Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 31 octobre 2017

An-Sofie Green, Besoins contradictoires de dépendance et d'indépendance.

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    Mardi 31 octobre 2017

La dépendance ou l'indépendance ?

La dépendance ou l'indépendance ?

Force est de constater que tout un chacun revendique son indépendance mais, à y regarder de plus près, l'inconscient a une propension évidente à « béquiller » son existence ! Est-ce à dire que la revendication légitime d'une autonomie ne s'en arrêterait généralement qu'au principe ?
En observant la société contemporaine, les constatations semblent, à l'évidence, aller dans ce sens. L'étayage, souvent sur fond démagogique, va bon train, qu'il s'agisse d'allocations diverses, de stages de reconversion souvent jugés inutiles et sans intérêt par les bénéficiaires eux-mêmes ou d'arrêts de travail de complaisance au sujet desquels les médecins ne sont pas dupes, cahotés d'une part par des risques toujours possibles d'une mauvaise évaluation de la plainte du patient et, d'autre part, par la fragile santé financière de la sécurité sociale... Les exemples de ce type sont légions qui, quoi-qu'il en soit, vont dans le sens inverse d'une autonomisation. C'est comme si l'individu revendiquait une position justifiable et indubitable structuralement mais difficilement réalisable au plan concret. Ces conclusions objectivables pourraient n'être le reflet que d'une constatation banale face à une collectivité qui s'efforce à faire de son mieux, tandis que les « mal-heureux » récupérateurs de ce système maternant s'épuisent à en vouloir toujours plus... Cependant, les conséquences s'avèrent tout autres, beaucoup plus pernicieuses que peut le suggérer la mise en place de ces processus altruistes. Ainsi, l'être humain se différencie-t-il à l'évidence de l'animal, indépendamment de la parole, par le fait qu'il se tienne essentiellement debout et que le pouce et l'index forment une pince qui lui permettent de faire. C'est ainsi qu'entre réflexion et gestuelle, l'individu se socialise. Il n'a pas d'autre choix possible ; ou alors, de recherche d'étayage en processus « anaclitique » abouti, il régresse à son insu consciente et devient dépendant des autres. Cette dépendance va modifier ses comportements l'amenant à consommer beaucoup (trop) d'énergie, cette même énergie lui faisant alors défaut pour réfléchir et agir. Insidieusement, l'inconscient se coupe de lui-même et ce processus schizoïde viendra peu à peu le conforter dans le fait qu'il a besoin d'un tiers ; cette médiation peut être un conjoint, un amant ou une maîtresse, un sport poussé à l'extrême, un support objectal comme le jeu, ou pire encore, l'alcool et/ou la drogue. C'est comme si sans un de ces médiateurs (parfois deux ou trois d'ailleurs), la vie n'était pas acceptable. On constate que ces choix d'objets présentent en commun et sans exception un lien au plaisir... apparent.
Une nécessaire identification de dérives possibles s'impose car, si le plaisir reste indissociable de l'équilibre psychique, il ne doit s'organiser qu'en un second temps, une fois le Principe de Réalité accepté. Quelques exemples de la vie quotidienne nous le rappellent. A-t-on déjà vu une mère de famille raisonnable laisser son enfant commencer le repas par le dessert ou un père de famille aimant, accéder systématiquement à la demande de l'adolescent qui fait passer le loisir avant le travail scolaire ? Le parent responsable sait instinctivement que l'inconscient de l'enfant s'arrange toujours pour que ses recherches hédoniques aboutissent mais ses injonctions pulsionnelles utilisent un quantum libidinal tel que se mettre à la tâche ensuite devient problématique ! Autrement formulé, l'indépendance requiert tout simplement d'envisager le passage à l'acte social comme vecteur d'un plaisir à venir. Une chose est sûre, le bonheur lié à notre inventivité, à notre créativité, exclut l'exigence de la présence confusionnelle d'un autre puisque, si dans ce recentrage sur soi, il y a certes de la frustration, n'oublions pas, selon Jacques Lacan, que de là naît le désir et notre désir ne peut en aucun cas s'assimiler à la dépendance, sinon ce serait oublier qu'il y a bien longtemps déjà que le cordon a été coupé...

