par Jacques Halbronn
La meilleure façon de démontrer que la division en 12 de l’écliptique est un emprunt tardif- même s’il est déjà ancien au vu de la littérature astrologique disponible conduit à mettre en évidence la préexistence d’un systéme axé sur le 8. On attribue souvent à Manilius la pratique d’une telle division en ce qui concerne les maisons astrologiques mais d’aucuns contestent qu’il ait pu défendre ce point de vue( cf A. E. Housman, Manili Astronomicon, Cambridge 1937) ); Quels sont les arguments en faveur d’une antériorité de la division en 8?
Nous commencerons par signaler que seules 8 nominatons de maisons existent: Porte de l’Enfer, Déesse, Bonne Fortune, Mauvaise Fortune, Début de la Mort, Dieu, Bon Daïmon. Mauvais Daîmon. Mais dans certaines présentations on ajoute les 4 « angles »: ascendant, milieu du Ciel, Descendant et Fonds du Ciel, ce qui donne un total de 12. Or, selon nous, il ne s’agit pas d’ajouter un dispositif à un autre mais de les aborder parallèlement. Par la suite, l’on sait qu’une exégése conduisit à masquer ces solutions de continuité, attribuant aux 4 angles des attributions propres au lieu de les considérer simplement comme des bornes séparant les 4 quadrants comportant chacun deux maisons, les angles eux mêmes englobant deux maisons et ne constituant pas par eux mêmes des maisons supplémentaires. (cf J. Hiéroz. Manilius et la tradition astrologuque. Ed Cahiers Astrologiques, Nice 1941,pp; 6-9)
Quadrant I Porte de l’enfer et Déesse
Quadrant II Bonne fortune, mauvaise fortune
Quadrant III Début de la mort-Dieu
Quadrant IV Bon Daîmon-mauvais Daîmon.
On voit que les quadrans I et III qui se font face se complétent tout comme les quadrants II et IV.!
Première polarité I-III Porte de l’enfer et début de la mort, Déesse et Dieu
Seconde polarité II -IV Bonne fortune-mauvaise fortune, Bon Daïmon et Mauvais Daimon.
On notera que chaque quadrant se divise en 2 tonalités opposées: notamment bonne et mauvaise fortunes, Bon et mauvais Daimon. Il n’y a là guère de place ici pour une division ternaire qui conduirait au 12.
Nous avons montré que par la suite les livres III et IV de la Tétrabible avaient servi à nommer un ensemble de 12 maisons à nouveaux frais.
On notera aussi que la théorie des aspects comporte deux volets. L’un qui divise 180 par 2 et encore par 2, ce qui donne les aspects de 0°-180°-90° et 45° (le semi-carré étant en analogie
avec le sesqui-carré de 135° (90+45). quant à 45, c’est 360./8. et l’autre qui comporte 120 et 60, qui correspondent à la division en 3 et en 6 du cercle, laquelle a donné les triplicités (feu terre air eau) et le signes pairs et impairs. André Barbault s’est évertué assez vainement de présenter les stades d’u cycle en passant par tous ces aspects successivement. Mais il est clair que la seule structuré cohérente est la première, comme l’ont bien compris, au lendemain de la Grande Guerre des astrologues allemands autour d’Alfred Witte, en 1919; à Hambourg (cf Anne-Sophie Descamps et Gabriel Ruis Initiation à l’Astrologie uranienne. Ed Auréas, 2006., cf aussu Reinhold Ebertin. Combinaison des Influences Astrales, Ed du Rocher, 1983, trrad. Henri Latou)Une idée dominante est d’ailleurs que l’on peut passer de 360° à 90° en considérant que deux astres séparés de 90° sont comme conjoints.
Si l’on en revient à Manilius, il écrit « Il ne suffit pas d’observer les cercles cardinaux, il est essentiel de faire encore attention aux intervalles qui les séparent (Ed Denoël, pp. 163 et seq ) Selon nous ,il faut comprendre comme il a été déjà dit plus haut que ces 4 cercles peuvent se diviser en 2 et non en 3; ce qui serait confondre le contenant et le contenu.
