Nouveaux regards sur l’astrologie selon Michel Gauquelin Subconscience et Surconscience
par jacques Halbronn
Nous réfléchissons depuis plus de 30 ans sur l’œuvre de Gauquelin. En 1986, notre essai sur La Pensée Astrologique lui fut consacré (au sein de L’Etrange histoire de l’Astrologie, Ed Artefact, 1986) et en 1992, juste après sa mort, nous avons publié des études en postface à ses Personnalités Planétaires (Ed Trédaniel-La Grande Conjonction)/
En 1986, nous avions eu, à cette occasion, la possibilité d’élaborer un nouveau modèle qui ne correspondait ni au schéma aritstotélicien, ni au schéma (néo) platonicien et que l’on pourrait qualifier d’approche humaniste de l’Astrologie, à savoir que l’astrologie serait l’œuvre des sociétés humaines discourant sur le cosmos et non du cosmos agissant sur les humains. D’où la notion d’instrumentalisation que nous mettions alors en avant et qui -faisant une révolution copernicienne- faisait du récepteur celui qui structurait l’émetteur et non pas l’inverse.
Trente ans plus tard, nous pensons nous être données les moyens de rendre pleinement justice aux « résultats Gauquelin ». Tel sera le sujet du présent exposé.
Pour comprendre à quel genre d’astrologie se relie l’œuvre statistique de Gauquelin- dont on vient de célébrer le cinquantiéme anniversaire de son premier livre L’influence des Astres aux Ed du Dauphin (1955-2015)- il importait de comprendre que la première forme d’astrologie était calquée sur l’astronomie dite de position, à savoir une astronomie capable de décrire l’état du ciel à un instant T mais incapable de prévoir son évolution à moyen et à long terme. On dira que c’est une astrologie vouée à étudier les rapports entre les astres et non à déterminer leur mouvement, lequel échappait à ce stade à l’astronomie. Bref, tout s’articulait alors autour de la carte du ciel, de ce que les astrologue français appellent le « thème ». (mais les Anglais « Chart »)
On soulignera le fait essentiel pour notre analyse que cette astrologie se sert de la division de la journée en 12, du parcours de chaque astre, quelle que soit sa vitesse , au cours d’une journée, bref qu’elle correspond grosso modo aux maisons astrologiques. Autrement dit, c’est une astrologie sans zodiaque. Et la combinatoire maisons-signes n’était pas alors de mise.
Cette astrologie pouvait faire de prévisions par le biais des directions primaires, lesquelles sont liées à la domification à telle enseigne que Placide de titis (cf l’édition de la FDAF, 1998, avec une préface de Gemma) avait défendu son mode de domification en affirmant que cela permettait de meilleurs prévisions axées sur les directions. mais bien entendu, ces prévisions n’avaient aucun caractère de réalité astronomique en dehors de leur point de départ. C’est un des enseignements majeurs de Gauquelin que le zodiaque n’a rien à voir dans ses résultats.
On ne sera donc pas surpris que les résultats Gauquelin mettent en scéne 3 puis jusqu’à 5 astres( Mars, Jupiter, Saturne, Lune et in extremis Vénus).
Si ces résultats statistiques ont quelque valeur – comme nous le pensons-ils témoigneraient de la perpétuation d’une astrologie fort ancienne et correspondant à un état encore embryonnaire de l’Astronomie. Mais pour que cette astrologie ait pu parvenir jusqu’à nous- au regard de l’observation des naissances, il aura bien fallu que celle-ci puisse s’ancrer fortement dans la mémoire collective, qu’on l’appelle Inconscient Collectif ou ADN(ce que nous préférons pour notre par.) sinon elle aurait disparu, corps et biens, depuis longtemps et Gauquelin n’aurait rien eu à nous présenter. On pense notamment à un systéme social de castes héréditaires où chaque caste est associée à un astre spécifique, ce qui n’exige nullement une connaissance approfondie des cycles planétaires mais simplement de la reconnaitre dans le ciel.
Astrologie liée à la rotation de la Terre et non aux révolutions des planétes, ce qui explique que même une planéte aussi lente que Pluton peut occuper successivement en 24h les 12 maisons au même titre que la Lune!
