Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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samedi 29 octobre 2016

jacques Halbronn Le triple formatage de l'astrologie sur ses adeptes

Le triple   formatage de l'astrologie sur ses adeptes
par  Jacques  Halbronn


L'astrologie possède d'un pouvoir d'emprise sur  les représentations de ses adeptes  qui s'exerce non seulement  sur celes qui concernent le monde mais aussi sur celles qui touchent aux personnes.En ce sens l'astrologue-l'astrophile qu'on le désigne comme on voudra-  est pris en charge par l'Astrologie  tant dans sa sphère publique que dans sa sphère privée. On pense à l'idée de Dieu, à la fois  créateur de l'Univers mais également scrutateur de nos comportements individuels.
On entre en Astrologie en acquèrant un certain langage qui est voué à basculer  comme une langue maternelle dans  des automatismes c'est à dire que tel ou tel terme technique -planéte, zodiaque, maisons, bon /mauvais aspect/transit, -finira par produire une réaction en chaîne d'associations d'idées qui seront  grosso modo les mêmes chez tous les  adeptes. Ce qui caractèrise les automatismes, c'est qu'ils ne font pas appel à la réflexion, ce qui est somme toute assez reposant.
I  Le formatage de la pensée
On ne contestera pas que la croyance en l'astrologie - quel que soit le sens que l'on attribue au mot croyance- ne détermine un certain mode de pensée, une façon d'appréhender le monde lequel obéirait à des déterminismes célestes, quel que soit  le mode de détermination..que l'on envisage.Il y aurait donc une philosophie de l'astrologie autor de l'idée que le systéme solaire serait à la fois cause et conséquence de ce qui se passe sur notre Terre, selon qu'on est plutôt aristotélicien ou néo-platonicien, ce qui est somme toute assez secondaire..

II Le formatage du psychisme.
A ce formatage de la pensée vient  s'ajouter un formatage du psychisme - à moins que cela ne soit l'inverse-. Voilà donc un savoir qui ne se contente pas de nous parler du monde mais nous fournit des données particulières - qu'aucun autre savoir ne délivre- sur ce que  nous sommes en tant que personne, individuellement, ce qui est la fonction du thème natal, dressé pour l'heure, le lieu, la date de naissance.mais cela vaut aussi pour le seul signe solaire qui change tous les 30 jours environ au cours d'une année..
Or, la combinatoire de ces deux formatages génére un "bloc"  doué d'une résistance, d'une résilience considérables puisqu'il y a interdépendance entre les deux registres. Ce qui fait que l'astrologie devient très vite une affaire personnelle puisqu'elle implique non seulement une représentation du monde mais aussi de ce que nous sommes en tant que personnes. S'en prendre au savoir  d'un astrologue, c'est le menacer dans l'image qu'il s'est faite de lui-même du fait même de l'astrologie.
On ne doit jamais oublier  à quel point l'astrologue - et cela vaut donc pour l'éléve, le client et donc le praticien voire le théoricien  est impliqué, à tous les niveaux- du fait de son engagement.-  C'est tout son univers mental qui est en jeu quand on questionne la valeur de l'astrologie comme si l'on avait affaire à une sorte de greffe  qui n'aurait pas été rejetée et c'est tout l'art de l'enseignant que d'éviter le rejet en neutralisant par divers procédés le systéme immunitaire.
C'est pourquoi il nous semble malsain d'avoir affaire à un savoir qui nous parle à la fois du monde extérieur et du monde intérieur, et cela notamment dans le cas d'un modéle protéiforme qui entend appréhender chacun d'entre nous dans son unicité, qui en est en quelque sorte le garant, le barrage contre le risque d'une  dissolution du moi. Autrement dit, l'astrologie entend nous parler de la totalité de l'Humanité  sans ^pour autant  négliger  ce qui est le plus particulier à chacun d'entre nous.. On pense à un physicien qui non content d'explorer la Nature découvrirait ce que la Nature a prévu à son sujet. L'objet d'étude nous renverrait ainsi  au sujet observant et l'interpellerait./ On imagine que si la Science avait suivi cette double voie, elle n'aurait pu progresser comme elle l'a fait, du fait de cet "obstacle épistémologique" dû à l'interaction sujet-objet poussé à de telles extrémités.
De  fait, quand on rencontre une personne impliquée, peu ou prou, dans un "trip"  astrologique, il ne faudrait surtout pas perdre de vue que -même si l'astrologue ne le confesse pas- que l'astrologue s'est construit intellectuellement mais aussi psychiquement sur ce savoir. Prendre ses distances par rapport à l'astrologie est-ce possible quand on a adhéré, des années durant, à l'idée que le thème astral serait comme un miroir de notre psyché? Le cas de Serge Bret-Morel, ex-astrologue comme il se présente auteur de l'ouvrage Astrologie: la fin des mystères- éditions Mensa, 2016  (mais il aurait pu aussi bien s'appeler la fin des mythes, ou la démystification) ne nous semble pas aussi simple que l'auteur veut bien le dire.  Il ne semble pas que dans ce livre - à moins que cela nous ait échappé- il ait pris la peine de nous rendre compte de la façon dont il serait parvenu à se détacher non seulement du savoir astrologique  comme représentation du monde  mais comme dépositaire d'une certaine représentation de son être. Car comment ne pas se demander si quelqu''un qui a pratiqué l'astrologie pendant disons une quinzaine d'années, aurait pu échapper à une telle tentation, à savoir la perspective de ne pas se voir au prisme du regard de son entourage, familial, social? Or, selon nous, la principale cause d'une adhésion à l'astrologie, c'est cette insatisfaction, cette frustration au niveau relationnel.  Vient-on à l"astrologie pour des motifs philosophiques ou pour des motifs psychologiques? Et si la seconde explication l'emporte, il est clair que le rejet des premiers motifs  ne résout pas la question des seconds. Il aurait donc été heureux que Serge Bret-Morel s'en explique et ce d'autant qu'un troisiéme motif vient se greffer chez lui, à savoir que l'astrologie a pu être un vecteur d'ascension sociale, au sein d'une association astrologique- dont il  était devenu l'un des principaux responsables. Il est vrai que pour sa pat, il s'est retrouvé assez vite membre du bureau de l'Observatoire Zététique, ce qui est révélateur du poids  de certaines ambitions  On aura compris  que les hiérarques du milieu astrologique sont donc triplement investis dans leur rapport à l'astrologie et que tout ce qui risquerait de compromettre  une telle construction, intellectuelle, psychique et sociale- ne saurait être vécu sereinement.
On retrouve le même schéma dans le monde religieux  notamment chez des dignitaires qui entretiennent un  tel triple rapport avec la doctrine qu'ils ont adoptée et c'est probablement ce qui distingue la Science de la Religion que de ne pas  servir à une quelconque définition de soi-même en tant que sujet. C'est pourquoi nous dénonçons toute forme d'astrologie qui prétende décrire la personne par delà  des appartenances sociales qui n'en dépendent pas  comme celles du sexe. L'insistance de certains astrologues à vouloir substituer aux catégories existantes par ailleurs  celles de l'astrologie nous apparait comme le signe d'un malaise identitaire, d'un traumatisme de l'appartenance..



JHB 29. 10 16

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