Rappelons qu’étrangement la maison VIII est celle de la mort dans le systéme actuel, ce qui laisserait entendre que l’empreinte d’une division en 8 aura perduré, car la mort, selon Ptolémée, est censée être la maison ultime à considérer. Selon nous, par conséquent, ce n’est que par la suite que l’on aura rajouté 4 maisons, de façon assez incongrue. De la même façon, si Saturne est représenté, dans l’iconographie, sous les traits d’un vieillard, c’est parce qu’il correspondait à la planéte la plus lente et même si ce n’est plus le cas désormais, cette dimension aura survécu. Pour notre part, nous pensons que l »argument vaut tout aussi bien pour la diviision de l’écliptique en 8 et non en 12 et en cela nous rejoignons l’Ecole de Hambourg sus mentionné car ce sont les aspects eux mêmes qui permettent de diviser le cercle en 8. L’on n’a nul besoin pour ce faire d’une division statique quelconque.
Un parallélle s’impose selon nous avec la genése du Zodiaque. En effet, il semble que nous soyons en présence d’un même phénoméne. On a en effet une structure en 12 qui peut se subdiviser en 4 plus 8. D’une part une division en 4 liée aux quatre signes « fixes » formant un ensemble bien connu, le tétramorphe, taureau, lion, homme, aigle (cf l’arcane Le Monde du Tarot et la vision d’Ezéchiel etc) et de l’autre un dispositif inspiré des saisons de l’année, à base 8. Initialement, ces deux dispositifs devaient avoir été superposés et non pas intégrés sur une base 12.. Cela revient à penser que le zodiaque astronomique aurait en fait été calqué sur ce zodiaque hybride à base 8 plus 4 Les almanachs associent les mois à 12 scénes de la vie domestique et rurale et le dispositif à base 8 du zodiaque astrologique y aurait puisé tout comme le dispositif initial des 8 maisons astrologiques sus mentionné a pu puiser dans la Tétrabible de Ptolémée (cf supra)
Nous poursuivrons en reproduisant un texte du site polymathe.over-blog.com/article-18432933.html:
J’ai essayé, dit l’auteur, avec une petite recherche internet et une
consultation d’ouvrages spécialisé en symbolique, de percer le
symbolisme de la croix à huit branches. Je vous en livre le résultat,
sachant que je ne suis pas expert en symbolique, loin de là…
Avant de vous donner des réponses, je tiens à préciser que celles-ci ne peuvent être qu’hypothétiques et provisoires. En effet, les symboles, et en particulier les plus géométriques, comme la croix à huit branches, ont été utilisés au cours de l’histoire et des civilisations avec des sens entièrement différents.
C’est pourquoi je propose un plan en trois parties : la signification géométrique, l’étoile à huit branches dans les traditions religieuses, dans l’art, puis dans le christianisme.
L’étoile à huit branches est formée de deux étoiles à quatre branches entrelacées. Ce motif géométrique, très facile à réaliser, revêt un rôle décoratif évident.
Du fait de cette construction, la symbolique de l’étoile à huit branches doit aussi être comprise à partir de celle de l’étoile à quatre branches, qu’elle redouble. L’étoile à quatre branches peut représenter les quatre éléments (eau, feu, terre, air) ; l’étoile à huit branches signifie alors en plus les quatre mélanges qui peuvent se faire entre ces éléments premiers. L’étoile à quatre branche représente les quatre point cardinaux, et l’étoile à huit branches les directions intermédiaires : nord-ouest, nord-est, sud-ouest, sud-est.
Pour dessiner une étoile à quatre ou huit branches, on part de carrés auxquels on ajoute des pointes ou triangles. L’étoile à huit branches symbolise donc à la fois l’origine (le carré) et ce qui sort ou émane de cette origine ou source (les pointes). C’est pourquoi elle a pu être interprétée comme un symbole de Dieu qui est la source de toute chose, ou bien plus généralement comme un « symbole de la source » (de la vie, etc…)
Dans la plupart des civilisations, l’étoile à huit branches représente un astre (lune, soleil, planète, étoile, comète, etc.) Les plus anciennes étoiles à huit branches sont attestées en Mésopotamie, dans la civilisation babylonienne, où elles sont le symbole de la déesse Ishtar, déesse de l’amour, de la procréation et de la guerre, qui régit la vie et la mort. Ishtar représente la planète Vénus, l’étoile du Berger. Pour certains, le nombre 8 associé à Ishtar évoquerait le fait que la planète Vénus a un cycle de huit ans en astronomie.