Rappel : » En astronomie, le mouvement diurne est le mouvement apparent de rotation des astres dans le ciel autour d’un pôle céleste. Le mouvement diurne est un mouvement apparent : il résulte de la rotation de la Terre qui peut être défini, en première approximation, comme le mouvement de rotation propre de la Terre autour de son axe »
Par la suite, se développera une autre forme d’astrologie – dont nous avons reprécisé le profil et qui, quant à elle, s’articule sur une bonne connaissance non plus de la rotation mais de la révolution astrale. Cette astrologie « selon Saturne » (que nous avons définie il y a 20 ans (Ed. de la Grande Conjonction,1995 – Suppl. au : « Bulletin de la Société astrologique de France », 9, 1995) préconise que l’astrologie cyclique n’a besoin que d’une seule et unique planéte pour fonctionner, son cycle étant balisé non point par des aspects à une autre planéte- comme le propose André Barbault) mais par le référentiel zodiacal. Certes, ce modèle sera par la suite affiné et se focalisera-t-il sur les étoiles fixes royales et non sur les axes équinoxiaux et solsticiaux comme à l’origine, mais le principe de l’astre unique fut clairement posé à ce moment là et mis en corrélation avec une série d’événements « historiques »
On se situe dans ce deuxiéme cas, ce qui met en perspective les travaux de Gauquelin (mort en 1991), on ne s’intéresse plus du tout au thème natal, aux maisons astrologiques, mais au seul parcours sur l’écliptique de Saturne en 28 ans environ, ce qui génére du fait des conjonctions aux 4 étoiles, 4 périodes de 7 ans environ.
Ces deux astrologies-on l’aura compris- sont millénaires et ne varient pas au cours des siècles. Elles sont indépendantes de tout processus culturel, de toute prise de conscience, de tout enseignement. C’est en quelque sorte uns « science infuse », une sorte d’instinct qui nous anime de par notre patrimoine génétique si l’on admet, encore une fois, que les sociétés aient été en mesure d’agir sur le dit patrimoine par des mesures contraignantes et persistantes. Au cas où l’on refuserait l’éventualité d’un tel processus, l’alternative consisterait à admettre la possibilité de manipulations génétiques opérées par quelque civilisation supérieurement dotée sur le plan bio-technologique. Pour notre part, l’homo astrologicus (terme que nous avions lancé dès 1969!) serait plutôt assimilable à quelque androïde. est un humain appareille, une sorte de cyborg ce qui n’interdit nullement que l’on puisse parler d’un « code »,Mais l’on conçoit que la transmission des codes ne s’effectue pas de la même façon avec un être vivant « normal » et avec un androide, mais cela suppose que les androïdes puissent se reproduire en symbiose apparemment avec l’humanité non androide, ce qui nous conduit à penser que les androïdes ne constituent qu’une partie de l’Humanité, la partie féminine, déjà connue pour le rythme lié à la procréation (menstruation)
Passons à présent, à titre comparatif à une astrologie du « troisiéme type » qui est celle qui est en vigueur non plus au niveau de la Subconcience mais de ce que nous appellerons la Surconscience. Cette astrologie multiforme n’existe que portée par le milieu astrologique, elle n’a qu’une réalité culturelle limitée dans le temps et dans l’espace. Elle a généré une abondante littérature à travers les siècles et s’est enrichie au contact de chaque civilisation et de chaque époque. Bien évidemment, une telle astrologie aux mille visages n’a rien à voir avec la génétique à la différence des deux premiers « types ».
Si l’astriologie G pour Gauuqelin est utile au niveau des catégories socio-professionnelles, issues des anciennes castes- l’astrologie H pour Halbronn l’est pour la comprehension de la vie socio-politique, de par son caractère cyclique. La troisiéme astrologie a un objet beaucoup plus indéterminé et est à géométrie variable.
Les deux premières astrologiques, G et H, peuvent exister même dans des lieux où personne ne pratique l’astrologie alors que la troisiéme exige une forme de société astrologique, et fonctionne comme un langage qui s’apprend et qui se traduit.
En ce qui concerne l’usage de la notion d’Inconscient Collectif (chez Jung en allemand, c’est le Subconscient Collectif: kolektives Unterbewusssein), est-il limité aux références propres à une certaine culture ou bien reléve-t-il de quelque forme à caractère universel? Pour notre part, nous ne pensons pas que l’astrologie sous sa forme sociale du 3e type participe de l’Inconscient Collectif de l’Humanité; Bien pis, du fait même de la diversité de ses expressions, l’astrologie du 3e type est fortement segmentée, ce qui en minimise d’autant l’impact « collectif ». En ce qui concerne les deux formes « stables » d’astrologie ( la 3e étant instable), nous préférons parler d’instinct ou de transmission génétique, en n’excluant pas la possibilité d’une manipulation génétique ni d’une structure bio-technologique..
JHB
26 09 16
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