jacques Halbronn La théorie des aspects en astrologie: la dialectique conjonction-opposition
La théorie des aspects en astrologie la dialectique conjonction-opposition
par Jacques Halbronn
Un aspect est une connexion entre deux points.En astrologie, il y a des cas où l’un des points est fixe et l’autre mobile, c’est notamment le cas des transits qui sont bel et bien des aspects de ce type: un astre passe sur un point du thème natal, le mot même de transit signifiant en latin passer (transition, transitoire). On dit aussi qu’une planéte revient sur sa position natale, tout comme on parle d’une révolution solaire (en anglais solar return) qui correspond au retour du soleil sur une position natale qui, elle, ne bouge pas. C’est dire que la notion de fixité pour un des facteurs concernés par l’aspect reste bien présente dans la pratique astrologique.
Toutefois, force est de constater que dans bien des cas, on a affaire de nos jours à un aspect entre deux points mobiles, deux astres errants (d’où le mot planéte – c’est un barbarisme- qui signifie en grec errant, le terme étant adjectival)/ Qu’il s’agisse des conjonction entre les luminaires qui se déplacent de 30° environ d’une fois sur l’autre ou entre Jupiter et Saturne qui ne se produisent que tous les 20 ans, le temps que Jupiter rattraper Saturne, sans parler du cycle Saturne-Neptune dont la conjonction se reforme tous les 36 ans ( 1917- 1953-1989)
Un aspect dont on parle très peu de nos jours est celui de la planéte à une étoile fixe, ce qui restitue la relation décrite plus haut entre un facteur mobile et un facteur fixe. Relevons que la classification dite « quadruplicité » (on parle aussi de modes, de gunnas) comporte des signes cardinaux, fixes et mutables ou mobiles. On y retrouve donc la dualité fixe-mobile, les signes cardinaux étant des points charnières, les gonds d’une porte. Or, les signes fixes correspondent aux constellations comportant les 4 étoiles fixes royales. Quelque part, le fait de situer une planéte dans le Zodiaque serait hérité de la relation planéte/étoile et l’on parle souvent de l’entrée d’une planéte dans un nouveau signe, ce qui équivaudrait en quelque sorte à une conjonction planéte/étoile. Il pourrait s’agir d’une réminiscence d’une couche plus ancienne du savoir astrologique. On peut dire aussi qu’un astre (planéte ou étoile) qui monte à l’horizon est en conjonction avec celui -ci, ce qui pourrait être à l’origine de l’Ascendant. Notons que si les étoiles sont fixes, elles ne le sont pas pour l’observateur au regard du mouvement diurne (rotation de la Terre), et l’on sait que de ce point de vue, les planétes sont logées à la même enseigne, des plus rapides aux plus lentes, toutes capables de se trouver dans l’une ou l’autre des maisons astrologiques, ce qui n’est nullement le cas pour leur position zodiacale, ce qui nous fait dire que l’astrologie des maisons et celle des signes sont deux astrologies fort différentes et qui ont été superposées dans le thème natal tel qu’il est pratiqué actuellement.
Passons à présent à la question de l’interprétation, de la signification des aspects et de leur nombre, point qui avait interpellé il y a 400 ans l’astronome-astrologue protestant Johannes Kepler qui voulut t réduire l’astrologie à l’usage des aspects..
Nous pensons que les aspects manifestent avant tout une certaine dualité, ce qui signifierait, il nous semble, qu’ils sont à mettre en correspondance avec une dualité sur terre, selon la formule de la Table d’Emeraude, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Autrement dit, l’objet de l’astrologie doit s’inscrire dans de la dualité et l’évolution des rapports entre les deux pôles de celle-ci, à savoir la conjonction et l’opposition. André Barbault en 1967 dans Les astres et l’Histoire a bien insisté sur une telle dualité dans ses représentations graphiques des conjonctions planétaires (de Jupiter à Pluton). On est d’accord pour dire que tout se résume à cette dualité tant dans le ciel que dans le monde sublunaire si ce n’est que si l’on divise la course d’une planéte en 4 phases, on n’aura plus le rapport conjonction/opposition mais conjonction/semi-carré (45°)
Quel pourrait donc être l’objet principal de l’astrologie si l’on s’en tient à de telles prémisses? On répondra ce qui fait couple avec le temps cyclique de la rencontre et celui de la séparation. Onj appellera temps alpha, la conjonction et temps oméga l’opposition (ou par analogie le semi-carré) Le temps alpha est celui de la rencontre, de la découverte de l’autre que l’on est tenté de vouloir rejoindre (conjonction) alors que le temps oméga est celui de la séparation, où chaque partie tend à se replier sur elle-même, à se passer de l’autre. Tout cela peut être intéressant aussi bien au niveau privé que public, le couple ne faisant qu’exprimer ce qui se joue sur le plan collectif en termes de relation.
