Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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lundi 31 mai 2021

Jacques Halbronn De l'urgence de redéfinir la signification de la polarité Jupiter Saturne

De l'urgence de redéfinir la signification de la polarité Jupiter-Saturne Par Jacques Halbronn La recherche en astrologie est inévitablement interdisciplinaire puisqu'il s'agit en quelque sorte d'un processus de traduction , d'équivalence de données astronomiques en données psycho-sociologiques, philosophiques, politiques, historiques et autres, exercice auquel se livrèrent dans les années Cinquante-soixante du siècle dernier un André Barbault et un Jean-Pierre Nicola, chacun à leur manière voire un Michel Gauquelin quand il présente des corrélations entre positions planétaires à la naissance et parcours professionnels. Mais dans quelle mesure l'astrologie a-t-elle vraiment vocation à prendre comme base de travail toutes sortes de représentations courantes comme les deux guerres mondiales, les révolutions, les dates historiques des manuels scolaires, les biographies, les catégories professionnelles et autres classements conceptuels plus ou moins consensuels comme la Gauche et la Droite, le communisme et le capitalisme etc ? C'est bien là l'écueil de toute forme d'interdiciplinarité lorsque l'on fige les savoir aux fins de les coordonner ce qui entérine surtout des clichés plus ou moins éculés. Attention, on ne bouge plus !Or, tout manque d'esprit critique – au sens cartésien du terme – aura un coût, hypothéquera, minera la construction ainsi engagée. On prendra pour illustrer notre propos les notions de gauche et de droite sur lesquels tout le monde se sera constitué un certain avis et, au bout du compte, quels rapprochements opérer avec les catégories astrologiques ? Et puis, en tout état de cause, est ce que les astrologues sont ils si attentifs que cela à se faire bien comprendre par leurs interlocuteurs (clients) ou bien spéculent ils sur d'heureux malentendus qui leur permettront de tirer leur épingle du jeu ? Comme nous l'écrivions dans une brochure, parue en 1994 « L'astrologue face à son client. Les ficelles du métier » - avec de dessins évocateurs(Ed de la Grande Conjonction- il y a une traduction anglaise en ligne de cet ouvrage due à Geoffrey Dean), l''astrologue compte sur son client pour donner du sens aux propos qu'il lui tient. Notre position est la suivante, l'astrologie traite d'un certain ordre du monde qui a pu être instauré à un certain moment de l'Histoire mais il semble bien que cet ordre ait pu être sensiblement altérée avec le temps, notamment du fait d'emprunts, d'imitations, d'interactions qui viennent brouiller les lignes. Autrement dit, l'astrologie ne correspondrait-elle pas à une société idéale, introuvable ?. On pense notamment au débat nature/culture où l'on observe toutes sortes d'interactions, ce qui est de l'ordre de la nature étant qualifie de purement culturel, ce qui est de l'ordre de la culture étant qualifié de « naturel ». Mais venons en au cœur de notre sujet à savoir les descriptions de Jupiter et de Saturne, ce qui pourrait faire l'objet d'un Colloque tant ces points se révèlent cruciaux. Peut-on se fier vraiment à la mythologie ou bien aux résultats statistiques de Michel Gauquelin ou encore à une certaine tradition astrologique, assez largement enseignée, tant à l'oral qu'à l'écrit. Comment doit-on s'y prendre pour circonscrire des définitions viables de ces deux « influences » ? On se demandera ainsi face à la dialectique Nature-Culture, quel pole correspond à l'une ou à l'autre de ce « couple » planétaire dont les glyphes sont inversés ? Si l'on en croit les travaux de Gauquelin, Saturne marquerait le monde scientifique, celui de la transcendance et Jupiter le monde politique, celui de la représentation (pour reprendre les termes du système RET (représentation – existence - transcendance) de l'astrologie conditionnaliste). Or, nos propres recherches semblent conduire au résultat inverse. La science serait pour nous du côté de Jupiter et les enjeux sociétaux du coté de Saturne ! Le portrait que nous avons eu l'occasion, par ailleurs, de dresser du jupitérien correspondent à un personnage assez solitaire, capable d'aller à contre courant de l'opinion générale, faisant contre poids aux comportements collectifs qui seraient propres au Saturnien D'ailleurs, André Barbault comme nous mêmes avons associé Saturne aux « mouvements sociaux » (cf notre « Astrologie selon Saturne', Paris, 1994, Ed. De la Grande Conjonction où nous avions annoncé les événements de la fin 1995. Chez Barbault, dans son astrologie mondiale notamment, cela se complique du fait qu'il étudie le cycle Saturne-Neptune, cf son article numérisé paru le Ier janvier 1953 dans l'Yonne Républicaine) Certes, dans l'enseignement astrologique « classique » , il est de bon ton de rappeler la rigueur saturnienne face à l'emphase jupitérienne et c'est en cela d'ailleurs que les travaux Gauquelin viennent converger comme il le reconnaît lui même avec son ex épouse Françoise Schneider Gauquelin et cela vaut aussi, peu ou prou, chez les conditionnalistes..C'est pourquoi nous associons Jupiter, Uranus et le soleil et Saturne avec Neptune et la Lune. Cela dit, le chercheur exprime des doutes alors que le peuple a des certitudes mais rigueur et rigidité ne sauraient se confondre. On voit que de telles considérations et attributions risquent fort de dépendre de certaines idées toutes faites dont on ne parvient pas aisément à se départir. Mais cela conduit à un cercle vicieux et à des effets pervers au niveau prévisionnel. Le temps jupitérien fait sauter les clivages, les barrières qui ne sont souvent que des constructions superficielles alors que le temps saturnien s'échinerait à les défendre et à les maintenir traitant le culturel comme du naturel d'où la création par Jupiter d'empires supranationaux qui relativisent les différences et les frontières. Il est clair que si l'on n'arrive pas à penser le fait jupitérien, pour des raisons idéologiques – du fait notamment d'une certaine influence communiste-, l'on risque fort de fausser sa perception de l'Astrologie avec les conséquences déséquilibrantes que l'on imagine.. Il nous apparaît que la Gauche serait plutôt liée à Jupiter qui serait dans le déni des différences au nom de la Science et la Droite à Saturne en ce qu'elle prendrait très ( trop?) au sérieux les clivages existants, au nom de l'Histoire, de la Culture, de la langue, de la religion, ce qui conduit au « souverainisme ». A la lumière de ces réflexions, les travaux Gauquelin pourraient devoir être réexaminés car l'astrologie ne peut se permettre de refléter des représentations discutables. Or, l'on sait que Michel Gauquelin se forma très tôt à l'astrologie, s'en imprégna sans l'approfondir vraiment et qu'il n'aura pu échapper totalement à son emprise en termes de définitions planétaires. Autrement dit, il semble que Gauquelin n'ait pas remis en question les dites définitions récurrentes dans la littérature astrologique. Il se sera donc attendu à trouver les résultats auxquels il va parvenir. En tout cas, ses résultats vont bel et bien dans le même sens, et sur ce point, il n'est pas en décalage avec le consensus astrologique. Certes, Gauquelin ne valide pas toute l'astrologie, loin de là mais il en valide tout de même certains pans, ce qui suffit pour défendre a minima les bases de la cause astrologique. De la sorte, Gauquelin maintenait une sorte d'équilibre entre les astrophiles et les astrosceptiques, dans le style de la chauve-souris. Ce qui est un peu dommage car cela risque de glisser vers un registre apologétique, ce qui constitue un obstacle épistémologique de première grandeur, comme dirait Gaston Bachelard.. Certes, ses résultats recoupent ils la triade des castes de l'Inde – bien étudiée par un Georges Dumézil- mais ces castes n'étaient pas en rapport avec des planètes spécifiques. Pour nous, Jupiter correspondrait aux Brahmanes alors que Saturne serait en correspondance avec le peuple. Rappelons d'ailleurs que dans la mythologie grecque, Saturne -Kronos sera fortement marqué par des histoires familiales au point de devoir éliminer les enfants-sauf dans le cas de Zeus Jupiter précisément - qu'il aura avec Rhéa, lesquels il finira par recracher -cf le tableau de Goya. Pour nous, les empires sont jupitériens et leur dislocation est saturnienne, lorsque les différences marginales- les divers « en soi » remontent à la surface..En ce sens, la phase solsticiale - ce qui correspond à une radicalisation - serait saturnienne et la phase équinoxiale (égalité du jour et de la nuit) jupitérienne quand les reliefs s'aplanissent. Depuis un certain temps, Saturne est en phase solsticiale, depuis qu'il est entré, fin 2017, dans le signe du Capricorne – ce qui ouvrait une période de 7 ans qui se prolongera donc jusqu'en 2024 quand il passera en phase équinoxiale qui devrait renforcer l'impact de Jupiter dans un sens impérial, fédéral. C'est ainsi que cette période solsticiale aura déjà été marqué par l'accomplissement du Brexit, ce qui ébranla à la fois l'Union Européenne et le Royaume Uni tout comme en 1989, cela avait ébranlé le bloc soviétique et l'URSS, sous les mêmes auspices, avec Saturne en Capricorne (solstice d'Hiver) Un Saturne puissant fragilise les réalisations unitaires équinoxiales (axe Bélier-Balance) de Jupiter.. Bien entendu, dans bien des cas, Saturne prend les apparences de Jupiter et vice versa mais le masque finit par tomber. Derrière le masque de l'URSS, il y a la réalité russe tout comme derrière un patriotisme affiché se met en place une stratégie mondialiste. Ce sont de telles ambiguïtés qui sont susceptibles d'égarer la recherche en astrologie. JHB 31. 05 21

Jacques Halbronn Différences de définition, de description de Jupiter...

Jacques Halbronn Pour une rubrique "Astrologie" sur France Culture.

dimanche 30 mai 2021

Jacques Halbronn Le message biblique sur la problématique de la fratrie au prisme de la dialectique Jupiter Saturne

