Difficile en fait d’apprécier Saturne avant
le cap des 29 ans, quoique ça se soit vu, lorsqu’il revient à son point
de départ. Et pour la plupart d’entre nous, c’est bien trop tôt encore,
car la jeunesse et ses désirs, ses ambitions et ses arrogances égoïstes
et inconscientes n’en a pas fini avec nous, loin de là. Pourtant il
poursuit son travail, nous enseignant la réflexion, l’introspection,
l’acceptation, patiemment, sachant bien entendu qu’ultimement le temps
est de son coté.Et en progressant vers la maturité, ce qui arrive plus
vite qu’on ne le croit, si l’on apprend à s’arrêter, à s’observer, à
s’examiner, on se surprend à apprécier de plus en plus cet astre grave,
difficile, sans compromission ni malice, grâce auquel nous sondons
lentement les strates profondes et cachées de nos consciences.Certes,
Uranus offre des intuitions brûlantes de clarté, incisives comme des
rayons lasers illuminant en un millième de seconde le paysage mental
d’un éclair éblouissant, mais les ténèbres retombent bien vite. Il
revient à Saturne de solidifier ces intrusions magiques de
l’intelligence et de les appliquer à notre quotidien. Moins
spectaculaire, il nous fait marcher pas à pas et le terrain conquis
l’est pour de bon.
Bernard DUCHATELLENotre commentaire:L’idée qu’il faille un cycle complet
c’est à dire à travers les 12 signes du zodiaque traversés par une
planéte pour en apprécier la signification nous semble une approche
révolue, c’est bien le cas de le dire.Il est clair en effet qu’il faut
découper le cycle en 4 temps identiques comme le font les astrologues
allemands avec le système « 90 Grad » (notamment chez Ebertin) et donc
c’est au but de 7 ans et non de 28 ou 29 que l’on aura pris la mesure
de Saturne, en l’ocurrence.Quant au fat de démarrer le cycle de
Saturne pour chaque personne, à partir de sa naissance, cela nous
semble également bien problématique car cela contribue à saucissonner à
l’infini notre perception au niveau collectif. Une telle importance
accordée à unechronologie individuelle nous semble scientifiquement
assez désastreuse. Il semble aller de soi qu’un cycle fonctionne dans
la synchronie, c’est à dire qu’il n’a rien à voir avec le thème natal
mais nous affecte tous au même moment mais pas nécessairement de la même
façon. Mais est-ce à l’astrologie de nous donner les réponses ou
doit-elle se contenter de poser les questions à moins de croire à une
astrologie « connectée » dotée d’une sorte de GPS.
En réalité, comme nous l’avons encore récemment exposé, le thème
natal doit se servir des maisons astrologiques et non des signes
zodiacaux et dans ce cas l’étude d’une planéte dans les 12 maisons n’a
rien à voir avec la révolution dans le Zodiaque! Laissons le Zodiaque à
l’astrologie mondiale laquelle dresse le contexte dans lequel vivra la
personne et un contexte comme son nom l’indique, est commun à toute une
population. Qu’est ce qu’un contexte qui ne serait propre qu’à une
seule personne????? Nous partageons à un moment donné un seul et même
contexte.
Par ailleurs, l’idée d’une astrologie axée sur un seul marqueur fait
son chemin. Et c’est bien entendu, de longue date, le cas des luminaires
qui permettent de déterminer sous quel signe on nait. C’est ainsi que
l’on se dira du Lion parce que le soleil à la naissance était en lion
mais personne ne s’imagine pour autant être le seul à être marqué par ce
signe ». Qu’est ce qui pousse certaines personnes – et certains
astrologues- à vouloir croire qu’il puisse exister une sorte de Big
Brother s’intéressant à leur cas particulier, ce qui fait penser à une
certaine idée de Dieu?
Or, à partir du moment où tel astre sert de marqueur, il perd toute
spécificité et acquiert une dimension universelle. Saturne n’est plus le
dieu Saturne ou une planéte parmi d’autres mais bien un marqueur qui se
décline au couis du cycle en passant de toute façon par des états
successifs qui peuvent être contradictoires tout comme le Soleil n’a pas
la même tonalité en gémeaux et en vierge.
La théorie des domiciles va d’ailleurs totalement dans ce sens quand
on prend la peine de réfléchir à la question. Le fait que chaque signe
soit associé à un certain nombre de planétes montre bien que la
planéte qui passe dans ce signe n’ a qu’un rôle de marqueur neutre qui
pointe successivement telle ou telle tonalté planétaire.
