Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 18 octobre 2022

jacques halbtronn Le cycle unique. Extrait de son ourafe "Apprendre à penser Soleil Lune". Editions Eric Le Nouvel

Nous présentons ici un extrait de notre ouvrage "Apprendre à penser Soel Lune", paru en ligne aux ed Eric Le Nouvel (.https://ericlenouvel.wordpress.com/lemergence-du-feminin/jacques-halbronn-soleil-lune/ La constitution de phases au sein d’un cycle unique On passe d’une phase où le ciel est perçu comme une totalité – ce qu’exprime par excellence le thème astral – à une phase sélective, qui est véritablement constitutive d’une astrologie juridico-politique et non plus d’une forme de présage et de message émanant du Ciel. En ce sens, nous pensons que le thème astral est antérieur à l’astrologie cyclique et que les deux approches fusionneront ultérieurement. Comment, d’ailleurs, cela aurait-il pu être évité, à terme, en période de syncrétisme, du fait de l’existence d’un même référentiel, abstraction fait de ses différences de traitement ? Le problème n’est pas tant que certains rapprochements se soient produit mais qu’ils aient perduré indéfiniment. Cette autre étape, fonction du progrès dans la connaissance du système solaire, aura consisté à opter pour une cyclicité supérieure à celle de l’année. Pour cela, l’on pouvait soit choisir un astre comme mars-planéte dont le cycle était de 697 jours, soit moins de deux ans, ce qui était peut-être un peu court, soit comme Jupiter -planète dont le cycle est de 12 ans mais que l’on pouvait diviser en quatre phases de trois ans ou enfin comme Saturne- planète dont le cycle est de 29 ans environ, ce qui donne 4 phases de quatre ans, ce découpage en quatre étant repris du cycle solaire. Pour qualifier ces phases et les différencier, il semble que l’on ait puisé dans le réservoir des dieux, ce qui revenait par exemple à relier une phase à Vénus- déesse et l’autre à Mars dieu. Quand nous parlons de Saturne, nous n’entendons pas ici, on l’aura compris, de nous référer au dieu Saturne mais bien à la planète désignée sous ce nom et sans que le nom de Saturne nous importe. Le fait que nous nous référions à Saturne ne signifie pas non plus que nous acceptions les autres planètes dans la foulée. Il semble qu’à un certain stade de la doctrine astrologique, l’on ait abandonné une présentation duelle, avec alternance de deux phases, pour adopter une plus grande diversification des phases par annexion des mois zodiacaux, eux-mêmes associés à des dieux (domiciles, exaltations). Autant si l’on en reste au stade cyclique, l’on peut se contenter de recourir à une donnée astronomique objective, autant si l’on passe au stade phasique, l’on bascule vers une astrologie dont on conçoit qu’elle ne fait sens pour l’Homme que dans la mesure où il lui a assigné quelque signification non pas ponctuelle mais dialectique. Donc aucune planète n’agira de son propre chef dans la mesure où seul le découpage, déterminé par les hommes, permet des changements, des revirements. Le matériau astronomique brut a besoin d’être raffiné par le traitement astrologique. Ainsi, parler d’une influence des astres sur les hommes en dehors voire avant l’émergence de la conscience humaine, à leur insu, nous semble irrecevable. Cette phase, on aura compris, correspond à un état plus avancé de connaissance du systéme solaire, ce qui ne signifie aucunement qu’elle ait à prendre en compte la totalité du dit système : une seule planéte lui suffit qu’elle décompose, décline et démultiplie en phases, ce qui n’est pas sans faire songer à la Trinité, au sein du christianisme : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Mais à cette phase monoplanétaire fera suite une nouvelle phase polyplanétaire, qui multipliera les cycles, non sans produire une belle anarchie au nouveau des paramètres chronologiques. Cette phase correspond à l’état le plus probant du phénomène astrologique et c’est à ce stade qu’il conviendrait de revenir, correspondant au concept d’une astrologie prévisible. Entendons par là que les membres de cette société organisée sur une telle base cyclique sont en mesure non seulement de prévoir la progression dans le ciel du cycle considéré mais en outre d’en prévoir les effets et les enjeux dans les grandes lignes pour telle ou telle population clairement identifiable, ce qui s’oppose à une astrologie imprévisible, du fait que le nombre de combinaisons astrales et le nombre des effets conduit à ce que les membres de la dite société ne disposent pas de critères leur permettant de