Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mercredi 31 août 2022

Jean Pierre Nicola A propos de l'enquête sur le milieu astrologique d'Edgar Morin et de son équipe. Sa communication au congrès de Paris 1974

Jean Pierre Nicola DEFINITIONS ASTROLOGIE ET QUOI D’AUTRES L’ASTROLOGIE REPOND … L’ANTI-ASTROLOGIE N’EST PAS UNE SCIENCE ¬ Histoire au point n°2 Dans le ghetto astrologique on attendait beaucoup du Retour des Astrologues de l’équipe P.Defrance, C. Fischler et I. Petrossian, dirigée par Edgar Morin (Club de l’OBS, Cahier n° 3, nov. 1971). Enfin, grâce à la consciensologie (il n’y a pas de péril en la demeure, encore moins chez les demeurés) des sociologues, on allait enfin respirer l’ozone de la légitimité, un gaz pur. Onze ans plus tard (cycle d’activité solaire), le retour du retour sous le titre de La croyance astrologique moderne (éd. L’Age d’Homme, mars 1982) toujours sous l’inébranlable direction d’E. Morin, enterre ce qui était déjà enterré pour quiconque savait lire : l’espérance de trouver chez un sociologue autre chose que la justification de sa légitimité contestée par d’autres disciplines officielles. L’astrologie étant une facile aubaine de réhabilitation aux yeux (aux gros yeux) des sciences exactes, la sociologie a payé son droit d’appartenance à la légitimité par l’invention d’une anti-astrologie culturellement admissible, je l’ai baptisée : l’anti-astrologie insidieuse. Elle se présente sous des formes intelligentes, chiffrées, raisonnées, satisfaisantes pour la classe intellectuelle qui risquait d’être indisposée par les outrances, le mauvais goût de l’anti-astrologie manifeste, de mauvaise foi trop grossière pour convaincre un honnête homme. Avec l’anti-astrologie insidieuse, il y a du mieux : des interrogations tolérantes, des pourquoi pas qui permettent de traverser le marais sans glisser vers le fond de la question. Tactique que je qualifierai d’évitement sublime tant il élève l’esprit avec grâce. Sans définir le mot croyance (à quoi bon ?), dans leur article « Croyances aux parasciences : dimensions sociales et culturelles » (Revue française de sociologie, avril 1986), Daniel Boy et Guy Michelat amalgament dans le même coefficient de croyance : sorcellerie, tables tournantes, télépathie, OVNI , fantôme, radiesthésie, spiritisme, foi religieuse, etc. Il en ressort que l’on est d’autant plus croyant en l’astrologie que l’on croit naturellement en quelque chose : au pendule, aux ovnis, en dieu… On est ou on n’est pas croyant par tempérament. Seuls les dogmes structurés, les Églises et les hauts piliers des Universités, savants en place, sont rebelles aux inclinations de cette nature spontanée confrontée à la science… que les auteurs se gardent bien de définir. Chez nos Robert et Larousse, l’astrologie est un « art divinatoire ». Pour donner à mon tour dans l’amalgame, la pratique d’un Art revient à une croyance… On ne peut pas jouer du violon sans y croire, sans croire en dieu à l’écoute des hommes. On croit en un tableau de Dufy, Chagall, Cézanne, comme on croit aux farfadets ou aux sociologues. Dès la parution du Retour des Astrologues, j’avais prévenu mes ex-confrères qu’ils avaient tort d’espérer quoi que ce soit de ce côté-la… mais quelques années plus tard, je me suis fais roulé moi-même de belle manière. Déconfits par la sociologie, les astrologues qui auraient besoin de secours extérieur pour sortir du ghetto peuvent se tourner vers les historiens. Cette fois, l’affaire est sérieuse. Les ouvrages de Gérard Simon (Kepler, astronome-astrologue) et Henri Stierlin (L’Astrologie et le pouvoir) ont fait pour l’improbable réhabilitation de l’astrologie plus que toutes les prédictions et les gloses… Ne nous excluons pas, quoique nous défendions une bonne glose. Mais il y a une réserve à faire. Elle est de taille : l’Historien doit être indifférent à la croyance, art, science, songe ou mensonge de l’astrologie. Sinon, « l’Histoire » est récupérée par le M.A.U. dans L’Histoire de l’Astrologie de Jacques Halbronn et Serge Hutin (éditions Artefact, 1986), par le psy-symbolisme de Napoléon Barbault préfacier d’une « Histoire de l’Astrologie » (Wilhelm Knappich, octobre 1986) qui n’a évidemment pas manqué de conforter sa position des convictions symbolistes de l’auteur et de son traducteur (Henri Latou). Comme pour le n°8 des Cahiers Conditionalistes, la méthode suivie consiste à publier un document de date contrôlable et le commenter pour reprendre au besoin les contenus, montrer l’aboutissement ou la voie délaissée. La communication suivante a été donnée en fin septembre 1974 dans le cadre d’un Congrès« Les journées Internationales Astrologi­ques de Paris » (Hôtel Méridien) organisé d’un côté, par l’I.S.A.R. (International Society for Astrological Research, présidente Julienne Sturm) et, d’un autre, par le C.I.A. (Centre International d’Astrologie) ou par Jacques Halbronn, selon qui écrit l’Histoire. Étant à l’époque plus au courant et témoin (voire acteur) des conflits qu’aujourd’hui, il est exact que l’initiative de ce Congrès et l’effort principal viennent de Jacques Halbronn, le C.I.A. se bornant au patronage et à l’éviction des candidatures indésirables. Ces faits sont rapportés dans le Guide de la Vie Astrologique de J. Halbronn (Éd. La Grande Conjonction, 1984) à la page 30. Malheureusement, à la page suivante j’apprends avoir été réconcilié par ses soins à Patrice Louaisel avec qui j’étais, sans être fou de lui, pourtant en correspondance ? Ce qu’Halbronn ne dit pas (quelle Histoire !) : la rencontre des trois a eu lieu chez moi (6 Bd de Clichy – Paris) et, en invoquant sa dimension de Sagittai­re, c’est moi qui ait suggéré à J. Halbronn de fonder une Association des Associations qui commençaient à se multiplier. Comment lui en vouloir? Nous avons tous des trous de mémoire. Tenez, demandez à Elizabeth Teissier qui l’a contactée pour tenir, du n°10 au n°25, sa rubrique d’auto-publicité dans la revue Astrologique ? Elle ne sait plus… c’est tellement mieux ! Et Barbault, avec cette lourde mission de tireur d’oreilles, a-t-il vraiment le temps de se souvenir de mon rôle dans la publication de L’Astrologue aux éditions Traditionnelles… ou de mon conseil d’en rester ré­dacteur en chef alors qu’il présentait sa démission ? À l’époque, Max Lejbowicz disait en riant que mon «Mars en phase ultra-paradoxale me conduisait à faire souvent le jeu de mes adversaires»; çà, je n’aurais pas dû l’oublier ! En juin 74, au moment des négociations entre les divers responsables des Associations pour savoir qui devait ou pas parler à ces futures journées, Max étant le plus redouté, par courrier, Paul Colombet, Président du C.I.A. me demandait (Président du C.E.F.A.) de lui adresser les textes du CEFA « le plus tôt possible afin de permettre une traduction ». Je n’ai pas retrouvé de traces, dans mes archives, des réactions de Max, Yves Lenoble (alors Secrétaire du CEFA) ou des miennes… Dommage… Je sais que les choses s’étant compliquées entre le CEFA et le CIA (nous verrons à partir de quoi avec d’autres documents), les membres éminents du CIA avait la consigne de ne pas écouter les communications des membres non-moins éminents du CEFA. Qui donc aurait pu manquer de sagesse dans une connaissance qui est au coeur de l’homme, comme dit le préfacier ? Certainement pas Paul Colombet connu pour son indépendance à l’égard des coups de fil qu’il recevait d’un bienveillant Surmoi-des-coulisses. Peut-on savoir ? Non, si comme le recommande Barbault l’Histoire de l’astrologie doit être écrite par un astrologue traduit par un astrologue de même confession. Oui, si à l’inverse de l’intoucha­ble, on préfère en matière d’Histoire, le compte-rendu des faits à «la compréhension des textes et des auteurs ». lorsqu’ils ne sont pas conditionalistes. Car la pire de toutes les anti-astrologies est, comme Max Lejbowicz l’a dénoncée le premier, celle des astrologues indignes de leur héritage qui affligent le ciel de leur psy-symbolisme au lieu de rechercher pourquoi et comment le ciel du réel s’est affligé en eux d’un idéalisme étriqué. Tel est le contexte de cette communication aux «Journées Internationales Astrologiques de Paris » de septembre 1974. Pour relever son intérêt, j’ai effectué des soulignements aux passages qui me semblent maintenant importants et des renvois numérotés pour commenter les étapes courues ou qui restent à couvrir. COMMUNICATION AUX JOURNÉES INTERNATIONALES ASTROLOGIQUES DE PARIS Septembre 1974 Ceux qui contestent la réalité du conditionnement réagissent invariablement par les mêmes mots : « Ah oui, Pavlov, son chien et la sonnette… mais tout ceci n’est pas valable pour l’homme ! ». Ce n’est, certes pas, la bonne façon de le prouver, et j’espère qu’à l’avenir, s’il est parmi vous des personnes négativement conditionnées par ce terme, leur réaction sera plus réfléchie et moins réflexologique. Il est vrai qu’en France l’empreinte cartésienne et l’héritage des philosophies dualistes dissociant l’âme du corps portent à prendre le réflexe dans une acception étroitement physiologique. Pour Pavlov, pour ses précurseurs comme pour ses continuateurs, le réflexe « c’est la réaction de l’organisme envers le monde extérieur ». Cette notion de réflexe s’étend aux activités supérieures. Elle concerne toutes les réponses de l’homme : concrètes ou abstraites, instinctives, affectives, sociales, intellectuelles. L’Astrologie Conditionnelle (1), se consacre à l’étude des réponses de l’homme à son environnement cosmique, aux stimuli ou incitations que sont les rythmes zodiacaux et les cycles planétaires. Une telle définition démarque l’Astrologie Conditionnelle des interprétations fatalistes ou symbolistes, puisque selon les premières l’homme subirait passivement son ciel, tandis que selon les secondes les rapports de l’homme avec son environnement cosmique ne se posent pas en termes objectifs mais en termes de reflets, de correspondances entre le dedans et le dehors, le haut et le bas. Fataliste ou symboliste, il s’agit d’une Astrologie de l’absolu qui n’ose pas toujours dire son nom. Celui de conditionnel est clair : l’Astrologie conditionnelle ne peut pas être absolue. Néanmoins son objet d’étude lui impose de s’intéresser également à tous les systèmes idéologiques, philosophiques, religieux, qui représentent de grandes réponses et, aussi, un grand besoin d’absolu. L’Astrologie Conditionnelle ne saurait davantage se dispenser d’étudier les produits de la pensée analogique pour en extraire l’essentiel, quelques perles à l’occasion et lorsqu’il s’agit vraiment de pensée analogique. Son but étant la connaissance des réponses de l’homme aux stimuli d’un milieu élargi aux dimensions du système solaire, il est légitime pour elle d’analyser avec conscience et rigueur les explicatives symbolistes et fatalistes. Ses moyens étant ceux de l’homme, il est tout aussi légitime pour elle d’user de l’intuition pour les problèmes qui relèvent encore de cette fonction, et d’user de la raison pour les problèmes résolubles par les méthodes rationnelles. L’originalité de l’Astrologie Conditionnelle est sans doute d’avoir soigneusement distingué trois plans du réel : le plan objectif, le plan subjectif, et celui de leurs échanges ou de leurs interactions. (2) Cette distinction – originale pour les astrologues mais élémentaire ailleurs – n’existe ni en astrologie fataliste, ni en astrologie symboliste. Pour ces écoles, le ciel est comme l’homme, sans que l’on sache où est le ciel et qui est l’homme. Les deux peuvent être gravement dépréciés. En astrologie fataliste l’homme est gouverné et articulé comme un pantin, en astrologie symboliste, le ciel est à peine nécessaire à l’horoscope, et l’on affiche avec suffisance son mépris des réalités astronomiques. Ces deux écoles prétendent trouver ou retrouver dans l’horoscope de naissance à la fois l’homme, son milieu et leurs rapports, soit : l’hérédité et ses effets sur le caractère, l’ambiance familiale, l’éducation et leurs effets, le milieu social et ses conséquences psychologiques ou autres. Pour l’Astrologie Conditionnelle l’horoscope n’est pas le sujet, mais il le concerne, tout comme chacun d’entre nous n’est pas sa famille, son éducation, sa culture, sa classe sociale, malgré les traces qu’il en retire, malgré les réponses qu’il donne à ces divers conditionnements extra-horoscopiques. Pour reprendre une définition de Max Lejbowicz donné dans Carré de mars 1974, « en Astrologie Conditionnelle le thème natal n’est plus considéré comme l’image du moi : il signale le conditionnement du système solaire reçu par un sujet théorique. Le sujet concret se construit par interférences de divers conditionnements (solaire, social, héréditaires, éducatif, etc.) » La spécificité du conditionnement solaire est de porter sur nos structures temporelles. Ce sont elles qui permettent au cours du développement psychologique d’ordonner les autres conditionnements, d’accentuer ou d’amoindrir certains de leurs effets. Nous dirons, par exemple, qu’une signature « Lunaire » sensibilisera davantage qu’une autre aux conditionnements familiaux, mais nous ne saurions rien dire de la nature et de la qualité de ces conditionnements. Une signature «Uranienne » sensibilisera davantage aux conditionnements sociaux et ceci peut expliquer que parmi ceux qui prennent le pouvoir dans une société en crise, il se trouve beaucoup d’Uraniens. (3) Figure1 La connaissance du contexte historique, une conscience ouverte aux problèmes de son époque sont indispensables aux praticiens de l’Astrologie Conditionnelle. Par le fait même de sa définition mettant en cause l’homme, le milieu, leurs rapports, l’Astrologie Conditionnelle s’ouvre à toutes les disciplines. Aux sciences humaines, à la biologie, pour tout ce qui est du sujet ; aux sciences physiques, pour tout ce qui est de l’objet ; et, pour reprendre un terme heureux proposé par M.Goldstein, aux sciences relationnelles pour ce qui est des interactions Sujet-Objet : écologie, économie, cybernétique. Les problèmes posés par l’Astrologie Conditionnelle débouchent sur la nécessité d’une doctrine commune et sur celle d’un travail d’équipe dont chaque membre accorde ses compétences sur celles de ses partenaires et agit en fonction du programme de tout le groupe. En Astrologie Conditionnelle, il n’y a pas d’homme-phare, de prophète Nostradamique, mais une culture scientifique et philosophique à reprendre et à repenser à plusieurs afin d’approcher une vision plus large et plus juste de l’Astrologie, afin de proposer de nouvelles réponses