Le message biblique sur la problématique de la fratrie au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne par Jacques Halbronn Dans un livre récent, Gérard Haddad que j'ai souvent croisé dans les milieux juifs, (A l'origine de la violence : d'Oedipe à Caïn, une erreur de Freud ? Ed. Salvator, 2021) , insiste sur la conflictualité au sein de la fratrie en remettant en question celle du fils au père, formalisée par Freud dans le « complexe d'Oedipe ». Ce psychanalyste, proche du lacanisme et du structuralisme, parle certes de Cain – d'où le titre de son livre- mais aussi de Joseph et de ses frères, dans le Pentateuque, sans oublier le Hamlet de Shakespeare. Nous n'avons pas eu son ouvrage entre les mains mais nous ne pensons pas que Gérard Haddad donne les mêmes interprétations que nous des enjeux majeurs liés à la fratrie, c'est à dire de la tension propre à toute élection, toute distinction, dans tous les sens du terme.. Commençons par rappeler ce qui nous est narré quant aux rapports entre Joseph et ses frères (cf le cours au Collége de France de Thomas Romer intitulé « L’Égypte et la Bible : Les songes de Joseph et sa descente en Égypte (Genèse 37), le 10 mars 2016.) Joseph raconte à ses frères tous issus de Jacob qu'il les a vus, à deux reprises, dans ses rêves s'incliner devant lui. Leur réaction est connue et Joseph sera vendu comme esclave et les frères diront à leur père qu'il a été victime de quelque bête sauvage. Finalement, les frères seront contraints, par la famine, de se rendre en Egypte où Joseph exerce un pouvoir important, à la suite d'ailleurs de son interprétation d'un songe de Pharaon où des vaches maigres dévorent des vaches grasses. Joseph préfigure ainsi le destin d'un Juif « diasporique » ne vivant pas au sein de « sa » communauté d'origine. On connait la suite. Nous avons un autre exemple d'un frère choisi parmi d'autres frères avec David 1 Samuel 16, 1-10 - « Le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d'huile, et pars ! Je t'envoie ... Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n'a choisi aucun de ceux-là. » Finalement, David se manifeste qui avait été laissé de côté et c'est lui qui deviendra roi. On apprend aussi dans l'Evangile selon Jean que Jésus n'était pas encensé par ses frères  qui ne comprenaient pas que ses actions se déroulassent en Galilée  et non en Judée : Chapitre VII 1 Après cela, Jésus parcourut la Galilée ; il ne voulait pas aller et venir en Judée, car les autorités juives cherchaient à le faire mourir. 2 La fête juive des Huttes était proche 3 et les frères de Jésus lui dirent : « Pars d'ici et va en Judée, afin que tes disciples, eux aussi, voient les oeuvres que tu fais. 4 Personne n'agit en cachette s'il désire être connu. Puisque tu fais de telles oeuvres, agis en sorte que tout le monde te voie. » 5 En effet, ses frères eux-mêmes ne croyaient pas en lui. 6 Jésus leur dit : « Le moment n'est pas encore venu pour moi. Pour vous, tout moment est bon. 7 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine pour moi, parce que j'atteste que ses actions sont mauvaises. 8 Allez à la fête, vous. Moi, je ne vais pas à cette fête, parce que le moment n'est pas encore arrivé pour moi. » Ces éléments étant posés, appliquons notre grille Saturne-Jupiter. Nous avons à plusieurs reprises sur la nécessité de repérer les quelques Jupitériens au sein de la masse des Saturniens. A partir des textes sus mentionnés, nous avons avec Joseph, la proportion d'un sur douze et avec David, de un sur huit  ce qui correspond bel et bien à une minorité manifeste.. Gérard Haddad ne prend pas la mesure de cette disproportion numérique quand il prend l'exemple de deux frères comme dans le cas de Cain et Abel car il ne s'agit pas d'un tête à tête mais d'une toute autre échelle de grandeur comme le montre le songe de Joseph et il aurait mieux valu dans l'ouvrage de Haddad référer à Joseph qu'à Cain. En effet, c'est dans la dialectique, dans le rapport de l'un au multiple ce qui renvoie à la centralité du soleil entouré des planétes, que se situe la spécificité jupitérienne. Les trop petite fratries illustrent mal cette dualité tout comme d'ailleurs la monogamie par rapport à la polygamie. On notera qu'il n'existe pas de tribu de Joseph lequel est représenté par ses deux fils, sous la forme de deux « demi -tribus), Ephraim et Manassé. Cela signifie que Joseph n'est pas placé au même niveau que ses frères, il n'y aura pas de territoire en « terre promise » réservé aux descendants de Joseph..Et de fait, le Jupitérien n'entend pas être mis sur le même pied que les Saturniens. Quelle est la leçon, la morale, de cette « histoire »?Cela met l'accent sur une similitude qu'il faut déconstruire en faisant émerger, « accoucher » le jupitérien en l'extrayant d'un environnement saturnien. Car le jupitérien passe au départ par le même canal que le saturnien si ce n'est qu'à un certain stade, les chemins se séparent, le jupitérien découvrant qu'il est différent. Revenons à la mythologie gréco-romaine, Jupiter est le seul enfant de Saturne à se retrouver dans le ciel, associé à une planéte qui porte son nom. Ce n'est qu'à partir de la toute fin du XVIIIe siècle que Cérés, Junon, Vesta, Neptune, Pluton y figureront- mais avec quel décalage ! - dans le ciel à l'instar des héros de l'Antiquité qui se virent représentés par telle ou telle constellation (zodiacale ou extra-zodiacale) à l'instar d'un Heraklés. Jupiter est en effet le seul de la fratrie à échapper au sort que leur père leur destinait, il parviendra ensuite à les libérer comme Joseph le fera en Egypte pour ses frères. On a à une illustration marquante de ce qui oppose les jupitériens et les saturniens. On nous objectera que Saturne est le nom du père et il ne pourrait donc désigner les frères. Mais les textes ne sont pas à l'abri d'altérations qu'il faut savoir corriger, ce qui exige une démarche structuraliste permettant une certaine déconstruction. En tout état de cause, nous le terme de saturnien uniquement en raison des appellations astronomiques à savoir qu'il y a une planéte baptisée Saturne qui joue un rôle important -cf notre Astrologie selon Saturne, Paris, 1994-1995, Ed de la Grande Conjonction) Il faut se méfier de la terminologie faute de quoi l'on glisse vers le syncrétisme, c'est à dire en accordant une trop grande importance aux termes employés. On sait aussi qu'à la mort de Salomon, l'empire fut divisé en deux zones, le Royaume de Judée, au sud autour de Jérusalem, siége de la Royauté et du Temple, et le Royaume d'Israël, au nord. Or, un des noms que prendra le Royaume d'Israël est « Ephraïm », soit le nom d'un des fils de Joseph. Ajoutons qu'Israel est le s »urnom » de Jacob, le père de Joseph et de ses frères. Tout cela ne doit pas nous égarer. En tout état de cause, nous trouvons dans les données ici fournies la marque de la dialectique Jupiter-Saturne, d'une dualité fondamentale au sein des sociétés, ce qui rejoint quelque par l'idée marxiste de Lutte des Classes. Le XXIe siècle devrait être celui de la reconnaissance d'une telle dualité structurelle de notre Humanité, peuple-chefs, avec les exemples emblématiques de Joseph et de David.. Ce n'est pas parce que les jupitériens sortent des rangs qu'ils doivent être confondus, assimilé avec les saturniens et le rôle prioritaire des astrologues est de les identifier et de les guider selon le principe A right man, at the right place, at the right time.. JHB 30 05 21

Jacques Halbronn Astrologie Vers une synthèse entre sidéralisme et t...

samedi 29 mai 2021

Jacques Halbronn L'écueil de l'analogie astronomique en cyclologie. Le phénoméne mimétique

L'écueil de l'analogie astronomique en cyclologie ; le phénoméne mimétique. Par Jacques Halbronn Le cas de la Lune est bien connu et depuis longtemps, l'on aura rapproché la « menstruation » de son cycle, sans parvenir, à notre connaissance, à établir une corrélation véritable sinon au niveau numérique. L'on pourrait se poser la même question pour d'autres cycles présentant quelque analogie avec la révolution de telle ou telle planète : sept ans, douze ans, notamment. Plus généralement, cela pose la question d'une certaine forme de mimétisme qui peut se confondre avec une véritable influence. Il suffit en effet que tel facteur s'aligne sur tel autre pour que l'on soit tenté de conclure à une influence directe. Dans le cadre d'une réflexion globale sur le mimétisme, il convient en effet de se garder de conclusions hâtives en termes de causalité. Le « récepteur » peut emprunter à un émetteur – ce qui reléve de l'instrumentalisation- à l'insu même du dit émetteur, ce qui tend à inverser les rapports de force. L'intérêt d'un tel distingo est de ne pas chercher systématiquement la cause d'un certain phénoméne du fait d'une influence extérieure.Ce serait aller un peu vite en besogne. Le probléme, c'est qu'un tel processus de « calque », d'alignement exige de remettre en question une explication « naturelle » et d'ouvrir la voie à une vision plus technologique des choses. Il est clair que si une voiture est fabriquée avec tel métal, cela ne tient pas à l'impact du dit métal mais bien à son utilisation. Sur le plan théologique, cela signifie l'intervention d'un « créateur », se servant d'un métalangage à sa convenance. Ainsi ce n'est pas parce que l'astronomie utilise une iconographie pouvant être associée, reliée au cycle des saisons qu'elle en dépendrait véritablement et on pourrait en dire autant pour le nom des planétes à partir de la mythologie. Croire que ces appellations auraient été conférées en « connaissance de cause » comme voudraient le faire croire bien des astrologues, serait pousser le bouchon un peu trop loin ! Il peut ne s'être agi qu'un d'un usage commode pour se repérer comme lorsque l'on distribue les prénoms au sein d'une fratrie ou le noms de personnages pour distinguer entre elles les rues d'un quartier. Mais cela ne fait que déplacer le probléme : qui aura pu déterminer un cycle analogue à celui de la Lune à l'humanité féminine  au regard de la fécondation ? On est obligé, dès lors, de supposer alors l'intervention de quelque instance supérieurement équipée pour mettre en œuvre une telle programmation. Mais même les analogies entre le cycle de la Lune et celui de Saturne ne sauraient manquer de nous interpeller. 28 jours et 28 ans.Par quel moyen aura-t-on pu parvenir à une telle équivalence qui ne semble pas pouvoir s'expliquer « naturellement ». comme ce serait le cas de la gravitation? On glisse du naturel à l'artificiel, à la construction, à la « création ». Et l'on pourrait aussi se demander si c'est une coincidence qui fait que la Lune rencontre le Soleil 12 fois en une année terrestre, alors que Jupiter a une révolution de 12 ans. On pourrait certes croire à quelque « harmonie préétablie ». voulu par quelque « premier mobile » dans le plan de la Création. Dans le Livre de la Genése, en son premier chapitre, on dit qu'Adam a été conçu « à l'image » (Tsélem) de Dieu et la forme « comme » apparaît dans certain cas pour indiquer une similitude, une ressemblance et non pas forcément une causalité « naturelle ». Les astrologues d'ailleurs sont familiers avec la notion d'analogie, de symbolique, sans pour autant qu'ils en tirent toutes les conséquences « théologiques », jouant ainsi sur plusieurs tableaux, mettant plusieurs fers au feu.. Même la théorie des âges, dans le sens où l'entend Jean-Pierre Nicola, pose probléme : est- ce que certaines analogies entre telle catégorie d'âge et telle planète sont « naturelles » ou sont-ce des indices nous montrant, nous révélant que notre humanité, notre système solaire reléveraient d'une construction « musicale » (harmonie des sphères) ? Pour notre part, au regard de l'anthropocosmologie, à propos de la Table d'Emeraude avec cette formule : » ce qui est en bas est comme (sic) ce qui est en haut », nous pensons que le monde d'en bas a pu être « façonné » en prenant modèle sur le monde d'en haut, non pas au regard d'une interrelation « naturelle » entre les deux plans mais du fait d'une tierce intervention (cf le Tertius Interveniens de Kepler) tout comme celui qui est éligible ne devient élu que par l'opération d'un « électeur » et c'est pourquoi nous pensons qu'un rapprochement entre astrologie et théologie s'impose et qu'une approche purement « scientifique », « darwinienne » sans parler de l'argument de la coincidence- ne saurait suffire JHB 29 05 21