Dans des civilisations du monde entier, comme chez les Indiens du Canada, l’étoile à huit branches représente le soleil rayonnant dans toutes les directions. A noter que beaucoup d’ex-républiques de l’Union soviétique, aujourd’hui indépendantes, utilisent dans leurs drapeaux une étoile à huit branches symbolisant le soleil (par exemple le drapeau de la république d’Udmurtia). Les nationalistes et nazis, imprégnés de paganisme et de mythe solaire, mettent aussi en avant cet aspect du symbole (croix dite celtique, etc…)
Enfin, il faut noter la présence de l’étoile à huit branches sur le 17e arcane du tarot, l’étoile, symbole de l’aide (connaissance, rédemption) venue du ciel.
3. Dans l’art religieux. La signification architecturale.
-la mosquée Al-Aqsa.
Dans l’Islam, il est dit que huit anges supportent le trône de Dieu. Plusieurs mosquées ont un plan fondé sur le chiffre 8, et notamment la mosquée Al-Aqsa ou du rocher, qui se trouve à Jérusalem sur l’emplacement supposé du temple de Salomon.
-Eglises construites sur un plan octogonal.
Par exemple, l’Eglise de l’Hôpital St-Blaise, au pays basque, a une coupole faite de huit parties, de même que l’Eglise Ste-Croix d’Oloron Ste-Marie. On dit parfois que ces édifices sont sous influence architecturale islamique.
Les Templiers ont également construit des églises octogonales. Selon certaines sources, ils s’inspiraient peut-être de la mosquée du dôme du Rocher dont ils croyaient le plan conforme à celui du temple de Salomon.
-la ville idéale de Filarète.
A partir de la Renaissance, la forme de la croix à huit pointes est donnée à des plans de cité idéale, notamment par l’architecte Filarète.
-les forts de Vauban.
Il faut aussi noter que pour Vauban l’étoile à huit branches était une des formes les plus abouties de la fortification, celle qui permettait d’offrir le moins de prise possible aux projectiles ennemis.
L’étoile de Bethléem qui guida les rois mages, est généralement représentée comme une étoile à huit branches dans l’art sacré. De ce fait, elle devient le symbole de la nativité du Christ et de la rédemption qu’il apporte aux hommes.
Il est à noter que sur les premiers tarots, l’arcane 17 ne montre pas l’étoile en compagnie d’une jeune fille mais des astrologues, et parfois les trois mages.
Parfois, l’étoile à huit branches représente aussi le christ glorieux et ressuscité.
L’étoile à huit branches est aussi en lien avec la symbolique chrétienne du nombre 8 : ainsi, pour les Pères, après les sept jours de la création, il existait un huitième jour qui symbolisait le jugement et le retour du Christ à la fin des temps. Dans ce cadre le 8 symbolise la destinée future de l’humanité. Il est aussi à noter, dans cet ordre d’idée, que les font baptismaux ont souvent une forme octogonale, symbolisant la naissance du « nouvel Adam ».(fin de l’article)
Remarques conclusives
La raison de la fortune du 12 en astronomie et par contre-coup, par ricochet en astrologie tient au fait qu’il y a une riche tradition iconographique des 12 mois de l’année, liée au nombre moyen de rencontres entre soleil et lune. Mais ce 12 est en soi d’un très médiocre intérêt. Quand on divise un gâteau, on le coupe en 2, puis en 4, puis en 8 et non en 3 ou en 6, ce qui est contre-intuitif. car cela implique de commencer à diviser le cercle par 3 et non plus par 4.
En ce qui concerne l’Octotropos, on se référera au Livre II de l’Astronomicon, au verset 969 (cf Manilio, Il poema degli Astri., A. Mondadori, 1996):
« Cui parte nomen posuit qui condidit artem, octotropos, etc «
Trad Pingré : ‘et à quelle partie, le premier auteur de l’astronomie a donné le nom d’octo topos »
(cf p. 171), les 8 lieux. Mais il vaut mieux lire octo tropos.