aux interrogations des hommes de tous temps. Revenant sur notre première définition de l’Astrologie Conditionnelle, nous l’affinerons en disant qu’elle se consacre non seulement à l’étude des réponses de l’homme à l’environnement cosmique, mais aussi à celles des interférences créées sur ses réponses par les conditionnements proprement terrestres.Jean-François Le Ny, dans son ouvrage sur Le conditionnement (Presses Universitaires de France, collection «Le psychologu »), signale que c’est la modification du milieu, quel que soit le sens de cette modification, qui agit sur l’organisme et appelle une réponse, dans la mesure où il est possible d’en donner une. La notion de milieu concerne aussi bien l’Objet que le Sujet. Nous disposons tous, à l’état de «sujet vivant» d’un milieu spécifique, de notre tempérament et dont les modifications internes provoquent différents comportements. Il n’est guère possible de dresser l’inventaire des modifications internes et externes agissant comme des stimuli. L’on peut cependant tenter une classification grossière et concevoir dans un premier groupe des changements relevant de l’énergie et de ses paramètres (intensité, force, puissance, travail). Dans un deuxième groupe des changements relevant du sens spatial (forme, position, direction, équilibre). Dans un troisième groupe des changements de la dimension temporelle (durée, rythme, évolution). Dans un dernier groupe les changements relevant de la dimension structurale (ordre, désordre, organisation d’ensemble, rapports entre les dimensions précédentes). Les modifications externes et internes auxquelles s’intéressent les astrologues et plus particulièrement ceux du C.E.F.A. relèvent de la dimension temps sous ses aspects d’instant, de simultanéité, de durée, d’évolution, de cycle. (4) Yves Lenoble vous a donné tout à l’heure une exposition claire et concrète de l’importance de cette dimension. Par la «Théorie des âges», nous voyons le milieu externe représenté par les horloges planétaires s’incarner dans un milieu vivant qui en reproduit les rythmes en les investissant de significations propres aux acquisitions de l’espèce au cours du temps. L’on ne saurait mieux démontrer que les «dieux sont en nous». Pour les retrouver, au lieu de compulser les fables d’antan et sans nier l’intérêt de cette compilation, il paraît plus simple, plus urgent, plus enrichissant, de s’intéresser à la façon dont l’homme grandit et accomplit les transformations de ses structures mentales conformément à un échéancier-modèle, inscrit dans son milieu naturel. Au C.E.F.A., nous pensons qu’il existe une relation entre la complexité de l’homme, son grand pouvoir d’adaptation, et sa sensibilité à un milieu cosmique dont les modifications sont, sur le plan des forces matérielles, apparemment peu perceptibles. L’homme semble avoir acquis une connaissance et une maîtrise plus avancées en matière de force, d’énergie et d’espace, qu’en conception du temps objectif. Sur ce point, les découvertes sont récentes et plutôt timides. Après Einstein, parmi les scientifiques qui ont contribué à modi­fier notre conception du temps Lecomte de Noüy, occupe une place privilégiée, au moins pour l’Astrologie et pour la Théorie des âges. De ses travaux sur la vitesse de cicatrisation (parallèlement sur l’indice de croissance des cultures de tissus), Lecomte de Noüy démontre qu’à des âges différents il faut des temps différents pour accomplir le même travail : la cicatrisation d’un centimètre carré d’une plaie. L’auteur de Le Temps et la Vie (chez Gallimard) voit dans ces différences la trace d’un vieillissement compris comme une intoxication ralentissant les processus réparateurs de l’organisme. En passant des mesures expérimentales à une échelle de grandeurs relatives, l’auteur donne une formule en rapport avec le sens de l’écoulement du temps selon l’âge. Je cite : « Nous avons dit que l’année d’un enfant de cinq ans lui semble longue parce qu’elle représente le 1/5 de son existence, soit 0,20. L’année d’un homme de vingt ans lui semblera plus courte (1/20 de son existence, soit 0,05) dans le rapport de un à quatre. Celle d’un homme de cinquante ans ne vaudra plus que 1/50, soit 0,02 ; le temps lui paraîtra s’écouler dix fois plus vite qu’à l’enfant de cinq ans. Nous obtenons ainsi la courbe en trait plein de la figure 30. C’est là une courbe très simple, une hyperbole équilatère, dont les branches sont asymptotiques aux axes de coordonnées et qui répond à l’équation élémentaire : xy = 1 ou y =1/x.» La figure 1 reproduit celle de l’ouvrage de Lecomte de Noüy. La courbe en trait plein concerne ce que l’on appelle une hyperbole équilatère. La courbe en trait pointillé concerne les résultats expérimentaux obtenus pour les âges entre 10 et 60 ans. La correspondance entre les deux courbes est satisfaisante pour l’arc de 50 ans (60 ans – 10 ans). Nous ne sommes pas autorisés à dire pour autant que le sens bio-psychologique de l’écoulement du temps doit s’exprimer de 0 à 100 ans par une hyperbole, mais nous pouvons partir de cette fonction comme base première de notre hypothèse de corréla­tion et rejeter sans aucune espèce de remord les essais astro-psychologiques, traditionnels ou modernes, qui ne tiendraient aucun compte de cet aspect phy­sio-psychologique du temps. C’est notamment et malheureusement le cas des correspondances traditionnelles entre les planètes et les âges de l’homme, où chaque astre gouverne des durées changeantes sans référence au milieu externe (cycles planétaires) ni au milieu interne (hyperbole de la vitesse de cicatrisation selon Lecomte de Noüy). Ces périodisations variables au gré des auteurs s’inspirent d’un sens poétique personnel qui chez certains conservateurs se change à l’occasion en caporalisme. Figure 1 : Comparaison entre la fonction xy =1 (hyperbole équilatère) et l’indice de vitesse relative de cicatrisation (échelle 0 à 160). En trait plein : hyperbole. En tirets: indice de vitesse relative de cicatrisation. Ce n’est pas parce que deux courbes sont en coïncidence qu’il faut nécessairement en déduire une identité absolue entre les phénomènes qu’elles représentent respectivement. La coïncidence suggère une recherche de corrélation que d’autres faits viendront ou non justifier. Dans le cas de la Théorie des âges, nous avons une corrélation frappante entre les cycles planétaires et les valeurs psychologiques, les schèmes de comportements abstraits ou concrets que l’on exprime du développement humain découpé selon les durées consécutives des cycles planétaires. En nous privant volontairement des apports de la psychanalyse et de la psychologie génétique pour nous en tenir au plan rigoureusement objectif de la physiologie, nous pouvons dire que la Théorie des âges se fonde sur la variation de l’indice de cicatrisation qui implique la modification du milieu interne et, par conséquent, de nouvelles conditions de réception des informations externes et internes : une autre peau, une autre façon de voir, de comprendre et de répondre au monde. En physique, la fréquence (F) et la période (T) sont liés par la formule 1/T = F. L’unité de temps étant conventionnelle, si nous prenons l’année pour simplifier les calculs, nous avons pour chaque planète un nombre «F» caractéristique de son cycle puisqu’il en est simplement l’inverse Partant de la Figure 1, si nous portons l’âge sur l’axe des x (abscisse), la valeur y donne en ordonnée la vitesse relative de cicatrisation, pour un âge compris entre 10 et 60 ans. Puisque nous avons adopté la même unité (l’année) que Lecomte de Noüy cette valeur y correspond également à une fréquence. Certaines fréquences données par les planètes valoriseraient donc certains moments de notre développement. Mais puisque la vitesse relative de cicatrisation correspond aussi à un processus de vieillissement et d’intoxication des tissus, nous pouvons supposer que ces fréquences électives définissent les divers tempéraments humains sous l’angle de la capacité de défense contre le vieillissement et, au niveau psychologique sous l’angle du comportement à l’égard du temps, soit celui des rythmes, des automatismes de répétition, de retentissement des impressions ou de leur assimila­tion. Pour les astrologues, l’intérêt formel d’une hypothèse posée en termes mathématiques est dans le fait de pouvoir passer des notions de cycles, de moments privilégiés ou significatifs dans le déroulement de la vie psychologique, aux notions d’aspects planétaires de naissance, et aux no­tions d’inter-cycles qui se rattachent à ces aspects dans l’instantané donné par l’horoscope de naissance. Avec les fréquences ci-dessus l’on peut, en effet, passer de la révolution sidérale à la révolution synodique (temps moyen qui s’écoule, en géocentrique, entre deux conjonctions consécutives du Soleil avec la même planète. S’il s’agit des planètes inférieures, Mercure et Vénus, l’on retiendra la période écoulée entre deux conjonctions du même type et, de préférence, les conjonctions durant lesquelles l’astre est en mouvement direct). En désignant par «F» la fréquence (ou inverse du cycle de révolution sidérale) de la planète, et par « F’» l’inverse du cycle moyen synodique, l’unité étant l’année, l’on pose : Exemples : Par le biais des fréquences nous pouvons également calculer les inter-cycles. Il suffit de procéder comme ci-dessus en remplaçant 1 (fréquence Terre) par la fréquence de la planète dont on cherche les inter-cycles. Exemples : L’on sait que les aspects équivalent en héliocentrique à des harmo­niques du cycle. En multipliant l’une des fréquences planétaires par un nom­bre entier, et en prenant son inverse, l’on obtient, en temps, l’équivalent d’un aspect. (5) Exemple : Les nombres 1, 2, 4, 8 relatifs aux aspects dits «dissonants» et les nombres 3, 6, 12 relatifs aux aspects dits «consonants», sont exprimables par les puissances de 2. Nous reviendrons ultérieurement sur cette suite qui donne les principaux aspects utilisés par les astrologues et trouve son répondant dans le système nerveux (chronaxie). Elle est indiquée ici pour rappeler que la Théorie des âges et la Théorie des aspects enseignée au CEFA sont étroitement liées. La caractéristique donnée par le cycle d’une planète et son inverse que nous appelons fréquence intervient aussi dans le mouvement diurne, ou plus exactement dans la variation de l’Ascension Droite. Si nous prenons, pour simplifier les choses, la culmination supérieure d’un astre comme moment d’un effet maxima, ce moment repéré par notre horloge sidérale va forcément changer d’une année à l’autre en fonction de l’avance angulaire de la planète, c’est-à-dire en fonction de son cycle. Exemple : Le 1er octobre 1974, Saturne à 18° du Cancer culmine (Ascension Droite) à 7 h 10 mn. Le 1er octobre 1975, Saturne à 1°11′ du Lion culmine (Ascension Droite) à 8 h 10 mn. Fort naturellement cette heure de culmination de «l’effet Saturnien» se déplace d’année en année, et même de jour en jour, en fonction du mouvement apparent de l’astre. Ce mouvement ne met que secondairement en jeu la position de l’observateur. Il dépend d’abord du déplacement angulaire de la Terre et de celui de l’astre. Que vous soyez sur un manège ou hors de ce manège, sa vitesse de giration ne changera pas avec votre position. Vous pouvez vous mettre la tête en bas ou porter des lunettes noires, votre manège tournera à la même vitesse sans se préoccuper de vos manigances. Si vous êtes sur le manège la fréquence de votre perception d’un objet fixe extérieur (un arbre par exemple) dépendra, en effet, uniquement de la vitesse de votre plate-forme tournante. Si vous êtes hors du manège, la fréquence de votre perception d’un objet fixe sur le manège (un cheval de bois) dépendra tout autant de la vitesse du manège. Seulement, vous n’aurez pas vu la même chose, et vous donnerez à cette fréquence une autre signification. (6) Ainsi, au niveau des cycles, l’Astrologie est héliocentrique, et la Lune momentanément mise à part, il est superflu de dresser des thèmes pour une position que nous n’occupons pas (thèmes héliocentriques). Au niveau de la signification de ces cycles et de leurs moments d’intensification, tant dans le mouvement diurne que dans le déroulement d’une vie, l’Astrologie est géocentrique. Plantes et animaux plus ou moins tributaires de l’activité du Soleil ne font pas autrement : ils s’adaptent au cycle (11,14 ans en moyenne) et lui donnent un sens conforme à leur nature et à leurs besoins. En réalité, les choses sont beaucoup plus complexes : nous sommes sur un manège qui tourne à la fois sur lui-même et autour de son centre d’attraction. Sa vitesse de translation et même sa vitesse de rotation connaissent d’infimes mais réelles variations. Les objets célestes que sont les planètes sont eux-mêmes animés de mouvements non uniformes. Cependant, le principe demeure : les cycles donnés par le système solaire marquent des échéances, des rythmes, dont les significations se décèlent dans la perspective biophysiologique et physio psychologique du développement de l’homme et de sa capacité d’adaptation à ces normes temporelles. La caractéristique «F» ou inverse du cycle sidéral représente en somme la constante par laquelle chaque planète intervient ou se manifeste dans notre référentiel «temps», à l’échelle d’un jour, d’un an ou d’une vie. Lorsqu’une planète est valorisée à la naissance – valorisation qui se détecte selon des critères précis mais que nous devons sans cesse améliorer – sa caractéristique opère dans nos différentes perceptions et utilisations du temps, à savoir : dans l’instant, dans la durée, dans le rythme, dans l’évolution, dans la simultanéité. (7) Ainsi, la dominance natale d’une planète ne veut pas dire que celle-ci attendra pour agir le temps où son cycle, selon la Théorie des âges, l’emporte sur les autres parce qu’elle va vers la répétition de l’aspect le plus fort (première répétition de la position natale) ou, peut-être – et plus généralement – parce que le temps écoulé depuis la naissance va éveiller les premières fréquences harmoniques de cette planète. Les valeurs qu’elle représente par sa fréquence se manifesteront avant l’âge type de leur prédominance. Elles s’exprimeront d’une manière moins nette, précisément tributaire de l’âge – ceci, entre parenthèses, ouvre de nouvelles perspectives quant à l’interprétation des aspects puisqu’ils mettent en résonance des planètes gouvernant des âges différents. Les comportements abstraits et concrets de l’adolescence que nous attribuons à Saturne se signaleront