prévoir et ce d’autant que la connaissance de la date de naissance n’est pas accessible d’emblée, que chaque individu a une date qui lui est propre et que pendant longtemps cette date était généralement inconnue et/ou fort difficilement accessible. On en arrive à la conclusion qu’une astrologie s’appuyant sur la date de naissance n’est pas socialement viable et praticable. C’est ce qui nous amène à considérer les résultats de Gauquelin comme concernant un phénomène périphérique relevant de la vie privée puisqu’en pratique l’information nécessaire pour accéder à la signature astrale n’était pas disponible, sauf à supposer – ce qui n’est d’ailleurs pas exclus – que chaque type planétaire s’habillât différemment, avec une couleur spécifique. Mais en tout état de cause, l’information concernerait la fonction et non les phases de vie de la personne, sauf à combiner artificiellement des techniques incompatibles. Ajoutons que cette fonction n’épuisait aucunement la complexité de la personnalité et que la vocation du thème astral au sens gauquelinien du terme n’était nullement de dépasser le stade de la fonction, de la vocation socioprofessionnelle. On ne saurait parler du passage d’une forme d’astrologie à une autre mais de la coexistence de plusieurs discours sur les astres aboutissant à un corpus syncrétique. Plus exactement, ne s’agirait-il pas plutôt d’une astrolâtrie que d’une astrologie ? Cette astrolâtrie polyplanétaire détermine pour chaque planéte quelle divinité y demeurera. Par la suite, il semble qu’il y ait eu rapprochement entre cette astrolâtrie polyplanétaire articulée autour d’une suite de cycles et une astrologie en quelque sorte monoplanétaire divisée en phases. 5 Le biplanétarisme Jupiter-Saturne Pour qu’il y ait cycle, il faut qu’il y ait un point de départ, c’est à dire une conjonction entre deux facteurs. Si l’un des facteurs est une planète, l’autre facteur peut fort bien être une étoile fixe, ce qui préserve le temps de révolution de l’astre considéré. Le Zodiaque lui-même est une succession de phases dont le point de départ serait une étoile et non pas le point vernal comme on l’affirme généralement, pas plus que dans un thème, l’ascendant ne saurait correspondre à l’horizon en tant que tel mais à une étoile se levant au moment de la naissance. Mais à partir du Xe siècle va progressivement, avec Albumasar (Abou Mashar), s’imposer un biplanétarisme et notamment la conjonction Jupiter-Saturne, les deux astres les plus lents du système solaire tel que l’Antiquité et le Moyen Age le connaissait. Il y a une déviance dans ce biplanétarisme qui renonce à l’étalon stellaire. Les phases de ce cycle correspondent non pas tant aux signes zodiacaux qu’aux quatre éléments auxquels sont associés les dits signes. Un angle de 120° (trigone) sépare chaque conjonction, ce qui contribuera à faire considérer cet angle comme bénéfique et ce aux dépends du carré de 90° alors que le carré est l’angle structurel par excellence – un équinoxe est en carré avec le solstice qui le précède et celui qui le suit – et que le cycle se divise en carrés et semi-carrés. Notre habitat n’est-il pas marqué singulièrement par les angles droits, à commencer par les pièces dans lesquelles nous vivons ou les meubles que nous y plaçons ? Le carré et non le triangle… Quant au semi-carré (45°), il est à mi-chemin entre deux carrés, ce qui n’est pas le cas du trigone (90° +30° = 120°). . Ne dit-on pas contrecarrer pour indiquer que l’on ne laisse pas les choses se dérouler comme prévu ? Et voilà que nos astrologues dénigrent le carré et ne jurent que par le triangle, le « bon » aspect par excellence ! Cet angle de 120° nous apparaît comme un apport syncrétique pour la théorie des aspects initialement articulée sur le cycle solaire et une base deux ou quatre. Un tel découpage du ciel en triangles n’a plus rien de commun avec le dit cycle. La fortune de cet aspect n’en est pas moins remarquable : aspect particulièrement recherché par l’astrologue amateur et dont on vient de noter qu’il sous-tendait la théorie des grandes conjonctions. Bien plus, les quatre triangles -synonyme de trigones- trois angles-, sens premier de l’aspect- du fait qu’ils sont liés chacun à un Elément sont un vecteur fort de la psychologie astrologique. Pourtant, nous avons bien là interférence avec une autre astrologie qui n’a plus grand chose paradoxalement à voir avec le quaternaire des saisons -on disait autrefois les Quatre Temps – en dépit de la présence de quatre Eléments, puisque ces éléments se répartissent entre trois