Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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dimanche 16 octobre 2016

Jacques Halbronn: notre audt de l'astrologie, un savoir sinistré à restaurer




Jacques Halbronn : Notre audit de l’astrologie: un savoir sinistré à restaurer.



Dans cette étude, nous commencerons par aborder un sujet que nous avons rencontré il y a près de 50 ans et très vite nous nous sommes aperçus que la pratique astrologique n’avait aucun mal à valider des dispositifs qui ne tenaient pas debout et des modéles tellement intriqués qu’ils interdisaient toute vérification sérieuse.
La plupart des astrologues – et donc des éléves en astrologie- adoptent les corrélations planétes/signes  pour argent comptant. Il suffit de leur affirmer que « ça marche », que ‘c’est vérifié » et iils n’en demandent pas plus, alors même -comme le souligne Serge Bret-Morel (Astrologie : la fin des mystères), la « pratique » astrologique est singulièrement peu transparente, tant le nombre des facteurs censés intervenir est pléthorique. Mais plus on est de fous….semble être une devise appropriée.
.Il y a quelques décennies – mais ce temps semble déjà bien lointain- le milieu astrologique était encore ouvert à certaines interrogations quant à l’attribution de tel astre à tel signe. C’est ainsi qu’en 1974, il y a donc plus de 40 ans, l’italienne Lisa Morpurgo avait  publié (traduction française) une présentation d’une « Nouvelle Astrologie » (Hachette) et le congrfès astrologique de Paris lui avait attribué le prix « Morin de Villefranche » ainsi qu’à Daniel Verney, pour son livre paru chez Fayard, soit deux éditeurs nullement cantonnés dans un certain ghetto ésotèrique. Mais déjà dans les années trente, un « Néroman » avait envisagé une réforme d’un tel dispositif, suivi en cela par  un Jean Carteret, lequel avait intrdoduit  deux planétes hypothétiques  Proserpine et Vulcain (nom déjà utilisé pouir désigner une planéte entre Mercure et le Soleil, dont l’hypothèse avait été abandonnée) pour obtenir douze astres pour douze signes On retrouve.la trace de ces spéculations jusque dans le Traité Pratique d’André Barbault, au début des années Soxiante (ed Seuil) Rappelons assi l’Astrologie ésotérique d’Alice Bailet ( qui publia Rudhyar aux Ed Lucis avant la guerre) laquelle avait proposé un autre dispositif des domiciles. (Astrologie Esotérique)
Nous mêmes avions dès nos toutes premières années d’astrologie, voilà donc une cinquantaine d’années, planché sur cette questiion, en compagnie de quelques neromaniens comme Max Duval  et Jacques Moine, ce qui allait déboucher en 1976 sur la publicaton chez Seghers de la première édition de Clefs pour l’Astrologie puis en 1983 des Mathématiques Divinatoires chez Trédaniel. Depuis, nous avons publié un certain nombre d’articles sur ce sujet, notamment  autour de la Tétrabible de Ptolémée (cf Comparaison  du Tétrabible  attribué à Ptolémée et la Mathesis de Firmicus Maternus, in Actas del Congreso Internacional  sobre Astrologos griegos y romanos, , « Homo Mathematicus », Malaga, 2002 (dir A. Perez Jimenez et R. Caballero)
On ne reviendra pas sur les travaux antérieurs et reprendrons la question à frais nouveaux, ce qui ne signifie évidemment pas que nous ne recouperons ici et là ce que nous avions déjà fait remarquer, au cours des 50 dernieres années.
Nous ferons d’entrée de jeu une remarque nouvelle, à savoir que l’axe de symétrie exposé dans la Tétrabible  ne semble pas coincider avec l’axe solsticial, qu’il est décalé d’un cran, c’est à dire d’un signe.
En effet, le dispositif des doubles domiciles répartit ceux-ci de part et d’autre des luminaires, Lune en Cancer et Soleil en Lion alors que l’axe solsticial  passe entre Gémeaux et Cancer. On sait de toute façon qu’un tel dédoublement des domiciles est  relativement tardif  (cf la Tétrabible IIIe siècle de notre ère) et vise à parvenir à un systéme qui ne laisse aucun signe sans recteur planétaire.  En revanche, le dispositif  jumeau des exaltations, ne  comporte pas un tel dédoublement, ^même si certains auteurs modernes ont été tentés de le proposer. Il débute à l’équinoxe de printemps, avec les luminaires en bélier et en taureau. Mais il semble que les doubles domiciles aient été  instaurés pour ne plus se servir des exaltations confèrant ainsi deux signes à chaque planéte ce qui était déjà le cas avec le double dispositif  domiciles -exaltations. Cela n’empêchera pas les astrolgues modernes  de garder et les doubles domiciles et les exaltations, même si ll’intégration de nouvelles plantés, à partir du XIXe siècle, a mis en mal le dispositif des doubles domiciles,  Saturne, Jupiter et Mars devant faire de la place pour Uranus,  Neptune et Pluton. Reste qu’actuellement, tout reste en chanttier puisqu’aucun consensus n’a été obtenu- depuis 50 ans – pour les cas de Vénus et de Mercure, ce qui crée une situation bancale. Quant aux exaltations, l’on s’accorde généralement pour Uranus en Scorpion et Neptune en Lion mais cela reste très flou pour l’exaltation de Pluton, découvert en 1930, ce qui fait quand même plus de 80 ans. Il est vrai que l’on ne sait pas très bien comment procéder.  Uranus  a  été mis en Scorpion parce que Saturne était exalté en Balance. Quant à Neptune en Lion, on se demande encore  quelle en  est l’explication structurelle.