préférentiellement à cet âge. Antérieurement, nous aurons des ébauches, des substrats, des préfigurations, et postérieurement des résidus, des fixations. C’est dire, aussi, que dans l’enfance le Saturnien-type se montrera précocement enclin à vivre ces traits que les psychologues accordent à l’adolescence : apprentissage de l’inhibition et de la secondarité, naissance de la pensée logico-mathématique, inquiétude métaphysique, avidité, distorsions entre les besoins spirituels et les besoins affectifs, etc. Mais l’on conçoit que les besoins spirituels seront, dans l’enfance, plutôt minces, tandis que le besoin sentimental «d’apartés» ou celui de différenciation du groupe, prendra un relief perturbateur. De même, une signature Uranienne inclinera à vivre prématurément les valeurs qui se révèlent dominantes à l’âge adulte. L’Uranien-type n’attendra pas sa trentième, ni sa quarantième année d’âge pour jouer une carte personnelle et faire en sorte que sa notion de l’ordre en impose, notamment à ceux qui vivent sous des fréquences de dépendance et de moindre maturité. Le fait que Neptune et Pluton aient une durée «transhumaine» ne prouve nullement que leur fréquence ne joue aucun rôle dans les étapes de la maturation. D’une part, et bien que la Théorie des âges ne se fonde en première approximation que sur le premier retour héliocentrique (la Lune mise part) c’est la modification de tout le groupe, le changement de l’ensemble qui doit être considéré d’un point de vue plus analytique. D’autre part, les fréquences de ces planètes sont en relation avec des processus moins intégrables par la conscience immédiate, celle du « court terme ». On leur attribue d’ailleurs l’inconnu, le mystère, l’occulte, les comportements inachevés ou impénétrables, le collectif et tout ce que Jean Fourastié (Idées majeures, chez Gonthier) classe dans le « long terme » : les sciences, les religions, les systèmes concernant toute l’espèce. Précisons que pour J. Fourastié les instincts relèvent du «court terme» (planètes rapides dans le système astrologique) et que, selon lui, le mal subjectif ou mal moral est « la méconnaissance délibérée du long terme ». Ce mal, trop d’astrologues l’ont projeté en Neptune et Pluton, en faisant de ces astres les porteurs de maléfices. Nos conceptions sur Neptune et Pluton évolueront certainement avec la conquête des hommes sur le temps, sur les processus de vieillissement et d’intoxication, sur la mort. (8) Prendre conscience de Pluton – une conscience relative – ce n’est pas se résigner à mourir en jouant Hamlet devant son miroir. C’est ébaucher une conscience supérieure de l’Homme et de ses rapports avec le monde, son partenaire. C’est ébaucher des comportements au-dessus des instincts primai­res. Peut-être mourons-nous avant le temps de Pluton parce que nous ne savons pas vivre au nom de l’espèce ?… un peu comme Saturne apparaît régressif et sénile aux passéistes de l’Astrologie qui tiennent surtout à l’âge d’or de leur enfance… Nous avons mis en corrélation la caractéristique « F » (inverse de la période) et la vitesse de cicatrisation, en supposant un rapport de proportionnalité non encore démontrable expérimentalement. Au niveau d’une identité de structure cette corrélation souligne le temps subjectif, celui du milieu interne. Elle ne prouve pas que le temps objectif mesurable par les horloges naturelles que sont les cycles planétaires relève de la même fonction hyperbolique. À cet égard, Lecomte de Noüy avait quelque raison d’opposer le temps physiologique qu’il avait découvert à un temps conceptif purement linéaire. Nous pourrions rassurer Lecomte de Noüy s’il était encore de ce monde. Le temps objectif, dans la mesure où nous prenons ses repères dans les cycles planétaires, s’inscrit dans nos coordonnées par une courbe hyperbolique. (9) En revenant aux fréquences du tableau I nous constatons que le produit de la fréquence de Vénus par celle de Pluton, et, en suivant, celle de la Terre par celle de Neptune, de Mars par Uranus, de Cérès (représentant la moyenne des Astéroïdes) par Saturne, donne sensiblement la fréquence de Jupiter élevée au carré. Tableau 2 Les racines de ces produits donnent consécutivement : Soit une valeur proche de la fréquence « F » de Jupiter. Il est facile d’établir une moyenne arithmétique. Elle est égale à 0,081 534 et son inverse à 12,265 ans, sensiblement la durée du cycle de Jupiter. (10) Si nous adoptons cette moyenne pour unité, soit 1 = 0,081 534 , nous obtiendrons une hyperbole comparable à celle de la vitesse relative de cicatrisation. Les valeurs x seront données par les planètes Pluton (0,0491), Neptune (0,073 6), Uranus (0,146), Saturne (0,416), Jupiter (1,033 4), Les valeurs y, données par Vénus (19,943), Terre (12,265), Mars (6,513), Cérès (2,661), seront sensiblement les inverses de Pluton, Neptune, Uranus, Saturne. Notre nouveau segment d’hyperbole n’étant ainsi représenté que par une branche, l’on peut prendre la réciproque avec Vénus, Terre, Mars, Cérès en x et Pluton, Neptune, Uranus, Saturne en y, pour avoir l’autre branche. Cette relation entre cycles (ou fréquences) signale une organisation d’ensemble complexe et homogène dans le système planétaire. Par ailleurs, puisque les relations couplent les fréquences de ce système, pour rester fidèle à notre hypothèse de corrélation entre l’évolution de l’homme et les temps planétaires, il faut pour chaque âge de sensibilisation à un cycle ou à ses harmoniques, coupler les contenus de ce cycle à ceux du cycle inverse. (11) L’on serait donc fondé de supposer que durant nos douze premières années, les étapes de Vénus à Jupiter impliquent l’action de fréquences inverses qui ne révèleront leurs contenus que dans le futur, en temps réellement vécu ou en ébauches de ce temps (Pluton et Neptune concernant le futur impossible à l’homme actuel). Réciproquement, les étapes de Jupiter jusqu’à notre dernier souffle impliquent l’action des fréquences relatives au passé, antérieures à 12 ans. Il est assez banal de dire sous une autre forme que l’adulte dépend de son enfance et que jusqu’à un certain âge l’enfant prépare l’adulte. L’aspect hyperbolique du « temps objectif » donné par les cycles planétaires incline à des assertions plus audacieuses. Nous les assumerons au titre d’as­trologue et non de scientifique. En fait, au niveau pratique et concret ces couplages entre court terme et long terme sont ceux de l’enfant avec ses éducateurs adultes. Jusqu’à 12 ans, l’enfant oppose les valeurs du court terme (instincts et besoins) aux valeurs du long terme des adultes (principes normatifs, moraux, religieux, culturels). À partir de la puberté, à cause de la puberté, le couplage court terme / long terme subsiste mais les rôles commencent à s’inverser. Vous comprendrez pourquoi nous avons reconnu en Saturne une planète «charnière» et comment nous avons pu prévoir l’importance que prendrait la jeunesse dans les transformations de notre société. Nous sommes habitués à parler du temps en termes de passé, présent, avenir. En réalité, du passé, nous n’avons que des traces, des souvenirs, des états acquis. Notre passé c’est notre âge, et notre âge c’est notre présent. Quant à l’avenir, il n’existe pas autrement que par les signes et forces virtuelles du présent. Dans notre plan de recherche sur le temps et ses structures nous gagnerons à poser le couple chronologie et simultanéité, plutôt que le trio passé, présent, avenir. S’il existe, comme nous l’imaginons grâce à l’ordonnancement des cycles planétaires, des rapports entre chronologie et simultanéité, la suite d’un événement peut être liée à des événements concomitants sans relation apparente de causalité. Autrement dit, pour qu’un événement C succède aux événements A et B précédents, il faut peut-être que d’autres événements d’une chronologie différente, apparaissent simultanément. Cette idée paraît digne d’un auteur de science-fiction. Nous ne faisons pourtant qu’exprimer dans le plan du temps l’idée d’un équilibre d’ensemble analogue à celui que forment les horloges du système planétaire. Cette idée pourra peut-être servir de base un jour à une explicative des phénomènes dits paranormaux. La planète Mercure semble dans ces couplages mise hors jeu ou appeler une trans-plutonienne. Dans la deuxième partie de notre exposé, nous verrons qu’il n’en est rien. Une étude analytique des dimensions du système solaire (demi-grands axes des orbites planétaires) révèle l’existence d’une structure cohérente, expressive de l’unité organique du système solaire. Le groupe des planètes connues de Mercure à Pluton forme un ensemble homogène. L’existence éventuelle – mais très problématique – d’autres planètes ne saurait remettre en question l’homogénéité du groupe connu, et c’est pourquoi il nous paraît inutile d’attendre la découverte d’une trans-plutonienne pour étayer, à partir des éléments connus, une explicative générale des significations planétaires. Nous verrons que des fonctions harmonique et hyperbolique entrent en jeu dans la distribution des demi-grands axes planétaires. En attendant d’élaborer – s’il est possible de le faire – une cosmologie nouvelle, nous pouvons étudier l’hyperbole comme une représentation formelle du temps ob­jectif et subjectif, comme l’image de la coïncidence de l’homme et du monde, de l’interne et de l’externe. Lecomte de Noüy nous a mis sur la voie de l’interprétation astrologique de cette coïncidence. Je cite : « Entre la vitesse infinie et la lenteur infinie, exactement à mi-chemin, à cheval sur l’axe de l’hyperbole – qui coupe la courbe au point correspondant à trente et un ans et demi – se trouve la zone de courbure maxima, celle de notre existence matérielle et consciente. » (Le Temps et la Vie, p. 252-253) Cette zone de courbure maxima, dans l’hyperbole concernant les demi-grands axes (voir Nombres et Formes du Cosmos, page 65) contient Mars, Cérès, Jupiter, Saturne. Intuitivement nous lui avons attribué plan des faits, des actes, des réponses concrètes, des situations vécues, toutes choses au niveau de l’Existence. La branche qui porte Pluton, Neptune, Uranus, nous a paru pouvoir représenter valablement le niveau de la Transcendance, soit le plan hors quotidien, celui de l’au-delà des faits avec ses inconnus, ses lois secrètes, ses impondérables La branche symétrique qui porte Terre (avec son satellite), Vénus, Mercure, Soleil, se devait, pour rester dans notre démarche, à un niveau d’anti-transcendance. Nous le désignons par «Représentation». Il est le plan des mots, des images, de l’unicité de la pensée. Ces trois termes étant posés – R.E.T. –, restait à voir s’ils pouvaient suffire par des combinaisons deux à deux, à réduire en une seule formule les significations planétaires connues, traditionnelles et psychologiques. En un premier temps, nous avons uniquement suivi le savoir astrologique pour la distribution du deuxième terme en conservant le même code. Ceci nous a donné : La Lune, dans cette systématique, occupe une place à part : elle forme, à elle seule et au titre de satellite unique de la Terre, un R.E.T. complet. (12) Toutes ces formules, apparemment barbares, seront explicitées. En réduisant à une sur-abstraction toutes les significations planétaires, elles nous ont permis de découvrir que celles-ci avaient une logique interne, un ordre frappant. Ainsi, dans un second temps, nous nous sommes rendu compte que le R.E.T. pouvait se généraliser en « matrice de base » applicable à divers systèmes. En revenant à nos plans principaux, à l’objectif, au subjectif et à leurs relations, cette matrice dans le plan subjectif peut définir trois niveaux d’excitabilité en termes relatifs, avec leurs échanges, leurs variations possibles. Dans le plan objectif, elle peut définir, toujours en termes relatifs, trois types d’informations ou de signaux : l’information univoque (Soleil), l’information bivoque (Mars), l’information multivoque (Pluton). Ou encore : l’unicité, la dualité, la multiplicité. Les termes de Représentation, d’Existence, de Transcendance, relèvent eux du plan relationnel. L’on voit que le R.E.T. par sa structure d’équilibre peut s’ouvrir à tous les langages sans être perturbé. Il contient plusieurs typologies, plusieurs symboles qui demandent un travail d’équipe pour être décodés. Pour ma part, au sein de cette équipe, je me suis consacré au plan objectif du R.E.T. : à ses fondements astronomiques. Ils reposent sur les gravités planétaires ainsi que sur les demi-grands axes. C’est-à-dire sur une interaction planètes – champs solaire. Jean-Pierre Nicola Président du Centre d’Etudes et de Formation Astrologiques (C.E.F.A.) Notes complémentaires (décembre 1986) (1) De conditionnelle, l’astrologie est devenue conditionaliste sur proposition et démonstration de notre ami Bernard Froussart au stage de fin août 1978, au CARPAS (Château de St Thurien, près Quillebeuf sur Seine). Conditionnelle qualifie l’astrologie, conditionaliste aussi, en y ajoutant le mouvement, le choix de ses astrologues. (2) Le SORI se cherche dans le RET. Faute de se percher sur les Maisons, comment le trouver ? Sans discussion, le «R» devait revenir au Sujet, à cause du Soleil. Mars m’embarrassait : par nature (et Théorie des âges), il devait être Objet… mais par situation, entre Soleil et Pluton, il mettait en relation un Sujet (solaire) et un objet absolu de connaissance… L’expérimentation martienne pouvait donc être médiatrice. Avant d’en venir au SORI, j’ai choisi l’ordre de complexification : la Relation étant plus complexe que l’Objet : Soleil est Sujet, Mars Objet, Pluton est Relation. Au concept d’Intégration qui n’était pas formulé, je substituais le «macro-RET», soit un RET englo­bant un RET-Sujet, RET-Objet, RET-Relation. Dans Pour une Astrologie Moderne (1977), c’est Mars et le niveau « E » qui reçoit la Relation… à condition d’appeler « Objet » le Réel au-delà des apparences. D’où venait le problème ? De la non-différenciation entre RET et SORI. Indifférenciation créée par les affinités entre planètes et référentiels. Pour avoir transpiré et ramé quelques années sur cette question, je crois savoir parler, maintenant, des « maîtrises » (affinités) et de la grave erreur que l’on commet en accordant autant de poids, la même fonction, à une planète et à sa maîtrise. Autant confondre SORI et RET. À l’époque, nos adversaires disaient : vous avez les Signes, les planètes, à la rigueur les aspects… mais les Maisons ?! Vous voyez bien que l’analogisme est plus fort que tout ! En guise de réponse, Max Lejbowicz proposait, dans son