saisons sur quatre, ce qui peut sembler assez bancal comme dispositif. On ne voit d’ailleurs pas pourquoi l’on qualifierait d’harmonique un aspect reliant deux planètes dont l’une est au début d’une saison A et l’autre à la fin d’une saison B. Qu’ont-elles en commun si ce n’est justement ce fameux triangle?.En fait, le trigone (120°), le sextile (60°) et tout particulièrement le semi-sextile (30°) nous semblent bien liés à la division du cercle en 12 alors que le carré (90°), le semi-carré (45°) et le sesqui-carré (135°) correspondent à une division du cercle en 8. Les deux systémes auront fini par se combiner, encore que Ptolémée ne dise mot des aspects de 45° ou de 135°, ce qui montre qu’il privilégiait la division en 12 – d’où son dispositif ajustant le septénaire sur le zodiaque – à la division en 8 pourtant beaucoup plus simple à mettre en place, puisque fondée sur une succesion de division binaire: on passe du 1 au 2, du 2 au 4 et du 4 au 8, du 8 au 16, en géomancie, pour arriver au 64 avec le I Ching ce qui exclue le 12 alors que Ptolémée laisse entendre qu’il faut diviser d’abord en 2 puis en 6 ou encore de 2 à nouveau en 2 puis en 3, le découpage binaire se trouvant ainsi interrompu pour un découpage sénaire ou ternaire.(La seule légitimité de la division en 12 est l’existence totalement aléatoire de 12 rencontres soli-lunaires mais cette division n’est pas techniquement viable, la plus évidente étant de loin celle qui divise par moitié : l’Homme tend à faire une pause à mi-parcours, à mi-chemin, à la mi-temps. C’est là plus une donnée astronomique qu’anthropologique, plus cérébrale que psychique et à notre avis elle n’a jamais été intégrée en profondeur à la différence du 2, du 4 et du 8 qui se déploient par dédoublements successifs. Ajoutons que si l’on divise d’abord en trois, puis à nouveau en 3, on parvient à 9 mais non pas à 12. Aucun diviseur ne donne le 12, – sauf le 12 lui-même – sauf à en changer en cours de route. Certes, nous divisons nos montres en 12 et notre journée en 24 heures mais un tel découpage n’a selon nous rien d’évident. On notera que la durée moyenne d’un film ou d’un match de foot ball est de 90 minutes, soit le seizième d’une journée. (durée de rotation de la Terre sur elle-même). En fait, les astrologues ne tiennent pas assez compte du récepteur humain qu’ils tendent à surcharger de responsabilités. Si d’un côté, ils tendent à lui refuser de s’être autodéterminé par rapport aux astres et d’avoir sélectionné les configurations célestes qui feraient sens pour lui, de l’autre, ils supposent le dit récepteur d’être capable d’enregistrer un nombre incessant et quasi-infini d’informations d’origine céleste, notamment du fait de la théorie des transits qui implique un flux permanent de connexions entre les mouvements astraux et le thème natal, tout au long de la vie. Pour notre part, nous proposons de distinguer un subconscient solaire très ancien, valable au niveau génétique et ne comportant qu’un nombre très limité de catégories, telles que le masculin et le féminin, au niveau de l’espace social, une alternance très fruste de phases, au niveau du temps social, lequel subconscient est peu apte à se transformer et un subconscient solaire en constant renouvellement et différent d’un milieu à l’autre, de par la langue, de par diverses pratiques sociales, ce qui conduit notamment à distinguer le natif de souche de l’étranger, naturalisé ou non. Souvent, l’on tend à confondre ces deux niveaux d’automatismes, puisque c’est bien somme toute de cela qu’il s’agit. Le fait de partager un même bagage lunaire n’implique pas que l’on ait le même bagage solaire et vice versa.. Il serait bon que l’astrologie introduisît les notions de solarité et de lunarité pour désigner et distinguer l’inné et l’acquis. En fait, il vaudrait mieux parler d’un premier déterminisme, solaire, et d’un second déterminisme, lunaire, étant donné que ce qui est inné, instinctif,, est au départ aussi un acquis mais beaucoup plus ancien, plus profond et par là plus universel . L’astrologie serait une alternance entre ces deux déterminismes, l’un renvoyant à des infrastructures basiques, supranationales, dont une astrologie originelle fait partie tandis que l’autre est lié à des superstructures culturelles, liées à l’éducation reçue dès l’enfance et dont l’astrologie moderne est une manifestation. En phase solaire, l’on relativisera, donc, l’importance du culturel par rapport au naturel tandis qu’ en phase lunaire l’on considère que les clivages sociaux sont indépassables, selon