par Jacques Halbronn
Nous partirons d’un extrait d’une interview de Jean-Pierre Nicola « fondateur de l’astrologie conditionnaliste » par Alain de Chivré (président fondateur de la FDAF)
Alain de Chivré : Comment peut-on définir succinctement l’astrologie conditionnelle ?
Jean Pierre Nicola : «
Il suffit de se reporter à la définition de l’adjectif : conditionnel, elle d’un dictionnaire de langue française. Dans le Larousse (1993) on lit, en définition n°1 : Qui dépend de certaines conditions : promesse conditionnelle. Pour l’astrologie conditionnelle ou conditionaliste, les promesses des configurations natales comme des transits ne se réalisent que sous condition d’un contexte qui les modère, les amplifie ou les annule. Ce contexte comprend les conditions familiales, génétiques, climatiques, historiques, sociales, énumérées par Claude Ptolémée au Livre I de sa Tetrabible (Ed. Denoël.1974), reprises par Johannes Kepler avec plus d’insistance. Les astrologues les citent, pour mémoire et en cas d’insuccès dans leurs pronostics, mais ils n’en tirent aucune conséquence. J’ai résumé la plus fondamentale dans la formule « L’horoscope n’est pas le Sujet »… mais il peut le devenir, s’il en a les moyens. On pourrait ajouter : si Dieu lui prête vie. Le problème de l’astrologie gagne ainsi en clarté : les planètes sont des corps matériels aux cycles significatifs pour le développement humain, leurs symboles viennent des hommes qui en sont les récepteurs et non pas des astres, sources de signaux et non de symboles. Comment les horloges externes du non-vivant peuvent entrer en résonance avec des horloges internes du vivant, j’en ai donné beaucoup plus qu’une idée dans Eléments de Cosmogonie Astrologique (Editions COMAC) à partir de formules communes au vivant et au non-vivant qui mettent en cause l’atome d’hydrogène. Mon travail a été repris et étoffé par Jean-Paul Citron dans son article Le signal hydrogène (Cahiers Conditionalistes n° 28). Pour résumer : l’astrologie conditionnelle se définit par la recherche des modes de relations et d’adaptation entre le conditionnement céleste et le conditionnement terrestre. D’un côté le ciel avec ses signaux connus et inconnus, de l’autre l’humain, avec ses signaux spécifiques et ses symboles. L’étude de leurs relations exige d’explorer toutes les voies de la réalité, toutes les branches du savoir. »
L’idée de présenter l’astrologie comme faisant partie de ce que nous appellerons un environnement au sens en quelque sorte météorologique et écologique du mot est assez séduisante mais n’en reste pas moins assez abstraite. Il reste qu’une configuration donnée peut rencontrer des résistances ou des défenses. Par exemple, s’il pleut, on prend un parapluie, si l’on annonce de la pluie, on se prémunit et donc les effets de la dite pluie seront parfois assez limités. D’ailleurs, toute prévision n’est-elle pas voué soit à se réaliser par un effet d’annonce (self fulfilling prophecy) ou au contraire à avorter (cf le prophéte Jonas et Ninive)
Mais comment se peut-il qu’une force génére ou provoque une réaction en sens inverse sans basculer dans une forme de schizophrénie? Pour l’astrologie alpha-oméga que nous avons fondée, cinquante ans après l’astrologie « conditionnelle » de Nicola, l’Humanité serait divisée en deux, les hommes et les femmes lesquels ne défendraient pas les mêmes valeurs, ne seraient pas agis par les mêmes forces et dès lors rien d’étonnant à ce que tout action provoque une action en sens contraire.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que l’on attribue l’impact des configurations astrales aux femmes de préférence aux hommes, vu que la cycliicité, la périodicité est un phénoméne féminin bien avéré et volontiers rapproché de la Lune du fait de la menstruation (et de son contraire la ménopause)Cela tient à une dimension « mécanique » que nous pensons avoir pu observé dans le comportement féminin en général. Dès lors,; les homme (par opposition ici aux femmes) vont devoir subir ces changements, ces fluctuations du psychisme féminin sans pour autant les vivre intérieurement, quant à eux.
C’est en ce sens que nous appréhenderons le discours de Nicola ou si l’on préfére son non-dit. Le conditionnement dont il parle renverrait selon nous au comportement féminin, lequel sera fiiltré en quelque sorte par les hommes lesquels seront même amenés à en prendre le contre-pied tant et si bien que la pulsion initiale déclenché par les signaux cosmiques rencontrera pour s’incarner divers obstacles et réactions.