Introduction à l’astrologie conditionnelle (éditions du CEFA, 1975), une rationalisation de la symbolique de l’espace justifiant d’abord les quatre angles (Je pour AS, Tu pour Descendant, Ils pour Milieu du Ciel, Nous pour Fond du Ciel) et les Maisons intermédiaires par des combinaisons entre les termes de base. C’était une amélioration de l’héritage d’Armand Barbault (Cours d’Astrologie par fascicules). Il ne m’a pas entièrement convaincu. Quoique partiel, un progrès, un nouveau pas était fait. Le SORI apparaît dans les publications des Jarres d’Or au hors-série n°1 de la revue Astrologique (« Ésotérisme et Astrologie ») en fin 1977. En revenant aux Maisons (en prévision d’un article), le côté simple, majeur des Maisons angulaires imposait le « R ». En suivant l’ordre AS-Sujet, MC-Objet, DS-Relation, le FC livrait le mot Intégration qui manquait pour ne plus chercher le SORI dans le RET. Cet ordre suit le mouvement diurne. D’où l’essai discuté et discutable d’une explicative des Maisons par le mouvement diurne. Le piège étant que l’ordre des Maisons dans le sens des Signes est aussi celui du SORI, puisque : AS-Sujet, Maison II (Objet), Maison III (Relation), Maison IV (Intégration). En attendant de reprendre un jour entièrement le problème, j’estime : – Qu’un détective capable, par ses déductions, de reconstituer les mobiles et l’auteur d’un crime, ne fournit pas ainsi la preuve qu’il en est le complice, le témoin ou le laudateur. Il est abusif de me faire dire que j’adhère à un système sous prétexte que j’en démonte quelques rouages. – Le SORI tout en s’exprimant formellement et partiellement dans les significations des Maisons est, plus que le RET, un modèle idéal pour sortir de l’astrologie, entrer dans une méta-astrologie : riche devenir du conditionalisme. – Il y a peu de chance (à mon avis aucune) pour que le « champ d’influence » du mouvement diurne soit une fonction décroissante linéaire continue… comme le prouvent (pour ceux qui y croient) les statistiques Gauquelin et Lasson (on ne va pas d’un Lever au Lever suivant par une droite ou courbe décroissante mais par une succession de creux et de pics, soit par des fonctions périodiques). – Il est aventureux de se fier uniquement aux décalages (expérimentaux) des maxima vers les pointes de XII et IX dans les thèmes de naissance pour minimiser ou ignorer le rôle des angles dans une explicative physique de l’astrologie. Ce décalage est moins apparent ou devait apparaître tout aussi évident dans les transits, les thèmes horaires et autres tests que ceux du thème natal. – En pratique, les passages des planètes – les lentes, en priorité – paraissent traduire les significations des Maisons mieux que les positions radicales. C’est, en tout cas, une voir romaine pour tester leurs significations… avec une méthode accessible et compréhensible à d’autres expérimentateurs. – L’étude d’un arc diurne ne suffit pas à la compréhension d’un astre dans le ciel apparent. C’est la région où se produisent les variations de tous les arcs qu’il faut étudier, et cette région n’est pas le cercle dénommé écliptique – une pure conception géométrique fort commode pour justifier toutes les fictions – mais une zone active et activée par les mouvements planétaires. Ce peut être le bon moyen de concilier l’énergie (champ de forces planétaires), l’espace (une région), le temps (variation d’un ensemble), la structure (organisation des aspects) dans le problème des Maisons. L’article « Découvrez votre ellipse zodiacale » du Cahiers Conditionalistes n° 11 (juillet-août 1986) va dans cette voie de recherche. (3) Dans nos campagnes de vulgarisation conditionaliste, on oublie de préciser la spécification de la condition céleste. Le ciel n’est pas un conditionnement parmi d’autres (chaque conditionnement a d’ailleurs une spécificité qui agit sur les autres). Il organise les valises du bagage terrestre. Si bien que le thème peut être interprété sous l’angle des sensibilisations dramatiques (dissonances) ou complices (aspects harmoniques) que montrent les hiérarchies et les aspects. Lorsque le thème se prête mal à une interprétation par les familles du RET, il est bon et judicieux de se rabattre sur les sensibilisa­tions de chaque âge et les conflits ou facilités que suggèrent les aspects. Sous l’angle des conditionnements et déconditionnements propres à chaque âge, la ou les planètes aveugles ne sont pas plus simples à interpréter mais il doit y avoir une notable différence entre être aveugle à un âge devant soi (Neptune et Pluton le sont toujours) et un âge en arrière… Autre façon, par conséquent, d’interpréter les hiérarchies d’un thème en fonction de l’âge. (4) Il fallait attendre «Les Signes du Destin» (fin 1980) et surtout les commentaires des rubriques quotidiennes sur RMC pour penser à soumet­tre l’Énergie, Espace, Temps, Structure (référentiels des signaux) aux trois phases des Signes… mais la reformulation des phases en termes de problématique de choix-décision (équinoxiaux) ; dose-proportion (médians), généralisation-synthèse (solsticiaux) remonte au cours d’Astro­logique (automne 78). Dès le début de l’enseignement conditionaliste au CEFA, Denise Perret-Lagrange m’avait fait remarquer que le « sens de synthèse » s’ajustait mal aux Signes concernés. À l’occasion de L’Astrologie Universelle, nous avons retenu « sens des ensembles ». Le « sens de synthèse » relèverait davantage de la valorisation des trois phases par les saisons, Signes, aspects… ou la valorisation d’une phase exclusive par les quatre saisons ? Différentes synthèses… à voir et préciser. (5) Pour ne pas effrayer le grand public (?) par des vocables savants j’ai laissé de côté les fréquences et je le regrette. C’est le meilleur moyen (mieux que cycles, périodes, rythmes) d’exprimer les aspects, de parler des Signes (les durées d’arcs sont transformables en fréquences), de lier planète et Signe, de passer de l’émetteur céleste au récepteur humain (du non-vivant au vivant)… en ne jouant que sur les nombres entiers. Une synthèse à faire. Un projet éclipsé par l’incompatibilité du langage pédagogique avec celui de la recherche pure. (6 ) Il s’agit, évidemment, des vitesses angulaires. Sur son cheval de bois, le petit Julien passe devant son père une fois toutes les 5 minutes (le manège est grand ou tourne lentement). Soit une fréquence de 12 par heure. Elle est aussi vraie (dans un référentiel non-Relativiste !) pour le fils sur le manège que pour le père Arthur hors du manège. Et si le père s’éloigne dans la même direction… théoriquement, il peut s’éloigner à l’infini (mais il rejoint alors un référentiel Relativiste) sans modifier la fréquence d’apparition de son fils sur la normale de son champ optique. Dans l’alignement Mars-Terre-Soleil (aspect d’opposition Mars-Soleil), la Terre est, en moyenne, à 0,52 UA de Mars. Dans l’alignement Mars-Soleil-Terre (aspect de conjonction Soleil-Mars pour l’observateur terrestre), la distance moyenne de la Terre à Mars passe à 2,52 UA : près de 5 fois plus. Y a-t-il jamais eu d’astrologue pour déceler dans ses thèmes comparés une telle différence entre l’opposition Soleil-Mars et la conjonction ? Tous les 780 jours (en moyenne et jours moyens) nous avons une conjonction Soleil-Mars (révolution synodique). En moyenne théorique, il faut donc 390 jours pour passer de la conjonction Soleil-Mars à l’opposition Soleil-Mars, et autant pour passer de l’opposition à la conjonction suivante. En réalité, du fait de l’excentricité de l’orbite de Mars, il y a une fluctuation de ou 45 jours au maximum. En ne considérant que l’aspect et non pas sa durée (la conjonction en orbe dure près de 3 mois contre 3 semaines pour l’opposition) la fréquence annuelle moyenne d’un alignement (quel que soit l’astre au centre) passe de 0,936 à 0,840 (365 j / 435 j) ou 1,06 (365 j / 345 j). Une fluctuation dans nos orbes… sans rapport avec le 5 fois plus de la variation des distances. Une horloge interne harmonique à cette fréquence pourrait se mettre à l’heure de l’horloge externe incitatrice. En revanche, j’imagine mal comment nos horloges biologiques s’adaptent aux variations de distance. (7) Dans un cours au CEFA, j’ai démontré que lorsqu’on connaît la durée d’un état, on détermine forcément les échéances (instants) des changements (début et fin). N’était-il pas tentant de penser qu’un ensemble d’états différents (simultanéité) pouvait déterminer ses échéances communes et sa chronologie (évolution des échéances respectives) ? Mes essais sur le temps remontent à l’adolescence où dans une dissertation j’assurais que Présent n’étant propre qu’à l’état vivant, il séparait passé et avenir, l’instant de la mort réunissant Passé-Présent-Avenir. Quant à la psycha­nalyse de cette monomanie Saturnienne : lorsque j’étais à l’école maternelle (5-6 ans), une mienne cousine ayant oublié de venir me chercher, seul, dans une salle immense, pendant deux heures j’ai pu méditer sur l’attente, le temps, et la relativité des chères cousines. (8) Jean Carteret disait : L’astrologie concerne les contenants et non les contenus. Ses amis d’hier et d’aujourd’hui qui nous opposent à lui n’ont pas dû comprendre. Les cycles sont des contenants… ce que nous y mettons varie avec les civilisations, ethnies et sociétés… tous nos bagages terrestres. (9) Il faut lire dans La Recherche de janvier 1987 (n° 184) l’étonnant article de Pierre Thuillier : « Les mathématiques mènent-elles à Dieu ? » Lorsque je pose la question : « Dieu est-il hyperbolique ? », à lire Thuillier je procède comme les Pères de l’Église (conditionaliste) d’autrefois sensibles à la géométrie. Comment peut-on m’accuser de matérialisme pavlovien sinon que par horreur des nombres et formes du Cosmos ?! Mais, rassurez-vous, je n’en suis pas encore à prendre le mot pour la chose, le modèle « R » de l’hyperbole pour le « T » de l’immanence. L’hyperbole est un bon modèle pour les mystères du temps objectif et subjectif réunis. (10) On pourrait en déduire que Jupiter est le maître régisseur du groupe de nos planètes. Aux derniers calculs en date (octobre 1986), il peut être seulement la planète la plus proche d’un centre déterminé par les masses et distances du groupe des planètes, à l’exclusion du Soleil. Dans le système des distances déduites du rapport L/g de chaque astre (L = demi-grand axe, g = gravité de l’astre à la surface et au pôle), c’est Mars qui occupe le centre des masses. Ces distances supposées originelles permettent également de résoudre un important problème de cosmologie : la conservation du moment de rotation du système solaire. Je ne fais plus de pédagogie (il y a des dictionnaires et des encyclopédies) mais vous aurez droit quand même à un article aussi enthousiasmant que l’Harmonie des pesanteurs (Cahiers Conditionalistes n° 5) à moins que le prochain Livre des Planètes (Uranus) ne fasse en quelques pages bien senties, les frais de l’exposé. Pourquoi tous ces calculs dont «on se soucie comme d’une guigne» selon l’image de notre ami Richard Pellard ? Tous ces détours, ces peut-être, ces fluctuations des années écoulées ont été tranchés par des nombres et des calculs sur les données du système solaire. Sinon, il n’y a pas d’autre choix que l’astrologie littéraire des symbolo-magistes qui ont éliminé le cerveau gauche du ciel et de l’homme. Je n’ai jamais eu d’illuminations (à part une ou deux qui se sont révélées illusoires), seulement une longue patience. Je ne suis pas le paillasson de la Transcendance, mais son questionneur. (11) Autre aspect géométrique du Temps (quant au modèle). Il devrait déboucher sur un système de Directions, ni primaires, ni secondaires, ni symboliques… mais hyperboliques (l’hyperbole de la vitesse de cicatrisation est à la base des directions dites évolutives de Dom Néroman). (12) On ne travaillait que sur les 3 niveaux du RET avec les départs et arrivées. Les concepts « d’extensif et intensif » sont probablement apparu un peu avant ou avec les émissions sur RMC « Les Signes du Destin ». Il fallait expliquer, trouver des mots. Autant par raisonnement que par calculs, c’est en rédigeant le Livre de Pluton (1984) que les familles R, E, T, r, e, t, ont pris plus d’importance que les planètes, celles-ci, définies par des résultantes, en restituent telle ou telle composante selon le contexte, leur rang hiérarchique, et la hiérarchie elle-même. J’avoue que la méthode typologique du tandem Gauquelin-Barbault est plus facile… Il est plus facile, aussi, d’énoncer une suite de rimes que d’en faire un poème. Avec les 6 familles (6 ou 8, c’est encore à voir) nous abordons – enfin – le problème de la syntaxe (scénario) du thème ou du traitement intelligible de l’ensemble des éléments du ciel en raison de leurs fonctions et de leurs rapports (fonctions de fonctions). Après réflexion, en cette fin décembre 1986, je pense qu’il faut compléter l’intensif par l’intériorisation, l’extensif par l’extériorisation, sans les confondre aux attitudes figées des types introverti et extraverti. En appliquant ces compléments à l’unique, au duo-duel, au multiple, et leurs équivalences, on entre dans l’intimité des 6 familles et l’on obtient un joyeux Noël. Noël 86 des familles conditionalistes : – Le grand « R » ; Extensif, extériorise l’Unique, le Paraître, l’unique du Paraître ou du Paraître Unique. – Le petit « r » : Intensif, intériorise l’Unique (Moi-Je), le Paraître, l’unique du Paraître ou du Paraître Unique. – Le grand « E » : Extensif, extériorise l’Existence, le duo-duel de l’Existence, ou l’existence des duo-duels. – Le petit « e » : Intensif, intériorise l’Existence, le duo-duel de l’Existence, l’existence des duo-duels. – Le grand « T » : Extensif, extériorise le Multiple, l’Etre, le Multiple de l’Etre, ou l’Etre du Multiple. – Le petit « t » : Intensif, intériorise le Multiple, l’Etre, le Multiple de l’Etre, ou l’Etre du Multiple. Les formulations des « T » et « t » sont plus intelligibles si (comme pour toutes les formulations de la transcendance) on rappelle l’antagonisme aux « R » et « r » : anti-unique ou anti-paraître. Ce n’est qu’une bûche d’essai… qui laisse désormais envisager les interférences avec les dominantes F , F , f , f , indiquées par les Signes. Votre Intériorisé du Multiple Jean-Pierre Nicola Lecteur vidéo 00:00 07:50 EXTRAS OU EXTRAITS DE … ARCHIVES ¬ Histoire au point n°1 ¬ Histoire au point n°2 Les Transits PUBLICATIONS ¬ Publications COMAC ¬ Prologue à un opéra polémiste ¬ Le ballet des coïncidences ENTRETIEN avec Patrick Le Guen QUESTIONS-REPONSES Etude comparative des hiérarchisations