la formule du yin-yang. D’où des périodes où certains problèmes semblent insolubles et où les politiciens tendent à désespérer, ce qui peut les conduire à prendre des mesures radicales, tantôt sur le plan sexo-racial (en phase solaire) ou sur le plan socio-religieux (en phase lunaire), alternant racisme et xénophobie. C’est dire que nos sociétés, du fait qu’elles vivent alternativement sur deux registres sont en perpétuel mouvement, disons qu’elles sont à géométrie variable, tantôt se situant sur le plan du primat génétique, tantôt tentant de le dépasser en privilégiant le milieu. Il nous semble donc que l’astrologie ait pour vocation principale de suivre un tel ballet, qui ressemble quelque peu au jeu des chaises musicales, diverses populations se retrouvant à tour de rôle sur la sellette, c’est dire quelle pourrait être son utilité sociale. Il nous apparaît que si l’astrologie s’est repliée sur le registre de la vie privée, c’est tout simplement parce qu’elle n’avait plus guère l’oreille de la classe politique. Le XXIe siècle devrait être celui de sa réhabilitation et lui permettre de retrouver la place qui était la sienne au XVIe siècle et qu’elle a perdue quand le pouvoir a cru pouvoir s’en émanciper et lui substituer d’autres structures très proches en fait du projet astrologique initial, tel qu’il s’était mis en place des millénaires plus tôt. Le problème que pose l’astrologie est en fait celui-la : peut-on mettre en place un ordre nouveau ou bien ne peut-on que conscientiser celui qui, de toute façon, est subconsciemment, à l’œuvre, l’ humanité n’étant pas encore en mesure de se déprogrammer ? Or il nous semble essentiel de souligner à quel point notre subconscient solaire n’accepte que des notions et des applications simples à la différence de notre subconscient solaire, lequel ne s’inscrit pas dans une mémoire génétique car il a vocation à évoluer en permanence et non pas à se figer. Le dilemme, pour les astrologues est le suivant : soit affirmer une hérédité astrale génétique forcément extrêmement rudimentaire, soit élaborer des modèles sophistiqués, « matriciels », selon la formule de Patrice Guinard, dans son Manifeste (sur le site CURA), et dans ce cas, l’astrologie n’est plus qu’un savoir en mouvement nullement transmissible en dehors de cénacles fermés, sur la base d’une culture livresque, le livre à notre connaissance n’étant pas objet sur lequel le subconscient solaire peut se brancher dont nous supposerons qu’il ne sait pas lire nos alphabets à moins que ceux-ci ne s’articulent sur des objets matériels visibles de tous comme le sont certains astres. En définitive, l’astrologie aurait surtout à nous dire combien de temps nous est imparti pour agir dans tel registre et non quand les choses vont nous arriver précisément. L’astrologie devrait parler de risques, d’opportunités qui vont se présenter pour accomplir un certain type d’action au cours d’une certaine plage de temps qui ne se comptera ni en jours, ni en mois mais en années. Pour un individu isolé, il y a aura des temps morts au cours de la période considérée mais au niveau collectif, la période sera pleine de tout un ensemble de tentatives ou de réalisations qui se chevaucheront et se succéderont. L’astrologie est un habit trop grand pour être revêtu par une seule personne et il est fâcheux que l’on cherche à ajuster cet habit au niveau de la dite personne, ce qui revient à pousser celle-ci à la faute. De là à renoncer à prévoir, certains comme P. Guinard ont franchi le pas. Or, le diagnostic est le suivant, il concerne le mode d’emploi : l’astrologie ne fait pas dans le sur mesure, c’est un transport en commun et non une voiture privée. Un peu comme pour le ramadan, le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, le cycle des grandes conjonctions (Jupiter-Saturne) va se promener tout autour du zodiaque en plus de huit siècles, tant et si bien que les conjonctions ne se reproduiront pas indéfiniment dans le même signe. Nous sommes là aux antipodes du système Etoile-planéte permettant que les aspects aient toujours lieu au même endroit du ciel, ce qui facilite singulièrement l’observation et le repérage. Enfin, l’on dispose d’une astrologie qui ne se réfère pas au thème natal et qui introduit une dimension collective, ce qui est la base de l’astrologie mondiale. Par la suite, la technique des transits conduira à relier, à faire le pont entre astrologie mondiale et astrologie individuelle et donc thémique – que nous proposons désormais de qualifier simplement de thématologie. . Mariage