Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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vendredi 26 mars 2021
Jacques Halbronn La véritable fonction astrologique des divisions de la course des planétes (signes, constellations, maisons)
par Jacques Halbronn
La véritable fonction astrologique des divisions de la course des planétes (signes, constellations, maisons)
par Jacques Halbronn
La question de la précession des équinoxes part du principe selon lequel l'astrologie attacherait de l'importance à la division zodiacale où se trouve telle planète à un instant T. Mais un tel argument est anachronique car il ignore la véritable fonction des divisions de l'écliptique en constellations ou en signes.
Certes, on ne niera pas le fait que l'astrologie aura fini par accorder de l'importance à telle ou telle position planétaire sur l'écliptique, notamment quand on établit une psychologie zodiacale ou une prévision en astrologie mondiale, à partir notamment d'Albumasar et ses « grandes conjonctions » selon la triplicité des 4 Eléments (Feu, terre, air, eau).
Cela dit, la fonction première de ces divisions ne se conçoit que dans une perspective cyclique en ce que les dites divisions permettent de déterminer la progression d'une planète., le temps qu'il lui faudra pour atteindre dans sa course tel point du ciel comme c'est le cas pour que se forme un certain aspect.Le cas se présente aussi pour les directions primaires avec la technique des prometteurs et des significateurs et l'on parle d'ailleurs alors de « progressions » : on fait « progresser une planète vers un point stratégique donné. C'est ainsi qu'au XVIIe siècle le moine Placide Titis proposa un nouveau mode de domification en vue d'améliorer les prévisions astrologiques. Une traduction française !Primum Mobile, Placidus de Titis, Paris, 1998, sera publiée par la Fédération des Astrologues Francophones (FDAF) alors même que cette structure rejetterait peu après la prévision en astrologie sans prendre conscience de ce que la domification avait des implications prédictives.
On aura compris qu'initialement un tel balisage a vocation prévisionnelle. Combien de temps, il faudra à telle planéte pour atteindre tel point du ciel.
A contrario, l'astrologue qui ne pratiquerait pas la prévision n'aurait en principe guère l'usage de telles subdivisions qui constituent une relation entre l'espace et le temps. On aura compris pourquoi la précession des équinoxes ne porte pas puisque ces divisions ne sont jamais que des marqueurs de temps et ne sont pas signifiantes par elles-mêmes. De même,il importe peu au niveau des calculs que l'on recourt aux signes ou aux constellations:le résultats prévisionnel sera de toute façon identique. On notera d'ailleurs que les aspects les plus couramment utilisés en astrologie sont des multiples de 30°, soit la taille d'un signe zodiacal et ce n'est pas par hasard. Trois signes équivaudront donc à un aspect de 90°, quatre à un aspect de 120° (appelé trigone) et ainsi de suite. Au fond, il s'agit de faciliter le calcul des distances et donc des échéances.
On ne peut donc qu'observer une dérive lorsque ces techniques sont utilisées pour d'autres enjeux qui ne seraient pas à proprement parler d'ordre prédictif. On nous parlera alors d'harmonie ou de tension entre planètes, de bons et de mauvais aspects, l'on qualifiera les signes selon divers critères (triplicités (4 Eléments), quadruplicités, (signes cardinaux, fixes, mutables) maîtrises planétaires (domiciles, exaltations etc ) Barbault reliera cet attirail à la psychanalyse (De la psychanalyse à l'astrologie, Ed Seuil, 1961). Pour les maisons, l'on dérivera vers une forme d'astromancie, chaque division du mouvement diurne devenant porteuse d'une signification particulière. A chaque moment, le Ciel devenait ainsi capable de répondre à des questions, des interrogations. Autrement dit, ces divisions perdaient leur caractère de marqueur de progression.
Cela tenait au fait que l'ensemble du parcours planétaire devenait signifiant et pas seulement des points particuliers que l'on aurait à atteindre tôt ou tard. On perdait de vue la problématique cyclologique de calendrier en faveur d'une information en continu. André Barbault avec son étude des conjonctions entre planètes fixait certes une attente du moment où une conjonction se reproduirait, notamment dans le cas du cycle Saturne- Neptune tous les 36 ans., sans tenir compte de la symbolique zodiacale.
En revanche, il n'intégrerait pas les transits dans son dispositif, ce qui aurait permis de fixer des moments spécifiques de connexion entre tel passage d'une planète dans le ciel et telle position planétaire dans le thème de tel ou tel protagoniste, ce qui était probablement la raison d'être première d'un tel balisage. Tout se passe, en fait, comme si l'astrologie devenait statique ; avec un arrêt sur image, avec un cliché pour un instant T que l'on interpréterait en tant que tel et non en relation avec des connexions en perspective. Il semble que Kepler ait souhaité en revenir à une astrologie des aspects (cf http://www. astroariana.com/ La-notion-d-Aspect-chez-Kepler-au.html. Mais il fera fausse route en adoptant un aspect -le quintile – de 72° qui n'est pas un multiple de 30.
Il reste que l'astrologie actuelle tend à conférer aux positions des planètes en signes et/ou en maisons des significations liées à la « personnalité » de chaque signe et/ou de chaque maison, et oublie la fonction première de ces subdivisions qui étaient d'ailleurs communes aux astrologues et aux astronomes, dans un but de repérage. Pour notre part, tout au contraire, nous préconisons de nous en tenir à ce premier stade.On notera que Michel Gauquelin se servira d'un découpage du mouvement diurne mais sans accorder la moindre signification divinatoire à celui-ci.(Méthodes pour étudier la répartition des astres dans le mouvement diurne (1957
JHB
26 03 21
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