jacques halbronn le fins de phase en astrologie EXOLS

Jacques halbronn Les fins de phase en astrologie EXOLS Nous sommes actuellement, tous autant que nous sommes, en fin de phase, ayant passé le cap du milieu de phase solsticiale et nous rapprochons de l’entrée de Saturne en poissons, au début de l’année prochaine, où l’on en entamera le dernier tiers. Or, il semble assez logique que la fin d’une phase prépare la phase suivante du fait d’un certain processus de décomposition du consensus en vigueur. C’est cette décomposition progressive qui donnera du sens au passage à la phase suivante, laquelle sera nécessairement équinoxiale. Selon la terminologie astrologique, une saison se divise en signe cardinal, signe fixe et signe mutable et le signe des poissons fait partie du troisiéme groupe,comme les gémeaux, la vierge et le sagittaire. On doit donc s’attendre à un certain fléchissement des valeurs propres à la phase qui se termine. En phase solsticiale, cela signifie que l’idéal national, comme le présentait Eric Zemmour, aura du plomb dans l’aile et l’on assistera à un retour du refoulé, à la fin de certains dénis complaisants et des oeillères. De plus en plus, des fissures devraient apparaitre dans le ciment national, dans chaque pays, ce qui signifie que le nationalisme à tout crin risque de passer de mode, ce qui devrait affaiblir selon nous, la cause ukrainienne et sa capacité de résistance au panrussisme poutinien. En France, le creusement du fossé racial est à prévoir, notamment entre la métropole et l’Outre Mer (du Maghreb aux Antilles, au sein même de la francophonie. Les masques tombent et les différences (raciales, religieuses, culturelles, géographiques, sexuelles etc ) sauteront de plus en plus aux yeux parmi ceux qui prétendent constituer un seul et même ensemble homogéne. Symétriquement, nous décrirons la fin d’une phase équinoxiale avec Saturne entrant en sagittaire ou en gémeaux avec un autre mode de décomposition: le fait d’appartenir à un même sexe, à une même race ne saurait faire oublier les différences sociologiques, de milieu, d’éducation. Ce sera donc la remise en cause d’un certain repli/isolement fondé sur des similitudes physiques, anatomiques, génétiques.

jacques Halbronn l'astrologie et son mode de sélection des éventualités, comparée au Taror

Jacques Halbronn L’astrologie et son mode de sélection des éventualités, comparée au Tarot La notion de « significateur » implique l’existence d’une série de possibles et le rôle du « prometteur » est de déterminer quel sera le possible pour une certaine période. On peut ainsi présenter le Tarot avec ses 22 arcanes majeurs comme une série de significateurs – les « signes » en astrologie »- et il conviendra de déterminer lequel de ces significateurs est approprié pour un temps donné, lequel va « sortir » (sort) du lot, d’où la fonction du tirage qu’il soit opéré par le praticien ou par son client. Mais toute la question sera de savoir si la liste de significateurs, qualitativement et quantitativement, ainsi présentée est ou non pertinente. C’est ainsi qu’en astrologie, la question se pose en amont: quel prometteur pour quels significateurs. On se demandera si la liste des 12 signes zodiacaux fait sens et si l’astre devant servir de prometteur est le bon. Il est clair que toute erreur quant au nombre de secteurs ou quant au choix d’un prometteur de préférence à un autre risque fort de compromettre toute l’opération de « tirage ». Pour l’astrologie, il y a un surnombre de prometteurs comme de significateurs. C’est pourquoi nous avons proposé de nous limiter à 4 significateurs- les « quartes » saisonnières (voire à 2 Equinoxes/Solstices) et à un seul prometteur, le soleil et la Lune ayant des cycles trop courts su on les divise par 4 à savoir 3 mois pour l’un et une semaine pour l’autre. Dans le cas du Tarot (cf notre étude dans la revue L’Autre Monde « le tarot séphirotique »), nous avions proposé de nous limiter à dix lames sur les 22 arcanes supérieurs (cf nos Mathématiques Divinatoires, Paris, Trédaniel, 1983) Mais il est clair que le choix du prometteur dans le cas du Tarot ne saurait nous convenir puisque cela passe par un tirage manuel totalement aléatoire et se produisant généralement, au cours d’une consultation. En tout état de cause, pour nous, les significateurs correspondent aux 4 saisons qui découpent des périodes de 7 ans, chacune, et le prometteur est Saturne qui fixe astronomiquement le début de chaque période de 7 ans et ce sans faire appel à quelque « main innocente » comme à la loterie. JHB 31. 08 22

gilles fonfrede à irazein (09) avec Jacques Halbronn, dans les bois

Jacques Halbronn Modalités de la validation de l'astrologie. A propos d'une édition d'un texte de Michel Servet