On dira qu’un tel modèle est excessivement simple et réducteur mais n’est ce pas le cas par exemple du Complexe d’Œdipe et pourtant le praticien peut s’en servir comme outil d’investigation psychanalytique, ayant au moins valeur heuristique? L’avantage de l’astrologie alpha-oméga, c’est qu’elle fournir une grille chronologique qui permet au praticien de sonder de façon méthodique la vie de son patient, en abordant la problématique alternativement de la phase alpha et de la phase oméga.
Reste à traiter de la question en souffrance: faut-il préférer les aspects de planéte à planéte ou de planéte à étoile fixe? On aura compris que nous penchions pour la seconde formule. En effet, selon nous, l’astrologie s’est construite sur cette dialectique entre le fixe et le mobile, entre l’étoile et la planéte. De même, on aura compris que nous ne suggérons pas que l’on multiplie le nombre de facteurs à considérer mais que nous nous contentons d’une seule planéte,à savoir Saturne. En effet, s’il est légitime d’utiliser plusieurs facteurs pour baliser l’espace, il suffit en revanche d’un seul facteur pour pointer successivement les divisions du dit espace. Les deux opérations sont complémentaires. Il n’y a donc aucune bonne raison pour avoir des aspects entre planétes et force est de constater que le refus de l’astrologie actuelle de considérer au niveau prévisionnel les étoiles fixes est une nuisance pour son exercice.
JHB
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par Jacques Halbronn
Un aspect est une connexion entre deux points.En astrologie, il y a des cas où l’un des points est fixe et l’autre mobile, c’est notamment le cas des transits qui sont bel et bien des aspects de ce type: un astre passe sur un point du thème natal, le mot même de transit signifiant en latin passer (transition, transitoire). On dit aussi qu’une planéte revient sur sa position natale, tout comme on parle d’une révolution solaire (en anglais solar return) qui correspond au retour du soleil sur une position natale qui, elle, ne bouge pas. C’est dire que la notion de fixité pour un des facteurs concernés par l’aspect reste bien présente dans la pratique astrologique.
Toutefois, force est de constater que dans bien des cas, on a affaire de nos jours à un aspect entre deux points mobiles, deux astres errants (d’où le mot planéte – c’est un barbarisme- qui signifie en grec errant, le terme étant adjectival)/ Qu’il s’agisse des conjonction entre les luminaires qui se déplacent de 30° environ d’une fois sur l’autre ou entre Jupiter et Saturne qui ne se produisent que tous les 20 ans, le temps que Jupiter rattraper Saturne, sans parler du cycle Saturne-Neptune dont la conjonction se reforme tous les 36 ans ( 1917- 1953-1989)
Un aspect dont on parle très peu de nos jours est celui de la planéte à une étoile fixe, ce qui restitue la relation décrite plus haut entre un facteur mobile et un facteur fixe. Relevons que la classification dite « quadruplicité » (on parle aussi de modes, de gunnas) comporte des signes cardinaux, fixes et mutables ou mobiles. On y retrouve donc la dualité fixe-mobile, les signes cardinaux étant des points charnières, les gonds d’une porte. Or, les signes fixes correspondent aux constellations comportant les 4 étoiles fixes royales. Quelque part, le fait de situer une planéte dans le Zodiaque serait hérité de la relation planéte/étoile et l’on parle souvent de l’entrée d’une planéte dans un nouveau signe, ce qui équivaudrait en quelque sorte à une conjonction planéte/étoile. Il pourrait s’agir d’une réminiscence d’une couche plus ancienne du savoir astrologique. On peut dire aussi qu’un astre (planéte ou étoile) qui monte à l’horizon est en conjonction avec celui -ci, ce qui pourrait être à l’origine de l’Ascendant. Notons que si les étoiles sont fixes, elles ne le sont pas pour l’observateur au regard du mouvement diurne (rotation de la Terre), et l’on sait que de ce point de vue, les planétes sont logées à la même enseigne, des plus rapides aux plus lentes, toutes capables de se trouver dans l’une ou l’autre des maisons astrologiques, ce qui n’est nullement le cas pour leur position zodiacale, ce qui nous fait dire que l’astrologie des maisons et celle des signes sont deux astrologies fort différentes et qui ont été superposées dans le thème natal tel qu’il est pratiqué actuellement.
