Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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jeudi 25 mars 2021

jacques Halbronn Deux astrologies pour le prix d'une . Un divorce nécessaire

Deux astrologies pour le prix d’une. Un divorce nécessaire par Jacques Halbronn Quand il y a emprunt, imitation, mimétisme, cela signifie que l’on est en présence de deux domaines en concurrence Nous tenterons de montrer dans cette étude qu’il n’y a pas une Histoire de l’Astrologie mais une histoire des astrologies et que l’on commet nécessairement des erreurs en considérant l’Astrologie comme un ensemble d’un seul tenant. Certes, au regard de l’Histoire mondiale, le propre d’un empire n’est-il pas de faire cohabiter des entités bien différentes mais cela n’a pas la même portée en ce qui concerne les doctrines, les écoles de pensée. Selon nous, il aurait existé d’une part une astrologie rotationnelle des « maison » et de l’autre une astrologie des cycles, du Zodiaque lesquelles se seraient copiées mutuellement, ce qui vient prouver leurs différences.. Prenons ce qu’écrivait le jeune Michel Gauquelin (né en 1929), en 1960, cinq ans après la publication de son Influence des Astres -1955) dans Songes et mensonges de l’astrologie (Ed. Hachette) : « Nous avons démontré, sur plus de 25000 naissances de célébrités qu’il n’ya aucun lien entre le métier choisi par vocation personnelle et le signe zodiacal occupé à la naissance , soit par le Soleil, soit par l’Ascendant » »( Science ou fiction, p. 151). Pour Gauquelin, il semble bien établi que les astrologues « croient » à l’existence d’une typologie à base zodiacale comme s’il s’agissait d’un calque de sa typologie planétaire sur le plan zodiacal. Or, en réalité, la position du soleil dans le Zodiaque n’a nullement pour fonction de sous tendre une quelconque catégorisation « spatiale » mais s’inscrit dans un processus de cyclicité. Pourquoi d’ailleurs aurait-on besoin de deux modes différents rotationnel et cyclique – pour traiter d’une seule et même problématique ? En soi donc, la démarche de Gauquelin ne fait guère sens puisqu’il y aurait là double emploi. Il est surprenant qu’il n’ait pas pris conscience de cette aporie logique ! Certes, il a comme excuse l’existence d’une telle pratique. Mais, à y regarder de plus près, les horoscopes de presse ne se servent des signes zodiacaux que dans le cadre des transits. Telle configuration céleste n’aura pas le même impact selon le signe solaire des personnes tout simplement parce que les aspects ne seront pas les mêmes. Serge Bret Morel, récemment, aura commis le même amalgame dans ses travaux sur l’astrologie dans les média. Il y a comme un télescopage dans les esprits : on croit que les horoscopes de presse tiennent compte des typologies zodiacales alors qu’il ne s’agit que d’un mode de repérage relevant de ce que nous avons appelé une Astrologie Relativiste ! Marie-Louise Sondaz en 1939 avait bel et bien été précurseur en ce domaine de la dite Astrologie Relativiste. Quant à André Barbault (né en 1920), son Astrologie Mondiale n’intégre aucunement les transits, ce qui est son talon d’Achille alors même que cette pratique se mettait en place au moment même de son initiation à l’astrologie ! Gauquelin, à la fin des années cinquante, ne prend pas la mesure de la révolution des horoscopes de presse qui fait la jonction entre astrologie mondiale et astrologie individuelle. Il est vrai que c’est alors la mode de la typoliogie zodiacale avec la parution à partir de 1957, des petits livrets zodiacaux,dont la réalisation est le fait du même André Barbault. Entendons par là que Barbault prend le parti de la dite caractérologie zodiacale face à la zodiacologie prévisionnelle à la Sondaz , refusant un mode prévisionnel par transit sur le signe solaire. On peut lire et relire les dits livrets zodiacaux, il n’y a pas de trace d’un mode prévisionnel articulé sur la position du Soleil alors même que Michel Gauquelin vient de démontrer l’existence d’une typologie non pas zodiacale mais planétaire, en rapport non avec les signes mais avec les « maisons ». Ce qui vient ajouter à la confusion tient au fait que l’on va alors parler de « maisons solaires », construites non pas à partir de la position de l’Ascendant mais du Soleil. Tout contribue à brouiller les pistes au nom d’un syncrétisme unitaire, ce qui explique l’absence de réactions pertinentes émanant du milieu astrologique lors de la publication des résultats statistiques de Gauquelin en raison de l’incapacité de cette « Cité scientifique » à séparer par un cordon sanitaire astrologie rotationnelle et astrologique cyclique ! D’où le discours de Gauquelin selon lequel celui-ci aurait permis de dégager l’astrologie de certains de ses « mensonges » ou mirages, alors qu’il ne faisait qu’évacuer une dérive de la dite astrologie cyclique sur le terrain astro-caractérologique. On notera l’omniprésence de Barbault dans l’édition et même au sein de la même maison d’édition – le Seuil- avec la parution de De la psychanalyse à l’astrologie et du traité pratique- à la fois en mondiale et en typologie zodiacale, ce qui ne fait que contribuer au désordre et à l’amalgame, au mélange des genres ! On aura donc manqué l’occasion d’une clarification salutaire entre les années 40 et 60, autour de trois personnages : Sondaz, Gauquelin et Barbault. Avec le recul, on aurait pu sortir de cette période avec une vision bien plus cohérente des choses et pendant une cinquantaine d’années, jusqu’à nos propres travaux,(entre 1970 et 