vendredi 28 mai 2021

Jacques Halbronn Astrologie et lutte des classes à assumer

Astrologie et lutte des classes à assumer par Jacques Halbronn Nous avons mis en évidence la culture communiste d'André Barbault, dans les années cinquante-soixante, mais force est de constater -sauf erreur- que celui-ci n'aura pas réussi à intégrer la notion marxiste de lutte des classes dans son travail.Or, selon nous, cette lutte des classes pourrait bien être la clef de la prévision en astrologie par delà la question géopolitique puisque la lutte des classes est un phénoméne universel dans le temps comme dans l'espace même si elle a pu être mise en exergue dans certains pays. On veut ici parler de la dialectique Jupiter-Saturne, Jupiter correspondant à l'élite et Saturne au « peuple » ; On nous dit que l'astrologie est une école de tolérance, il nous semble donc qu'elle doit aider nos sociétés à assumer pleinement cette dualité et à en saisir le processus, ce qui est loin d'être le cas le plus courant. Actuellement on assiste en effet à un procés contre les leaders « jupitériens » dans leur ensemble jugés coupables de tel ou tel « crime » (cf le mouvement « cancel » de déboulonnage des statues de « héros », de Colbert à Napoléon. Or, il conviendrait de voir dans de telles condamnations et protestations à l'encontre de toutes sortes de leaders (jupitériens) l'expression caractérisée de cette « lutte des classes » de la part du monde saturnien. Nous comprenons fort bien ce que nous appelons l'en soi, c'est à dire le discours identitaire à usage interne que chaque groupe est amené à tenir sur les autres groupes. C'est de bonne guerre. Mais l'astrologie se doit d'expliquer que cela ne doit pas dépasser certaines bornes car cette dualité est bel et bien une nécessité structurelle incontournable. Au vrai, le déni est fréquent quant à la légitimité d'une telle division du travail, d'une telle complémentarité. Ce déni vise à y mettre fin au nom d'une nature humaine universelle au nom de laquelle toutes les inégalités ne seraient que d'ordre conjoncturel et à terme aléatoires. Autrement dit, on pourrait changer de planéte en cours de route. Il est vrai que par le jeu des phases équinoxiales et solsticiales, il y a des périodes qui tendent à vouloir abolir (équinoxe) les différences, ce que nous qualifions de temps amnésique mais chassez le naturel il revient au galop. (Solstice) et le souvenir des origines remonte à la surface, c'est le retour du refoulé. Autrement dit, les positions sur ce sujet passent par des variations qui peuvent entretenir périodiquement de la confusion et de l'illusion. Nous sommes frappés de constater que dès qu'il s'agit de construire une maison ou une machine, l'on fait bien attention à bien choisir les « bons » matériaux alors que quand il s'agit du choix, de l'élection des personnes, on fait souvent n'importe quoi. Or, la mission de l'astrologie ne serait elle pas justement d'apporter plus de rigueur quant à la gestion des sociétés en se gardant de tomber dans des dérives démagogiques où l'on se paie de bonnes paroles ?. Certes, le rôle du jupitérien est souvent ingrat en ce qu'il a vocation à faire bouger les lignes, à briser les consensus établis une fois pour toutes. A la guerre comme à la guerre ! On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs ! L'important n'est-il pas d'échapper à la sclérose, à la routine, le jupitérien étant un empêcheur de tourner en rond ? Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. Tous les prétextes sont bons pour dénigrer ceux qui exercent une certaine influence – les « influenceurs » et comme les Saturniens sont de loin les plus nombreux, le suffrage universel ne peut que favoriser leur stratégie de « déboulonnage »n de « dégagisme ». Autrement dit, une société qui n'aura pas pris conscience de la nécessité de l'existence d'une telle dualité Jupiter Saturne risque fort de payer le prix fort si elle néglige le recrutement de son élite en renonçant aux filières d'excellence comme l'ENA dont on aura vite fait de conduire le « procés » . Comme on l'a souligné plus haut, les gens sont bien plus attentifs dans le choix des choses matérielles que dans celui des personnalités d'exception. Ils seront les premiers à dénoncer les insuffisances dans le choix des matériaux de construction mais seront incapables de traiter judicieusement des ressources humaines. Cela dit, comme on le sait si on suit nos interventions tant écrites qu'orales, il n'est pas question pour nous de mettre en avant le recours au thème natal en en extrayant quelque « dominante » mais bien -ce qui relève d'une anthropocosmologie- de recourir à des tests, à juger sur pièces, en vérifiant au niveau cyclique. Il revient bel et bien aux astrologues du XXIe siècle de repérer les jupitériens, aussi tôt que possible, c'est à dire, à partir de l'age de 13 ans, qui est celui de la confirmation religieuse dans certaines religions.. JHB 29 05 21

jeudi 27 mai 2021

Jacques Halbronn avec Catherine Aubier Le Vert (78) et Juste Jonaton

Jacques Halbronn Nouveaux principes de cyclicité astrologique.

Nouveaux principes de cyclicité astrologique : nécessité d'une dualité des phases (flux et reflux) et abandon de toute forme de combinatoire planétaire par Jacques Halbronn André Barbault a très tôt postulé que le cycle d'une planéte exigeait l'intervention d'une seconde planète et l'on connait son engouement pour le « cycle » Saturne-Neptune. Cette théorie cyclique -déjà semble-t-il élaborée par son frère ainé Armand (alias Rumélius) visait à disqualifier le rapport planéte-zodiaque selon lequel une planéte changeait son impact selon le signe dans lequel elle pénétrait et d'ailleurs, l'on notera que le plus souvent André Barbault s'abstient même de noter dans quel signe telle conjonction planétaire a lieu. Or, l'inconvénient d'une telle approche est double puisqu'il brouille et la signification de la planéte et sa cyclicité, toutes deux variant selon le profil du partenaire planétaire et donc dans les deux sens. Mais comment mettre en place la dualité des phases d'un cycle ? Il semble que Barbault ait eu un probléme avec l'aspect d'opposition mais aussi avec l'aspect de quadrature, la conjonction finissant par tout absorber, tel un trou noir. Logiquement, comme nous l'avons montré ailleurs, l'opposition serait assimilable à la conjonction  formant un premier axe: dans les deux cas, les astres sont alignés, se font face. Dès lors, le carré apparaît comme l'autre axe avec également deux poles puisqu'il existe deux cas de carrés, comme dans le cas des demi lunes, montante et descendante. Si Barbault avait adopté un tel modèle, il aurait été en mesure de faire alterner deux types de phases, l'une prenant le contre pied de l'autre, le carré séparant conjonction et opposition, jouant le rôle d'interface. Mais pour diverses raisons,liées notamment à certaines déconvenues prévisionnelles, abordées ailleurs, Barbault aura fini par renoncer à une telle structuration à telle enseigne qua son indice cyclique est centré sur la seule conjonction. Au lieu de parler d'un équilibre conjonction opposition, à l'image d'un balancier -et pourtant Barbault est né avec un soleil en Balance ! - il aura préféré placer d'un coté la conjonction et de l'autre, tout le reste. Tantôt, selon Barbault ; il y a un déséquilibre avec toutes les planétes du même côté, tantôt les planète se dispersent, se répartissent tout au long du Zodiaque. (cf Les astres et l'Histoire. Paris, Pauvert, 1967) au lieu d'assimiler l'opposition à la conjonction face à l'axe des quadratures, ce qui aura faussé singulièrement son graphique mais il est probable que cette approche ait déjà été proposée par Gouchon dont nous n'avons pas pu étudier les textes auxquels se référe Barbault.. Or, au lendemain de l'échec prévisionnel du début des années 80, Barbault aura eu encore largement le temps- plusieurs décennies - de corriger le dit modèle Cela dit, que l'on ne s'y trompe pas, nous sommes hostiles aux aspects entre planétes, soleil compris, et cela vaut pour les transits – et par conséquent nous ne sommes pas ici en train de préconiser une autre façon d'interpréter les dits aspects mais simplement de faire la critique d'une certaine démarche anti-zodiacale  car pour nous (cf L'Astrologie selon Saturne, 1994), il importe de regarder dans quelle partie du zodiaque une planéte se trouve, ce qui d'ailleurs était la méthode d'un Albumasar qui notait dans lequel des quatre éléments une (grande) conjonction Jupiter Saturne se formait.. Cela dit, on peut comprendre que Barbault ait trouvé plus pertinent astronomiquement de connecter deux planétes entre elles que de connecter une planéte avec un secteur du zodiaque « tropique », à savoir une division en 12 qui, au regard de l'astronomie, n 'était que pure convention, métalangage. Or, le zodiaque tropique offre tout de même l'avantage insigne de faire alterner les axes équinoxiaux et solsticiaux (cf dès 1976 nos Clefs pour l'Astrologie, Ed Seghers) ce qui permettait de formuler une dualité et une alternance cyclique. ¨Pour notre part, dans l'Astrologie selon Saturne -dont la publication fut suivie peu après d'une assez belle réussite prévisionnelle avec ce que nous annoncions dans le cadre de ces mouvements sociaux auxquels s'intéressa Barbault, notamment dans son article de l'Yonne Républicain du Ier janvier 1953 (que nous avons récemment mis en ligne et commenté) un moment important pour la fin de l'année 1995, ce qui fut bel et bien confirmé sans que Barbault ne daigne le reconnaître.- nous préconisions une approche empirique, à savoir le fait d'observer que certains types d'événements avaient lieu quand Saturne passait dans telle région de l'écliptique sans chercher nécessairement une explication x ou y. Il se trouve que cela correspondait peu ou prou à l'approche de Saturne de l'axe équinoxial (autour de 0° Bélier), quasiment sept ans après son passage sur l'axe solsticial en capricorne en 1989. On avait là un effet Saturne offrant deux impacts différents, selon le passage équinoxial de 1995 et le passage solsticial de 1989, sur la base d'une alternance de phases de 7 ans. Pour notre part, nous avions fini par conclure qu'il fallait faire intervenir les étoiles fixes, thèse exclue par avance par Barbault. Or, le probléme de Barbault, c'est justement qu'il s'était privé de la possibilité de suivre le seul Saturne et qu'il était contrainte de faire entrer en ligne de compte Neptune, ce qui allait fausser son travail et notamment le priver d'un sondage de 7 ans en 7 ans en préférant les seuls rendez vous conjonctionnels tous les 36 ans sans proposer une dualité cyclique à savoir un phénoméne d'antithèse, ce qui aurait revêtu un certain intérêt statistique, les sondages de Barbault avec la seule conjonction étant des plus limités puisque se limitant grosso modo à trois par siècle au lieu de plus d'une douzaine (de sept en sept ans). En outre, comme nous l'avons récemment fait remarquer (cf nos études en anthropocosmologie), l'alternance des phases permettait à un principe opposé (Jupiter ) de se manifester sans qu'il soit nécessaire de poser deux cycles planétaires de durée différente, en interférence aléatoire, puisque tout cycle est par essence double. L'intérêt d'une telle dualité, c'est de permettre une plus grande précision dans la prévision, Saturne en phase équinoxiale n'étant pas assimilable à Saturne en phase solsticiale et c'est ainsi que la prévision de Barbault pour 1989 était des plus vagues et des plus ambivalentes, en dehors de la question spatiale et qu'il n'était pas en mesure de distinguer entre la conjonction de 1953 et celle de 1989, sauf à faire jouer d'autres facteurs, ce qui est une solution de facilité !. JHB 27 05 21

Jacques Halbronn L'article d'André Barbault "La mort de Staline". in Astrologie Moderne mars avril 1953

mercredi 26 mai 2021

Jacques Halbronn autour de l'article d'André Barbault " Des troubles révolutionnaires dans le Monde mais pas de guerre et un calme (relatif ) en Europe"