La faiblesse de l’astrologie conditionaliste, on l’aura compris, est d’être désincarnée. Il ne désigne clairement ni les agents qui serviront de courroie de transmission aux signaux cosmiques ni les facteurs qui seront amenés à faire obstruction, voire à se défendre contre ce que l’on pourrait appeler une agression céleste, de la même façon que l’on se protége contre la foudre avec des paratonnerres.
Au niveau zodiacal, l’étude de l’iconographie des mois de l’année, notamment dans les Très Riches heures du Duc de Berry, nous montre que l’on se chauffe en hiver et pas en été et que l’on se désaltère en Eté plus souvent qu’en hiver. Il y a donc déjà dans cette représentation saisonnière une dialectique rarement mise en évidence par les astrologues dans leur étude du symbolisme zodiacal. Le Zodiaque ne nous parle pas du temps qu’il fait mais de la façon dont les sociétés le vivent et le gère.
L’astrologie -sous sa forme alpha-oméga que nous préconisons- est en mesure de faire des prévisions en quelque sorte météorologiques quant à l’évolution et au revirement du comportement féminin, et l’on pourra alors parler d’un conditionnement collectif – car il est vain de se référer au thème natal pour un processus synchronique qui n’a rien d’individuel. C’est donc là une information précieuse notamment pour les gouvernants, qui leur permettrait de prendre les mesures préventives nécessaires tout comme l’on en prend face aux risques d’incendie en Eté par exemple. Mais cela vaut aussi pour la vie privée, dans la mesure où ce qui vaut pour un groupe vaut aussi pour chacun de ses membres.Autrement dit, comme semble l’indiquer Nicola, il y a des données à connaitre et des mesures à prendre pour les traiter au mieux.
Il n’ y a pas, contrairement à ce que dit Nicola, d’opposition entre le céleste et le terrestre mais entre une humanité marquée par le céleste, les femmes et une autre qui n’en dépend pas directement et intérieurement. On ne saurait parler de « promesses » du ciel car cela serait valoriser excessivement ce que signifient les astres pour l’Humanité et nous ne sommes nullement certains que cela corresponde au « bien » ou au « juste » comme semble le laisser supposer Nicola. Nous tendrions au contraire à penser que les hommes peuvent avoir tout intérêt (cf le Talmud, traité Shabbat) à neutraliser le pouvoir des astres.On perçoit ici sur Nicola l’influence de Dane Rudhyar (Astrologie de la Personnalité) quand il dit dans l’interview: « L’horoscope n’est pas le Sujet »… mais il peut le devenir, s’il en a les moyens »
JHB
02 09 16
Jean Pierre Nicola : «
Il suffit de se reporter à la définition de l’adjectif : conditionnel, elle d’un dictionnaire de langue française. Dans le Larousse (1993) on lit, en définition n°1 : Qui dépend de certaines conditions : promesse conditionnelle. Pour l’astrologie conditionnelle ou conditionaliste, les promesses des configurations natales comme des transits ne se réalisent que sous condition d’un contexte qui les modère, les amplifie ou les annule. Ce contexte comprend les conditions familiales, génétiques, climatiques, historiques, sociales, énumérées par Claude Ptolémée au Livre I de sa Tetrabible (Ed. Denoël.1974), reprises par Johannes Kepler avec plus d’insistance. Les astrologues les citent, pour mémoire et en cas d’insuccès dans leurs pronostics, mais ils n’en tirent aucune conséquence. J’ai résumé la plus fondamentale dans la formule « L’horoscope n’est pas le Sujet »… mais il peut le devenir, s’il en a les moyens. On pourrait ajouter : si Dieu lui prête vie. Le problème de l’astrologie gagne ainsi en clarté : les planètes sont des corps matériels aux cycles significatifs pour le développement humain, leurs symboles viennent des hommes qui en sont les récepteurs et non pas des astres, sources de signaux et non de symboles. Comment les horloges externes du non-vivant peuvent entrer en résonance avec des horloges internes du vivant, j’en ai donné beaucoup plus qu’une idée dans Eléments de Cosmogonie Astrologique (Editions COMAC) à partir de formules communes au vivant et au non-vivant qui mettent en cause l’atome d’hydrogène. Mon travail a été repris et étoffé par Jean-Paul Citron dans son article Le signal hydrogène (Cahiers Conditionalistes n° 28). Pour résumer : l’astrologie conditionnelle se définit par la recherche des modes de relations et d’adaptation entre le conditionnement céleste et le conditionnement terrestre. D’un côté le ciel avec ses signaux connus et inconnus, de l’autre l’humain, avec ses signaux spécifiques et ses symboles. L’étude de leurs relations exige d’explorer toutes les voies de la réalité, toutes les branches du savoir. »