Signe et Sens






Sentiment d’abandon et dépendance affective, quel lien ?

Le sentiment d’abandon

Comment le sentiment d’abandon influence-t-il notre vie ?

sentiment d'abandon
Suite à l’article de Cristina Marques publié récemment sur le blog, et à l’intérêt énorme que ce sujet a suscité parmi vous, « En quête de Bonheur » a demandé à quelques coachs de donner des pistes complémentaires pouvant aider les personnes souffrant de dépendance affective.
Dans ce cadre, basé sur son expérience et son vécu, An-Sofie Green, propose à travers cet article, de parler du sentiment d’abandon, ce besoin vital d’être aimé à tout prix, qui pourrait parler à certaines personnes, déclencher peut-être chez elles une prise de conscience sur les raisons de cette dépendance, ou tout simplement leur offrir un rayon de lumière qui leur indique qu’il y a bien une sortie au bout de ce long tunnel…

Le sentiment d’abandon, c’est quoi ?

C’est un sentiment qui naît le plus souvent pendant l’enfance. Le contexte ? Un père, une mère parti, décédé ou juste trop occupé pour s’occuper de nous. Un manque terrible d’attention, d’amour ou juste l’impression de ne compter pour personne, de ne pas avoir sa place, une charge trop lourde pour un enfant. Et voici qu’apparaît une blessure profonde au fond de nous, qui ne fera que se creuser, années après années, impossible à exprimer tant elle fait mal. Alors on s’habitue à vivre avec. On peut juste percevoir, si on prête l’oreille, une petite voix qui s’élève et qui dit au fond de nous : « Plus jamais ça, j’ai besoin d’amour, je ne veux plus être abandonné ». Adolescent puis adulte, nos choix amoureux vont être influencés par cette tendance qui ne nous quittera pas jusqu’à ce qu’on la déniche et qu’on la supprime. Cette tendance, c’est celle de se faire aimer, coûte que coûte, pour apaiser notre petit enfant qui souffre encore terriblement, qui n’a pas pu vraiment grandir et s’épanouir dans ces conditions, qui va nous faire adopter des comportements incompréhensibles et nous faire faire des choix parfois désastreux au cours de notre vie.

Quelles conséquences ? Comment le sentiment d’abandon peut-il nous amener à vivre également des relations toxiques ?