Jacques Halbronn autour de l'article d'André Barbault " Des troubles révolutionnaires dans le Monde mais pas de guerre et un calme (relatif ) en Europe" Bilan rétrospectif des prévisions émanant de la plume d'André Barbault (né en 1920) qui figurent dans le numéro du jour de l'an 1953 du quotidien L'Yonne Républicaine Ce texte n'aura été- à notre connaissance - signalé par son auteur, que vingt ans plus tard dans le Pronostic Expérimental en Astrologie (Payot, 1973, p. 139) dont on nous fournissait alors un extrait. Il nous a paru utile de reproduire l'article, cette fois, in extenso (on en donne par ailleurs une numérisation) et de nous demander éventuellement ce qui a poussé l'auteur à reprendre tel passage et pas tel autre. Le titre de l'article était le suivant (avec ce chapeau qui englobait le texte d'un autre astrologue « Pour 1953, les astres nous annoncent....pour chacun de nous..et pour nous tous » ) : « Des troubles révolutionnaires dans le Monde mais pas de guerre et un calme (relatif ) en Europe. Jacques Halbronn autour de l'article d'André Barbault " Des troubles révolutionnaires dans le Monde mais pas de guerre et un calme (relatif ) en Europe"» ce qui n'était pas sans rappeler un ouvrage de Léon Lasson. »Astrologie mondiale », paru à Bruxelles à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. L'article de Barbault – censé s'adresser à un large public et non pas à des astrologues comme dans les revues spécialisées comme les Cahiers Astrologiques (Nice) qui paraissaient à l'époque - débute ainsi : « L'année 1953 se caractérise par un phénomene astronomique important qui ne se produit que tous les 36 ans ; il s'agit de la conjonction ou rencontre zodiacale des deux planètes Saturne er Neptune. » Barbault remonte à 1774 pour effectuer un sondage toues les 36 ans..Pour notre part, nous avions effectué, quarante ans plus tard,, un travail assez comparable- uniquement sur la France- dans l'Astrologie selon Saturne (1994) de 30 ans en 30 ans avec le passage de Saturne à la fin du signe des poissons et au début du signe du bélier mais sans aspect avec une autre planète. André Barbault : « Une telle configuration, nous apprend l 'Histoire correspond à une année près à un cycle de mouvements révolutionnaires qui reviennent périodiquement tous les 36 ans environ. C'est ainsi qu'en 1774 a lieu la guerre d indépendance américaine, en 1810, Napoléon met en branle l'éveil des nationalités, en 1847-48 c'est la Révolution Européenne ; en 1881 la naissance des partis socialistes européens et à la dernière conjonction de 1917, c'est la révolution russe, Nous voici de nouveau, cette année (1953), en face d'une configuration du même ordre. Que symbolise-t-elle ? Nous devons inévitablement lui réserver une signification essentielle de crise révolutionnaire. C'est dire que nous devons considérer que nous arrivons à une étape cruciale pour le développement des mouvements révolutionnaires dans le monde. Attendons nous donc à du changement sur la planète ». On relévera l'expression « Que symbolise -t-elle ? » On note que le panorama proposé par Barbault ne se limite nullement – et pour cause -à l'URSS, d'où sa formule « mouvements révolutionnaires dans le monde ». à propos de ce cycle Saturne-Neptune. Passons à présent à l'extrait figurant en 1973 dans son « Pronostic » et cette fois, on va se focaliser sur l'URSS : « Du fait que le parti communiste est né sous la conjonction de 1881 et qu'il a pris le pouvoir à celle de 1917, on doit penser que l'année 1953 sera capitale pour l URSS En fait, le régime soviétique se trouve à une fin de cycle en même temps qu'à un renouveau de cycle ; En tant que fin de cycle, on peut s'attendre à un remaniement intérieur, peut être à une relève des hommes d'Etat au Kremlin . En tant que renouveau de cycle, il faut prévoir un rebondissement de la cause communiste dans le monde ou tout au moins de la cause révolutionnaire. La politique soviétique trouvera des échos dans des nations qui, jusque là lui étaient hostiles ou indifférentes » Barbault n 'a pas jugé bon de donner la fin du paragraphe qui élargit encore les perspectives: « on peut même se demander si le feu (sic) du communisme ne s'allumera pas en d'autres points du monde, renforçant ainsi la politique diplomatique de l'URSS ». Le ton du texte nous semble assez partisan voire militant et déborder de celui que l'on attend du discours astrologique au point que l'on est en droit de se demander s'il n'a pas été transmis à quelque direction politique communiste ou /et soviétique voire s'il n'a pas fait l'objet d'une conférence en interne, au sein d'une cellule du Parti. Il faut nous arrêter sur certaines allusions contenues dans l'article qui touchent directement à la situation au sein de la direction soviétique : « En fait, le régime soviétique se trouve à une fin de cycle en même temps qu'à un renouveau de cycle ; En tant que fin de cycle, on peut s'attendre à un remaniement intérieur, peut être à une relève des hommes d'Etat au Kremlin » Il importe de situer ce passage dans l'actualité du moment autour notamment du complot dit des « blouses blanches » en notant par ailleurs que Staline dans les mois qui précédent sa mort était très actif sur le plan international. Il est peu probable que Barbault ait en quoi que ce soit, pensé à Staline -dont le nom ne figure à aucun moment dans son texte (à la différence de ce qui sera le cas, quelques mois plus tard, après sa mort survenue au mois de Mars (cf un texte de Barbault dans Astrologie Moderne Mats-Avril 1953 « La mort de Staline » où il ne mentionne d'ailleurs pas son article de l'Yonne Républicaine) En effet, au moment même où Barbault rédigeait son article pour le quotidien auxerrois , la situation de certains responsables soviétiques était ébranlée, depuis l'intérieur du régime et d'ailleurs tout au long du mois de janvier 1953 l'Yonne Républicaine s'en fit l'écho et notamment dès le 13 janvier où une purge des « médecins terroristes » est engagée..Il est plus que probable que Barbault ait eu vent de la dénonciation d'un tel complot,- on pourrait parler de délit d'initié ce qui allait mettre sur la sellette leurs éventuels commanditaires .( cf Wikipedia Article « Complot des blouses blanches ») Notons qu'en 1964, dix ans plus tard, dans la Crise Mondiale 1965 fera preuve d'un excés d'optimisme autour de l'opposition Saturne-Neptune (18 ans plus tard, soit 36/.2). Dans son article d'Astrologie Moderne, Barbault déclare à propos de la mort de Staline absent de son texte du premier de l'an, paru deux mois plus tôt « Mais indépendamment de sa propre naissance,la mort de Staline arrive à son heure selon les cycles planétaires. Il semble que lorsqu'un homme politique adhère à un mouvement social et finit par devenir le chef, l'âme de ce mouvement, sa destinée ne lui appartient plus en totalité et suit le cycle du mouvement social qu'il personnifie. »(p. 9). Mais cet argument n'était pas encore avancé par Barbault quand Staline était encore en vie, à la fin de l'année 1952. En 1973, Barbault accompagnera d'ailleurs l'extrait de son article du jour de l'an 1953 de la formule suivante : »A la surprise du monde entier Staline meurt le 5 mars 1953 » On passe ensuite toujours, apparemment, autour de la conjonction Saturne-Neptune, au « monde islamique » : il est vrai que les choses bougent beaucoup notamment dans tout le Maghreb en Tunisie, au Maroc (et ce sera évidemment le cas pour l'Algérie, dès 1954), ce qui affecte directement le gouvernement français de l'époque. Barbault évoque le « mouvement nationaliste arabe » : :« Ce courant révolutionnaire est susceptible de se traduire par des actes d'indépendance au regard de l'echiquier politique actuel. Le monde islamique , en pleine effervescence est particulièrement sensibilisé à la configuration en question. Il est donc à prévoir que l on assistera à un nouveau développement du mouvement nationaliste arabe avec toutes les cons équences qui peuvent en résulter pour l Europe/ » Barbault reste fidéle dans ce texte à l'idée selon laquelle Saturne-Neptune recouvre les mouvements révolutionnaires hors de l'URSS et même l'on peut penser qu'il s'agit plutôt ici d'une exportation qui n'affectera pas de la même manière l'URSS. Barbault parle d'une « crise » sans la situer géographiquement, si ce n'est que les lecteurs français feront aisément le rapprochement à ce qui touche leur pays. Le passage qui fait suite comporte toute une série de 4 dates très précises, pour mars, avril , octobre, décembre sans que Barbault prenne la peine d'expliquer à ses lecteurs sur quelle base astronomique il se fonde. « Cette crise sera marquée par des passages significatifs. Vers le dix mars et le 13 avril prochains attendons nous à des remous populaires, à des mouvements de révolte. Autour du 18 octobre on vivra en pleine conscience un tournant révolutionnaire qui se dé ploiera à ciel ouvert. A la mi décembre nous serons dans la phase de violence et vivrons probablement l'étape la plus agressive de la crise. Ce sont les quatre passages durant lesquels les nouvelles mondiales témoigneront de la tendance révolutionnaire de l'année « On a l'impression d'un discours technique- on nous parle de « dissonances » sans autre précision d'ordre astronomique- qui n'est pas sans évoquer le médecin du Malade Imaginaire, Diafoirus, jonglant avec un jargon latin. Mais encore une fois, on notera que Saturne-Neptune est considéré par Barbault comme un facteur sinon un fauteur de troubles révolutionnaires et de crises sociales.. Barbault initule le paragraphe suivant « « Guerre ou paix ? « Naturellement, une période de crise sociale ne saurait être de tout repos au point de vue international . L'année est précisément sous le signe de dissonances astrales révélatrices de tension et de violence. Aussi, le climat général sera-t-il plus à l'aggravation de la situation internationale qu'à son amélioration » La dernière formule reste pour le moins vague, on l'avouera. Barbault n'oublie pas la Corée qui devrait selon lui ête impactée par cette même conjonction Saturne-Neptune : « C'est ainsi qu'en Corée on doit envisager très sérieusement une reprise des hostilités sur une grande échelle, donnant à craindre que l'on s'engage dans la voie d'une guerre plus étendue en Extréme Orient » Là, Barbault a tout faux puisque dès le 27 juillet 1953, le conflit coréen va s'arrêter autour d'accords internationaux (cf article Wikipedia) Barnbault passe ensuite les USA et cette fois, il change son fusil d'épaule : Uranus entre en scène et l'on se retrouve à nouveau sous une avalanche de dates très précises : conjonction Soleil-Jupiter Mercure d'un côté, et nouvelle lune conjointe à Mars-Uranus de l'autre. Tout se passe comme si les planétes désignaient pointaient tel pays. « En outre, les atouts de la politique américaine symboliée par la planète Uranus ne sont pas très favorisés dans l'immédiat. Sans doute, 1954 et 1955 seront pour les USA une période de succès diplomatique et d'expansion mondiale mais 1953 se présente comme une année pleine de difficultés et de déboires : toute imprudence pourrait être lourdement payée et la première année de la présidence d'Eisenhower sera mise à l'épreuve. La meilleure période de l'année pour réaliser un compromis et trouver une solution aux conflits actuels se situe autour du 24 mai avec la conjonction Soleil-Mercure- Jupiter. Par contre, la période la plus critique de l'année se localise autour du 11 juillet ; là une nouvelle lune se forme sur une conjonction Mars Uranus et cette configuration est susceptible de correspondre à des initiatives dangereuses, des attitudes brusques et violentes:les chancelleries pourront être en alerte ! » Passons enfin à l'Europe et à la France mais Barbault restre toujours assez peu pédagogue quand il parle d'un aspect Jupiter Saturne sans nous explique en quoi cela concerne spécifiquement la «communauté européenne » dont il est alors déjà fortement question : apparemment, Jupiter serait affecté à cette région da,s le systéme géopolitique de Barbault: « L'Europe et la France « Il semble que l'Europe bénéficie d'un aspect harmonique:;le trigone Jupiter- Saturne. Cette configuration est un indice de réorganisation et de consultation à la fois politique et économique. Il est vrai que nous aurons en mai-juin un aspect dissonant entre ces mêmes planètes, faisant penser que la situation générale en Europe ne sera pas très avantageuse à ce moment mais ça ne sera qu'un passage. Avec l'Eté, nous entrons dans une période heureuse au cours de laquelle nous verrons se résoudre bien des problèmes : les relations entre les membres de la communauté européenne seront meilleures, ce qui peut signifier qu'on se mettra d'accord sur un programme commun de défense et d'organisation économique. » Malheureusement, pour Barbault, la CED, la Communauté Européenne de Défense fera long feu du fait d'un vote de l'Assemblée Nationale ayant eu lieu le 30 août 1954 alors que cela avait été approuvé par les cinq autre membres de l'Europe des Six.. Barbaullt termine son article sur un ton rassurant en insistant sur les perspectives de « bon voisinage avec l'Est », c'est à dire le bloc communiste . « Dans l'ensemble , les nations européennes seront préservées des épreuves majeures:elles semblent devoir vivre en relation de bon voisinage avec l'Est et les mouvements révolutionnaires que nous avons signalés se passeront très probablement en dehors d'elles bien que certaines y soient indirectement impliquées « On notera cependant que Barbault ne semble pas avoir pris la mesure de la « Guerre d'Algérie » dont le départ est situé en 1954 (-cf Wikipedia) dont on connaît l'impact considérable sur la vie politique française avec notamment le retour du général De Gaulle en 1958. On notera en tout cas qu'André Barbault se présente ici comme un journaliste-astrologue bien averti des enjeux et des débats du moment- qui a voix au chapitre dans la presse politique et son texte n'a guère à envier à ce qui s'écrit dans le reste du quotidien. D'ailleurs, il nous semble que Barbault aura souhaité au moins jusque dans le milieu des années soixante, aligner son propos sur ce qui était en cours avant de basculer à partir de 1967 (Les astres et l'Histoire, Pauvert) dans une démarche plus audacieuse (avec l'indice cyclique) recherchant au contraire à annoncer l'imprévu, à la façon dont Lasson, prenant à rebours, l'opinion générale, avait cru bon, trente ans plus tôt, d'annoncer « 15 ans de paix pour l'Europe », songeant que l'astrologie ne pourrait s'imposer qu'en se démarquant du prévisible ordinaire. Fin de l'article de Barbault : « En France, une crise est probable en mai-juin qui mettra sérieusement à l'épreuve l'autorité gouvernementale. Une reprise est signalée à partir de juillet et l'on a toutes les raisons de croire qu'à partir de ce moment un regroupement parlementaire s'effectuera autour d'un programme de réorganisation stable. Dans l'ensemble , les nations européennes seront préservées des épreuves majeures:elles semblent devoir vivre en relation de bon voisinage avec l'Est et les mouvements révolutionnaires que nous avons signalés se passeront très probablement en dehors d'elles bien que certaines y soient indirectement impliquées Nous bénéficierons donc de la paix aussi imparfaite soit elle/ L'Europe en général et la France en particulier verront sans doute une réorganisation politique s'opérer autour de la conjonction Soleil Jupiter du 24 mai. Par contre, à l'opposition de ces mêmes astres, il faut s'attendre à une ou plusieurs crises gouvernementales européennes ou à des malaises dans la vie de la communauté européenne. « JHB 27 05 21