Jacques Halbronn Modalités de la validation de l’astrologie. A propos d’une édition d’un texte de Michel Servet En 2004, Jean Dupébe a publié chez Droz la traduction d’un texte latin l’ »Apologetica Disceptatio » de Michel Servet sous le titre « Discussion apologétique pour l’astrologie contre un certain médecin » Partons de ce passage (p. 45) » Mais diras-tu un très grand nombre de prédictions ne se réalise pas. A cette objection, Aristote (.) répond en ces termes « Il n’est pas en vérité génant qu’un très grand nombre de prédictions ne se réalise pas (…)Car dit-il ni les signes qu’on voir sur le corps ni ceux qu’on voit dans le ciel comme ceux qui annoncent des pluies et des vents ne se réalisent toujours. S’il survient en effet un autre mouvement plus fort que ne le serait celui par lequel ces événements se produiraient alors qu’ en général, le signe n’est suivi d’aucun effet (…) Il ne sera pas génant qu’une erreur survienne comme dans la médecine étant donné que tous ces arts sont en grande partie conjecturaux, comme Galien le reconnait dans plusieurs passages, au sujet de la médecine (…) Il faut maintenant se hâter d’en venir à Hippocrate (…) Il conseille d’éviter des périodes déterminées qiaund il s’agit de prendre des médicaments comme le solstice d’été et l’équinoxe d’automne » Pour Galien « le médecin qui est ignorant de l’astronomie, je voudrais qu’il sache qu’il n’obéi nullement à Hippocrate qui exhorte à l’astronomie à cause de l’utilité des prédictions » On note l’accent mis sur les 4 signes cardinaux lesquels coincident avec les équinoxes et les solstices (p. 53) ? Ces signes sont énumérés à plusieurs reprises: « bélier, cancer, balance, capricorne. Servet résume in fine ainsi les positions de son adversaire (p 57) Le probléme de ce texte tient à ce qu’il soit axé sur une astrologie qui semble exiger une grande précision dans ses calculs. C’est bien là le talon d’Achille de cette astrologie individuelle Par ailleurs, il est demandé à l’astrologue de prendre en compte toute la spécificité du cas étudié. A aucun moment, Servet ne semble disposé à reconnaitre que la validation de l’astrologie ne saurait passer par des cas particuliers et dépendre de moments particuliers. Ce mariage entre astrologie et médecine est, en tout état de cause, toxique car l’astrologue a d’autres voies à explorer que le médecin. En vérité, ce texte ne concerne qu’un certain pan de l’astrologie, celui de la pratique individuelle laquelle épistémologiquement ne peut qu’être une forme de dévoiement. Tant les liens entre astrologie et médecine qu’entre astrologie et astronomie conduisent à la dégradation de cette discipline. Il eut été heureux de rappeler qu’un Nicolas Machiavel avait proposé dans Le Prince, peu auparavant, une toute idée du bon usage de l’astrologie, au service de la Société et non de l’individu. (cf « Ptolémée et le chapitre 25 du Prince », Anthony Parel, Traduit de l’anglais par Gérald Sfez, Jean-Louis Morhange Dans L’enjeu Machiavel (2001), pages 15 à 39) JHB 31 08 22

mardi 30 août 2022

Jacques Halbronn Réponse à Andy Mac Door sur son « mensonge de l’astrologie tropicale ». Son réquisitoire : « De tous les mensonges (…) celui de l’Astrologie Tropicale me semble le plus dévastateur car il donne raison à l’erreur.(…), il discrédite notre relation fondamentale avec les astres. (…)Terribles sont ces conséquences sur le monde, car il réduit la vision du monde de l’homme à celui de la Terre. » En effet, l’astrologie se conçoit selon le premier verset de la Genése; « Dieu créa le Ciel ET la Terre » ce qui signifie un Ciel qui ne fait sens que par rapport à la Terre, ce qui n’a rien à voir avec une cosmologie à l’échelle de l’Univers tout entier. Il y a donc là de la part d’Andy Mac Door un contre-sens, un anachronisme que l’on retrouve dans les conceptions d’un Dieu universel, ce qui n’est pas le Dieu de la Bible, ni celui de l’Astrologie. La question des saisons est au coeur de cette Création au sens biblique du terme et le découpage en Quatre saisons est bel et bien la clé de l’astrologie et chaque fois qu’un astre « prometteur » passe sur de tels axes, une nouvelle période se présente et ainsi de suite et cela vaut notamment pour Saturne. Andy Mac Door met en avant la question de la précession des équinoxes qui est en fait un argument contre l’astrologie sidéraliste puisque en astrologie tropicaliste, l’on en tient compte forcément puisque tout s’organise selon le cycle réel des saisons et non selon les constellations zodiacales fixes. Bien plus, c’est l’astrologie tropicaliste qui aura mis historiquement en évidence la phénoméne de la précession des équinoxes en constatant que ce ne sont plus les mêmes étoiles qui correspondent aux axes saisonniers! Du point de vue des astronomes, tout cela n’a aucune importance et force est de constater que l’astrologie sidéraliste reléve de la pratique astronomique et non astrologique. Car les astronomes n’ont que faire du cycle terrestre des saisons! A un moment donné, leur métalangage aura emprunté à une iconographie des saisons (cf les Livres d’Heures) mais c’est leur probléme et pas celui des astrologues et l’astrologie n’a pas à être victime des emprunts plus ou moins avisés qu’on lui fait. Andy Mac Door persiste « Aussi incroyable que cela puisse être, l’astrologie tropicale, ne se base pas sur l’observation des constellations.L’astrologie tropicale se base sur les saisons. Autrement dit elle se base uniquement sur les positions de la terre et du soleil qu’elle met en relation avec une carte figée des constellations, comme si le temps en dehors du système solaire s’était arrêté il y a 2000 ans. » Il note que Ptolémée, au IIe siècle de notre ère « rédige et pose les principes de ce qui deviendra notre astrologie moderne par la première synthèse de l’astrologie occidentale, le Tetrabiblos, basée sur la doctrine aristotélicienne causaliste en écartant volontairement tous les éléments qui ne vont pas dans son sens. Ptolémée remplace alors le zodiaque sidéral qui prenait pour point de repère une étoile fixe, par le zodiaque tropical, commençant au point Vernal. » Cela dit, rien n’empêche de désigner telle étoile fixe comme correspondant, pour un temps donné, au point vernal! En réalité, l’astrologie tropicaliste devrait oeuvrer sur une base 4 et non sur une base 12, ce qui éviterait tout malentendu. Andy Mac Door, comme la plupart des astrologues sidéralistes se focalise sur une division en 12 types mais c’est une affaire selon nous totalement dépassée et d’ailleurs il faudrait quand même se demander quels sont les fondements du symbolisme zodiacal -tropical ou sidéral- et l’on s’aperçoit que la matrice de ce symbolisme est bien le cycle des saisons si ce n’est que le dit symbolisme nous est parvenu corrompu et invendable et vouloir présenter l’astrologie sur la base d’un ensemble aussi hybride est suicidaire: JHB 30 08 22