Mais passons à un autre questionnement: à quoi pouvait bien servir, au départ, un tel  agencement? Quel en état le mode d’emploi? Il faut en effet donner un peu d’âme à une telle organisation.
Il semble qu’il y ait eu plusieurs  stades. Le premier est lié à ce qu’on appelle le thema mundi, le thème du monde et en ce sens, il est normal qu’il n’y ait qu’une planéte dans le zodiaque, comme c’est le cas pour les exaltations. Mais si le soleil est en bélier et Vénus en Poissons, comment Mercure pourrait-il quant à lui, être exalté en  Vierge, à l’opposé  de Vénus? Cela ne semble pas avoir beaucoup géné les astrologues actuels qui savent pourtant fort bien que c’est impossible astronomiquement!. On peut supposer que Mercure devait être initialement exalté en cancer et que l’exaltation de Jupiter, censé être exalté en cancer,  ^doit être permuté avec celle  de Mercure. Mais Mercure ne s’éloigne pas à ce point du soleil, ce serait donc bien plutôt en poissons que devait avoir été placé Mercure et  Vénus, cette fois, en cancer, puisque Vénus peut s’éloigner de 48° du soleil et pas seulement de 28° comme pour Mercure.  Or, pour parvenir à  une telle disposition, il faudrait que le soleil se trouvât à la fois exalté en bélier et en taureau. Par comparaison, pour les domiciles, Mercure est placé en vierge, signe qui jouxte le lion (et cela ne va pas pour les gémeaux, trop éloignés) et Vénus est placé au delà en balance, car le taureau est trop loin du lion pour une élongation maximale de 48° soit un signe et demi. Voilà qui nous permet de revenir à un seul domicile et une seule exaltation  par planéte, ce qui libère les Gémeaux et le Taureau pour les exaltations.
En tout état de cause, nous avons- avec les exaltations de Mars en capricorne, Jupiter en cancer,  Vénus en Poissons, Mercure en Vierge, par de là la question des permutations propoosées,  les axes  Cancer-Capricorne,  Bélier-Balance et Vierge Poissons qui sont occupés plus l’axe  taureau-Scorpion, du fait de l’exaltation du soleil dans ce signe. On rteléve une discontinuité avec l’axe gémeaux-sagittaire non attribué à quelque planéte que ce soit pas plus d’ailleurs que l’axe lion- verseau.  Si l’on  met de côté ces deux axes, on a un système non plus à 12 mais à 8 secteurs et l’on sait que la divisiion  en 8 (soit 4×2) nous semble plus logique tant pour les signes que pour les maisons, et c’est ainsi que nous balisons le cycle de Saturne en astrologie alpha-oméga.  Or, tout se passe comme si on avait, à un certain stade, intercalé  les Gémeaux entre le taureau et le cancer et c’est ce qui expliquerait les incompatibilités entre les exaltations et la réalité astronomique propre aux élongations de Mercure et de Vénus..
Les exaltations à l’origine  comportaient selon nos estimations: Vénus en Cancer face à Mars en Capricorne,  Mercure en Poissons face à Jupiter en vierge, soit les mêmes couples planétaires  que pour les doubles domiciles qui ne font qu’amplifier un systéme initial à seulement 7 positions.  Et cela dans un dispositif à 8 signes seulement. Ptolémée aura voulu ajuster le dispositif à 8 signes sur le systéme des 12 mois, adopté par les astronomes,  fondé sur les rencontres soleil-Lune. A noter que les 4 signes supplémentaires interpolés  se répartissent entre les 4 saisons:  verseau pour l’hiver, gémeaux pour le printemps,  lion pour l’Eté et  sagittaire pour l’automne.
L’on peut à partir de la série des exaltatiions ainsi restituée revenirt  (on avait usé de la même méthode il y a 40 ans mais sur d’autres bases ) sur celle des domiciles dont le dédoublement brouille les pistes. Il s’agit déjà d’éliminer les 4 signes rajoutés dont le Lion qui ne peut donc avoir été présent dans le dispositif de départ des domiciles. Cela donne: Lune en cancer face à Saturne en Capricorne, Soleil en vierge face à  Mercure  en poissons, cohabitant avec un huitiéme facteur  (on a 7 facteurs pour 8 cases); Vénus en BAlance face à Mars en Bélier, Mercure en Scorpion face à Jupiter en taureau.
Si l’on relie les exaltations et les domiciles, on  note que la Vierge est le signe estival  du soleil et de Jupiter donc  face au facteur X  et à Mercure  en  poissons, que le capricorne, signe hivernal,  est  le signe de Mars et de Saturne (donc face à Vénus et Lune en cancer, signe estival), soit des rapprochements tout à fait  concevables, Mars et Saturne, les « maléfiques » étant regroupés  tout comme Vénus et Lune ou Jupiter et  Solei, comme astes « bénéfiques ».l.
Résumons-nous:  4 signes sont à exclure du dispositif astrologique de départ: lion, verseau, gémeaux et sagittaire  qui n’ont reçu aucune position d’exaltation.(cf  Delambre  Histoire de l’astronomie ancienne)
Couverture