Jacques Halbronn Astrologie Le peuple : la Nouvelle Alliance saturnienne

lundi 24 mai 2021

jacques Halbronn La structure astrologique de notre systéme solaire

La structure astrologique de notre systéme solaire par Jacques Halbronn Quel rapport l'Astrologie doit-elle entretenir avec « le » système solaire ? Faut-il en prendre et en laisser ? Au XXIe siècle, la plupart des astrologues semblent avoir opté en faveur d'une prise en compte globale, car sinon il faudrait expliquer pourquoi on aura fait tel ou tel choix. Mais certains traditionalistes s'en tiennent au seul « septénaire »- ce qui est encore le cas le plus souvent en Inde. Jean-Pierre Nicola a beaucoup réfléchi, il y a plus d' un demi siècle- sur notre système solaire et cela a débouché sur le « RET » -R pour Représentation, E pour Existence et T pour transcendance (voir Nombres et formes du Cosmos) et nous entendons, ici, en faire la critique et proposer une meilleure distribution des astres qui gravitent autour du soleil ou de ses satellites, comme dans le cas de la Lune par rapport à notre Terre. Nous proposerons une division en quatre groupes de deux astres : Soleil (Mercure-Vénus) - Lune Mars-Cérés (Astéroides) Jupiter-Saturne Uranus-Neptune (Pluton) au lieu de (dans le système RET) Lune Soleil-Mercure Vénus Mars-Jupiter Saturne-Neptune Uranus Neptune Pluton Notre principale objection concernera le traitement que Nicola fait de la Lune et l'importance excessive qu'il accorde à Mercure et à Vénus. Pour nous l'axe Lune-Saturne est essentiel et est étayé par le rapport un jour/un an qui connecte ces deux astres/ Quant à Mercure et Vénus, ces astres ne peuvent guère s'éloigner du Soleil et par conséquent, nous prenons le trio Soleil-Mercure- Vénus comme ne faisant qu'un, ce qui nous conduit à établir un premier duo Soleil-Lune, au cœur des maitrises planétaires. Pour nous le groupe Soleil Lune fait pendant au groupe Jupiter-Saturne. Quant aux deux autres duos, nous dirons qu' Uranus Neptune sont les 'octaves » supérieures de Jupiter et de Saturne, Pluton ayant perdu son statut en 2006. Enfin, nous proposerons le groupe Cérés -Mars, Cérés- Démeter étant en rapport avec la Terre et le Taureau jupitérien et Mars avec Saturne dont l'animal emblématique est l'aigle (cf le tétramorphe) . Cela dit, les deux seules planétes vraiment opérationnelles selon notre Astrologie sont Jupiter et Saturne formant la « Grande Conjonction » (nom de notre structure d'édition) Entendons par là que Saturne offre des affinités avec la symbolique neptunienne et Jupiter avec la symbolique uranienne, Neptune agissant sur l'espace (progrès social, solidarité) et Uranus sur le temps (progrès scientifique et technique) On aura compris qu'il ne s'agissait pas pour nous de charger l'astrologie de la gestion de toutes les planètes du système solaire et de considérer qu'elles ne sont que des relais du couple central Jupiter-Saturne dont on rappellera le rapport avec le nombre puisque 12 + 28 font 40, ce qui n'avait pas été jusque là signalé au regard de la Bible et du Coran (cf 40http://anagogie.online.fr/nombres/nb40.htm.) Si l'on veut avancer en astrologie, il importe de travailler sur des données aussi simples que possible, selon le principe d'Occam en évitant notamment de combiner les planètes entre elles. Pour notre part, nous étudions séparément les cycles de Jupiter et de Saturne et laissons aux sociétés le soin de les coordonner et de les ajuster par elles-mêmes, ce qui leur laisse une certaine marge de manœuvre (astrologie relativiste) du fait du choix des gouvernants de la durée de leurs mandats, en rapport avec les axes équinoxiaux et solsticiaux propres à notre Terre.. JHB 24 05 21

Jacques Halbronn Astrologie La dialectique Jupiter Saturne et le passa...

Jacques Halbronn, soutenance Post Doctorat sur Nostradammus, 2007, E...

dimanche 23 mai 2021

Jacques Halbronn Les polarités en astrologie. Deuxième Partie

Les polarités en astrologie Deuxième Partie par Jacques Halbronn La question des polarités est depuis longtemps une question cruciale pour la pensée astrologique. On pense aux signes opposés, aux maisons opposées, aux nœuds lunaires (tête et queue du dragon) aux couples planétaires Soleil Lune, Mars- Vénus, Jupiter-Saturne, Uranus Neptune qui d'ailleurs ne correspondent pas forcément à des signes opposés sauf dans le cas de Mars-Vénus (bélier-balance, scorpion- taureau) et qui souvent, en fait, correspondent à des signes qui se suivent ; Lion-Cancer, Sagittaire-capricorne ou encore verseau- poissons. Dans notre première partie, nous avons montré que l'on ne pouvait opposer la Lune et Saturne car ces planétes étaient associées à des signes solsticiaux respectivement le cancer et le capricorne. Selon nous, la Lune et Saturne sont sur la même longueur d'ondes et l'on ne devrait pas opposer un tempérament lunaire et un tempérament saturnien, Saturne correspondant en fait à la Lune, tout comme Jupiter au Soleil, selon le principe qui veut que les planètes « extérieures » à l'orbite terrestre représentent les planètes « intérieures ». Et l'on pourrait aussi associer Jupiter à Uranus et Saturne à Neptune, si l'on voulait connecter les trois groupes de planètes dont traite, à sa façon, Jean-Pierre Nicola (systéme RET), si ce n'est qu'il place – à tort selon nous- la Lune à part au lieu de l'intégrer dans le groupe » R » où figure le Soleil, ce qui ne permet pas ipso facto de relier la Lune et Saturne. En fait, une erreur courante consiste à distinguer les aspects de conjonction et ceux d'opposition. Au niveau de la théorie cyclique, nous pensons que l'opposition est assimilable à la conjonction. Pour nous, un cycle astrologique est la moitié d'un cycle astronomique et la binarité est de mise : A-B, A-B et non ABCD. Les deux solstices se valent, les deux équinoxes se valent, les deux carrés se valent et conjonction et opposition, c'est du pareil au même astrologiquement parlant car l'approche astrologique n'a pas impérativement à s'aligner servilement sur celle de l'astronomie ou de la météorologie (cycles des saisons) Autrement dit, un cycle planétaire en astronomie comporte deux demi-cycles en astrologie. Si l'on prend le cycle Saturne-Neptune, cher à André Barbault et à ses disciples, il est de 18 ans et non de 36 ans, au regard de l'astrologie car lorsque Saturne atteint l'opposition à Neptune, il enclenche un nouveau demi-cycle de même durée. D'ailleurs, pendant un certain temps, c'est bien ce qu'a du penser Barbault quand il construisit toute une prévision sur l'opposition Saturne-Neptune dans La crise mondiale 1965.(Albin Michel) et c'est parce que cette configuration se révéla décevante que selon nous, il élabora son « indice cyclique » qui ne met plus du tout la conjonction et l'opposition-disqualifiée, dégradée, limogée en quelque sorte- sur le même pied, ce qui est un défaut majeur de son graphique, lequel aura montré ses limites, au début des années 80 du siècle dernier. (cf Les astres et l'Histoire, Pauvert, 1967), Il serait donc vain de distinguer entre les deux solstices ou entre les deux équinoxes sur la base d'un argument de type zodiacal. Rappelons que Barbault, en astrologie mondiale, ne s'intéressait guère- à juste titre d'ailleurs- aux positions zodiacales des conjonctions, ce qui aurait pu ou dû le conduire à ne pas refuser d'assimiler conjonction et opposition. C'est l'occasion de rappeler que le métalangage zodiacal ne doit pas être parus à la lettre comme ont cru bon de le faire tant de générations d'astrologues, même si une certaine astrologie populaire a pu investir durablement une telle typologie des 12 signes (cf Peter Swan, introduction au « Traicté pour scavoir soubs quelle planette l'enfant est né suivi des proprietez des douze signes, » en date de la fin du Xve siècle (annexe au Kalendrier et Compost des Bergiers. Etude reprise dans un numéro spécial de la revue Janus, n°8 ; 1965, « Science ou prescience de l'avenir, pp. 95 et seq) Barbault n'aura d'ailleurs guère été suivi dans son entreprise de dézodiacalisation de l'astrologie mondiale - ce qui ne l'aura pas empêché de se faire d'abord connaître à partir de 1957 par une série de 12 livrets (Ed Seuil) qui sera rapidement traduite en plusieurs langues(portugais, néerlandais etc) On aura compris que nous pronons une simplification des catégories astrologiques : plusieurs planètes comme plusieurs aspects peuvent partager les mêmes significations et d'ailleurs, en ce qui concerne les carrés, on n'aura pas trop pris la peine de distinguer entre ceux qui suivent la conjonction de ceux qui suivent l'opposition. Cela dit, il ne faut pas non plus tomber dans l'excés inverse et Barbault aura eu tort de ne point distinguer entre les conjonctions et oppositions se produisant sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, notamment entre la conjonction Saturne- Neptune de 1952 -53 en signe équinoxial et la conjonction de 1988 89 en signe solsticial, ce qui aura rendu sa prévision pour 1989 des plus vagues si ce n'est au niveau géographique, qui ne nous semble pas relever stricto sensu du champ astrologique.., Car au sein de chaque hémicycle, il n'est pas question, selon nous, d'assimiler équinoxe et solstice pas plus que conjonction et carré car il y a là une forte tension entre les deux temps, c'est même là le vecteur principal de la prévision en astrologie.. Il importe donc de distinguer clairement ce qui distingue dans un « hémicycle » le temps équinoxial du temps solsticial ou le temps de l'axe conjonction-opposition du temps de l'axe des quadratures. En quoi consistent ces deux moments cycliques ? Nous dirons que le premier temps, dans le cadre de ce que nous avons appelé une astrologie « mémorielle », est marqué par l'amnésie alors que le second temps serait marqué par une forme d'hypermnésie qui conduirait à une involution, à un retour. Autrement dit, si l'on part d'une conjonction, on passe ensuite au carré puis à l'opposition dont nous avons dit qu'elle équivaut à une conjonction et ne saurait constituer un troisième temps  et le même raisonnement vaut pour le passage de l'équinoxe au solstice puis au passage à l'autre pole de l'équinoxe ; Il faut arrêter d'introduire indéfiniment, à n'en plus finir, des distinctions, en coupant les cheveux en quatre, ce à quoi certains astrologues se complaisent à s'exercer a au prétexte de l'astronomie et du cycle des saisons, produisant ainsi une bulle inflationniste qui défigure et empate l'astrologie en lui faisant perdre ses contours, à l'instar des gens atteints de boulimie. JHB 23 05 21

Jacques Halbronn Astrologie: l'opposition est analogue à la conjoncti...