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lundi 29 août 2022

Débat autour du texte ; "Le mensonge de l'astrologie tropicale" d'Andy Mc Door

Le mensonge de l'astrologie tropicale LE MENSONGE DE L’ASTROLOGIE TROPICALE LE FONCTIONNEMENT DE L’ASTROLOGIE TROPICALE LES ORIGINES DE L’ASTROLOGIE LE DECLIN DE L’ASTROLOGIE ANTIQUE LA NAISSANCE DE L’ASTROLOGIE SIDERALE LA MISE A MORT DE L’ASTROLOGIE PEUT ON ENCORE FAIRE CONFIANCE A L’ASTROLOGIE COMMENT CONNAITRE SON VRAI SIGNE ASTROLOGIQUE COMMENT OBSERVER LES DECANS ET LES DEGRES COMMENT CONNAITRE SON VERITABLE ASCENDANT LE MENSONGE DE L’ASTROLOGIE TROPICALE De tous les mensonges que nous cachons, celui de l’Astrologie Tropicale me semble le plus dévastateur car il donne raison à l’erreur. Par son murrissement, il discrédite notre relation fondamentale avec les astres. Nous ments sur qui nous sommes et par conséquent, nous induit en erreur lorsqu’on lui fait confiance. En sa finalité il nous empêche de nous connaître et d'ainsi pouvoir nous réaliser. Terribles sont ces conséquences sur le monde, car il réduit la vision du monde de l'homme à celui de la Terre. Vicieux sont les effets de ce mensonge, car il touche en priorité les personnes qui sont conscientes de leurs relations avec les astres et qui demandent à comprendre et se réaliser. En se glissant dans leurs intuitions, l’astrologie tropicale leur donne toutes les réponses d’un Soi qui n’est pas le leur et les amène à se déconnecter des astres et ainsi de se tromper sur leur propre identité et les choix de leur vie. Usurpant la Science, elle se propage tel un virus par le partage des connaissances, le contrôle et le soutien des pouvoirs occidentaux depuis ces deux derniers millénaires. LE FONCTIONNEMENT DE L’ASTROLOGIE TROPICALE Aussi incroyable que cela puisse être, l’astrologie tropicale, ne se base pas sur l'observation des constellations.L’astrologie tropicale se base sur les saisons. Autrement dit elle se base uniquement sur les positions de la terre et du soleil qu'elle met en relation avec une carte figée des constellations, comme si le temps en dehors du système solaire s'était arrêté il y a 2000 ans. Observation de l'astrologie tropicale C’est pourquoi sur les 88 constellations reconnues à ce jour, seulement 13 retiennent l’attention de l’astrologie occidentale antique, incorporant "Ophiuchus" dite la constellation du Serpentaire, et "Cetus" dit la constellation de la Baleine. De plus leur partage équitable de 30° dans le zodiaque ne correspond pas à l’observation réelle des astres car toutes les constellations sont de tailles et de positions différentes et par conséquent, plus ou moins en relation avec la Terre au fil du temps. Au fil du temps les astronomes observèrent un décalage des astres qu'ils nomèmrent "précession des équinoxes". Connaissaient-ils la raison de ce décalage ? L'histoire d'aujourdhui ne semble pas nous en donner la réponse, bien que depuis le XX siècle nous reconnaissons "l'expansion de l'univers et des astres" et par conséquant la cause majeure de ce décalage. decalage precession des equinoxe C'est pourquoi de par cette grossière erreur, tous les Thèmes astrologiques tropicaux et donc occidentaux sont erronés. Stop Tropical Astrology LES ORIGINES DE L’ASTROLOGIE Bien qu’il soit impossible de définir une date précise sur la découverte de l’Astrologie comme une science véritable, les premiers écrits reconnus (officiellement) concernant les astres remontent à 5 000 ans et seraient le travail de prêtres Mésopotamiens. En réalité cette science était maitrisée il y a 8 000 années de plus soit 12 000 ans voir le double ou le triple. Certains sites d’alignements de mégalithes pensées et placées selon les astres et les constellations, notamment l’incroyable site de Göbekli Tepe en Turquie datant d’au moins 12 000 ans, rendent ridicules, l’idée que les hommes de ces époques n’étaient point conscients des relations entre les êtres et les astres. Ici vous observez une photographie de l'incroyable zodiaque de Denderah mise en valeur par Alice-Astro. Retrouvé en Egypte, ce bas-relief daterait de plus de 2 000 ans. Cela dit ce bas relief serait sans doute bien plus vieux car la datation qu'on lui donne serait plutôt celle de sa restauration comme il était courant en cette période. Mais ce n'est pas tout, non seulement il étonne par sa représentation des consatellations, mais surtout parcequ'il nous révéle la carte du ciel d'il y a 30 000 ans !!! zodiaque de Denderah LE DECLIN DE L’ASTROLOGIE ANTIQUE A la lecture de l’histoire des civilisations, il semblerait qu’un changement de position phylosophique sur l’astrologie ait définitivement résolu nos bases actuelles de l’astrologie occidentale à partir du 5ème siècle av.J-C en Mésopotamie. Alors même que les temples Mésopotamiens étaient dédiés à des Dieux qui contrôlent les astres sous l’autorité du Dieu Enlil fils de An le roi et Dieu Suprême pour les Mésopotamiens. L’histoire du roi Nabonide, dernier roi de l’empire néo-babylonien, nous raconte que celui-ci après la mort du roi Labâshi-Marduk fils de Nériglissar tous adorateurs du Dieu Enlil, (le nom Marduk faisant directement référence au fils de Enlil nommé un temps Marduk ou Mardouk) aurait préféré un dieu nommé Sîn, Dieu de la Lune, considéré par les Mésopotamiens comme inférieur car subordonné d’Enlil. Nabonide face au Dieu Sin L’histoire nous raconte que le roi Nabonide aurait demandé de l’aide aux autres souverains adorateurs d’Enlil, à la reconstruction et l’édifice d’un nouveau temple de la Lune. Nabonide semblait plus interressé par la lune (un astre) que Enlil (un Dieu). Le Roi Cyrus II en plus d’avoir refusé, mit en garde le roi Nabonide et lui imposa de cesser son adoration au dieu mineur de la lune et de se vouer à l’adoration de Marduk (Fils du Dieu Enlil). Cyrus 2 roi de Perse Mais le roi Nabonibe fit comme si de rien n’était, ce qui inquiéta terriblement son peuple qui voyait bien Cyrus II lever des armées contre eux. A ce moment crucial Nabonibe ordonna le rassemblement de toutes les figures et représentations divines dans son nouveau temple de la Lune pour le “renforcer” et préparer la fête traditionnelle en l’honneur de Sîn Dieu de la Lune. Sans combat, le jour de la Fête, un 23 Octobre 539 av J-C, Cyrus II prend Babylone, se pose en libérateur et fait reconnaître son fils Cambyse II comme roi par la volonté de Enlil et non des Astres. Le moral du peuple fût au plus bas et la doctrine de Zarathoustra (premier prêtre Zoroastre, qui deviendra au fil du temps la source de la Kabbale) venant des frontières se répandit dans la tête des Babyloniens. Façonnant alors un fatalisme astral. LA NAISSANCE DE L’ASTROLOGIE SIDERALE Au cours des annèes, l’astrologie perd de sa structure et de sa dimension religieuse en se répandant en Grèce jusqu’à la Rome antique par les conquêtes d’Alexandre le Grand. En grèce, Hippocrate et Galien associent l’astrologie à la médecine et à la théorie des quatres éléments (Eau, Feu, Terre, Air), puis vint Platon qui reconnut en les astres des Etres vivants, divins, et éternels. Puis Hipparque, qui découvre la valeur de la précession des équinoxes en observant ce fameux décalage des constellations de 1° tous les 72ans (71,7). Il deviendra alors le Père de l’astrologie Sidérale. C’est en cette période que l’astrologie alors sidérale se répend en Egypte et en Inde, ce qui la sauvera de sa modélisation future. precession equinoxe LA MISE A MORT DE L’ASTROLOGIE En l’an 140, successeur d’Hipparque, Claudius Ptolémée rédige et pose les principes de ce qui deviendra notre astrologie moderne par la première synthèse de l’astrologie occidentale, le Tetrabiblos, basée sur la doctrine aristotélicienne causaliste en écartant volontairement tous les éléments qui ne vont pas dans son sens. Ptolémée remplace alors le zodiaque sidéral qui prenait pour point de repère une étoile fixe, par le zodiaque tropical, commençant au point Vernal. claude ptolémée Depuis cette date bien que validée par l’Eglise, l’astrologie perçue comme une menace est entièrement contrôlée par le pouvoir Ecclésiastique. Celui-ci tente alors de s’approprier le nom des astres, redessine le zodiaque en replaçant les figures animales des constellations par des personnages de la doctrine Chrétienne. cathedrale de chartre Les calomnies commencèrent et ne cessèrent envers les astrologues passant du statut de plus “haut-prêtre” à celui de charlatan. l'astrologue tombe dans le puis 2000 années de dicrédit ont finit par aboutir à l’abandon total du modèle de Ptolémée par l'Église sous le pape Benoît XIV en l’an 1750. On comprend alors mieux le travail de Lacaille qui fut le dernier à avoir pu faire reconnaître des constellations. En 1752 il divise la très grande constellation “Navire Argo” en 3 plus petites et fait reconnaitre 14 nouvelles constellations sous des noms plus qu’étonnants : Machine Pneumatique (Antlia, Ant) Burin (Caelum, Cae) Compas (Cicinus, Cir) Fourneau (Fornax, For) Horloge (Horologium, For) Table (Mensa, Men) Microscope (Microscopium, Mic) Règle (Norma, Nor) Octant (Actans, Oct) Peintre (Pictor, Pic) Boussole (Pyxis, Pyx) Réticule (Reticulum, Ret) Sculpteur (Sculptor, Scl) Télescope (Telescopium, Tel) En 1800 et 1801, Bode nous fait même le plaisir de proposer la “Machine électrique” et “l’imprimerie” comme constellation. Mais en vain. PEUT ON ENCORE FAIRE CONFIANCE A L’ASTROLOGIE Au fil des années, l’écart dû à la précession des équinoxes se faisant de plus en plus important dans l’astrologie tropicale, attribue des constellations aux individus qui auraient été les leurs il y a 2100 annèes envrion. En 2014 l’écart étant devenu si grand qu’une personne se croyant de soleil en Capricorne à 90% de chance d’être en réalité un Sagittaire. Discréditant alors l’astrologie dans son ensemble. C’est d’ailleurs le quasi unique argument solide des antis-astrologie. La première chose pour faire confiance à l’astrologie, est donc de ne pas porter attention aux calculs astraux de l’astrologie tropicale, mais plutôt à ceux de l’astrologie sidérale c‘es-à-dire Indienne et Egyptienne. Les plus prècis à ce jour sont les astrologues Indiens qui chaque année organisent des réunions pour s’entendre sur leurs résultas de calculs astraux appelés calculs Vedics, Notamment l’observation et l’entente sur ce fameux décalage, qu’ils mesurent et nomment Ayanamsa. Mais dans ce cas il est alors plus simple et beaucoup plus détaillé de se référer entièrement à l’astrologie hindoue en occultant totalement le reste. Mais heureusement, depuis les babyloniens les outils ont évolué dans un sens qui nous permet de disposer de logiciels informatiques d’astronomie ultra prècis. Et ce depuis que l’expansion de l’univers est reconnue par la grande majorité des scientifiques mondiaux. Grâçe à cela il est possible de simuler la vision du ciel à une date antérieure. C’est pour moi la technique la plus sûre car elle permet de repérer des constellations encore actives dans les naissances bien que non reconnues en astrologie occidentale telles la constellation Cetus dit constellation de la Baleine ou celle du Serpentaire appelée aussi Ophiucus dit le 13ème signe du zodiaque. La deuxième chose et qui est sans doute la plus délicate, est l’attribution des caractères une fois les constellations repérées et c’est là que ça se corse car il fait appel à l’analyse et la compilation des observations psychologiques de personnes durant des milliers d’années. Et c’est la clé du business. Les 12 constellations du Zodiaque tropical sont identifiées depuis au moins l’an -600 avant J-C. Aussi ceux sont celles qui sont les mieux étudiées, les mieux connues, et coup de chance celles qui nous concernent à environ 85% ce qui rend beaucoup plus facile la détection de dérives modernes. Ainsi on remarquera que certains compilateurs modernes attribuent peu à peu les caractèristiques du Sagittaire au Capricorne et ainsi de suite pour masquer le décalage sidéral “préservant” ainsi un certain business,. COMMENT CONNAITRE SON VRAI SIGNE ASTROLOGIQUE Dans une logique de comprendre au mieux le fonctionnement de l'astrologie et d'ainsi pouvoir répondre à cette question, et bien plus, Je vous invite à suivre cet exercice accessible à tous. Grâce à internet et le travail de webmasters doués, nous pouvons visualiser la carte du ciel selon une position et une date sur Terre. Dans cet exercice nous allons utiliser l’excellent siteweb http://www.solarsystemscope.com Vous vous retrouvez alors sur la page ci-dessous, qui vous permettra de bien visualiser les relations entre la terre et les étoiles à l’aide d’un simulateur 3D du ciel. Solarsystemscope Tout en bas en son milieu vous pouvez modifier la date et la position de la naissance que vous souhaitez étudier: solarsystemscope En cliquant sut l’icone représentant une petite planète sur la droite de la barre, vous pouvez changer la position de la naissance sur une carte du monde: Solarsystemscope Nous choisissons la date du 21 Décembre 2012 et la ville de PARIS à 14H00 pour notre exemple. Solarsystemscope Une fois fait cliquez sur l’icône représentant un télécospe sur la barre verticale de Gauche. Ainsi vous observez la réelle carte du ciel de cette naissance. Solarsystemscope En déplacant la carte par le maintien d’un clique gauche de votre souris, vous pouvez ainsi facilement observer la position d’une planète dans une constellation. Ici nous observons le Soleil, Pluton et Mars en Sagittaire à des positions diverses dans le Sagittaire. Cet enfant est donc un Sagittaire ayant Pluton et Mars en Sagittaire : COMMENT OBSERVER LES DECANS ET LES DEGRES En divisant la zone d’une constellation en trois par des droites perpendiculaires à l’axe en rouge. On définit le premier, deuxième et troisième décan en respectant le sens de défilement des constellations, c’est-à-dire du scorpion au sagittaire. Ainsi on Peut dire que cet enfant est Sagittaire Premier Décan. Solarsystemscope En divisant les trois décans en 30 zones égales de 0 à 29, on peut alors identifier ce que l’on appelle; le degré d’une planète dans une constellation (signe du zodiaque). Ici le soleil est en 3ème degré du Sagittaire (limite 2ème) Ici Mercure est en 20ème degré du Scorpion Ici Vénus en est en 13ème degré du Scorpion La ligne d’horizon est celle ou se trouve les points cardinaux La ligne que parcours les constellations du zodiaque est en rouge. COMMENT CONNAITRE SON VERITABLE ASCENDANT Ici le soleil se couche vers l’ouest, dans ce sens, le point d’intersection de la ligne d’horizon et de la ligne des constellations correspond au descendant du soleil. De l’autre côté, par l’autre sens, se trouve l’ascendant du soleil. Solarsystemscope Une fois le point d’intersection repéré, il vous faut imaginer une droite prependiculaire à la ligne des constellations pour déterminer le signe ascendant du soleil. Ici Nous sommes dans un cas particulièrement intéressant car il pointe sur la constellation Cetus dite de la Baleine. Nous avons donc affaire à un enfant Sagittaire ascendant Cetus. Solarsystemscope Le problème est que la constellation Cetus dite de la baleine, n'est plus étudiée dans l'astrologie occidentale, c'est pourquoi par défault nous utilisons la constellation la plus proche connue dans cette position. Et dans le cas de Cetus, c'est la constellaton du Bélier que nous considérons aujourd'hui. Solarsystemscope En récapitulatif, nous savons que cet enfant, est un Sagittaire 1er Decan en 3ème Degré Ascendant Bélier Ayant Mercure en 20° du Scorpion Vénus en 13° du Scorpion La Lune en 15° du Poisson Jupiter en 15° du Taureau. etc... Maintenant que vous savez déterminer, les signes et les degrés, libre à vous de continuer pour chaque planète. Et de rechercher ces lignes de mots clés sur google. Pour exemple, en recherchant sur google “Ascendant Taureau au 29ème degré” par un copier/coller dans le moteur de recherche, celui-ci nous propose en premer résultat ce lien : http://www.autourdelalune.com/zodiaque/decans-et-degres-du-signe-du-taureau.html On peut alors y lire: “29° : Personnalité à la forte influence et nanti d’un esprit de pouvoir élevé, les ambitions s’accompagnent d’un besoin manifeste de réussite financière, grand sens de la générosité, tendance à la nervosité.” Libre à vous de compiler et synthétiser vous même les résultats de vos recherches pour en dresser un thème. De plus, maintenant vous êtes paré pour repérer les sitewebs et astrologues occidentaux douteux en vous référant à vos observations du ciel.

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dimanche 28 août 2022

Jacques Halbronn Pour une (re)définition de l'astrologie et de l'astrologie. A propos de la Bible.