Patrice Guinard s’est fait depuis déjà quelques années le promoteur de cette division en 8 maisons (Dominion , or the System of 8 Houses by Patrice Guinard
Rappelons qu’étrangement la maison VIII est celle de la mort dans le systéme actuel, ce qui laisserait entendre que l’empreinte d’une division en 8 aura perduré, car la mort, selon Ptolémée, est censée être la maison ultime à considérer. Selon nous, par conséquent, ce n’est que par la suite que l’on aura rajouté 4 maisons, de façon assez incongrue. De la même façon, si Saturne est représenté, dans l’iconographie, sous les traits d’un vieillard, c’est parce qu’il correspondait à la planéte la plus lente et même si ce n’est plus le cas désormais, cette dimension aura survécu. Pour notre part, nous pensons que l »argument vaut tout aussi bien pour la diviision de l’écliptique en 8 et non en 12 et en cela nous rejoignons l’Ecole de Hambourg sus mentionné car ce sont les aspects eux mêmes qui permettent de diviser le cercle en 8. L’on n’a nul besoin pour ce faire d’une division statique quelconque.
Un parallélle s’impose selon nous avec la genése du Zodiaque. En effet, il semble que nous soyons en présence d’un même phénoméne. On a en effet une structure en 12 qui peut se subdiviser en 4 plus 8. D’une part une division en 4 liée aux quatre signes « fixes » formant un ensemble bien connu, le tétramorphe, taureau, lion, homme, aigle (cf l’arcane Le Monde du Tarot et la vision d’Ezéchiel etc) et de l’autre un dispositif inspiré des saisons de l’année, à base 8. Initialement, ces deux dispositifs devaient avoir été superposés et non pas intégrés sur une base 12.. Cela revient à penser que le zodiaque astronomique aurait en fait été calqué sur ce zodiaque hybride à base 8 plus 4 Les almanachs associent les mois à 12 scénes de la vie domestique et rurale et le dispositif à base 8 du zodiaque astrologique y aurait puisé tout comme le dispositif initial des 8 maisons astrologiques sus mentionné a pu puiser dans la Tétrabible de Ptolémée (cf supra)
On assiste ainsi à d’étranges cohabitations dans la seconde moitié du zodiaque avec la vierge qui correspond aux moissons, c’est Cérés et son épi (Spica) faisant suite au …lion et avec le cochon (qui a disparu du zodiaque mais qui est fortement attesté dans les Livres d’Heures pour l’automne – on tue alors le cochon pour faire des provisions de charcuterie pour l’hiver- qui cohabite avec le Scorpion. Etrange promiscuité qui associe le lion et l’aigle qui symbolisent une forme de « barbarie » avec des éléments de la vie rurale, la vierge et le porc!.
JHB
06 09 16
Avant de vous donner des réponses, je tiens à préciser que celles-ci ne peuvent être qu’hypothétiques et provisoires. En effet, les symboles, et en particulier les plus géométriques, comme la croix à huit branches, ont été utilisés au cours de l’histoire et des civilisations avec des sens entièrement différents.
C’est pourquoi je propose un plan en trois parties : la signification géométrique, l’étoile à huit branches dans les traditions religieuses, dans l’art, puis dans le christianisme.
1. La signification géométrique.
L’étoile à huit branches est formée de deux étoiles à quatre branches entrelacées. Ce motif géométrique, très facile à réaliser, revêt un rôle décoratif évident.
Du fait de cette construction, la symbolique de l’étoile à huit branches doit aussi être comprise à partir de celle de l’étoile à quatre branches, qu’elle redouble. L’étoile à quatre branches peut représenter les quatre éléments (eau, feu, terre, air) ; l’étoile à huit branches signifie alors en plus les quatre mélanges qui peuvent se faire entre ces éléments premiers. L’étoile à quatre branche représente les quatre point cardinaux, et l’étoile à huit branches les directions intermédiaires : nord-ouest, nord-est, sud-ouest, sud-est.