samedi 22 mai 2021

Jacques Halbronn La connexion astrologique Lune-Saturne

La connexion astrologique Lune-Saturne par Jacques Halbronn La plupart des astrologues de nos jours semblent admettre comme étant de l'ordre de l'évidence que la Lune et Saturne correspondraient à des valeurs, à des sensibilités diamétralement opposées en se référant éventuellement aux maitrises planétaires, la Lune régissant le signe du Cancer et Saturne celui du Capricorne. En tout état de cause, beaucoup rechignent à remettre en question un ancien consensus tant ils redoutent qu'un nouveau consensus ne puisse s'instaurer. C'est le syndrome du statu quo qui prédomine si souvent et qui est révélateur d'une certaine impuissance- ce qui renvoie à nos textes sur la dialectique Jupiter-Saturne sachant qu'il revient à Jupiter de renouveler le consensus en vigueur.. Pourtant, plusieurs facteurs tendent à montrer que nous aurions affaire à une seule et même polarité Lune-Saturne. D'une part, la solsticialité commune aux signes du cancer et du capricorne et de l'autre le rapport un jour pour un an, que l'on retrouve notamment dans l'astrologie « humaniste » de Dan Rudhyar- ce passage jour/an correspondant au rapport Lune-Saturne. On le retrouve dans la technique des directions ou progressions secondaires en astrologie mais aussi dans la Bible. Cette technique des progressions permettait de baliser la vie d'une personne en étudiant la position des astres pendant trente jours et d'en tirer des conclusions sur trente ans, ce qui évitait de passer par des calculs astronomiques plus ou moins ardus, problème qui ne se pose plus guère à l'ère de l'informatique. Même dans le cas des phases de la Lune, la nouvelle lune et la pleine lune appartiennent toutes deux à la syzygie . Deux astres conjoints ressemblent fortement à deux astres opposés, puisqu'ils sont dits alignés dans les deux cas de figure. A ce propos, nous avons reproché à l'indice cyclique de feu André Barbault de ne pas avoir assimilé conjonction et opposition en plaçant l'opposition sur le même plan que le quinconce (150°) ou le sesqui carré (135°) voir le trigone (120°) Il aurait bien mieux valu construire le graphique en considérant conjonction et opposition comme se situant sur le même plan. D'ailleurs, en ce qui concerne le cycle Saturne-Neptune, Barbault avait commencé par accorder (suivant en cela Gouchon cf Les astres et l'histoire, Pauvert, 1967)) une grande importance à l'opposition (cf la Crise Mondiale 1965, Paris, Albin Michel, 1964) avant – du fait de son échec prévisionnel pour les années 1970-71 - de la traiter comme un aspect secondaire face à la centralité de la conjonction. Il faut se faire une raison : Lune et Saturne ne feraient qu'un. Ajoutons que la Lune n'est pas une planéte à part entière mais un satellite de notre Terre pas plus d'ailleurs que ne l'est le Soleil. Ce serait une pièce rajoutée et ce n'est certainement pas par hasard que l'on ait cette correspondance un jour pour un an concernant Lune-Saturne en soulignant que le jour et l'an sont des références terrestres (rotation./révolution) et que si on convertissait ces durées selon d'autres unités de temps, cela casserait l'analogie numérique.. Dans la Tétrabible de Ptolémée, au chapitre des maitrises planétaires, l'on peut supposer (cf nos études sur ce sujet) que la Lune et Saturne sont associés aux mêmes polarités. Inversement, Soleil et Jupiter sont également reliés au niveau numérique avec les 12 ans de la révolution de Jupiter et les 12 rencontres soli-lunaires base de nos divers calendriers (chrétien islamique, judaïque) au cours d'une année terrestre. Rien de tout cela n'est indifférent et signale un plan d'organisation de notre systéme solaire axé sur des données terrestres, ce qui exclue que l'on soit là face à un agencement « naturel ». Il faut se méfier des dérives et des pléthores sémantiques, les astrologues étant passé maitres à couper les cheveux en quatre, en divisant le gateau en un nombre toujours plus grand de « parts ». Nous proposons à l'inverse de limiter au maximum le nombre de distinctions en assimilant Lune et Saturne tout comme Soleil et Jupiter. On en arrive à un dialectique minimale Jupiter-Saturne qui nous semble suffisante pour appréhender la cyclicité de nos sociétés et de nos politiques. On retrouve cette dualité avec le catholicisme et le protestantisme. Le premier serait solaro-jupitérien et le second lunaro-saturnien. L'un place un pontife, un pape en haut de la hiérarchie avec l'interdit du mariage pour les prélats – ce qui correspond au schéma jupitérien alors que l'autre prône le mariage des pasteurs en accord avec la reproduction démographique qui est le fondement même de l'idée de peuple, et refuse l'idée de chef de l'Eglise. Le pole Lune Saturne nous apparaît comme lié à la notion de « démos », de peuple (démocratie, démagogie, démographie) face au pole Soleil Jupiter. Or, force est de constater une certaine dérive observable à de nombreux niveaux, ce qui correspond au mimétisme social d'un René Girard . C'est ainsi que l'on sera passé du lien spécial du chef au Ciel à la pratique du thème natal pour tout un chacun. De même dans le domaine de la réincarnation, on sera passé de l'idée d'une élite missionnée à celle de la réincarnation pour tous tout comme on appelle « Seigneur » le premier venu (Signore, Senor, mon-sieur, en hébreu Adoni) alors que ces termes étaient au départ réservés à un fort petit nombre, sachant que pour nous il y aurait bien moins de jupitériens que de Saturniens. Rappelons, à ce propos, que nous n'attribuons pas ce label jupitérien/ saturnien sur la base du thème natal mais au prisme de la cyclicité ainsi qu'à certains traits de caractère que l'on peut discerner par le jeu des tests.(cf notre Astrologie Sensorielle, in Cosmopolitan, janvier 1977, sur SCRIBD). Précisons que nos travaux se situent sur un tout autre plan que ceux de Michel Gauquelin qui, sur la base de critères socioprofessionnels aura mis en évidence une toute autre forme d'astrologie sur la base de la seule rotation de la Terre sur elle même (mouvement diurne) JHB 23 05 21

vendredi 21 mai 2021

Jacques Halbronn Le danger de l'anti-astrologisme et les perspectives du progrès technologique

La danger de l'anti-astrologisme et les perespecives du progrès technologique par Jacques Halbronn La démarche astrologique telle que nous l'entendons n'est pas censée s'enfermer dans des jugements de valeur quitte à risquer de se faire accuser de cynisme.Qu'est ce qu'un « bon » leader ? Faut-il le juger à l'aune du « bien » et qu'est ce d'ailleurs que le bien pour une société ?La langue française emploie le mot « bon » là où l'anglais usera de « right » comme dans la célébre formule : « the right man, at the right time and at the right place » que l'on rend souvent en français par « la bonne personne, au bon moment, au bon endroit » et dans ce cas il est clair qu'il n'est pas question alors de « bonté », ni d'un homme « bon »,/ Un assassin peut être en bonne santé. La médecine n'a que faire de la moralité des patients. Se pose, par ailleurs, la question de l'impuissance à faire, à dire le bien comme le mal. Or, selon nous, les sociétés ont besoin de jupitériens pour se structurer tout comme la matière a besoin de la forme. C'est une illusion -un mythe- anarchiste qui nie la nécessité d'un pouvoir (an-archie) capable d'entrainer, de mobiliser, que de croire que la société « saturnienne » puisse se structurer par elle-même au point de ne pas avoir besoin de chefs. Certes, en notre période de pandémie, l'on peut être tenté de penser que la situation impose un certain cours des choses, sans que l'on ait besoin de quelque guide pour inventer le futur et générer quelque cause. Mais précisément, est- ce une bonne chose que de se voir dicter un mode de vie qui ne serait pas né de l'imaginaire d'un leader, quand bien même cet imaginaire pourrait se révéler dystopique ? On perçoit là un antagonisme, une lutte des classes entre les valeurs de Jupiter qui se rapportent au dedans et celles de Saturne qui se rapporteraient au dehors. Il est possible que notre Humanité soit devenue tellement méfiante de ce qu'elle peut accoucher qu'elle préférerait encore mettre en avant des critères sanitaires, écologiques, météorologiques, ou encore sécuritaires., ce qui donne et donnera lieu à des déclarations d'état d'urgence, pour une raison ou pour une autre, qui supposent d'entrée de jeu l'existence d'un consensus notamment organisé autour d'un leader mais d'un fléau, d'un risque, d'une catastrophe. Le véritable chef jupitérien ne trouve pas sa légitimité face à une quelconque nécessité absolue, un mal absolu mais il génère lui même de la nécessité. Et ce n'est plus du tout la même chose. C'est ce qui distingue une guerre d'une pandémie. Or, quelque part, au regard de notre Humanité, une guerre nous apparaît comme plus noble , plus honorable voire plus salutaire qu'une pandémie, et ce quand bien même produirait-elle ses propres désastres..A vaincre sans péril,on triomphe sans gloire ; La lutte contre la pandémie n'implique pas un combat de chefs mais une défense contre un ennemi non humain avec lequel on ne négocie pas  ! Le médecin n'est pas le général d'armée. On pourra dire ce que l'on voudra de Napoléon ou de Hitler, ils ont créé et non subi l'événement. Il est vrai que les tenants de la Nouvelle Histoire (Ecole des Annales) ont voulu dès les années trente du siècle dernier, démystifier et relativiser le rôle des leaders en mettant l'accent sur la démographie ou la météorologie. Qu'en est-il de l'astrologie , de nos jours si mal comprise et considérée par une certaine « élite » intellectuelle au point que sa seule mention disqualifierait tout propos ? Mais de quelle astrologie s'agit-il ? Là encore, l'on risque d'en rester à une approche ethnolinguistique, sociétale donc saturnienne de l'astrologie qu'il suffirait de décrire sous sa forme la plus connue, la plus popularisée au lieu de se référer à des auteurs, à des penseurs sur ce sujet comme on le fait dans les autres domaines tant artistiques que scientifiques ou philosophiques. La seule chose qui pourrait, à terme, sauver l'astrologie, la désenclaver serait qu'elle fît peau neuve, qu'elle ne fût pas comptable des pratiques, des coutumes, de l'Entre soi, en vigueur dans la « communauté » car tout progrès passe par une personne, un jupitérien et non par un saturnien incarnant un consensus mou. L'anti-astrologisme est le mal de notre civilisation et de nos jours, on peut se targuer d'anti-astrologisme comme autrefois d'antisémitisme. Il semble qu'aucun pays n'ait jugé bon d'investir dans ce domaine et d'aller voir où en sont les travaux les plus avancés. On fait l'impasse sur cette question et l'on sait que le coût de telle ou telle impasse peut se révéler à terme très élevé. Il serait bon notamment que l'on crée un prix annuel pour récompenser, signaler les recherches les plus prometteuses en ce domaine. Le pays qui prendra de l'avance dans ce domaine pourrait fort bien prendre une avance considérable en termes de gouvernance, de stratégie. Pour nous, l'astrologie s'inscrit dans le champ du transhumanisme en ce sens qu'elle suppose que notre humanité aurait été reformatée, dans un passé déjà fort lointain. Plus notre Humanité sera parvenue à maitriser certaines questions d'ordre biotechnologique et plus elle sera à même de prendre la mesure de la révolution astrologique. Le transhumanisme n'est pas tant notre avenir que notre passé. Il ne s'agit pas de créer un monde nouveau mais de comprendre celui dans lequel nous sommes sans en avoir pleinement conscience. L'astrologie ne relève pas de la « Nature » mais d'une Technologie très avancée mise au service de notre Humanité. Il ne s'agit donc pas de prouver que nous serions conditionnés par notre environnement cosmique mais de montrer que c'est notre cosmos qui aura été instrumentalisé et restructuré par un « dessein intelligent ». JHB 21 05 21

mardi 18 mai 2021

Les PROBLÈMES de L'ENTRE-SOI IDÉOLOGIQUE

Jacque Halbronn La question des entre sois au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne

La question des entre sois au prisme de la dialectique Jupiter Saturne. par Jacques Halbronn De nos jours, il y a une crise de l'entre soi parce que personne ne semble pouvoir se situer au dessus de la mêlée, au dessus des partis (pris) . Pendant des années, nous avons organisé des congrès, des colloques, dirigé des guides professionnels avec un certain souci d'exhaustivité et donc en refusant toute exclusion donc toute partialité alors que d'autres, en quelque sorte, par nature, entendent ne traiter que de ce qui leur est proche, dans leur camp. Ceux là sont prisonniers d'un entre soi voire de plusieurs, d'un entre nous, adeptes du copinage, du népotisme en toute bonne conscience et mauvaise foi. C'est en fait ce qui distingue le Jupitérien et le Saturnien. Ce qu'on appelle le populisme pourrait, selon nous, se caractériser par une forte dose d'entre soi, de connivence entretenue au sein du groupe et qui ne ménage guère la sensibilité des autres entre sois, basculant éventuellement en une sorte d'obscénité éhontée, d'exhibitionnisme, d'impudeur, de retour du refoulé (de défoulement), consistant à infliger à autrui le propose de son entre-soi, notamment dans les médias. Les groupes qui ressentent qu'ils ont été opprimés seront tentés par la pratique d'un entre soi radical, aveugle. Selon nous, le jupitérien réussit assez bien à échapper au vertige, à l'ubris de l'entre soi, ce qui n'est pas le cas du saturnien, lequel tend à faire corps avec son groupe, le défendant bec et ongles, par esprit de solidarité. C'est le reproche que nous ferons à l'ouvrage consacré à Lilly Scherr (décédée en 2000), « Une historienne juive insoumise »(2005). Cela pose justement la question de la mission de l'historien(ne). S'agit il de fournir des arguments pour défendre la cause de tel ou tel groupe, surtout quand on appartient de facto au groupe considéré. En l'occurrence, Lilly Scherr traite de deux entre sois, celui des Juifs et celui des femmes et en tout cas celui de la femme juive. Le malaise ressenti en lisant ces textes rassemblés, c'est leur côté unilatéral, et finalement le manque d'équité, d'équilibre ; la Justice se symbolise par l'image de la balance avec ses deux plateaux. On pense à l'adage : deux poids, deux mesures. Il y a un biais. Il faut rendre à César ce qui est à César et ne pas pousser le bouchon trop loin dans la complaisance, (se faire plaisir) voire dans une sorte d'esprit de revanche voire de vengeance. Quand l'entre soi parle d'égalité, on sent que cela va déraper dans le mimétisme ; je veux être comme l'autre, je veux avoir ce qu'il a. La démagogie pointe son nez. Mieux vaudrait, tout de même, évoquer quelque forme de complémentarité, de répartition des taches. Mais un tel exercice sera regardé avec méfiance car il est limitatif. Reconnaître une différence serait quelque part- n'est ce pas?- donner raison, acte à celui dont on se sent opprimé., lui faire la part trop belle. On préfère s'en tenir à une revendication égalitaire, ce qui peut sembler moins risqué. Cela dit, l'exercice de l'entre soi se défend, c'est bon pour le moral des troupes même si cela confine à de l'utopie. Mais la coexistence des entre soi conduit à la promiscuité quand il n'y a pas de pouvoir vertical pour contrebalancer les diversités horizontales. Cette verticalité, qui implique un recul, une distance doit être assumée par ceux qui ont la charge de gouverner, d'organiser,ce qui implique d 'éviter que tel entre soi vienne s'imposer à d'autres.En pratique, on a affaire à des groupes qui essaient de se faire entendre et le pouvoir a la charge de faciliter leur cohabitation et d'éviter les heurts. La liberté d'un groupe est limitée par la géne occasionnée. Selon nous, nous ne sommes pas dans une société d'individus mais d'entre sois et un individu est nécessairement marqué par quelque entre soi. C'est là le propre des saturniens qui essaient de peser plus lourd, de crier plus fort que les autres, dans une démarche horizontale. A contrario, le leader jupitérien devra innover verticalement et donc n'appartenir à aucun entre soi et conduire vers de nouvelles représentations susceptibles d'obtenir un accord général. Le jupitérien ne cherche pas à l'emporter par la quantité mais par la qualité .Il parvient à se distinguer et à se faire respecter du fait de sa neutralité. Il pense qu'en approfondissant les sujets, on parvient à des convergences inédites. Cela exige de sa part, un esprit critique particulièrement développé, capable de remettre en question les consensus en présence. En fait, pour nous, le jupitérien obéit à des exigences d'ordre scientifique alors que le saturnien a une approche opportuniste, apologétique. En l'absence de jupitériens, chacun reste sur ses positions, dans un dialogue de sourds. Nous avons conscience, au demeurant, que nos portraits des saturniens et des jupitériens ne correspondent pas à la sémantique habituelle des astrologues et même Gauuqelin, avec ses statistiques, ne recoupe pas nos analyses. Rappelons qu'il u a un lien numérique entre la Lune et Saturne, du moins si l'on convertit leurs durées de révolution en unités terrestres de jour et d'année. Pour nous, un chef doit être capable de maitriser un grand nombre de sujets au niveau le plus avancé alors que le gros des troupes est composé de saturniens, bien plus nombreux que les jupitériens, tout comme il y a plus de soldats que d'officiers.. Le jupitérien pense par lui même de façon autonome alors que le saturnien est influencé par son milieu. JHB 18 05 21

lundi 17 mai 2021

Jacques Halbronn La dialectique Jupiter- Saturne. Mémoire et pouvoir

La dialectique Jupiter Saturne  mémoire et pouvoir par Jacques Halbronn Nous voudrions préciser ces quatre notions capitales pour la pensée astrologique que sont les équinoxes, les solstices, les conjonctions et les carrés et les associer respectivement aux valeurs jupitériennes et saturniennes. Aux dernières nouvelles, si l'on peut dire, nous dirions que Saturne correspond aux divers « entre sois », notion que nous avons déclinée récemment. Chaque fois qu'un groupe, qu'une communauté cristallise son mode de fonctionnement, son discours identitaire, elle obéit aux exigences de Saturne. Bien entendu, il existe des « entre sois » englobant eux mêmes un grand nombre d'entre sois. Ce sont des « super entre sois » comme c'est le cas pour un Etat. Nous dirons que Saturne est plus à son aise dans ses phases équinoxales (Bélier/ Balance) que dans ses phases solsticiales (Cancer/Capricorne). On l'a vu en 1989-91, quand Saturne passait en Capricorne, ce qui aura été fatal pour le bloc communiste et finalement pour l'Union Soviétique (URSS) elle même. Le ciment saturnien n'aura pas tenu en phase solsticiale. Inversement, les jupitériens trouveront un terrain plus favorable lorsque Saturne est en période solsticiale. Analogiquement, nous dirons que la quadrature correspond au solstice et que la conjonction ou l'opposition sont en phase avec l'axe équinoxial. Ainsi, lorsque Jupiter aspecte par transit de quadrature le soleil natal d'un leader, cela lui donne la force d'ébranler les bases du statu quo saturnien. Comme nous l'avons noté dans un précédent texte, il convient de rapprocher Jupiter de ce que les astrologues associent à la planère Uranus, à savoir une certaine créativité, une aptitude à renouveler les représentations, à sortir des sentiers battus. Ce qui nous semble correspondre à l'idée de solsticialité et de quadrature, soit une tendance à faire table rase du passé en affrontant l'avenir, en partant à l'aventure alors que l'équinoxialité et la conjonction sont comme un retour involutif au point de départ, aux origines/. Mais Jupiter est parfaitement capable de perturber un tel statu quo, un tel consensus se voulant unitaire au point de masquer, de nier les différences. Jupiter divise pour mieux régner en faisant resurgir les clivages. Quand Jupiter aspecte en conjonction ou en opposition le soleil d'un leader, cela ouvre une période qui excite les fonctions mémorielles, qui alourdit le poids du passé et cela n'est pas très propice tout comme lorsque Saturne passe par une phase solsticiale assez problématique pour la dynamique saturnienne. On voit donc qu'il existe plusieurs cas de figure qui peuvent se présenter si ce n'est que pour ce qui est de Saturne, on n'a pas le choix alors que l'on peur toujours opter pour un leader jupitérien en pleine possession de ses moyens, quitte à en changer. Pour nous, l'astrologie s'articule autour de deux grandes questions : les exigences mémorielles et les luttes de pouvoir. Jupiter se heurte à la routine liée à la mémoire, au souvenir, à l'habitus. Il sait fort bien créer de nouvelles modes, de nouvelles pratiques, ce qui lui permet de rassembler des gens aux origines très diverses. Mais le jupitérien n'en garde pas moins ses distances alors que le saturnien est plus proche du peuple, ce qui en fait un « populiste ». Vox populi Vox Dei. D'ailleurs, selon nous, le jupitérien a un côté androgyne qui lui confère une grande autonomie, il a plusieurs cordes à son arc alors que le saturnien joue un jeu plus collectif, il est plus en communion, a l'esprit de famille, le culte de l'amitié. D'où deux styles d'exercice du pouvoir. Le Saturnien est parfois victime de sa rapacité (cf notre étude sur le tétramorphe et la lutte des classes ), il préfère payer les gens -les soudoyer, les corrompre- que de devoir compter sur son propre charisme. Quand au Jupitérien, il tend à aller au devant des attentes car il n'aime pas qu'on lui dise ce qu'il doit faire et on lui sera reconnaissant pour sa prévenance  parfois surprenante, inattendue. En ce sens, le jupitérien prend des risques en pariant sur la loyauté des gens qu'il oblige par ses faveurs. On voit que le jupitérien et le saturnien ont chacun leur style de gouvernance et nous dirons que le jupitérien est plus optimiste et le saturnien plus réaliste sur ce que l'on peut attendre de l'humanité. La faiblesse du jupitérien tient surtout à une certaine étrangeté qu'il entretient et qui peut tantôt être un atout et tantôt conduire à sa perte. JHB 18 05 21