Passons à présent à la question de l’interprétation, de la signification des aspects et de leur nombre, point qui avait interpellé il y a 400 ans l’astronome-astrologue protestant Johannes Kepler qui voulut t réduire l’astrologie à l’usage des aspects..
Nous pensons que les aspects manifestent avant tout une certaine dualité, ce qui signifierait, il nous semble, qu’ils sont à mettre en correspondance avec une dualité sur terre, selon la formule de la Table d’Emeraude, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Autrement dit, l’objet de l’astrologie doit s’inscrire dans de la dualité et l’évolution des rapports entre les deux pôles de celle-ci, à savoir la conjonction et l’opposition. André Barbault en 1967 dans Les astres et l’Histoire a bien insisté sur une telle dualité dans ses représentations graphiques des conjonctions planétaires (de Jupiter à Pluton). On est d’accord pour dire que tout se résume à cette dualité tant dans le ciel que dans le monde sublunaire si ce n’est que si l’on divise la course d’une planéte en 4 phases, on n’aura plus le rapport conjonction/opposition mais conjonction/semi-carré (45°)
Quel pourrait donc être l’objet principal de l’astrologie si l’on s’en tient à de telles prémisses? On répondra ce qui fait couple avec le temps cyclique de la rencontre et celui de la séparation. Onj appellera temps alpha, la conjonction et temps oméga l’opposition (ou par analogie le semi-carré) Le temps alpha est celui de la rencontre, de la découverte de l’autre que l’on est tenté de vouloir rejoindre (conjonction) alors que le temps oméga est celui de la séparation, où chaque partie tend à se replier sur elle-même, à se passer de l’autre. Tout cela peut être intéressant aussi bien au niveau privé que public, le couple ne faisant qu’exprimer ce qui se joue sur le plan collectif en termes de relation.
On dira qu’un tel modèle est excessivement simple et réducteur mais n’est ce pas le cas par exemple du Complexe d’Œdipe et pourtant le praticien peut s’en servir comme outil d’investigation psychanalytique, ayant au moins valeur heuristique? L’avantage de l’astrologie alpha-oméga, c’est qu’elle fournir une grille chronologique qui permet au praticien de sonder de façon méthodique la vie de son patient, en abordant la problématique alternativement de la phase alpha et de la phase oméga.
Reste à traiter de la question en souffrance: faut-il préférer les aspects de planéte à planéte ou de planéte à étoile fixe? On aura compris que nous penchions pour la seconde formule. En effet, selon nous, l’astrologie s’est construite sur cette dialectique entre le fixe et le mobile, entre l’étoile et la planéte. De même, on aura compris que nous ne suggérons pas que l’on multiplie le nombre de facteurs à considérer mais que nous nous contentons d’une seule planéte,à savoir Saturne. En effet, s’il est légitime d’utiliser plusieurs facteurs pour baliser l’espace, il suffit en revanche d’un seul facteur pour pointer successivement les divisions du dit espace. Les deux opérations sont complémentaires. Il n’y a donc aucune bonne raison pour avoir des aspects entre planétes et force est de constater que le refus de l’astrologie actuelle de considérer au niveau prévisionnel les étoiles fixes est une nuisance pour son exercice.
JHB
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