En grandissant, afin d’apaiser la douleur de l’abandon, notre petit enfant, encore blessé, apeuré peut nous amener à développer des attitudes diverses, mais qui répondent souvent à 2 schémas principaux.
  1. Le schéma du distant, froid, parfois manipulateur, celui qui se protège de tout pour ne pas souffrir.
    Dans ce cas, nous évitons absolument d’aimer ceux ou celles susceptibles de nous quitter, nous faire revivre cet abandon, raviver la blessure profonde qu’on tente d’oublier. Nous devenons alors froids, distants, manipulateurs pour juste éviter de tomber amoureux. Nous nous marions avec un homme ou une femme qui nous admire, nous encense, dont nous sommes sûrs(es) qu’il ou elle ne nous quittera jamais. Nous devenons des séducteurs, multipliant les conquêtes, transformant nos partenaires en objet pour ne pas se mettre en danger. Nous pouvons même développer une certaine perversion, pour lier l’autre à nous et ainsi s’assurer de son attachement… Cela nous rassure ! Nous ne sommes pas heureux, bien-sûr mais nous avons l’impression de maîtriser tout, d’échapper à la souffrance de notre petit enfant, souffrance que nous tentons de dissimuler tant bien que mal. Cependant, ce qu’on ne réalise pas, c’est que nous souffrons quand même, d’une autre manière, en faisant du mal à ceux et celles qui nous entourent et nous aiment ; en s’empêchant de vivre en harmonie avec notre entourage, en s’empêchant d’aimer vraiment. Et un jour ou l’autre, c’est sûr, nous serons confrontés à nos démons, car nous ne pouvons pas nous mentir indéfiniment et fuir tout une vie sans se faire rattraper.  Un jour ou l’autre, c’est sûr, cette douleur va réapparaître, travestie et violente et nous fera chanceler.
  2. Le schéma du dépendant affectif, qui va tout faire pour se faire aimer et tout accepter pour ne jamais se faire quitter.
    Dans ce cas, nous devenons alors la proie de ces manipulateurs qui nous font croire, un jour qu’on est l’amour de leur vie, pour ensuite nous jeter, nous maltraiter. Tant qu’ils ne partent pas définitivement, l’espoir alors demeure. « Il , elle nous aime, si ! » nous crie notre enfant apeuré, qui accepte alors 90% de maltraitance pour 10% d’amour fou, de passion, de démonstration d’intérêt… Car il appelle amour tout ce qui ressemble à de l’affection. Tout ce qui lui donne l’illusion que, même pour 15 secondes, il est aimé éperdument. Ces quinze secondes, cependant, se transforment bien vite en enfer, car bien sûr, ces relations là ne font que rejouer l’abandon indéfiniment et détériorer encore plus l’estime de soi. Dans une relation de couple, nous sommes toujours celui qui  accepte tout, même l’inacceptable pour ne surtout pas se faire quitter. Les femmes sont souvent dans ce schéma-là car elles veulent maintenir le nid familial qui symbolise plus que tout l’amour que leur petit enfant n’a pas eu en assez grande quantité.
relation toxiqueAlors oui, c’est incroyable et cela peut paraître paradoxal mais dans une relation toxique, le manipulateur et le manipulé peuvent souffrir du même mal : ce sentiment d’abandon qui leur font jouer des rôles toute leur vie, dont ils sont esclaves.
Ils tentent tous les 2 , chacun à leur manière mais de façon complémentaire (c’est pour cela qu’ils s’attirent autant !), de régler et de faire taire leur souffrance. Ils n’y arriveront pas, bien sûr, en répétant leurs comportements compulsifs , téléguidés, qui ne font que répondre à leur peur incontrôlée de se faire quitter et leur désir absolu de se faire aimer, à n’importe quelle condition. Ces comportement se retrouvent aussi, de la même façon, dans le domaine professionnel, familial ou amical. Ce sont les même règles, les mêmes schémas, les mêmes enjeux.

Comment guérir et reprendre sa vie en main ?