Pour dessiner une étoile à quatre ou huit branches, on part de carrés auxquels on ajoute des pointes ou triangles. L’étoile à huit branches symbolise donc à la fois l’origine (le carré) et ce qui sort ou émane de cette origine ou source (les pointes). C’est pourquoi elle a pu être interprétée comme un symbole de Dieu qui est la source de toute chose, ou bien plus généralement comme un « symbole de la source » (de la vie, etc…)
2. L’étoile à huit branche dans les traditions religieuses : un symbole astral.
Dans la plupart des civilisations, l’étoile à huit branches représente un astre (lune, soleil, planète, étoile, comète, etc.) Les plus anciennes étoiles à huit branches sont attestées en Mésopotamie, dans la civilisation babylonienne, où elles sont le symbole de la déesse Ishtar, déesse de l’amour, de la procréation et de la guerre, qui régit la vie et la mort. Ishtar représente la planète Vénus, l’étoile du Berger. Pour certains, le nombre 8 associé à Ishtar évoquerait le fait que la planète Vénus a un cycle de huit ans en astronomie.
Dans des civilisations du monde entier, comme chez les Indiens du Canada, l’étoile à huit branches représente le soleil rayonnant dans toutes les directions. A noter que beaucoup d’ex-républiques de l’Union soviétique, aujourd’hui indépendantes, utilisent dans leurs drapeaux une étoile à huit branches symbolisant le soleil (par exemple le drapeau de la république d’Udmurtia). Les nationalistes et nazis, imprégnés de paganisme et de mythe solaire, mettent aussi en avant cet aspect du symbole (croix dite celtique, etc…)
Enfin, il faut noter la présence de l’étoile à huit branches sur le 17e arcane du tarot, l’étoile, symbole de l’aide (connaissance, rédemption) venue du ciel.
3. Dans l’art religieux. La signification architecturale.
Dans l’Islam, il est dit que huit anges supportent le trône de Dieu. Plusieurs mosquées ont un plan fondé sur le chiffre 8, et notamment la mosquée Al-Aqsa ou du rocher, qui se trouve à Jérusalem sur l’emplacement supposé du temple de Salomon.
-Eglises construites sur un plan octogonal.
Par exemple, l’Eglise de l’Hôpital St-Blaise, au pays basque, a une coupole faite de huit parties, de même que l’Eglise Ste-Croix d’Oloron Ste-Marie. On dit parfois que ces édifices sont sous influence architecturale islamique.
Les Templiers ont également construit des églises octogonales. Selon certaines sources, ils s’inspiraient peut-être de la mosquée du dôme du Rocher dont ils croyaient le plan conforme à celui du temple de Salomon.
-la ville idéale de Filarète.
A partir de la Renaissance, la forme de la croix à huit pointes est donnée à des plans de cité idéale, notamment par l’architecte Filarète.
-les forts de Vauban.
Il faut aussi noter que pour Vauban l’étoile à huit branches était une des formes les plus abouties de la fortification, celle qui permettait d’offrir le moins de prise possible aux projectiles ennemis.
L’étoile à huit branches dans la symbolique chrétienne.
L’étoile de Bethléem qui guida les rois mages, est généralement représentée comme une étoile à huit branches dans l’art sacré. De ce fait, elle devient le symbole de la nativité du Christ et de la rédemption qu’il apporte aux hommes.
Il est à noter que sur les premiers tarots, l’arcane 17 ne montre pas l’étoile en compagnie d’une jeune fille mais des astrologues, et parfois les trois mages.
Parfois, l’étoile à huit branches représente aussi le christ glorieux et ressuscité.
L’étoile à huit branches est aussi en lien avec la symbolique chrétienne du nombre 8 : ainsi, pour les Pères, après les sept jours de la création, il existait un huitième jour qui symbolisait le jugement et le retour du Christ à la fin des temps. Dans ce cadre le 8 symbolise la destinée future de l’humanité. Il est aussi à noter, dans cet ordre d’idée, que les font baptismaux ont souvent une forme octogonale, symbolisant la naissance du « nouvel Adam ».(fin de l’article)
Remarques conclusives
La raison de la fortune du 12 en astronomie et par contre-coup, par ricochet en astrologie tient au fait qu’il y a une riche tradition iconographique des 12 mois de l’année, liée au nombre moyen de rencontres entre soleil et lune. Mais ce 12 est en soi d’un très médiocre intérêt. Quand on divise un gâteau, on le coupe en 2, puis en 4, puis en 8 et non en 3 ou en 6, ce qui est contre-intuitif. car cela implique de commencer à diviser le cercle par 3 et non plus par 4.