de la carpe et du lapin entre une astrologie d’en haut et une astrologie d’en bas. A partir de ce cycle, d’autres cycles se mettent en place notamment ceux qui combinent deux planètes transsaturniennes tant et si bien que les cycles biplanétaires vont se multiplier, chacun étant subdivisé en signes du zodiaque et structuré par les aspects. L’inflation cyclique est déclenchée pour longtemps. Le problème, c’est que ce cycle conjonctionnel qui semble s’être imposé à la conscience astrologique ; est un cadeau empoisonné de l’astrologie arabo-musulmane, structure ignorée d’ailleurs dans l’Antiquité et notamment absent du Tétrabible de Ptolémée, alors même que l’on disposait des connaissances nécessaires pour le mettre en place, tant astrologiquement ( les Quatre Eléments) qu’astronomiquement (les révolutions planétaires). Ce cycle est soulignons-le parfaitement étranger au symbolisme zodiacal auquel il substitue trois sous phases de 4 signes. La conjonction passe ainsi, inlassablement d’une sous-phase à l’autre, tous les 20 ans. Mais paradoxalement, cela fait du trigone un aspect critique. Il n’est que de lire la littérature du XVIe siècle sur les changements de triangle, lesquels changements impliquent toujours un trigone de 120° pour se rendre compte à quel la formation d’une nouvelle conjonction au trigone de la précédente peut inquiéter les esprits du point de vue de l’astrologie dite mondiale. Ainsi, ce trigone jugé si favorablement en astrologie individuelle est annonciateur de mutations profondes en astrologie collective.. Cette disposition triangulaire n’est aucunement en phase, au demeurant, avec le cycle solaire lequel fonctionne sur la base de carrés puisque divisé en quartiers. Or, aucune conjonction entre deux planètes ne restitue une telle articulation laquelle n’est possible que si l’on associe une planète avec une étoile fixe vu que la planète la plus lente ne le sera jamais assez et qu’au lieu de rester tranquillement à sa place elle aura bougé ; c’est bien là la quadrature du cercle – dans tous les sens du terme- de l’astrologie planétaire dès lors qu’elle abandonne le couple étoile-planéte. Le trigone est donc bien une donnée astronomique aléatoire due au fait qu’entre deux conjonctions successives de Jupiter et de Saturne, se produisant tous les 20 ans, il y a un écart d’environ 120° . Mais si l’on considère d’autres conjonctions, on aura d’autres écarts. Prenons le cas des conjonctions Saturne-Neptune, chères à André Barbault – mais rappelons qu’on ignorait Neptune au Moyen Age – et qui se forment tous les 36 ans, l’écart interconjonctionnel sera un carré, puisqu’en 1953, on était en balance et en 1989 en capricorne. L’historien de l’astrologie doit essayer de comprendre comment cet apport astronomique est venu perturber la tradition astrologique avant de s’y intégrer. durablement. Tout comme le septénaire (luminaires plus cinq planètes) s’est articulé sur les 12 signes – dans le Tétrabible, faisant ainsi le lien entre astrologie et astronomie, de même, grâce à Albumasar, l’astrologie mondiale allait pouvoir se doter d’une mécanique articulant les données cycliques les plus objectives, à savoir la périodicité des rencontres entre les planètes les plus lentes connues à l’époque, sur la théorie des Quatre Eléments. Il lui faudrait également réfléchir sur les raisons qui ont conduit à la déchéance du modèle Jupiter Saturne auprès des historiens qui vont renoncer, à partir du XVIIIe siècle, à fonder leur science sur les étoiles, contrairement aux attentes d’un Jean Bodin. Selon nous, c’est le développement du système parlementaire qui aura « tué » l’astrologie. ; à partir du moment où les sociétés allaient progressivement se doter d’un agenda politique, décrit par le menu dans une constitution – on pense à l’exemple américain (1774) et à ses émules européennes – il n’était plus nécessaire de regarder vers le ciel pour savoir quand mourrait le roi, l’empereur, le pape, pour laisser la place à son successeur puisque le changement se produisait au niveau du Premier ministre en Angleterre ou du président du conseil en France, sous la IIIe République, ou du Président aux Etats Unis. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut replacer l’histoire de l’astrologie dans le cadre d’une anthropologie du Droit. : le mot même d’élection, notons-le, appartient au langage de l’astrologie comme d’ailleurs celui de révolution.. Une nouvelle forme de détermination du temps social se mettait en place.

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