposé à admettre aucune explication autre que celle de l’orthodoxie astronomique pour rendre compte de certains résultats au regard d’une cyclicité ne prenant en compte, au demeurant, qu’un nombre limité d’astres.  On est là dans une sorte de double bind: si l’astrologie ne se sert pas de tous les astres du systéme solaire, elle est en faute- même si cela la rend plus simple à suivre- et si elle s’encombre de toutes les données astronomiques, elle devient indéchiffrable de par sa complexité même!
Or, selon nous,  il est temps de ne pas tout mettre sur le compte de l’émetteur et nous serons d’accord avec  Franck Nguyen pour dire que l’astrologie  procéde de l’invention à l’inverse de l’astronomie qui procéde de la découverte. Et si l’astrologie est une invention, elle peut prendre les astres qui lui plaisent y compris les étoiles  fixes si cela lui chante, puisqu’il s’agit d’un systéme de signes qui est mis en place par les sociétés. Le seul point sur lequel nous serons d’accord avec SBM, c’est d’éliminer tout ce qui n’est pas visible à l’œil nu et encore faut-il être prudent, car il y a des divisions « fictives » au sens de non repérables dans l’espace mais qui peuvent faire sens dans le temps. C’est ainsi que si l’on ne voit pas les aspects en dehors de la conjonction, rien n’empêche de  baliser le temps et de marquer des stades successifs par lesquels  un cycle pourra passer, comme par exemple le mi-point invisible  entre deux facteurs visibles, quant à eux.
En réalité, en 2016, le seul vrai débat autour de l’astrologie est le suivant:
1  peut-on instaurer une astrologie qui aurait pris conscience de certaines des déviances qu’elle aurait subies par le passé et  rompre avec la pratique astrologique actuellement en vigueur?
2 comment  une telle astrologie – sous tendue notamment par les travaux de Gauquelin (Vénus, Mars, Jupiter et Saturne  en rapport avec la rotation terrestre)  et par les nôtres (cycle Saturne-étoiles fixes royales situées sur l’écliptique)- a t-elle pu se transmettre sans passer par la culture astronomico-astrologique?
Sur ces deux points, on en conviendra, les astronomes n’ont pas leurs mots à dire car cela reléve d’autres domaines que le leur et quant aux astrologues tels que les décrit SBM, ils n’ont pas vraiment non plus voix au chapitre, du fait de leurs outils actuels. Donc la voie est libre!
Mais reste une question de méthodologie que Bret Morel n’aura fait qu’effleurer dans son premier tome de plus de 300 pages,  à savoir quel est l’objet de l’astrologie? Il reléve que les astrologues se révélent incapables de répondre à une telle question mais y répond-il lui même? Il semble que pour SBM l’astrologue puisse dire ce qu’il veut du moment que c’est vrai!  Or, notre approche est radicalement différente: nous pensons qu’il faut d’entrée de jeu désigner l’objet d’étude de l’astrologie et cet objet doit donc exister en dehors de l’astrologie et être perceptible par tous, astrologues ou non astrologues.  Ce domaine, c’est  le cycle des tensions entre le peuple et ses chefs, ni plus ni moins et chacun est en mesure d’observer celles-ci. Autrement dit, l’astrologie n’a nullement à « créer » quelque chose qui n’existait pas – et l’on sait que SBM insiste sur la créativité des astrologues- mais à expliquer, par le biais de cycles parfaitement bien définis- le calendrier de telles tensions sociales. On n »en demande pas plus à l’astrologie que de mettre en équations un phénoméne que tout un chacun a le loisir d’observer.
Mais on aura compris que nous n’accordons guère d’intérêt ici à une astrologie « privée » qui est au cœur du travail de SBM  avec la complexe question de la collecte des données de la personne et de leur validation. On se situe ici au niveau d’une astrologie « publique » qui traite de la vie de la Cité, tant au niveau catégoriel (professions) qu’au niveau cyclique (les conflits de classe).  Il aurait donc été bien préférable que le titre de l’ouvrage de SBM  eût été L’Astrologie individuelle » et non L’Astrologie, tout court, tant il est vrai que cette astrologie personnelle nous apparait historiquement comme un appendice, une excroissance  de l’astrologie collective (au sens de l’Inconscient Collectif), avec notamment  une approche médicale et clinique, car on sait à quel point la maladie accentue nos particularismes.
En conclusion, nous dirons que si la question de la transmission de la programmation astrologique des individus, c’est  à dire leur aptitude à capter certains signaux reste un « mystère », une « inconnue » x,, il serait correct d’admettre que l’astrologie pourrait non pas être un probléme mais une solution à une telle problématique.et de ce fait faire avancer sensiblement certaines disciplines comme les neurosciences, la génétique. Ce n’est pas parce que l’on ne s’explique pas bien, à un moment donné, comment tel phénoméne se produit qu’il n’existe pas, au regard de la Science; Nous avons présenté ailleurs un certain nombre de pistes de recherche qui n’ont pas à être exposées dans le cadre de cette étude.

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JHB
11. 10. 16

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