LE  fait que le signe du Liion ne figure pas dans le dispositif de départ peut être un choc pour beaucoup d’astrologues. Quant au huitiéme facteur venant compléter le septénaire, le nombre 7 étant impair ce qui est un peu génant, nous ne nous prononcerons pas ici. Notre sentimet est que la tentative de relier le septénaire à un dispositif à 8 secteurs (et cela vaut aussi pour les maisons astrologiques) nous semble de toiute façon assez vaine, et cela vaut évidemment pour les doubles domiciles de la Tétrabible pour passer de 7  à 12  signes servant de domiciles au SEpténaire.Comme on le  verra, il s’agissait à la base de connecter les signes aux dieux…

Le stade suivant, fut, en effet, celui des doubles domiciles. Quel en était le mode d’emploi?On change évidemment completement de perspective. Selon nous, il ne fait pas sens d’attribuer des planétes aux signes si en plus on situe les dites planétes dans le ciel,pour un moment donné. Cela fait double emploi.  Notre thèse est la suivante: on ne se servait que d’un seul astre lequel se trouvait marqué, au cours de son périple à travers les zodiaque par  les tonalités des diverses planétes, non point présentes réellement mais associés à tel ou tel signe de par le dispositif lui-même. Cet astre se trouverait ainsi marqué par Jupiter en passant par le Sagittaire puis par Saturne en passant par le Capricorne et ainsi de suite.
MAis de quel astre pouvait-il s’agir puisque l’ensemble du Septénaire est mobilisé par le dit dispositif? Il faut regarder du côté des luminaires et comprendre- comme semble le dire Manilius- que ce ne sont pas des planétes qui sont associées aux signes mais des dieux. Autrement dit, on se situe là à une époque où le seul mouvement qui se produit sur l’écliptique est celui des luminaires et plus spécialement de la Lune. Dans ce cas,  il convient d’enlever la Lune du dispositif des domiciles puisque c’est la Lune qui sera le marqueur universel, « neutre ».  On aurait alors le soleil en cancer et en lion face à Saturne en capricorne et en verseau. On aurait  le Soleil  exalté en Bélier face à Saturne exalté en Ballance.
On retrouve le même procédé  avec les décans et les termes qui permettent également de signaler les dieux dominants en tel ou tel signe.
On présentera ici  un article du site Astrociel:
Le Terme
Le Terme vient du mot latin  » temini « , il signifie frontières, territoires, domaines, confins, limites.
Chaque signe est divisé en 5 termes inégaux (Le Soleil et la Lune n’interviennent pas).
Les termes étaient à la fois utilisés par les Égyptiens et par les Chaldéens, l’astrologue Denis Labouré nous propose les termes de Ptolémée tels que l’étude critique des textes a permis de l’établir nous avons choisi les termes selon un « vieux manuscrit ».
Le terme est une dignité qui se place après la Trigonocratie et avant le Décan. Une planète occupant son propre terme est renforcée même Si elle n’a pas d’affinité avec le signe.
Ex: Mars à 27° Taureau est dans son terme, Il perd donc une partie de sa nocivité.Une planète en terme était désignée « comme un homme assis dans son siège ». La planète n’est pas chez elle, elle n’a pas forcément d’affinité avec le signe qu’elle occupe mais elle est reçue avec courtoisie, elle s’y sent en sécurité.
En astrologie horaire le Terme participe à la description physique du consultant mais il ne donne pas d’indication sur le caractère particulier du consultant.