Les travaux de Gauquelin ont montré qu’à la naissance, l’on
réagissait à une certaine planéte – là encore on n’a affaire qu’à une
seule planéte- selon son hérédité sociale mais c’est là une astrologie
des maisons et non des douze signes, de la rotation et non de la
révolution? Les 4 astres qui interviennent alors- au lever ou à la
culmination lors de la naissance- sont Vénus, Mars, Jupiter et Saturne
qui portent des noms de dieux en rapport avec les activités
correspondantes. Mais là encore, on n’est pas d’individualisme mais dans
le catégoriel. C’est un tort de la part des astrologues que d’insister
lourdement sur la dimension individuelle, on dépasse alors les bornes de
l’astrologie. et la profusion d’études de thèmes sur tel ou tel site
est cionsternante..
Dans l’astrologie de révolution, c’est à dire zodiacale, on passe de
la diversité spatiale à la diversité dans le temps, c’est à dire que c’e
n’est plus une astrologie catégorielle donc centrifuge mais une
astrologie globale, donc centripéte, autour d’un seul axe, qui nous
apparait comme étant celui porté par Saturne, qui est une sorte de
super-Lune avec 28 ans au lieu de 28 joirs pour sion, cycle.
Il n’est pas souhaitable que l’astrologie s’aligne docilement et
servilement sur l’astronomie, le nom des signez zodiacaux n’a pas été
introduit par les astrologues mais par les astronomes à seule fin de
localisation, tout comme le nom des nouvelles planétes ne devrait en
aucune façon inflier sur les représentations des dites planétes, si tant
est d’ailleurs qu’il faille les utiliser en quoi que ce soit. Le propos
de BErnard Duchatelle sur Uranus est tout à fait typique de cette
néo-astrologie, calquée sur l’astronomie et qui laisse entendre que les
astrologues pendant des millénaires n’étaient pas en mesure de prévoir
les changements!!!! Ce qui est un déni de la Tradidtion, soit dit en
passant. La littérature astrologique des isècles passés ridiculise un
tel point de vue tout comme le signe du verseau est symboliquement une
référence à l’état de domestique (d’échanson servant à la table des
dieux, Ganyméde) et n’a strictement rien d’uranien au sens qu’entendent
les astroloques.Les astrologues empruntent à d’autres disciplines qui
ont d’autres repéres et d’autres enjeux au lieu d’approfondir leur
tradition et de la corriger et de la réformer…
Certes, il est tentant pour une communauté de rechercher des
consensus et de dire tous en gros la même chose. Mais tout cité
scientifique doit se mettre à l’écoute périodiquement de son élite, des
vrais chercheurs sinon elle se sclérose et n’attire plus que des
personnes de médiocre envergure. Le climat du milieu astrologique des
années soixante était autrement plus attractif que de nos jours car l’on
avait affaire à une dynamique de recherche qui s’est éteinte depuis
un quart de siècle avec la prise de pouvoir des enseignants aux dépens
des chercheurs, avec des motivations totalement différents.
Il suffit de regarder dans un colloque quelle est la composition de
nos jours d’une salle, tant à Lyon qu’à Bordeaux ou à Nice, pour ne plus
voir quasiment aucun homme (hormis bien sur les intervenants) et une
classe d’âge qui se situe largement au dessus de 60 ans. Et cela ne fera
qu’empirer à l’avenir si le milieu ne se ressaisit pas.! Mais même les
colloques astrologiques qui devraient être une occasion de réflexion
ne servent plus à un tel objectif. On préfére généralement ajouter que
soustraire à ce que l’on a appris, souvent des décennies auparavant.
Mais les considérations financières priment et l’important est de
remplir la salle. On bascule dans la gestion., quitte à museler les
ciontestations , ce qui revient à pratiquer la politique de l’autruche!
C’est ainsi que le public astrologique n’est pas averti des recherches
de pointe notamment en ce qui concerne la relecture de la Tradition
Or, dans d’autres domaines, l’on voit bien qu’il existe des débats. à
croire que l’on juge le dit public comme incapable de supporter des
discussions jugées stériles, les gens payant pour s’instruire et non
pour assister à des polémiques qui brouilleraient l’image de
l’Astrologie, d’où le mot d’ordre visant à maintenir une unité au moins
de façade…
JHB
10 10 16
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