2020), la pensée astrologique aura connu une crise dont il semble qu’elle soit désormais en passe de se relever si tant est que l’on puisse espérer un ressaisissement en raison de notre exposé de la situation ! Si l’astrologie cyclique s’est embourbée dans l’astro-caractérologie au lieu de laisser ce domaine à l’astrologie rotationnelle à la Gauquelin, la dite astrologie rotationnelle se sera de son côté dévoyée en développant la technique des « progressions » et autres « directions » -au premier rang desqueles les directions dites « primaires », consistant à faire avancer le dispositif des maisons sans prendre en compte la réalité cyclique réelle. On voit donc à l’oeuvre un mimétisme mutuel ! Étrangement, Henri Gouchon qui appartient à une génération d’avant celle d’André Barbault – auteur en 1935 d’un Dictionnaire Astrologique- se fera le champion des directions primaires avec ses Directions Primaires Simplifiées alors même que Barbault en 1967 (Les astres et l’Histoire) célébrera l’apport du dit Gouchon aux progrès de l’astrologie mondiale, autour de l’indice de concentration planétaire. Là encore, l’on voit des chercheurs mangeant à tous les râteliers et faisant le grand écart entre des pratiques astrologiques peu compatibles entre elles. D’ailleurs, avec l’essor de l’informatique astrologique, l’usager peut allégrement combiner les différentes techniques prévisionnelles, d’où qu’elles viennent ! Concluons : il nous apparaît que cette confusion fait paradoxalement apparaître un clivage fondamental entre ces deux Astrologies, d’autant que ce clivage n’est pas tant synchronique que diachronique, l’astrologie rotationnelle ayant certainement émergé bien avant l’astrologie cyclique puisqu’elle est en mesure de positionner les planétes sans connaître pour autant leur cyclicité , puisque pour cette astrologie, toutes les planètes se meuvent à un seul et même rythme, celui de la rotation terrestre de la Lune à Pluton ! Gauquelin aura fait ressortir cette astrologie de castes, de totems planétaires (cf notre essai, La pensée astrologique, in L’Etrange Histoire de l’Astrologie, Paris, Artefact, 1986) alors que l’astrologie cyclique reléve d’un autre niveau du savoir technoscientifique. Gauquelin n’aura évidemment pas été en mesure de tester cette autre astrologie laquelle ne se plie pas à son postulat typologique consistant à voir si pour telle catégorie socio-professionnelle, tel critère astrologique fonctionne ou pas, puisque cette astrologie cyclique ne reléve pas d’une telle méthodologie ! Au lieu de reconnaître ses limites, Gauquelin aura extrapolé de façon tout à fait regrettable la portée de ses travaux ! Il est vrai que le milieu astrologique actuel traverse une grave crise de conscience face à la question de la prévision. Alain de Chivré, alors président de la Fédération des Astrologues Francophones (FDAF) s’adressait ainsi à Barbault (cf la Lettre des Astrologues N°’47 automne 2007. et ce qui s’en suivit : ‘Vous évoquez « le fiasco des prédictions , le galvaudage charlatanesque effroyable, la pratique miséreuse, et surtout les prévisions mondiales sensationnelles ratées de l’entrée du siècle » qui, vous le soulignez, ont eu « leur effet dévastateur ». Un peu plus loin, vous faites allusion au « massacre encouru de l’exercice (de la prédiction) par d’indignes ou incapables confrères ». Vous allez même jusqu’à condamner sans ménagement et sans appel l’astrologie horaire. Vous confirmez là de façon plus péremptoire que moi et de manière beaucoup plus sévère les propos que j’ai tenus. Là où devant le spectacle d’un tel désastre, je suis amené à proposer d’arrêter les frais, de rectifier la situation, de faire preuve de sagesse, d’esprit critique, et surtout d’une attitude constructive et réformatrice, vous intervenez sous la forme d’une lettre ouverte etc » Il est clair que le renoncement à prévoir fait perdre à l’astrologie cyclique sa dimension propre, ce qui ne fait que retarder la prise de conscience. L’astrologie relativiste propose un modèle prévisionnel cohérent, remettant chaque « école » à sa place,visant à faciliter le divorce entre ces deux formes d’astrologie face à ceux qui continuent, dans une sorte de structuralisme apologétique, à vouloir présenter ce syncrétisme comme un ensemble parfaitement cohérent, au prix de quelques aménagements de surface, à l’instar du Manifeste d’un Patrice Guinard qui connut un certain impact il y a une vingtaine d’années.-cf le site du CURA. Ce n’est pas l’astrologie qu’il convient de restructurer mais les astrologues qui doivent désormais choisir leur camp, celui de l’astrologie rotationnelle du thème natal intégral ou celui de l’astrologie cyclique autour du transit à géométrie variable du « ciel » à la position solaire natale. Etrangement, c’est bien l’astrologie de presse qui montre l’exemple, le public sentant bien dans que sens souffle le vent de l’Histoire de l’Astrologie. Quant aux petits volumes zodiacaux, ils sont -et nous avons nous même dirigé une collection chez Solar et France Loisirs- une sorte d’hérésie où le zodiaque remplace le mouvement diurne des planétes. Nous voyons donc les choses ainsi ; d’un côté la typologie planétaire à la Gauquelin et de l’autre notre propre astrologie relativiste revisitant les horoscopes de presse façon Sondaz. On voit d’ailleurs que ces différents protagonistes sont tous Français, ce qui est à l’honneur de l’astrologie française, une fois que celle-ci aura fait le ménage. 25 03 21 JHB

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