Jacques Halbronn Astrologie. Le tétramorphe et la Lutte des Classes

Astrologie . Le tétramorphe et la Lutte des Classes. par Jacques Halbronn Comme dans le cas des Centuries de Nostradamus, qui ne se comprennent qu'au prisme des quatrains de ses almanachs (cf nos trois études sur le passage du Nostradamus premier au Nostradamus bis.) on doit se demander quelle a pu être la matrice des 12 « signes » zodiacaux (de Zoé, la vie en grec, l'animal (zoon), d'où le zoo) et selon nous, ce fut ce qu'on appelle le « tétramorphe) (de tetra : quatre, décidément, on ne sort pas du 4) Le tétramorphe a ses lettres de noblesse:on le trouve dans la vision des « Hayoth » (de Hayim : la vie - à rapprocher du Zoon grec ) d'où l'expression juive pour trinquer), dans le Livre du prophéte Ezékiel, dans les arcanes majeurs du Tarot avec l'arcane « Le Monde » avec les 4 étoiles fixes Royales qui se trouvent placées au sein de 4 constellations que sont le Taureau (Aldébaran), le Lion (Régulus), l'Aigle (Scorpion (Antarés) et l'Homme (Adam, le Verseau, Fomalhaut( dans la constellation du Poisson Austral)/ Ce sont les quatre signes « fixes » de l'astrologie. Les 4 Evangélistes sont associés à ces « êtres vivants » en rapport avec les quatre saisons. .Initialement, es 4 étoiles fixes devaient correspondre aux équinoxes et aux solstices mais cela aura cessé de s'accorder du fait de la précession des équinoxes. On pense aussi aux composantes de certains sphunx : visage humain, corps de taureau, aile d'aigles et pattes de lion. Selon nous, le taureau correspondrait à Jupiter et l'Aigle à Saturne mais nous retiendrions surtout l'idée de prédateur et même de rapace sinon de charognard de cet oiseau qu'affrontera Héraklés lors de l'un de ses Douze Travaux (cf Dupuis, L'origine des cultes), les Oiseaux du Lac de Stymphale mais Hercule affrontera aussi le Taureau de Crète Le Taureau c'est aussi la Vache, la « vache à lait », le bœuf étant un animal de sacrifice comme le mouton. Selon nous, le bœuf et le lion incarnent les « bonnes » saisons, printemps et Eté tandis que l'aigle et le serviteur sont en rapport avec les « mauvaises » saisons, Automne et Hiver, ce qui renvoie au conflit entre Déméter (Cérés) et Hadés (Pluton) Il est clair que les bonnes saisons permettent de faire des provisions pour les mauvaises, comme les vaches « grasses » du Songe de Pharaon par rapport aux vaches « maigres » C'est à l'automne que l'on tue le cochon pour en faire de la charcuterie (chair cuite) et il est étrange que cet animal ne soit pas représenté dans l'iconographie zodiacale occidentale alors qu'il est présent dans le zodiaque chinois. Ce que nous voulons montrer ici, c'est que Jupiter, le 'Grand Bénéfique » correspond au Taureau et que Saturne, le » Grand Maléfique », en astrologie, correspond à l'Aigle,à l'oiseau de proie. Jupiter, c'est le chef, le guide, le pasteur alors que Saturne, c'est le peuple, la masse, la foule qui manifeste pour qu'on la nourrisse de pain et qu'on lui offre des jeux : panem et circenses. On a vu pendant la pandémie à quel point la suspension/ suppression de toutes sortes de loisirs aura rencontré de protestations. Dans une précédente étude, nous avions montré ce que pouvait signifier, impliquer le glissement de l'Ancienne vers la Nouvelle Alliance (cf le Livre du Prophéte Jérémie ch.XXXI), du régime de Jupiter à celui, plus contraignant, de Saturne. Cette Nouvelle Alliance est en fait un chatiment infligé par Dieu à la maison d'Israel, en rupture avec la maison de Judah, qui ne respecte pas ses commandements. Actuellement, le judaisme adhère à une religion hybride, synthétique, à telle enseigne qu'on récite dans les synagogues un « Ecoute Israel »  non plus perçu commme une condamnation par les prophétes mais comme une profession de foi  un peu comme dans les Eglises, on réservait des propos méprisants pour les Juifs « impies ». Le cas du Verseau est typique d'une certaine confusion, ce qui empêche de bien cerner le sens du tétramorphe : Paul Le Cour rapproche ce signe du personnage de Ganyméde dans son ouvrage sur l'avénement du verseau, paru avant la Seconde Guerre Mondiale. Or, Ganyméde est un serviteur, un échanson qui sert à boire, à la table des dieux, d'où son surnom de « verseau » (Aquarius), il incarne l'ouvrier, l'employé, le mercenaire, qui reçoivent un salaire pour leur travail. En cela, le Verseau à l'instar de l'Aigle, sont des êtres « intéressés » dont les actes sont dictés par l'appât du gain. Ils n'ont pas la générosité de la vache, ni la dignité du lion. En ce sens, l'ère du Verseau serait prolétarienne et Marx serait son prophète. Pour nous, le personnage de Jésus correspond au Taureau confronté au peuple saturnien (voir la scène de la Tentation) qui va le condamner en lui préférant Barrabas pour échapper au supplice..Saturne, c'est Satan. Ce sont les scènes de lynchage pratiqué par une foule s'acharnant sur un homme accusé à tort ou à raison. Le tétramorphe illustre le combat entre deux mondes et nous y voyons une forme de manichéisme. Au signe de la balance, qui correspond à l'équinoxe d'automne, (symbole de la Justice), on passe des bonnes aux mauvaises saisons. Les Juifs y inscrivent le Jour du Pardon, le Yom Kippour. A l'inverse, à l'équinoxe de printemps, on retrouve une nature généreuse. C'est le temps de la Pâque, de l'agneau pascal. L'astrologie doit se réapproprier le tétramorphe, qui orne souvent les cathédrales (cf le Christ pantécrator) car on y trouve une dimension cyclique, une forme d'alternance voire de dilemme entre le pouvoir du chef et celui de la masse, du « démos » (démocratie). Pour en revenir à ce que nous évoquions au sujet des Alliances, ancienne et nouvelle, il y a, comme dit l'Ecclésiaste, un temps pour ceci et un temps pour cela. Un temps qui est celui d'un leader (Jupiter) qui guide un peuple par son charisme, d'un pasteur et de son troupeau – image courante dans les Evangiles - et un temps où le peuple est mu par des forces subconscientes (Saturne) qui s'emparent de son esprit. Saturne met parfois une chape de plomb qui ne laisse à la Société aucune marge de manœuvre mais assure une forme d'égalité, par un nivellement par le bas -cela correspond au passage équinoxiale et au solstice, Jupiter vient libérer le peuple de son esclavage, chaque période durant 7 ans, ce qui nous renvoie au Songe de Pharaon tel qu'interprété par l'Hébreu Joseph. Le cycle de Jupiter est plus de deux fois plus rapide que celui de Saturne (trois ans par période au lieu de sept ans, et Jupiter est alors en mesure de libérer ses frères et sœurs avalés par leur père Saturne-Kronos, notamment quand Jupiter passera au carré du soleil natal de tel ou tel chef , - mais tout dépend de l'élection du « bon » chef- ce qui se produit tous les six ans.( cf nos études à ce sujet). On aura compris que la Gauche, en politique correspond à Saturne et la Droite à Jupiter. Ce sont là deux formes d'exercice du pouvoir qui comportent l'une et l'autre leurs excés. La Gauche incarne la base (le « bottom ») et la Droite rassemble des notables, une certaine élite dirigeante. L'astrologie est en mesure d'arbitrer, pensons nous, la Lutte des Classes. JHB 17 05 21

dimanche 16 mai 2021

Jacques Halbronn Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne

Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne par Jacques Halbronn Pour commencer, il importe de comprendre que les Livres des principaux Prophétes s'adressent la maison d'Israel, l'interpellent, d'où la célébre formule, si mal comprise, du « Ecoute Israel » qui sonne comme un avertissement , formule étrangement devenue profession de foi pour les Juifs (Shma Israel) alors que cela s'adresse à leurs adversaires. Selon nous, le texte de Jérémie XXX1, 31 (cf en annexe) oppose Jupiter et Saturne, à savoir deux conceptions du pouvoir, l'une qui passe par l'obéissance à un chef,(Jupiter) l'autre par une programmation collective.(Saturne) « Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. (..) Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel! » Autrement dit, Dieu renonce à passer par Moïse, par un chef et entend s'imposer directement. C'est repris dans le « Ecoute Israel » ; Que les commandements que je te prescris aujourd'hui soient gravés dans ton cœur' » On voit bien que le régime saturnien est bien plus rigide et contraignant que le régime jupitérien ; on penserait de nos jours à une dystopie où l'on grefferait des « puces » dans la tête des gens. La « Nouvelle Alliance » dont se targuent les Chrétiens serait donc saturnienne puisque c'est l'ancienne alliance, plus souple, qui est réservée aux gens d'Israel mais cette nouvelle alliance a au moins le mérite de ne plus laisser place à la faute. alors que les Judéens – les Yehoudim, les Juifs (judaisme) - sont toujours sous le régime jupitérien de l'Ancienne Alliance lequel n'implique pas des commandements « gravés », « écrits » dans les cœur de chacun.Selon nous il est grand temps que les Juifs cessent de réciter le « Shéma Israel »  De même, les Juifs doivent se référer au premier chapitre de la Genése alors que les chapitres suivants concernent la maison d'Israel. On nous objectera qu'à l'époque, la maison d’Israël n'existait pas puisqu'elle n’apparaîtra qu'à la mort du roi Salomon. Nous répondrons que les narratifs sont marqués par l'époque où ils sont rédigés et non par celle qu'ils sont censés décrire. On ne saurait concilier un Adam androgyne et un Adam en couple (avec Eve) Par ailleurs, si la sécession eut lieu à la mort de Salomon, elle avait des causes très anciennes fondées sur une différence de statut des populations qui formeront le Royaume d'Israel lesquelles se sentaient colonisées par la maison de Juda. Selon nous, ce conflit va se perpétuer du temps de Jésus, le Judéen, lequel entend reprendre le contrôle de la maison d'Israel: Evangile de Mathieu XV, 24 Jésus répondit «  Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». Pour nous, l'on assiste à un conflit entre Jésus, le Jupitérien et le peuple de nature saturnienne et pour nous Jésus ne fait pas partie du peuple, pas plus que Moïse car les chefs sont extérieurs au peuple.Ils sont missionnés auprès de telle communauté qu'ils vont prendre en charge. Rappelons que dans le Livre de l'Exode ( Ch III), Dieu dit à Moise d'aller parler à « ce peuple » , ce qui signifie que Dieu ne l'y inclut point. Les chefs sont toujours en butte aux attaques du peuple, au risque de se faire lyncher, comme on peut le voir dans le cas de Moise Cette dualité, elle est mise en scène dans l'opposition entre les deux fils d'Isaac, Esau (associé à Edom que nous rapprochons d'Adam), l'ainé et Jacob (qui deviendra Israel et ce n'est pas un hasard. Ce sera le nom sous lequel le Royaume du Nord sera désigné. Il est vrai que le Pentateuque, tel qu'il nous a été conservé, est fortement marqué par la maison d'Israel, Moise ayant affaire aux « fils d'Israel » - Benei Israel », lors de la Sortie d'Egypte . Dans le Livre de la Genése, on nous montre le puiné l'emportant sur l'aîné, Jacob sur Esaü et même Moise sur Aaron. Au sein du monde juif, nous distinguerons les personnes qui veulent former un peuple, ce qui les place en position saturnienne et celles qui sont vouées à s’occuper, dans le monde, de populations qui leur sont étrangères, puisque les Jupitériens ne sauraient se laisser embrigader. Ce qui règle la lancinante question des problèmes d'appartenance. On voit que notre modèle astrologique éclaire de façon remarquable les Ecritures « Saintes »mais cela vaut aussi dans l'autre sens  quand on sait dans quel état de délabrement se trouve l'astrologie actuelle. Il est temps que l'on y fasse le ménage -comme Jésus dans le Temple de Jérusalem, et que l'on s'y limite aux deux planètes, Jupiter et Saturne., les plus lentes connues dans l'Antiquité. 12 et 28 années terrestres, de révolution totalisent 40 ou 4x10 mais ces chiffres ne font sens que par rapport aux données terrestres (un an : 365 jours), ce qui n'est pas un point négligeable et nous en dit long sur l'histoire et la conception de notre systéme solaire... En ce qui concerne le commandement du Shabbat (un des X commandements exposés dans le Livre de l'Exose (Xxe chapitre), l'on est en droit de se poser des questions tout comme sut le Septiéme Jour de la Création, décrit non pas dans le premier chapitre du Livre de la Genése mais au début du deuxiéme chapitre auquel il est renvoyé pour justifier le Shabbat :. 1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. Ce Septième jour nous apparaît comme une pièce rapportée. Le nom même de Shabbat renvoie à Saturne- Shabtaï selon le Sefer Yetsira, Livre de la Création- (en anglais, Samedi se dit Saturday) et c'est donc la planète du peuple face à l'élite jupitérienne.. L'esprit du Shabbat est celui d'une extrême passivité, ce qui correspond au régime saturnien. En ne faisant rien, on ne risque pas de commettre de fautes. Exode XX : ז זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ.  7 (4)"Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier. ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ.  8 Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires, ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ:  לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ.  9 mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ יְהוָה אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת--וַיְקַדְּשֵׁהוּ.  {ס} 10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié. Les Juifs ne sauraient donc honorer le Shabbat qui est le jour de la maison d’Israël à condition de préciser que le vendredi soir n'est pas le Shabbat lequel se déroule en plein jour. C'est d'ailleurs le samedi que l'on lit le Pentateuque. Le vendredi soir devrait être selon nous dévolu à la lecture des Livres des Prophètes Jérémie, Isaïe, Ézéchiel encore que même ces ouvrages aient été « trafiqués » comme dans le cas des additions à Isaïe dit (Deutéro Isaïe, à partir du chapitre 40) Annexe : ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה--בְּרִית חֲדָשָׁה.  30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם:  אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם--נְאֻם-יְהוָה.  31 qui ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur. לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם.  32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה:  כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה--כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד.  {ס} 33 Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel!" Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l'Eternel, quand j'aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu'au souvenir de leurs péchés. Genése Chapitre II א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם.  1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה.  2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ:  כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת.  {פ} 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu'en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu'il avait produite et organisée. ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם:  בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים--אֶרֶץ וְשָׁמָיִם.  4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu'ils furent créés; à l'époque où l'Éternel-Dieu fit une terre et un ciel La Bible serait donc traversée par l'opposition entre Jupiter et Saturne, que l'on retrouve dans la mythologie. Les Judéens rejettent Saturne comme c'est le cas lorsque Saturne Kronos est exilé de l'Olympe par son fils Jupiter- Zeus. Saturne est à rapprocher de Satan, ce qui conduit à un certain manichéisme. Cette conflictualité est constamment présente comme si ces deux dieux s'étaient partagés le monde, à la façon de Pluton (Hadés) et de Cérés (Démeter) On trouve face à face deux pratiques du pouvoir, le jupitérien qui est celui d'un chef élu que l'on suit du fait de son charisme et le saturnien qui est celui d'une Société qui fonctionne selon un programme préétabli  comme annoncé dans la Prophétie de Jérémie, la dite prophétie (Ch XXXI)) portant selon nous la marque de la maison d'Israel, laquelle refuse toute idée d'élite au nom de la formule anglaise « bottom up », un pouvoir venant du bas. Cela donne deux formes d'astrologie, une jupitérienne et une autre saturnienne, la première laissant bien plus de liberté que la seconde mais aussi plus de possibilités de fauter et on a pu voir, avec la pandémie, à quel point Saturne est en mesure de prendre le dessus et d'imposer une uniformité de comportement.. JHB 17 05 21