L’idée de présenter l’astrologie comme faisant partie de ce que nous appellerons un environnement au sens en quelque sorte météorologique et écologique du mot est assez séduisante mais n’en reste pas moins assez abstraite. Il reste qu’une configuration donnée peut rencontrer des résistances ou des défenses. Par exemple, s’il pleut, on prend un parapluie, si l’on annonce de la pluie, on se prémunit et donc les effets de la dite pluie seront parfois assez limités. D’ailleurs, toute prévision n’est-elle pas voué soit à se réaliser par un effet d’annonce (self fulfilling prophecy) ou au contraire à avorter (cf le prophéte Jonas et Ninive)
Mais comment se peut-il qu’une force génére ou provoque une réaction en sens inverse sans basculer dans une forme de schizophrénie? Pour l’astrologie alpha-oméga que nous avons fondée, cinquante ans après l’astrologie « conditionnelle » de Nicola, l’Humanité serait divisée en deux, les hommes et les femmes lesquels ne défendraient pas les mêmes valeurs, ne seraient pas agis par les mêmes forces et dès lors rien d’étonnant à ce que tout action provoque une action en sens contraire.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que l’on attribue l’impact des configurations astrales aux femmes de préférence aux hommes, vu que la cycliicité, la périodicité est un phénoméne féminin bien avéré et volontiers rapproché de la Lune du fait de la menstruation (et de son contraire la ménopause)Cela tient à une dimension « mécanique » que nous pensons avoir pu observé dans le comportement féminin en général. Dès lors,; les homme (par opposition ici aux femmes) vont devoir subir ces changements, ces fluctuations du psychisme féminin sans pour autant les vivre intérieurement, quant à eux.
C’est en ce sens que nous appréhenderons le discours de Nicola ou si l’on préfére son non-dit. Le conditionnement dont il parle renverrait selon nous au comportement féminin, lequel sera fiiltré en quelque sorte par les hommes lesquels seront même amenés à en prendre le contre-pied tant et si bien que la pulsion initiale déclenché par les signaux cosmiques rencontrera pour s’incarner divers obstacles et réactions.
La faiblesse de l’astrologie conditionaliste, on l’aura compris, est d’être désincarnée. Il ne désigne clairement ni les agents qui serviront de courroie de transmission aux signaux cosmiques ni les facteurs qui seront amenés à faire obstruction, voire à se défendre contre ce que l’on pourrait appeler une agression céleste, de la même façon que l’on se protége contre la foudre avec des paratonnerres.
Au niveau zodiacal, l’étude de l’iconographie des mois de l’année, notamment dans les Très Riches heures du Duc de Berry, nous montre que l’on se chauffe en hiver et pas en été et que l’on se désaltère en Eté plus souvent qu’en hiver. Il y a donc déjà dans cette représentation saisonnière une dialectique rarement mise en évidence par les astrologues dans leur étude du symbolisme zodiacal. Le Zodiaque ne nous parle pas du temps qu’il fait mais de la façon dont les sociétés le vivent et le gère.
L’astrologie -sous sa forme alpha-oméga que nous préconisons- est en mesure de faire des prévisions en quelque sorte météorologiques quant à l’évolution et au revirement du comportement féminin, et l’on pourra alors parler d’un conditionnement collectif – car il est vain de se référer au thème natal pour un processus synchronique qui n’a rien d’individuel. C’est donc là une information précieuse notamment pour les gouvernants, qui leur permettrait de prendre les mesures préventives nécessaires tout comme l’on en prend face aux risques d’incendie en Eté par exemple. Mais cela vaut aussi pour la vie privée, dans la mesure où ce qui vaut pour un groupe vaut aussi pour chacun de ses membres.Autrement dit, comme semble l’indiquer Nicola, il y a des données à connaitre et des mesures à prendre pour les traiter au mieux.
Il n’ y a pas, contrairement à ce que dit Nicola, d’opposition entre le céleste et le terrestre mais entre une humanité marquée par le céleste, les femmes et une autre qui n’en dépend pas directement et intérieurement. On ne saurait parler de « promesses » du ciel car cela serait valoriser excessivement ce que signifient les astres pour l’Humanité et nous ne sommes nullement certains que cela corresponde au « bien » ou au « juste » comme semble le laisser supposer Nicola. Nous tendrions au contraire à penser que les hommes peuvent avoir tout intérêt (cf le Talmud, traité Shabbat) à neutraliser le pouvoir des astres.On perçoit ici sur Nicola l’influence de Dane Rudhyar (Astrologie de la Personnalité) quand il dit dans l’interview: « L’horoscope n’est pas le Sujet »… mais il peut le devenir, s’il en a les moyens »
JHB
02 09 16
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