La première étape, obligatoire, bien entendu, est de se rendre compte de qui se joue dans nos relations, de mettre à jour ce sentiment d’abandon qui nous fait faire de mauvais choix et dont nous sommes prisonniers. Il faut ensuite développer beaucoup de bienveillance et d’amour pour notre petit enfant qui souffre terriblement. Il faut le câliner, le prendre dans ses bras, le rassurer. Le couvrir d’amour. Il n’a besoin que de cela.
J’ai ressenti, jusqu’à seulement quelques années en arrière, ce sentiment d’abandon. L’impression, enfant, de ne pas avoir été aimée par un père qui avait fait sa vie ailleurs et qui avait accepté l’interdiction de sa nouvelle femme de me revoir. Une maman, qui j’en suis sûre aujourd’hui, m’a toujours aimée, mais qui ne savait pas l’exprimer. Cela a généré chez moi, adulte, dans mes relations amoureuses, une certaine froideur, une peur de m’abandonner à l’autre et des choix amoureux, pour la plupart, qui ne me correspondaient pas mais qui me rassuraient. J’ai réussi, après un travail thérapeutique, à exprimer à mes deux parents le manque d’amour de mon petit enfant blessé. Ils m’ont dit, chacun à leur manière, qu’ils m’avaient aimé pourtant, mais que cela avait été compliqué pour eux aussi. Leur réponse m’a fait un bien fou, en me libérant de mes croyances d’enfants qui avaient jusque-là énormément influencé ma vie. J’ai réussi, petit à petit, grâce à un énorme travail sur moi, à m’aimer, à me respecter, à prendre soin de moi. Cela a changé ma vie, mes comportements et je suis aujourd’hui avec un homme que j’aime profondément et qui me correspond sur tous les plans. Je ne suis plus à la recherche permanente de reconnaissance, ou de relations amicales et mondaines superficielles qui me donnaient l’impression que j’existais pour les autres, que j’étais importante pour eux/elles, alors que ce n’était pas le cas !
La route fut longue, difficile. J’ai souffert mais ce travail sur moi a amené des changements positifs dans ma vie. Mes relations aujourd’hui sont plus restreintes mais plus vraies. Cela m’a permis je crois aussi, de ne plus transférer ce poids de l’abandon à mes enfants, et casser ainsi la « chaîne » héréditaire ! Car ce sentiment d’abandon, non pris en charge, peut passer d’une génération à l’autre et affecter nos enfants de la même manière si on ne le traite pas. Car nos enfants se construisent à travers ce qu’ils perçoivent de nous et nos comportements les influencent bien plus que nos propos.
Je pense aujourd’hui à toutes ces femmes, ces hommes qui souffrent dans des relations toxiques, en tant que victime ou même manipulateur parce qu’elles/ils sont incapables d’aimer, de s’aimer.
femme blessee
Regardez au fond de vous vos blessures, celles de l’enfance, celles plus récentes peut-être.
Faites-vous aider, mais apprenez à vous aimer. Apprendre à vous aimer, c’est l’étape la plus importante. Ne perdez pas de temps à trouver chez l’autre les causes de votre mal, à essayer de comprendre pourquoi il se comporte de la sorte, pire, à essayer de le changer, de le « soigner ». Si vous souffrez, c’est au fond de vous qu’il faut agir.
Lisez cet extrait d’un texte de NYOSHUL KHEN RINPOCHE (1932-1999) « Il faut d’abord réaliser que la vraie cause de la souffrance ne se trouve pas à l’extérieur de soi, mais à l’intérieur. […] C’est pourquoi la véritable pratique spirituelle consiste à s’occuper de son propre esprit. L’esprit est très puissant, il peut créer le bonheur comme le malheur, le paradis comme l’enfer ».
Ça ne sert à rien d’essayer de régler le problème de l’autre. Le jour où vous serez guéri(e), l’autre, même avec les pires intentions, n’aura plus aucun pouvoir sur vous. C’est cela que vous devez atteindre. Ne jouez pas non plus les victimes, cela n’a jamais aidé personne à aller mieux. Bien au contraire. Vous ne ferez qu’encore plus attirer les « bourreaux » ou les « sauveurs » et vous conforter dans ce rôle là. Prenez votre vie en main et apprenez à vous aimer, comme la première des priorités.
Si vous vous aimez, personne ne pourra vous abandonner. Vous êtes adultes. Votre conjoint a le droit de vous quitter, de ne plus vous aimer, ce n’est pas de l’abandon. Vous n’êtes plus un bébé, un enfant qui a besoin de se construire avec l’amour des autres. Une rupture, c’est juste une page qui se tourne pour vivre quelque chose qui vous correspond mieux. Vous ne resterez plus avec ceux qui vous font souffrir, vous n’accepterez plus l’inacceptable, sous prétexte de recevoir à certains moments, des cadeaux, de l’affection ou des paroles qui ne sont là que vous vous manipuler et vous lier plus à eux.
Si vous vous aimez, vous n’aurez plus envie de fuir les personnes que vous pourriez aimer passionnément. Vous n’aurez plus besoin de manipuler les autres pour les rendre dépendants, et essayer de croire que vous êtes irrésistible ! Vous n’essaierez plus de multiplier les conquêtes pour fuir votre manque d’amour.
couple amoureuxSi vous vous aimez, vous attirerez ensuite ceux et celles qui vous aimeront, vous respecteront.
Et vous vivrez en totale cohérence avec ce que vous êtes.
Apprenez à vous aimer pour vous libérer de ce sentiment d’abandon qui peut faire de votre vie un enfer.
Vous seul avez la clef !
Echangez avec ceux qui ont vécu des expériences similaires, exprimez vous, entre-aidons nous ! Et ensemble, modifions notre trajectoire, transformons notre vie, transformons le monde et celui de nos enfants.
An-Sofie Green

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