En ce qui concerne l’Octotropos, on se référera au Livre II de l’Astronomicon, au verset 969 (cf Manilio, Il poema degli Astri., A. Mondadori, 1996):
« Cui parte nomen posuit qui condidit artem, octotropos, etc «
Trad Pingré : ‘et à quelle partie, le premier auteur de l’astronomie a donné le nom d’octo topos »
(cf p. 171), les 8 lieux. Mais il vaut mieux lire octo tropos.
Patrice Guinard s’est fait depuis déjà quelques années le promoteur de cette division en 8 maisons (Dominion , or the System of 8 Houses by Patrice Guinard
The Dominion is not the familiar 12 Houses of mainstream tradition, nor even the Greek Octotopos, but a new model which approaches this last one some more.
C.U.R.A. The International Astrology Research Center (Centre
Universitaire de Recherche en Astrologie) 1999-2016. Created by Patrice Guinard …
Astrologie : LES 8 MAISONS ASTROLOGIQUES 2/2 : LE DOMINION …Pour un retour à l’organisation antique des Maisons, appelée Octotopos : les 8 maisons astrologiques)
Rappelons qu’étrangement la maison VIII est celle de la mort dans le systéme actuel, ce qui laisserait entendre que l’empreinte d’une division en 8 aura perduré, car la mort, selon Ptolémée, est censée être la maison ultime à considérer. Selon nous, par conséquent, ce n’est que par la suite que l’on aura rajouté 4 maisons, de façon assez incongrue. De la même façon, si Saturne est représenté, dans l’iconographie, sous les traits d’un vieillard, c’est parce qu’il correspondait à la planéte la plus lente et même si ce n’est plus le cas désormais, cette dimension aura survécu. Pour notre part, nous pensons que l »argument vaut tout aussi bien pour la diviision de l’écliptique en 8 et non en 12 et en cela nous rejoignons l’Ecole de Hambourg sus mentionné car ce sont les aspects eux mêmes qui permettent de diviser le cercle en 8. L’on n’a nul besoin pour ce faire d’une division statique quelconque.
Un parallélle s’impose selon nous avec la genése du Zodiaque. En effet, il semble que nous soyons en présence d’un même phénoméne. On a en effet une structure en 12 qui peut se subdiviser en 4 plus 8. D’une part une division en 4 liée aux quatre signes « fixes » formant un ensemble bien connu, le tétramorphe, taureau, lion, homme, aigle (cf l’arcane Le Monde du Tarot et la vision d’Ezéchiel etc) et de l’autre un dispositif inspiré des saisons de l’année, à base 8. Initialement, ces deux dispositifs devaient avoir été superposés et non pas intégrés sur une base 12.. Cela revient à penser que le zodiaque astronomique aurait en fait été calqué sur ce zodiaque hybride à base 8 plus 4 Les almanachs associent les mois à 12 scénes de la vie domestique et rurale et le dispositif à base 8 du zodiaque astrologique y aurait puisé tout comme le dispositif initial des 8 maisons astrologiques sus mentionné a pu puiser dans la Tétrabible de Ptolémée (cf supra)
On assiste ainsi à d’étranges cohabitations dans la seconde moitié du zodiaque avec la vierge qui correspond aux moissons, c’est Cérés et son épi (Spica) faisant suite au …lion et avec le cochon (qui a disparu du zodiaque mais qui est fortement attesté dans les Livres d’Heures pour l’automne – on tue alors le cochon pour faire des provisions de charcuterie pour l’hiver- qui cohabite avec le Scorpion. Etrange promiscuité qui associe le lion et l’aigle qui symbolisent une forme de « barbarie » avec des éléments de la vie rurale, la vierge et le porc!.
JHB
06 09 16
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