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..On voit que le signe est divisé en 5 et non en 7 et donc sans les luminaires, ce qui nous conduit à penser que les luminaires servaient  de marqueurs s’arrétant successivement sur tell ou tel dieu. Cette insistance des astrologues à inclure les luminaires dans le Septénaire nous semble une grave erreur devant être corrigée en vue d’une  réforme..Faute aussi grave historiquement que celle qui aura conduit à évacuer les étoiles fixes. A propos des fixes, il est assez claire que l’ascendant était au départ un astre qui se levait à l’horizon et non  un « signe ». *cet astre pouvait être indifféremment ne planéte ou une étoile à une époque où lo’n n’avait pas encore appris  à dsitinguer ces deux types de corps célestes. et  où les seuls astres mobiles éaient le soleil et la Lune  (cf le Ch. I  du Livre de la Genése)
Quant au troisiéme stade est- on l’aura compris  c’est  -celui qui est en vigueur actuellement et qui vise à valoriser une planéte lorsqu’elle est dans l’un des ses signes  (recherche de la dominante) et nous avons relevé cette redondance.  A l’instar du thème natal actuel, c’est un amalgame assez bancal qui combine toutes sortes de couches du savoir astrologiques, pas nécessairement compatibles entre elles, quoi qu’en disent certains avocats complaisants de l’Astrologie.
Il ne nous semble en tout cas guère équitable que l’astrologie soit jugée par rapport à ce qu’elle est devenue, ce que les astrologues en ont fait et c’est là un travers propre à la plupart des sceptiques de l’astrologie, comme Serge Bret Morel ou les auteurs du Que Sais je actuel sur l’Astrologie.(PUF) ..Il  eut été plus heureux que cet auteur intitulé son ouvrage: l’Astrologie actuelle, cela aurait mieux correspondu au résultat e à ses limites et somme toute plus honnête..
L’astrologie est un savoir que l’on peut qualifier de sinistré, tant il a eu à subir de perturbations, qu’il s’agisse de l’abandon des aspects planétes/étoiles fixes, du passage de 8 secteurs à 12, ce  qui  aura brouillé le dispositif des maisons astrologiques comme cela a été le cas pour celui des domiciles et des exaltations. Sinistré à la fin du XVIIIIe  siècle  tant  par l’introduction de nouvelles planétes (avec de fausses alerrtes dans le cas de Vulcain et de Pluton) que , par l’adoption de la théorie des ères précessionnelles, . Sinistré par  un syncrétisme tentant de tout intégrer en un seul et même ensemble- notamment le thème astral- des dispositifs fort divers. L’on pourrait encore citer l’abandon d’un vecteur unique passant sur une série de secteurs associés à des dieux choisis parmi d’autres  en ce qu’ils correspondaient à un classement professionnel (cf Gauquelin).,ce qui constituait un grave  contresens quant à la raison d’être de dispositifs comme les domiciles ou les termes (cf supra). Au lieu de reconnaitre un tel état de délabrement, nous avons toute une générations qui nous dit que tout va bien Madame la Marquise puisque  les clients viennent et reviennent et qu’avec ce qu’on apprend, on peut gagner sa vie.  Il est temps que des chercheurs s’unissent pour  mettre fin à cette gabégie démagogique qui entend  se perpétuer avec la complicité et la complaisance des clients. Et malheureusement, les responsables actuels des principales associations se sont donnés pour seule tâche de justifie avec plus ou moins d’habileté  les outils dans leur état actuel -quitte  à se contenter de se situer sur le seul plan déontologique et en cela nous partageons les propos de Serge Bret Morel sur l’incurie des dits responsables qui ont préféré opter pour une stratégie du déni au nom d’une philosophie totalement inadaptée à la gestion des systémes, qui peuvent et doivent être réparés et restaurés et non laissés  la dérive au nom d’un évolutionisme béat…


JHB
16 10 16

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