Jacques Halbronn Pour une (re)définition de l'astrologie et de l'astrologue. A propos de la Bible Il importe de préciser ce que l'on doit entendre par "astrologue" et "astrologie" sans qu'il soit absolument nécessaire que ces termes apparaissent formellement d'autant que parfois, l'on trouve mentionnés ces termes à mauvais escient dans certaines traductions C'est ainsi que dans le Pentateuque, Deutéronome XVIII, on serait censé trouver une interdiction de l'astrologie à partir de telle expression pouvant viser l'astrologie. (.https://www.gotquestions.org/Francais/Bible-astrologie.html et https) Mais d'autres passages sont mentionnés dans la même intention (//www.bibleinfo.com/fr/topics/astrologie) י לֹא-יִמָּצֵא בְךָ, מַעֲבִיר בְּנוֹ-וּבִתּוֹ בָּאֵשׁ, קֹסֵם קְסָמִים, מְעוֹנֵן וּמְנַחֵשׁ וּמְכַשֵּׁף. 10 Qu'il ne se trouve personne, chez toi, qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille; qui pratique des enchantements, qui s'adonne aux augures, à la divination, à la magie; יא וְחֹבֵר, חָבֶר; וְשֹׁאֵל אוֹב וְיִדְּעֹנִי, וְדֹרֵשׁ אֶל-הַמֵּתִים. 11 qui emploie des charmes, qui ait recours aux évocations ou aux sortilèges ou qui interroge les morts. (Deutéro) Isaïe XLVII יב עִמְדִי-נָא בַחֲבָרַיִךְ וּבְרֹב כְּשָׁפַיִךְ, בַּאֲשֶׁר יָגַעַתְּ מִנְּעוּרָיִךְ; אוּלַי תּוּכְלִי הוֹעִיל, אוּלַי תַּעֲרוֹצִי. 12 Relève-toi donc au moyen de tes sortilèges et de tes nombreuses magies auxquelles tu as consacré tes forces depuis ta jeunesse; peut-être réussiras-tu à en tirer profit, peut-être recouvreras-tu ta puissance. יג יַעַמְדוּ-נָא וְיוֹשִׁיעֻךְ הברו (הֹבְרֵי) שָׁמַיִם, הַחֹזִים בַּכּוֹכָבִים, מוֹדִעִים לֶחֳדָשִׁים, מֵאֲשֶׁר יָבֹאוּ עָלָיִךְ. 13 ; qu'ils se lèvent donc et te sauvent, ces contemplateurs du ciel qui observent les étoiles, qui pronostiquent à chaque lunaison ce qui doit t'arriver. Et pourtant, l'astrologie nous frappe par sa présence implicite dans les deux volets de la Bible (cf notre ouvrage Le Monde Juif et l'astrologie. Histoire d'un vieux couple, Milan, Arché, 1985) On commencera par le premier verset du Livre de la Genése; א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Pour nous, cet acte démontre que le sort de l'Humanité passe par les astres qui entourent la Terre. Il convient d'ailleurs de préciser que Dieu (Elohim) n'est pas la créateur de l'Univers mais plus modestesment cleui qui a (re=façonné notre petit monde terrestre, intrduisant ainsi une création au sein de la Création. Le Sefer Yetsira (Livre de la Création, de la Formation) énumére les planétes et ce ne sont que celles de notre systéme solaire..(cf notice Wikipedia) Ce ne sont pas quelques passages qui ont pu d'ailleurs être ajouté et aussi bien le Deutéronome que le Deutéro Isaïe sont considérés comme additionnels qui sont susceptibles de changer cela. Passons à présent au personnage de Jésus dont il importe de préciser le statut et la mission et soulignons - comme nous l'avons montré dans notre Monde Juif et l'Astrologie (op.cit) que toute une exégése astrologique s'est greffée sur divers éléments de la littérature judaique (Barayta, Talmud etc) Ce serait donc le rôle du commentaire que de faire apparaitre l'arrière plan astrologique de certains textes. La question fondamentale qui se pose à propos de Jésus est de déterminer s'il était celui qui déterminait une attente ou celui qui y mettait fin, ce que nous comprenons dans la formule "je suis venu accomplir la loi". Mathieu V, 17 Nolite putare quoniam veni solvere legem aut prophetas non veni solvere sed adimplere Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Jésus s'appuie sur les prophétes et donc il n'est pas lui même prophéte. Et selon nous, celui qui vient compléter le travail du prophéte, c'est l'astrologue. L'un formule une attente, l'autre lui confère une temporalité. Les deux personnages sont indissociables. D'ailleurs Jésus ne se prive pas de se référer aux prophéties sans lesquelles sa tâche ne ferait pas sens. Le prophéte séme, l'astrologue récolte et avec Jésus le temps de la moisson serait enfin advenu , En fait, si cette analyse n'avait pas été, à notre connaissance, délivrée, c'est parce que l'image de l'astrologie a été brouillée y compris, comme nous l'avons montré ailleurs, le mode d'emploi dont elle dispose, dès lors qu'elle ne distingue guère de nos jours les "significateurs" liés à l'attente et les "prometteurs" qui structurent celle-ci. Nous vivons d'ailleurs actuellement dans un temps où les significateurs sont légion mais où les prometteurs restent bien abstraits dans l'esprit des gens, en une sorte d'intemporalité, même si la coutume des constitutions '(Ve République etc) entend jouer un tel rôle structurant, sans en avoir les moyens en établissant un temps fictif et factice. Certes, comme on a lu plus haut dans le Deutéro Isaie il est dit "qu'ils se lèvent donc et te sauvent, ces contemplateurs du ciel qui observent les étoiles, qui pronostiquent à chaque lunaison ce qui doit t'arriver". Mais l'on sait que ces chapitres ajoutés doivent être regardés avec précaution et qu'en permanence, il importe de savoir à qui tel passage s'adresse à l'instar du fameux "Ecoute Israel". JHB 28 08 22

jacques Halbronn Leçons en Astrologie EXOLS

samedi 27 août 2022

Jacques Halbronn Prophétisme et Astrologie. Réplique à Sylvain Piron

Jacques Halbronn Prophétisme et Astrologie . Réplique à Sylvain Piron A l’occasion de la lecture d’un assez long texte de Sylvain Piron, directeur d’études à l’EHESS, « La parole prophétique », paru en 2014 (in collectif » Le pouvoir des mots au Moyen Age », Ed Brepols), nous revenons sur notre travail de thèse d’Etat, « Le texte prophétique en France. Formation et fortune 1999 Presses Universitaires du Septentrion, sous la direction de Jean Céard), et sur notre post doctorat consacré à la critique du corpus nostradamique (EPHE Ve section, 2007) sans parler de notre thèse « médiéviste », le « Monde Juif et l’Astrologie. Histoire d’un vieux couple, » Milan, Arché, 1985, thèse 1979 sous la direction de Georges Vajda, EPHE Ve section) , triptyque universitaire que ce chercheur ne semble pas avoir connu à l’époque de la rédaction de son étude. Pourtant en 2003, Isabelle Rousseau- Jacob nous cite à différentes reprises (notamment pour notre contribution en 1997 aux Journées Verddun Saulnier » Les prophéties et la ligue », dans « L’ESCHATOLOGIE ROYALE DE TRADITION JOACHIMITE DANS LA COURONNE D’ARAGON (XIIIe-XVe SIÈCLE ») Étude et édition de textes prophétiques (Open Edition Books) En 2000 était parue notre étude « Le texte prophétique. Discours de la méthode » sur Babel, Revue de littérature française générale et comparée / n°4, pas davantage signalée par M. Piron. (dont les notes en bas de page sont pourtant copieuses, pouvant donner l’impression d’une certaine exhaustivité) alors qu’indiquée en premier sur Google, à partir du mot « prophétique ».. Nous montrerons aussi l’interaction entre Astrologie et prophétisme, au prisme de nos dernières productions épistémologiques, en précisant que l’Astrologie ( à laquelle Pirib fait référénce en citant notamment J. P. Boudet (p. 257) est un domaine de recherche qui va bien au delà des pratiques actuelles en vigueur, l’interdisciplinarité exigeant d’être au fait des derniers développements dans chaque discipline. Rappelons que nous avons produit nombre de travaux en Histoire de l’Astrologie parallélement à notre exploration du prophétisme (« La pensée astrologique » en préambule à l’Etrange Histoire de l’Astrologie (avec Serge Hutin). Ed Artefact, 1986). En tout état de cause, ignorer ce qui a été produit auparavant et notamment récemment , c’est prendre le risque d’une accusation de plagiat, d’indélicatesse et en tout cas de négligence. Nous aborderons donc le texte de Piron « La parole prophétique »(pp. 235-286) dans cette perspective critique. en notant d »entrée de jeu l’usage du singulier « la parole prophétique » – ce qui fait écho de facto à notre propre singulier « le texte prophétique » dont Piron s’efforce de se justifier dès les premières lignes. Citons des passages du texte introductif de Sylvain Piron: I « La profération d’un oracle est assurément un acte de langage qui sort de l’ordinaire (…)Pour s’en tenir à l’élément le plus simple, elle crée une attente. Au sens strict, ce n’est pas la parole énoncée mais l’attente qu’elle provoque qui peut être qualifiée d’efficace. Qu’elle soit de l’ordre de l’espoir ou de la crainte, cette attente, c’est à dire la tension créée entre une situation présente et un état futur attendu est susceptible de provoquer une modification parfois radicale des comportements « II »Le prophétisme se trouve en concurrence avec les multiples techniques de divination en usage au Moyen Age central. A partir du milieu du XIVe siècle, les croisements entre prophéties et astrologie se font plus fréquents. Il faut pourtant bien distinguer les ressorts de ces deux disciplines. Le prophétisme qui ne porte que sur des événements contingents et non des régularités, ne peut avoir par définition aucune prétention scientifique (..) La suspicion dans laquelle sont parfois tenus les écrits prophétiques tient précisément au caractère individuel de l’inspiration divine dont ils se réclament, qui pose également la question de leur articulation au canon des écrits bibliques, authentifiés par l’institution ecclésiale. Mais cette suspicion n’est souvent que l’envers d’une fascination pour des documents dont la véridicité ne pourra être éprouvée, par définition, que par le cours des événements à venir et qui conservent entretemps une puissance de vérité inéliminable ». Quelques observations, donc: on ne saurait, en aucune façon, réduire le prophétisme médiéval à des références bibliques comme l’affirme ici Sylvain Piron., il faut parler d’un néo-prophétisme dont Piron n’a apparemment pas pris toute la mesure et cela vaut, entre autres, pour un Pierre d’Ailly. nourri d’astrologie- comme le note d’ailleurs notre auteur – et cela déborde largement sur les siècles suivants avec un Nostradamus.(cf notammen notre étude parue en 2013 dans la. Revue Française d’Histoire du Livre. 2013, Nº. 134 – .. « De la Pronosticatio de Lichtenberger au Mirabilis Liber parisien « ·.Pas non plus de nécessité de quelque inspiration divine. (cf le Colloque postérieur,) En revanche on ne peut qu’apprécier l’usage par l’auteur du mot « attente » , dont il n’exploite malheureusement pas toute la problématique mais il n’est certainement pas le seul dans ce cas. Que dire en effet du rapport Prophétie/Astrologie abordé au début du texte de notre auteur lequel nous invite à effectuer des distinctions, l’astrologie étant, selon Sylvain Piron, susceptible de revendiquer un substrat « scientifique » à la différence du prophétisme. Quelle est donc la complémentarité entre Astrologie et prophétisme? Il ne semble pas que notre auteur réponde explicitement à un tel questionnement pourtant essentiel qu’il ne fait qu’évoquer. Pour approfondir cette dialectique, nous dirons que la « parole prophétique » est l’expression, en effet, d’une attente laquelle est vouée à être reportée, parfois sur des siècles sinon davantage, par toutes sortes de procédés et d’exégéses. Le terme ‘accomplissement » mise en avant dans les Evangiles répond à la dite attente (espoir, crainte). Mais est il vraiment si simple de distinguer les deux termes souvent allégrement amalgamés? Car quid de celui qui annonce que le temps est venu de l’accomplissement de la prophétie, n’est il pas voué à être également qualifié de prophéte? Or, suivant en ce sens Piron, l’origine d’une prophétie peut être tout fait à rechercher bien en amont de toute déclaration sur son avénement. En tout état de cause, l’annonce de l’accomplissement renvoie à un futur, même s’il est annoncé comme proche et peut d’ailleurs être recyclé indéfiniment pour de nouvelles échéances, avec la notion de « Retour » dans le cas de Jésus, par exemple.(parousie)..Il semble que l’astrologie ait précisément vocation à préciser la fin de l’attente avec les moyens qui sont les siens. C’est ce qui distingue le « prometteur » et le « significateur ». Le prometteur est un astre en mouvement tandis que le significateur est dans l’attente. Le prometteur annonce, avec quelque forme de certitude « scientifique » un changement, un tournant et le significateur est censé en fournir le contenu. (cf notre brochure satirique « L’astrologue et son client. Les ficelles du métier », 1995) . Il convient en effet, de préciser la distribution des rôles impartis à la prophétie en tant que marqueur d’attente et l’astrologie en tant que passage au stade de l’accomplissement. En ce sens, le prophétique ne reléverait aucunement des astres ni l’astrologie du prophétique. Il y aurait une nette division/séparation des tâches si ce n’est, comme on l’a dit, que l’échec de l’astrologie -du à son dysfonctionnement – viendrait alimenter le prophétique, comme nous l’avons démontré tout au long de notre ‘Texte prophétique en France ». E JHB 27 08 22